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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

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SALVE REGINA

21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 12:30

Frères bien-aimés, nous devons faire de la présente leçon du saint Evangile une étude d'autant plus approfondie, nous devons en conserver un souvenir d'autant plus durable, qu'elle nous donne une plus haute idée de la miséricordieuse bonté de notre Créateur.

Vous l'avez entendu, des accusateurs méchants avaient amené devant lui une femme adultère ; au lieu de la condamner à être lapidée, comme le voulait la loi de Moïse, le Sauveur força les accusateurs de cette femme à reporter leur attention sur eux-mêmes et à se prononcer sur le compte de la pécheresse avec l'indulgence qu'eût réclamée pour eux-mêmes leur propre faiblesse bien constatée.

Remarquons, toutefois, que l'Ecriture emprunte d'ordinaire aux circonstances de temps et de lieu, et quelquefois de l'un et de l'autre, l'occasion d'indiquer d'avance les événements dont elle doit faire ensuite le récit ; aussi, avant de raconter avec quelle miséricorde le Rédempteur a tempéré et interprété la loi, l'Evangéliste dit-il d'abord que : "Jésus vint sur la montagne des Oliviers, et qu'au commencement du jour, il parut de nouveau dans le temple".

En effet, le mont des Oliviers représente l'infinie bonté, la grande miséricorde du Seigneur ; car le mot grec 'oleos' signifie , en latin, miséricorde ; une onction d'huile apporte d'habitude du soulagement à des membres fatigués et malades ; enfin, l'huile est si légère et si pure, que si tu veux la mélanger avec n'importe quel autre liquide, elle remonte aussi vite au-dessus de ce liquide et se tient à la surface : image assez fidèle de la grâce et de la miséricorde du Seigneur. Au sujet de celle-ci, il est écrit : "Le Seigneur est bon pour tous, et sa commisération repose sur toutes ses oeuvres" (Ps. CXLIV, 12). Le commencement du jour représente aussi l'aurore de la grâce qui, après avoir dissipé les ombres de la loi, devait amener à sa suite le soleil brillant de la vérité évangélique. "Jésus vient donc en la montagne des Oliviers" pour montrer qu'en lui se trouve la forteresse de la miséricorde ; et "au commencement du jour il paraît de nouveau dans le temple", pour nous faire en
tendre qu'avec la lumière naissante du Nouveau Testament, les trésors de cette même miséricorde devaient s'ouvrir et se répandre sur les fidèles, qui sont vraiment son temple.

Et, dit l'Evangéliste, "tout le peuple vint vers lui, et, s'étant assis, il les instruisait". Le Christ s'assied ; par là, il nous fait voir combien il s'est humilié en se faisant homme, pour apporter à nos maux le remède de son infinie miséricorde. Voilà aussi la raison de ce précepte du Psalmiste : "Levez-vous, après que vous vous serez assis". Ou, en d'autres termes plus nets : Levez-vous, non pas avant, mais après que vous vous serez assis ; car lorsque vous vous serez vraiment humiliés, vous aurez tout lieu d'espérer que les joies célestes deviendront votre récompense. L'Evangéliste nous rapporte avec un véritable à propos que Jésus s'étant assis pour enseigner, tout le peuple vint vers lui en effet, lorsque, par l'humilité de son incarnation, il nous a eu manifesté sa miséricorde en se rapprochant de nous, ses leçons ont été reçues plus volontiers et par un grand nombre d'hommes ; car la plupart, entraînés par l'orgueil et l'impiété, en avaient précédemment fait mépris. "Ceux qui ont le coeur doux ont entendu et se sont réjouis", ils ont loué le Seigneur avec le Psalmiste, et ils ont ensemble exalté son saint nom. Les envieux ont entendu : "Ils ont été brisés et ne se sont point repentis". Ils l'ont tenté, se sont moqués de lui, ont grincé des dents contre lui.

