Crist-Pantocrator.jpg

"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

La Manif Pour Tous photo C de Kermadec

La Manif Pour Tous Facebook 

 

 

Les Veilleurs Twitter 

Les Veilleurs

Les Veilleurs Facebook

 

 

 

papa%20GP%20II

1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

Rechercher

Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
capt_51c4ca241.jpg

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 16:00
    
              
Não sei, não sabe ninguém
Porque canto o fado,
Neste tom magoado,
De dor e de pranto.
 
E neste tormento, todo sofrimento
Que sinto na alma,
Cá dentro se acalma,
Nos versos que canto.
 
Foi Deus, que deu luz aos olhos
Perfumou a rosa,
Deu oiro ao Sol
E prata ao Luar.
 
Foi Deus, que me pôs no peito
Um rosário de penas
Que vou desfiando
E choro a cantar.
 
Pôs as estrelas no céu,
Fez o espaço sem fim,
Deu o luto às andorinhas
E deu-me esta voz a mim.
 
Se canto, não sei o que canto
Misto de ventura, saudade,
Ternura ou talvez amor.
 
Só sei que cantando,
Sinto o mesmo quando,
Se tenho um desgosto
E o pranto no rosto, nos deixa melhor.
 
Foi Deus, que deu voz ao vento,
Luz ao firmamento,
E pôs o azul, nas ondas do mar.
 
Foi Deus, que me pôs no peito,
Um rosário de penas,
Que vou desfiando
E choro a cantar.
 
Fez poeta o rouxinol,
Pôs no campo o alecrim,
Deu as flores à primavera
E deu-me esta voz a mim!
 
Foi Deus - C'est Dieu 
 
Je ne sais, personne ne le sait
Pourquoi je chante le fado,
avec cet air empreint 
De douleur et de pleurs.
     
Et dans la souffrance de ce grand tourment 
Je sens que mon âme au-dedans se calme
Grace aux vers que je chante.
   
C’est Dieu, qui a donné la lumière au regard, 
Le parfum aux roses, 
L’or au soleil et l’argent au clair de lune.
     
C’est Dieu, qui m’a mis au cœur 
Un rosaire de peines
Que peu à peu j’égrène.
     
Et je pleure en chantant.
Et il a mis les étoiles dans le ciel, 
Et il a fait l’espace sans fin, 
Habilla de deuil les hirondelles 
Et m’a donné à moi cette voix.
     
Si je chante, je ne sais pas ce que je chante 
Un mélange de bonheur, de nostalgie, de tendresse 
Et peut-être d’amour.
     
Mais je sais qu’en chantant, 
C’est comme lorsqu’un chagrin 
Nous met sur le visage
les larmes qui nous font sentir mieux.
     
C’est Dieu, qui a donné la voix au vent 
La lumière au firmament, 
Et le bleu aux vagues de la mer.
     
C’est Dieu, qui m’a mis au cœur 
Un chapelet de peines que peu à peu j’égrène 
Et je pleure en chantant
     
Il a fait un poète du rossignol,
A mis dans les champs le romarin,
Il a donné les fleurs au printemps
Et m’a donné à moi cette voix.
 
traduction du Blog sur le Portugal
               
Escrito propositadamente para Amália Rodrigues, Foi Deus rapidamente se tornou indissociável da personalidade musical desta intérprete. Nos seus versos, o compositor exprimiu com felicidade a sua profunda admiração pela Diva do Fado ao atribuir o talento de Amália a uma criação divina, comparável com os milagres da natureza.
 
Amália Rodrigues Alberto Janes
Amália Rodrigues e Alberto Janes
Alberto Janes, Reguengos de Monsaraz, 13 de Março de 1909 - Lisboa, 21 de Outubro de 1971, foi um dos mais populares compositores portugueses das décadas de 1950 e 1960, autor de algumas das mais conhecidas canções de Amália Rodrigues.
 
Partager cet article
Repost0
24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 09:00

Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à table, et les Apôtres avec lui. Il leur dit :

" J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu."

 
Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : " Prenez, partagez entre vous. Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu."


Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur donna, en disant : " Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en mémoire de moi."


Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : " Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous. Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table. En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais malheureux l'homme qui le livre !"

 
Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre eux allait faire cela. Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était le plus grand ?


