Les yeux qui parcourent la page, la langue silencieuse ; c’est ainsi exactement que je décrirais un lecteur d’aujourd’hui, assis avec un livre dans un café en face de l’église Saint-Ambroise à Milan, en train de lire, peut-être, les Confessions de Saint...
Lire la suiteL'Espagne officielle consiste en des partis fantômes défendant des fantômes d'idées qui, ramassés par des ombres de journaux, font marcher des ministères d'hallucinations. Ortega y Gasset, L'Espagne invertébrée - España invertebrada, (1921) José Ortega...
Lire la suiteIl y a des années, j'avais un ami plus âgé que moi, mais beaucoup plus bêtement professoral, qui m'avait dit après son septième bloody mary : - Il n'y a qu'une chose à faire, dire les choses comme elles sont. - Mais les choses ne sont jamais comme elles...
Lire la suiteJe suis rentré depuis un mois et j'ai connu des hauts et des bas, le lot de toute vie, apparemment du moins sur terre. Je me lève à quatre heures du matin, je poursuis ma nouvelle vocation jusqu'à environ huit heures, puis je m'occupe des réparations...
Lire la suiteJe tiens d'emblée à éviter tout malentendu : mon obsession pour la bonne chère et le vin n'a rien de répréhensible. Nous oublions trop aisément qu'à force de scruter la vie, nous perdons toute envie de la vivre. Plutôt que de descendre au fond du puits...
Lire la suiteImre Kertész, 1955 J'ignore ce qu'est la vérité. Je ne sais pas s'il est de mon devoir de savoir ce qu'est la vérité. En général, l'artiste justicier est un mauvais artiste. Celui qui a raison n'a généralement pas raison par ailleurs. Respectons la faillibilité...
Lire la suiteJe me promène dans les champs déserts, les canyons, les bois, mais de préférence près d'un torrent ou d'une rivière, car depuis l'enfance j'aime leur bruit. L'eau vive est à jamais au temps présent, un état que nous évitons assez douloureusement. Jim...
Lire la suiteQuand je vais vers les gens, il me semble que je suis le plus vil de tous, et que tout le monde me prend pour un bouffon ; alors je me dis : " Faisons le bouffon, je ne crains pas votre opinion, car vous êtes tous, jusqu'au dernier, plus vils que moi...
Lire la suiteMesdames, Messieurs de l’Académie, En manière de préface au récit débridé que lui a inspiré le tableau d’Henri Rousseau La Carriole du père Juniet, Félicien Marceau relate le dialogue suivant : – La carriole du père Bztornski ? dit le directeur de la...
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