Enfin, pour l'éprouver, ils lui amenèrent une femme surprise en adultère, et lui demandèrent ce qu'il fallait faire de cette malheureuse que la loi de Moïse condamnait à être lapidée. S'il déclarait qu'elle devait être lapidée, ils le tourneraient en ridicule pour avoir oublié les leçons de miséricorde qu'il leur avait toujours adressées ; si, au contraire, il s'opposait à sa lapidation, ils grinceraient des dents contre lui et trouveraient un motif réel pour le condamner lui-même comme autorisant le vice et enfreignant les prescriptions de la loi. Mais à Dieu ne plaise que l'imbécillité terrestre ait trouvé de quoi dire et que la sagesse d'en haut n'ait
pas trouvé de quoi répondre ! A Dieu ne plaise que l'impiété aveugle ait pu empêcher le soleil de justice d'éclairer le monde ! "Jésus donc, se baissant, écrivait avec son doigt sur la terre". L'inclinaison de Jésus était l'emblème de l'humilité ; le doigt, facile à plier à cause des articulations dont il se compose, symbolisait la subtilité du discernement. Enfin, la terre était la figure du coeur humain, qui peut être indifféremment le principe de bonnes ou, de mauvaises actions. On demande donc au Sauveur de porter son jugement sur le compte de la pécheresse : il ne se prononce pas immédiatement, mais, avant de le faire, "il se baisse et il écrit avec son doigt sur la terre", puis il acquiesce à l'instante demande des accusateurs, et dit ce qu'il pense. Par là il nous donne un modèle de conduite, pour le cas où nous verrions le prochain faire quelques écarts : avant de le juger et de porter contre lui une sentence de condamnation, descendons humblement dans notre propre conscience, puis, avec le doigt du discernement, débrouillons l'écheveau de nos oeuvres, et par un examen attentif faisons la part de ce qui plaît à Dieu et la part de ce qui lui déplaît : c'est le conseil que nous donne l'Apôtre : "Mes frères, dit-il, si quelqu'un est tombé par surprise en quelque péché,   vous autres, qui êtes spirituels, ayez soin de le relever dans un esprit de douceur, chacun de vous réfléchissant sur soi-même et craignant d'être tenté comme lui" (Galat, VI, 1.).

" Et comme ils continuaient à l'interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette contre elle la première pierre". De ci et de là les scribes et les pharisiens tendaient au Sauveur des lacets et des pièges, supposant que, dans ses décisions, il se montrerait dur ou infidèle à la loi ; mais il voyait leurs malices, déchirait leurs filets aussi facilement qu'une toile d'araignée, et ne cessait de se montrer aussi juste que bon et miséricordieux dans ses jugements ; aussi cette parole du Psalmiste, que nous avons citée, trouvait-elle en lui son parfait accomplissement : "Ils ont été brisés et ne se sont point repentis" (Ps. XXXIV, 16.). Ils ont été brisés, afin qu'ils ne pussent enserrer le Sauveur dans les mailles de leurs filets, et ils ne se sont point convertis, pour pratiquer, à son exemple, les oeuvres de miséricorde.

Veux-tu
 apprendre comment la bonté du Christ a tempéré la rigueur de la loi ? "Que celui de vous qui est sans péché". Veux-tu aussi connaître l'équité de son jugement ? "Jette contre elle la première pierre". Si, dit-il, Moïse nous a commandé de lapider la femme adultère, ce n'est pas à des pécheurs, mais à des justes, qu'il appartient d'exécuter ses ordres. Commencez d'abord vous-mêmes par accomplir la loi : alors, hâtez-vous de lapider la coupable, parce que vos mains sont innocentes et que votre coeur est pur. Accomplissez d'abord les prescriptions spirituelles de la loi ; ayez la foi, pratiquez la miséricorde, respectez la vérité ; alors vous aurez le droit de juger des choses charnelles. Après avoir prononcé son jugement, le Sauveur "se baissa de nouveau, et il écrivit sur la terre". Ne pourrait-on pas expliquer ce mouvement d'après ce qui a lieu d'ordinaire dans le monde ? En présence de ces tentateurs de mauvaise foi, ne s'est-il point baissé, n'a-t-il pas voulu écrire sur la terre et regarder d'un autre côté, pour laisser libres de partir des hommes que sa réponse écrasante disposait plutôt à s'éloigner bien vite qu'à le questionner davantage ? 