Mais il leur dit : " Les rois des nations païennes leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert  ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves. Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour moi. Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël. Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu sera revenu, affermis tes frères."

 

Pierre lui dit : " Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à la mort. "
Jésus reprit : " Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais pas."


Puis il leur dit : " Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? "
Ils lui répondirent : " Mais non. "
Jésus leur dit : " Eh bien maintenant, celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare : il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Écriture : Il a été compté avec les pécheurs. De fait, ce qui me concerne va se réaliser."
Ils lui dirent : " Seigneur, voici deux épées. "

Il leur répondit : " Cela suffit. "

 

Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé là, il leur dit : "Priez, pour ne pas entrer en tentation". Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ.

 

Se mettant à genoux, il priait : " Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne."


Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre. Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva endormis à force de tristesse. Il leur dit : "Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation."

 

Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser. Jésus lui dit : "Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'homme ?"


Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : " Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ?" L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille droite.


Jésus répondit : " Laissez donc faire ! " Et, touchant l'oreille de l'homme, il le guérit.


Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres, officiers de la garde du Temple et anciens :

" Suis-je donc un bandit, pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des ténèbres."

 

Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : "Celui-là aussi était avec lui." Mais il nia : "Femme, je ne le connais pas". Peu après, un autre dit en le voyant : "Toi aussi, tu en fais partie". Pierre répondit : "Non, je n'en suis pas". Environ une heure plus tard, un autre insistait : "C'est sûr : celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen". Pierre répondit : "Je ne vois pas ce que tu veux dire".

 

Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.


Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : "Avant que le coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois." Il sortit et pleura amèrement.

 

Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : "Fais le prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ?" Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.

 

Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil. Ils lui dirent : "Si tu es le Messie, dis-le nous."
Il leur répondit : " Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ; et si j'interroge, vous ne répondrez pas. Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant."
Tous lui dirent alors : " Tu es donc le Fils de Dieu ? "

Il leur répondit : " C'est vous qui dites que je le suis. "
Ils dirent alors : " Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ? Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. "


Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.


Ils se mirent alors à l'accuser : " Nous avons trouvé cet homme en train de semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à l'empereur, et se dit le Roi Messie."
Pilate l'interrogea : " Es-tu le roi des Juifs ? "

Jésus répondit : " C'est toi qui le dis. "


Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : " Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. "
Mais ils insistaient : " Il soulève le peuple en enseignant dans tout le pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici. "

À ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen. Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.

 

À la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec violence. Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils étaient ennemis.

 

Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple. Il leur dit : " Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous, et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation. D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet homme n'a rien fait qui mérite la mort. Je vais donc le faire châtier et le relâcher."
Ils se mirent à crier tous ensemble : " Mort à cet homme ! Relâche-nous Barabbas. "
Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue dans la ville.

 

Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils criaient : " Crucifie-le ! Crucifie-le ! "
Pour la troisième fois, il leur dit : " Quel mal a donc fait cet homme ? Je n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le faire châtier, puis le relâcher."
Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et leurs cris s'amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur demande. Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.

 

Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte derrière Jésus.

 

Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit : " Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l'on dira : Heureuses les femmes stériles, celles qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité ! Alors on dira aux montagnes : Tombez sur nous, et aux collines : Cachez-nous. Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ?"

 
On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter. Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.


Jésus disait : " Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. "

 

Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.


Le peuple restait là à regarder.

Les chefs ricanaient en disant : " Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu !"

Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la boisson vinaigrée, ils lui disaient : "Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même !"


Une inscription était placée au-dessus de sa tête : " Celui-ci est le roi des Juifs. "

 

L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : " N'es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec !" Mais l'autre lui fit de vifs reproches : "Tu n'as donc aucune crainte de Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal." Et il disait : "Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne.
Jésus lui répondit : " Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. "


Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à trois heures, car le soleil s'était caché.

Le rideau du Temple se déchira par le milieu.


Alors, Jésus poussa un grand cri : " Père, entre tes mains je remets mon esprit. "

Et après avoir dit cela, il expira.

 

À la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : " Sûrement, cet homme, c'était un juste. "


Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine. Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, et qui regardaient.

 

Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et juste. Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu.

 

Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé. C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat.


Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph. Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé. Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

 

 

 

 

 

 

Agonie au Jardin des Oliviers, Jan Gossart 

 

Partager cet article
Repost0
24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 03:00

Entry of Christ to Jerusalem

L'entrée du Christ à Jérusalem, Pietro di Giovanni d'Ambrogio

 

À l'approche de Bethphagé et de Béthanie, sur les pentes du mont des Oliviers, il envoya deux disciples : "Allez au village qui est en face. À l'entrée, vous trouverez un petit âne attaché : personne ne l'a encore monté. Détachez-le et amenez-le. Si l'on vous demande : Pourquoi le détachez-vous ? vous répondrez : Le Seigneur en a besoin."


Les disciples partirent et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit. Au moment où ils détachaient le petit âne, ses maîtres demandèrent : "Pourquoi détachez-vous cet âne ?" Ils répondirent : "Le Seigneur en a besoin". 

 

Ils amenèrent l'âne à Jésus, jetèrent leurs vêtements dessus, et firent monter Jésus.


À mesure qu'il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. Déjà Jésus arrivait à la descente du mont des Oliviers, quand toute la foule des disciples, remplie de joie, se mit à louer Dieu à pleine voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus : "Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux !"


Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule, dirent à Jésus : " Maître, arrête tes disciples !"

 

Mais il leur répondit : " Je vous le dis : s'ils se taisent, les pierres crieront. "

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

 

Très Belles Heures de Notre Dame de Jean de Berry

 

Partager cet article
Repost0
23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 17:30
 
       
El Conventillo
Milonga, 1965
Música : Ernesto Baffa
Letra : Arturo De La Torre
Canta : Edmundo Muni Rivero
     
Yo naci en un conventillo
 de la calle Olavarria,
 de la calle Olavarria
 y me acuno la armonia
 de un concierto de cuchillos.
 Viejos patios de ladrillos
 donde quedaron grabadas
 sensacionales payadas
 y al final del contrapunto
 amasijaban un punto
 pa' amenizar la velada.
     
Cuando quise alzar el vuelo
 piante del barro al asfalto,
 piante del barro al asfalto.
 Pretendi volar tan alto
 que casi me vengo al suelo.
 Como el zorro perdi el pelo
 pero agarre la mania
 de logiar la gileria
 y al primer punto voliao
 con algun fato estudiao
 dejarlo en Pampa y la via.
     
Una vez un tal Loyola
 me embroco en un guay fulero,
 me embroco en un guay fulero
 batida, bronca, taquero,
 celular, biaba y gayola
 di concierto de pianola
 manyando minga y solfeo
 y aunque me llaman el feo
 colgue mi fotografia
 donde esta la galeria
 de los ases del choreo.
     
Hoy que estoy en los 40
 en el debe de la vida
 chape una mina raida
 que tiene más de la cuenta.
 Anda en un auto polenta
 diqueandome noche y dia
 sin manyar la gileria
 que me esta envidiando el brillo
 que naci en un conventillo
 de la calle Olavarria.
 
 
Conventillo 
Conventillo (del diminutivo de convento) es la denominación de un tipo de vivienda urbana donde cada cuarto es alquilado por una familia o por un grupo de hombres solos. Los servicios (comedor, baños) suelen ser comunes para todos los inquilinos. En Argentina fue el primer hogar de muchos inmigrantes recién llegados al país. En él se mezclaba gente de todos los idiomas y nacionalidades, principalmente españoles, italianos, judíos y árabes. Fue caldo de cultivo para la cultura popular, expresada en el tango.
 
 
Edmundo Muni Rivero   
Edmundo Muni Rivero hijo del legendario Leonel Edmundo, “El Feo” Rivero, Muni heredó de su padre la pasión por el tango.
 
Partager cet article
Repost0
23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 10:00

Concluons par l'excellente réflexion de saint Bernard, qui renferme tout le fruit de ce discours.

 

De trois jugements que nous avons à subir, celui du monde, celui de nos consciences et celui de Dieu, saint Paul méprisait le premier, il se répondait du second, mais il redoutait le troisième. Il méprisait le premier, quand il disait : Peu m'importe que le monde me juge. Il se répondait du second, quand il ajoutait : Ma conscience ne me reproche rien. Et il redoutait le troisième, quand, tout apôtre qu'il était, il craignait d'être réprouvé : Subierat Paulus judicium mundi quod aspernabatur, judicium sui quo gloriabatur : sed restabat judicium Dei, quod reverebatur.

