Je regarde le monde avec les yeux d’une littéraire et non d’une historienne. Svetlana Alexievitch - Prix Nobel de Littérature 2015 Svetlana Alexievitch A présent, le monde n'est plus divisé en ceux qui ont fait de la prison et ceux qui les y ont envoyés,...
Lire la suiteLa nuit tombe tôt et cela vaut mieux, elle efface la grisaille et la monotonie de ces jours de pluie où l'on se demande s'il fait vraiment jour et si l'on ne traverse pas un état intermédiaire, une sorte d'éclipse morne, qui se prolonge jusqu'à la fin...
Lire la suiteJ’ai eu une enfance heureuse en RDA, et finalement je n’ai eu des problèmes avec le régime que pendant les trois dernières années, lorsque j’ai participé aux mouvements contestataires. Aujourd’hui, je me trouve dans une situation bizarre. Il existe partout...
Lire la suiteCe grand Paris, cap i tale du monde, auprès duquel Athènes, Rome, Mem phis, Baby lone, n’étaient que des bour gades provin ciales, ce Paris qui a fait et défait l’univers plusieurs fois, comme on fait et défait une couche ; ce Paris rêve de tout homme...
Lire la suiteJe ne connaissais personne au Japon. Je n'avais même pas un nom, une adresse, un numéro de téléphone. Les ponts à péage, les échangeurs autoroutiers, les voitures, la foule allaient m'empêcher de grimper sur mon vélo dès mon arrivée à Osaka, de m'enfoncer...
Lire la suiteOui, pourquoi marcher quand on peut naviguer ? Pourquoi marcher quand on peut se déplacer en voiture ou en avion ? Pourquoi cette lenteur, cette solitude, tous ces efforts, tous ces désagréments, pourquoi cette révolte imperceptible, cette protestation...
Lire la suite24 avril 1945 Je suis allé à Fresnes de bonne heure. Comme j'attendais un client dans la première division, un gardien m'a demandé de me garer derrière une porte. On avait vidé les couloirs, un grand silence régnait. Au fond de l'énorme corridor, j'aperçus...
Lire la suite18 décembre1944, Paris Servitude de la magistrature ! Les magistrats sont des parangons de vertu. Ils arrêtent et font mille difficultés pour relâcher les innocents lorsqu'ils se sont trompés. L'un d'eux ne m'a-t-il pas dit : - Si je le relâche, cela...
Lire la suite25 septembre 1941, Ligugé Est-il sage de rentrer à Paris ? Vivre sous l'oppression ennemie sans espoir provisoirement. Penser que si l'on doit être sauvé, il faudra des années. Sentir autour de soi et rencontrer sans cesse des traîtres et des lâches,...
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