Enfin, "en entendant ces paroles, ils s'en allèrent l'un après l'autre, les vieillards les premiers". Avant de porter son jugement, et après l'avoir porté, le Sauveur s'est baissé et il a écrit sur la terre ; c'était là-nous avertir, en figure, de commencer par reprendre notre prochain, quand il manque à ses devoirs, puis, après, avoir exercé envers lui le ministère de correction fraternelle, de nous examiner nous-mêmes humblement et avec soin ; car il pourrait se faire que nous soyons personnellement coupables des fautes que nous reprochons à eux ou à tous autres. Voici, en effet, ce qui arrive souvent : on condamne, par exemple, un meurtrier public, et l'on ne remarque pas qu'on a soi-même le coeur gâté par les sentiments d'une haine plus coupable. Ceux qui accusent les fornicateurs ne font pas attention à la peste de l'orgueil hautain que leur suggère l'idée de leur chasteté. On blâme les ivrognes, et l'on n'ouvre pas les yeux sur l'envie dont on se trouve rongé. En des circonstances si dangereuses, quel remède employer ? comment nous préserver du mal ? Le voici : Quand nous
voyons un autre tomber dans le péché, baissons-nous aussitôt, c'est-à-dire jetons humblement les yeux sur les fautes que la fragilité de notre nature ne nous permettrait pas d'éviter, si la bonté divine ne venait nous soutenir. Ecrivons sur la terre ; en d'autres termes, discutons avec soin l'état de notre âme et demandons-nous si nous pouvons dire avec. le bienheureux Job : "Notre coeur ne nous reproche rien pour tout le cours de notre vie" ; et, s'il nous reproche quelque chose, rappelons-nous, et ne l'oublions pas, que Dieu est supérieur à notre coeur, et qu'il sait tout. 

Nous pouvons donner encore une autre interprétation de la conduite de Notre-Seigneur au moment où il allait accorder à la femme adultère son pardon : il a voulu écrire avec son doigt sur la terre, pour montrer qu'il a lui-même autrefois écrit le décalogue de la loi avec son doigt, c'est-à-dire par l'opération du Saint-Esprit. Il était juste que la loi fût écrite sur la pierre, puisque Dieu la donnait pour dompter le coeur si dur et si rebelle de son peuple. Il n'était pas moins convenable que le Christ écrivît sur la terre, puisqu'il devait donner la grâce du pardon aux hommes contrits et humbles de coeur, afin de leur faire porter des fruits de salut. C'est à juste titre que nous voyons se baisser et écrire avec son doigt sur la terre Celui qui s'était autrefois montré sur le sommet de la montagne et avait écrit de sa main sur des tables de pierre ; de fait, en s'humiliant jusqu'à se revêtir de notre humanité, il a répandu dans le coeur fécond des fidèles l'esprit de grâce, après avoir, du haut de la montagne où il apparaissait aux yeux de tous, donné précédemment de durs préceptes à une nation endurcie. C'est chose bien à propos, qu'après s'être baissé et avoir écrit sur la terre, le Christ se soit redressé et qu'il ait alors laissé tomber de ses lèvres des paroles de pardon ; car ce qu'il nous a fait espérer en venant partager notre faiblesse humaine, il nous l'a miséricordieusement accordé en vertu de sa puissance divine. "Jésus, s'étant relevé, lui dit : Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a condamnée ? Elle lui répondit : Non , Seigneur". Personne n'avait osé condamner cette pécheresse, parce que chacun des accusateurs avait déjà reconnu en lui-même des sujets bien autrement graves de
condamnation.