 

Or, quoi qu'il en soit à notre égard, et du jugement du monde et du jugement de notre conscience, craignons au moins, mes chers auditeurs, et craignons toujours le jugement de Dieu. Et parce que cette crainte est un don de Dieu, demandons-là tous les jours à Dieu.

 

Car il n'est rien de plus naturel que de craindre ; mais il n'est rien de plus surnaturel, ni de plus divin, que de craindre utilement pour le salut ; ce qui faisait dire au Prophète royal : Confige timore tuo carnes meas (Psalm., CXVIII, 120.) ; Seigneur, pénétrez ma chair de votre crainte, de votre crainte, ô mon Dieu ! et non pas de la mienne ; car la mienne me serait inutile, et même préjudiciable ; elle me troublerait sans me convertir ; au lieu que la vôtre me convertira et me sanctifiera, en me troublant. Or voilà celle dont j'ai besoin, et que je vous demande comme une de vos grâces les plus exquises, sachant bien qu'elle vient de vous et non pas de moi : Confige timore tuo.

 

Craignons le jugement de Dieu, et craignons-le, quelque justes et dans quelque état de perfection que nous puissions être ; car les Saints eux-mêmes le craignaient, et ils étaient saints parce qu'ils le craignaient. Ne nous en rapportons pas aux libertins du siècle, qui vivent dans l'ignorance et dans l'oubli des choses de Dieu. Mais croyons-en ceux qui furent éclairés des plus pures lumières de la vraie sagesse. Consultons les Jérôme et les Hilarion ; ils nous feront là-dessus des leçons touchantes. Tenons-nous-en toujours à ce parallèle, et disons-nous à nous-mêmes : Si ces hommes, qui furent des modèles et des miracles de sainteté, ont craint le jugement de Dieu, comment dois-je le craindre, moi pécheur, moi couvert de crimes ? s'ils l'ont craint dans les déserts et les solitudes, comment dois-je le craindre, moi qui me trouve exposé à tous les scandales et à toutes les tentations du monde ? s'ils l'ont craint dans les exercices et dans la ferveur d'une vie si austère et si pénitente, comment dois-je le craindre dans une vie si commune, si lâche, si imparfaite ? Pour peu que nous ayons de christianisme et de foi, cette comparaison nous persuadera et nous édifiera.

 

Craignons le jugement de Dieu, mais craignons-le souverainement ; car il ne sert à rien de le craindre, si nous ne le craignons préférablement à tout ; comme il ne sert à rien d'aimer Dieu, si nous ne l'aimons par-dessus tout.

 

Et voilà, mes Frères, notre désordre : nous craignons le jugement de Dieu, mais nous craignons encore plus les maux de la vie. Car la crainte des maux de la vie nous rend soigneux, vigilants, actifs ; et la crainte du jugement de Dieu ne nous fait faire aucun effort ni rien entreprendre. Craignons le jugement de Dieu, mais craignons encore plus le péché, puisque c'est le péché qui le doit rendre si formidable ; ou, pour mieux dire, craignons le jugement de Dieu pour fuir le péché, et fuyons le péché pour ne plus tant craindre le jugement de Dieu.

 

Craignons le jugement de Dieu, mais ne nous contentons pas de le craindre ; servons-nous de cette crainte pour corriger les erreurs de notre esprit, pour modérer les passions de notre cœur, pour résister aux attaques de la concupiscence, pour nous détacher des vains plaisirs du siècle, en un mot, pour réformer toute notre vie, suivant la belle maxime de saint Grégoire de Nazianze : Haec time, et hoc timore eruditus animum a concupiscam quasi frœno quodam retrahe.

 

Quand notre conscience nous fera des reproches secrets, et que par de pressants remords elle nous avertira que nous ne sommes pas dans l'ordre et que nous nous damnons ; rentrons en nous-mêmes, et disons à Dieu : Ah ! Seigneur, comment pourrai-je soutenir votre jugement, puisque je ne saurais même soutenir celui de ma raison et de ma foi ?

 

Quand nous nous trouvons engagés dans une occasion dangereuse, figurons-nous Dieu qui nous voit, et qui de sa main va lui-même écrire notre arrêt comme celui de l'impie Balthazar : ce ne sera point une imagination, mais une vérité.