Mais voyons comment, après avoir écrasé les accusateurs sous le poids de la justice, le Sauveur ranime le courage de d'accusée ; voyons de quelle ineffable bonté il lui donne le gage : "Et moi, je ne te condamnerai pas non plus ; va, et ne pèche plus à l'avenir". Alors s'accomplit la parole que le psalmographe avait prononcée en chantant les louanges du Seigneur : "Regardez, et, dans votre majesté, marchez et régnez, à cause de la vérité, de la clémence et de la justice, et votre droite se signalera par des merveilles". Le Christ règne à cause de la vérité, parce qu'en enseignant au monde le chemin de la vérité, il ouvre à la multitude des croyants les portes de son glorieux royaume. Il règne à cause de la clémence et de la justice, car plusieurs se soumettent à son empire en le voyant si bon à délivrer de leurs péchés ceux qui se repentent, et si juste à condamner à cause de leurs fautes ceux qui y persévèrent ; si clément à accorder le bienfait de la foi et des vertus célestes, si juste à récompenser éternellement les mérites de la foi et les luttes des vertus célestes. "Votre droite l'a signalé par des merveilles". Car Dieu, habitant dans l'homme, a montré qu'il était admirable dans tout ce qu'il faisait et enseignait : et, au surplus, qu'il évitait toujours, avec une merveilleuse prudence, tous les piéges que l'astuce raffinée de ses ennemis pouvait imaginer de lui tendre. "Ni moi non plus, je ne te condamnerai pas ; va, et ne pèche plus à l'avenir". Qu'il est bon et miséricordieux ! Il pardonne les péchés passés. Qu'il est juste, et comme il aime la justice ! Il défend de pécher davantage.
 

Mais plusieurs étaient capables de douter si Jésus, qu'ils savaient être un vrai homme, pouvait remettre les péchés : il daigne leur montrer plus clairement ce que, par la volonté de Dieu, il peut faire. Après s'être débarrassé de ceux qui étaient venus l'éprouver si méchamment, et avoir pardonné à la pécheresse son adultère, il parle de nouveau aux Juifs et leur dit : "Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit, ne marche point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de vie". Par ces paroles, il fait voir d'une manière éclatante non seulement en vertu de quelle autorité il a accordé à la femme
 adultère le pardon de ses fautes, mais encore ce qu'il a voulu nous enseigner en se rendant sur le mont des Oliviers, en venant de nouveau dans le temple au commencement du jour, en écrivant avec son doigt sur la terre ; par là il nous a figurativement enseigné qu'il est le Père des miséricordes, le Dieu de toute consolation, que c'est lui qui met l'homme en possession de la lumière indéfectible, et qu'il est tout à la fois l'auteur de la loi et de la grâce. "Je suis la lumière du monde". C'était dire en d'autres termes : Je suis la lumière véritable qui éclaire tout homme venant en ce monde. Je suis le soleil de justice qui brille aux yeux de ceux qui craignent Dieu. Je me suis caché derrière le nuage de la chair, non pour me dérober aux regards de ceux qui me cherchent, mais pour ménager leur faiblesse ; ainsi pourront-ils guérir les yeux de leur âme, purifier leurs coeurs par la foi et mériter de me voir moi-même. Car, "bienheureux ceux qui ont le coeur pur, parce qu'ils verront Dieu". 

"Quiconque me suit, ne marche point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de vie". Quiconque, en ce monde, suivra mes préceptes et mes exemples, n'aura pas à redouter, pour l'autre, les ténèbres de la damnation ; au contraire, il contemplera la lumière de vie, au sein de laquelle il puisera l'immortalité.
 

Mes frères, puisse la foi, qui agit par la charité, nous faire marcher, en cette vie, à la lumière de la justice : ainsi mériterons-nous de voir face à face celle dont la vue récompensera et augmentera le mérite de notre
charité ; car le Christ nous l'a affirmé en ces termes : "Celui qui m'aime sera aimé de mon Père, et, moi aussi, je l'aimerai et je me montrerai moi-même à lui". Approchons-nous, avec toute l'ardeur dont nous sommes capables, de celui qui se trouvait ostensiblement sur la montagne des Oliviers. "Le Seigneur son Dieu l'a sacré d'une onction de joie qui l'a élevé au-dessus de ceux qui doivent la partager" (Ps. XLIV, 8.), afin qu'il daigne nous rendre participants de cette onction qu'il a reçue, c'est-à-dire de la grâce spirituelle ; néanmoins, nous ne mériterons d'entrer en partage avec lui qu'à la condition d'aimer la justice et de haïr l'iniquité, car avant de prononcer les paroles précitées, le Psalmiste a dit aussi du Christ : "Vous avez chéri la justice et détesté le péché" (Ps. XLIV, 8.). Par là, sans doute, le Prophète a voulu faire l'éloge du chef ; mais il a prétendu encore montrer aux membres qui pourraient un jour en dépendre la manière dont ils devraient se conduire.

Souvenons-nous que le Sauveur est venu dans le temple au commencement du jour, et faisons tous nos efforts pour que notre Créateur trouve en nous un temple ; écartons de nous les ténèbres du vice, marchons à la lumière des vertus : alors Dieu daignera visiter nos coeurs, il nous formera à la pratique des enseignements célestes, et toutes les souillures qui pourraient se rencontrer en nous disparaîtront par l'effet de la bonté de ce Dieu qui vit et règne avec le Père, dans l’unité du Saint-Esprit, pendant tous les siècles des siècles.


Saint Augustin
SERMONS SUR DES SUJETS TIRÉS DE L'ÉCRITURE 

Œuvres complètes de Saint Augustin  

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 20:51

Au cœur d'une nuit ordinaire, sans doute plus bruyante qu'à l'accoutumée, sur ce littoral vendéen où la mer et le vent sont le quotidien des habitants, les éléments se sont conjugués révélant la fragilité des hommes, de leurs vies et de leurs entreprises.

En cette fin de semaine, des familles vivaient en paix et aucun vent même violent ne pouvait troubler ceux qui ont connu bien des bourrasques et des marées. Et puis, au cœur de la nuit, l'inattendu est survenu, engloutissant les vies, séparant les familles, terrassant les plus faibles.

Au cœur de cette nuit d'angoisse, de silence et de froid, dans la profondeur des ténèbres, dans le déferlement d'une force inconnue et aveugle, la mer a pénétré brutalement dans ces maisons que l'on avait bâties pour la paix, fracassant les lieux d'intimité conçus pour la vie en y faisant entrer la mort.

Cette terre de paix et de tranquillité a été dévastée.

Comment ne pas entendre en écho la parole angoissée du Psalmiste :
« Les flots s'élèvent, Seigneur
les flots élèvent leur voix,
les flots élèvent leur fracas. »

... et celle de ceux qui, à l'approche des Ténèbres nous confient, avec affection : "dites bien combien j'ai aimé cette terre".

Puis, pour ceux et celles qui ont pu échapper à la mort, dans le silence et le froid, ce fut l'attente. Blottis sur de fragiles refuges, le temps est devenu interminable dans l'incertitude du sort des êtres aimés.

Quelques jours après ce drame, nous pensons en tout premier lieu aux victimes en priant le Dieu des miséricordes de les accueillir dans sa demeure de lumière et de paix.