 

Quand la tentation nous attaquera, et que nous sentirons notre volonté ébranlée, armons-nous de cette pensée, et demandons-nous : Que voudrais-je avoir fait lorsqu'il faudra comparaître devant le tribunal de Dieu ?

 

Quand la passion voudra nous persuader que ce péché n'est pas si grand qu'on le pense, et qu'il n'est pas probable que le salut dépende de si peu de chose faisons la réflexion de saint Jérôme : Mais Dieu en jugera-t-il de la sorte ?

 

Craignons le jugement de Dieu, et que cette crainte de Dieu nous excite à le fléchir et à l’apaiser. Car, comme dit saint Augustin, il n'y a point d'autre appel de notre Juge irrité qu'à notre Juge gagné. Voulez-vous vous sauver de lui, ayez recours à lui : Neque enim est quo fugias a Deo irato nisi ad Deum placatum : vis fugere ab ipso ? fuge ad ipsum. Or nous le pouvons aisément, tandis que nous sommes sur la terre. Car ce Dieu, tout irrité qu'il est contre nous, s'apaise par nos larmes, s'apaise par nos bonnes œuvres, s'apaise par nos aumônes ; et nous avons tout cela entre les mains.

 

Enfin, craignons le jugement de Dieu ; et craignons surtout de perdre cette crainte, qui est une ressource pour nous dans nos désordres, et comme un port de salut.

 

Car cette crainte se peut perdre, et elle se perd tous les jours, particulièrement dans le grand monde. Les soins temporels l'étouffent, les conversations la dissipent, les petits péchés l'affaiblissent, le libertinage la détruit ; et la perte de cette, grâce est le commencement de la réprobation. En effet, que peut-on espérer d'une âme, et de quel moyen se peut-on servir pour sa conversion, quand elle a perdu la crainte du jugement de Dieu, et que les plus terribles vérités du christianisme ne font plus d'impression sur elle ?

 

C'est en craignant Dieu, mais d'une crainte chrétienne, qu'on se dispose à l'aimer, et c'est en l'aimant d'un amour efficace et pratique, qu'on parvient à la gloire que je vous souhaite.

 

BOURDALOUE, SUR LE JUGEMENT DERNIER 

   

Le Jugement Dernier, Pietro Cavallini, Santa Cecilia in Trastevere, Rome 

     

Partager cet article
Repost0
22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 19:00
 
Concierto de Eduardo Falú en El Real Alcázar de Sevilla
 
Eduardo Falú - El Galpón, provincia de Salta, 7 de julio de 1923 - es un guitarrista y compositor argentino. Desde 1945 residió en Buenos Aires, donde vive actualmente. Compuso piezas folclóricas de inestimable valor.
   
Partager cet article
Repost0
22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 06:10

 Car s'il n'y avait point de jugement à craindre, ou si l'idée de ce jugement pouvait être effacée de mon esprit, en sorte qu'il n'en restât nulle vue, nul souvenir, nulle créance ; dans quelque aveuglement que ma conscience se fût plongée, il me serait aisé d'y trouver la tranquillité et la paix ; quelque grossières que fussent mes erreurs, bien loin de troubler mon repos, elles l'affermiraient.

 

Ne pensant jamais qu'il y a un juge au-dessus de moi et un tribunal où je dois répondre, je vivrais sans inquiétude ; et le dernier de mes soins serait de m'éclaircir et de m'instruire si ma conscience est droite ou non, si je suis dans la bonne voie ou si je n'y suis pas, si je me flatte, si je me trompe, si je m'égare ; parce que je ne verrais pas le danger que l'on court en se flattant, en se trompant, en s'égarant.

 

Voila la situation où je serais.

 

D'où vient donc qu'il n'en va pas ainsi ? d'où vient que cette fausse conscience ne peut être calme, et qu'elle est au contraire une source de remords que nous combattons inutilement, et que nous ne pouvons étouffer ? D'où vient qu'à travers les nuages épais de l'intérêt ou de la passion qui la forment, il s'échappe toujours certains rayons de lumière qui, malgré nous, nous font entrevoir ce que nous voudrions ignorer ? En un mot, d'où vient que la conscience aveugle et corrompue ne l'emporte jamais tellement sur la saine conscience, que celle-ci, quoique d'une voix faible, ne réclame encore contre le mal que nous faisons, et qu'au moins, par des doutes affligeants et par des syndérèses (remords de conscience - Dictionnaire de l'Académie française, 1694) importunes, elle n'empêche la prescription de l’erreur qui nous fait agir ? Pourquoi tout cela, Chrétiens ? parce que nous ne sentons que trop qu'il y a un jugement de Dieu, où les ténèbres de nos consciences doivent être dissipées, et nos erreurs confondues.