Nous prions aussi pour les familles éprouvées dans leur cœur et dans leur chair. Si la mort de celui que l'on aime paraît toujours injuste, nous savons que la brutalité d'une catastrophe ajoute au bouleversement. La perte du conjoint, de l'enfant, du père, de la mère ou de l'ami désoriente, comme si le sol se dérobait. Elle rend vivante cette parole du Livre des lamentations : "Toute mon assurance a disparu" ... "Quand je reviens sur cette misère où je m'égare, c'est l'amertume".

Comment ne pas ressentir également de la compassion envers ceux et celles qui ont tout perdu. Leur maison, leur outil de travail, les souvenirs d'une vie, l'espoir d'une retraite méritée et heureuse.

Comment ne pas mentionner également ces villes meurtries, ces rivages dévastés, ces paysages façonnés par le travail de plusieurs générations anéantis en peu de temps.

Comment pourrions-nous exprimer notre profonde reconnaissance à tous ceux et celles qui se sont dressés, faisant face avec courage et refusant la fatalité du drame. Permettez-moi de saluer les élus, les pouvoirs publics, la gendarmerie, les pompiers, les sauveteurs et les associations qui ont montré et qui montrent un solide sens de l'organisation, de l'abnégation mais aussi une capacité à accueillir et à accompagner les personnes dans ces circonstances tragiques.

Je vous invite également à remercier par anticipation ceux et celles qui sauront soutenir les sinistrés dans la durée.

De l'éprouvante recherche des victimes à l'immense élan de solidarité de ceux et celles qui ont accueilli avec générosité, apporté du réconfort ou donné de leur temps, c'est un même mouvement qui a révélé la grandeur de l'homme. La Vendée a forgé son identité dans l'épreuve et l'attention fraternelle. Les jours qui s'écoulent lui permettent d'écrire avec dignité une nouvelle page tragique de son histoire.

La communauté chrétienne ne vit pas à l'écart des autres hommes. Comme eux, dans le malheur, dans l'épreuve, atteinte par cette souffrance qui mine le fond de l'être, elle interroge son créateur, comme au jour du Vendredi Saint : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné".

Le cri de Marie, la sœur de Lazare mêlant confiance et angoisse, devient le sien : "Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort".

La force du mystère d'iniquité, la puissance du mal qui survient et terrasse, ébranle jusqu'à faire naître ce cri de révolte qui est le signe d'une humanité blessée : "Si tu avais été là !" "Où est-il ce Dieu qui permet l'inacceptable ?"


Aujourd'hui, Jésus se rend chez des amis. Lazare, l'un de ses proches, vient de mourir. Par ses paroles, ses attitudes et ses actes, le Seigneur nous révèle le visage d'un Dieu humain, d'un Dieu qui sait compatir, d'un Dieu blessé par l'injustice de la mort de l'être aimé.

Le Dieu des Chrétiens n'est pas un Dieu froid et lointain dont l'absence ou l'irritation permettrait les détresses. Il demeure à nos côtés, victime lui-même du mal jusqu'à subir l'injustice et le supplice de la croix.

Devant le tombeau de Lazare, Jésus est "bouleversé d'une émotion profonde" qui s'exprime dans les larmes. Aujourd'hui, nous entrons dans son intimité, Il entre dans la nôtre, proche compagnon de nos détresses.

Il est l'icône d'un Dieu qui écoute, s'émeut et comprend.

Repris par l'émotion, à l'entrée du tombeau, Il révèle un Dieu qui aime jusqu'à ne pas laisser le dernier mot à la mort. Il n'accepte pas sa loi implacable. La mort n'est pas une fatalité.

Tel est le sens de cette parole forte, proférée avec autorité : "Lazare, Viens dehors !"

Cette parole est adressée à chacun et à chacune d'entre nous, avant de l'être à l'ami qui se relève. A chacun le Seigneur dit : "Viens dehors !", ne reste pas dans les ténèbres de la mort et de la crainte, "viens dehors !", la vie est toujours victorieuse.