 

C'est pour cela même, dit saint Grégoire pape, (belle et solide remarque), c'est pour cela que plus le jugement de Dieu est proche, plus la fausse conscience devient chancelante et timide dans son erreur. Pendant le cours de la vie, elle peut se soutenir en quelque manière ; et plus elle est fausse, plus elle paraît ferme et paisible. Mais aux approches de la mort toute sa fermeté se dément, la vérité reprend l'ascendant sur elle ; et c'est là qu'elle commence à se réveiller, à s'examiner, à se défier d'elle-même, à s'agiter.

 

Ainsi, par exemple, tandis que vous êtes encore dans une santé florissante, vous jouissez tranquillement du bien d'autrui et vous le retenez sans scrupule ; vous avez pour cela vos raisons dont vous êtes convaincu, ou dont vous croyez l'être ; vous avez consulté des gens habiles ou prétendu tels, et vous vous en reposez sur eux ; malgré l'injustice, vous comptez sur votre bonne foi, vous demeurez en paix : ainsi, dis-je, le présume-t-on, tandis qu'on ne pense qu'à goûter les douceurs de la vie, et que l'aiguillon de la mort ne se fait pas encore sentir, car jusque-là quelquefois s'étend le règne de la fausse conscience.

 

Mais qu'il survienne une maladie dangereuse, et qu'on se trouve pressé des douleurs de la mort, c'est alors que cette conscience tout à coup se déconcerte ; c'est alors qu'elle tombe dans les incertitudes et les perplexités les plus cruelles ; c'est alors que ces raisons sur quoi l'on s'appuyait ne paraissent plus si convaincantes, que les conseils qu'on a suivis deviennent suspects, que cette bonne foi dont on se flattait semble douteuse, qu'on ne trouve plus cette possession si légitime et si valide, et qu'on prend bien d'autres idées touchant le devoir rigoureux et indispensable de la restitution : pourquoi ? parce que le jugement de Dieu, qui n'est pas loin, change tout le système des choses, et les met dans une évidence où elles n'ont jamais été. Si c'était une conscience droite et conforme a la loi de Dieu, elle se soutiendrait à la vue même du jugement de Dieu, ou, s'il n'y avait point de jugement, quoique fausse et erronée, elle serait tranquille à la mort même.

 

Mais ce qui l'effraie à cette dernière heure, c'est sa fausseté, opposée à la vérité de ce jugement redoutable dont la mort doit être suivie.

 

Ce qui l'effraie, c'est la présence d'un Juge souverain, de qui seul dépend, ou tout notre bonheur, ou tout notre malheur ; à qui seul nous devons tous rendre compte, mais qui ne rend compte à nul autre qu'à lui-même de ses arrêts ; d'un Juge équitable qui pèse tout dans la plus juste balance, et qui punit précisément ou qui récompense selon les œuvres ; d'un Juge éclairé, qui lit dans le fond des cœurs pour en connaître les plus secrets sentiments, qui voit tout et qui n'oublie rien, qui tient tout marqué dans son souvenir avec des caractères ineffaçables, par conséquent à qui rien n'échappe, pas une pensée, pas un désir, pas une parole, pas une œillade, pas un geste, pas un mouvement ; d'un Juge tout-puissant, qui bien au-dessus des juges de la terre, lesquels n'exercent leur justice que sur le corps, peut avec le corps perdre l'âme, et la perdre pour jamais ; d'un Juge inflexible, que rien ne touche, ni inclination, ni compassion, ni égard, ni considération, ni crainte, ni espérance.

 

Voilà ce que le plus aveugle et le plus endurci pécheur ne peut voir de près avec assurance, voilà ce qui le surprend, ce qui l'interdit, ce qui le confond.

 

BOURDALOUE, SUR LE JUGEMENT DERNIER

 

Le Jugement Dernier, Pietro Cavallini, Santa Cecilia in Trastevere, Rome 

 

Partager cet article
Repost0