Si nous acceptons cette parole, les liens de la peur qui nous retiennent se brisent et l'espérance nous illumine, révélant par-delà l'épreuve, la justesse de ce verset du livre des Lamentations : "Les bontés du Seigneur ne sont pas épuisées, ses miséricordes ne sont pas finies."

Ainsi, au cœur du carême se profile déjà le triomphe de Pâques, une nuit de Lumière qui vient transfigurer la nuit de ténèbres que nous avons vécue.

Alors en ce jour, à la lumière des cierges résonnera le chant de l'Exultet :
"Ô nuit dont il est écrit : 
' La nuit comme le jour illumine,
la ténèbre autour de moi devient lumière pour ma joie' 
Ô nuit bienheureuse, où se rejoignent le ciel et la terre,
où s'unissent l'homme et Dieu."


Frères et sœurs, chères familles éprouvées par le deuil et la séparation, après les bouleversements légitimes, un horizon nouveau s'ouvre à nous, laissant entrevoir la certitude d'une rencontre nouvelle par-delà le seuil éprouvant de la mort.

Telle est la foi des chrétiens, telle est l'espérance qu'ils proclament.

Cette espérance est la force et la grandeur des saints.


Amen



Mgr Alain Castet, évêque de Luçon

Église Catholique en France

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 17:00

extrait de la vie de Saint Benoît aux Dialogues de Saint Grégoire le Grand :

Grégoire : Qui donc, Pierre, sera plus sublime en cette vie que Paul, lequel, par trois fois, pourtant, a prié le Seigneur pour être délivré de l'aiguillon dans sa chair, et cependant il ne put obtenir ce qu'il voulait ? A ce propos, il faut que je te raconte ce qui est arrivé au vénérable Père Benoît, car il y a une chose qu'il voulut faire mais qu'il ne put accomplir. 

En effet sa sœur, qui s'appelait Scholastique, consacrée au Dieu tout-puissant depuis sa plus tendre enfance, avait pris l'habitude de venir vers lui une fois par an et l'homme de Dieu descendait vers elle, au-delà de la porte, mais pas loin, dans la propriété du monastère. Or, un certain jour, elle vint comme à l'accoutumée et son vénérable frère, accompagné de ses disciples, vint vers elle. Ils passèrent tout le jour dans les louanges de Dieu et dans de saints entretiens et, tandis que les ténèbres de la nuit commençaient à s'étendre sur la terre, ils prirent ensemble leur nourriture. Comme ils étaient encore à table et que leurs saints entretiens se prolongeaient, l'heure se faisant plus tardive, la sainte moniale, sa sœur, lui fit cette demande : "Je t'en prie, ne me laisse pas cette nuit, mais reste jusqu'au matin pour que nous puissions parler encore des délices de la vie céleste. Il lui répondit : "Que dis-tu là, ma sœur ? Passer la nuit hors de la cellule ! Je ne le puis nullement." 

Or la sérénité du ciel était telle qu'aucun nuage n'apparaissait dans les airs, mais la sainte femme de moniale, après avoir entendu les paroles négatives de son frère, joignit ses doigts, posa les mains sur la table et elle s'inclina, la tête dans les mains, pour prier le Seigneur Tout-puissant. Comme elle relevait la tête de dessus la table, éclairs et tonnerre éclatèrent avec une telle force et l'inondation fut telle que ni le vénérable Benoît, ni les frères qui l'accompagnaient ne purent mettre le pied dehors et franchir le seuil du lieu où ils siégeaient. C'est que voilà, la sainte moniale, en inclinant la tête dans ses mains, avait répandu sur la table des fleuves de larmes qui, dans un ciel serein, avaient attiré la pluie. Et ce n'est pas un peu plus tard, après la prière, que l'inondation s'ensuivit mais il y eut une telle concomitance entre prière et inondation qu'elle leva la tête de la table alors que le tonnerre éclatait déjà, à tel point que lever la tête et faire tomber la pluie, cela se produisit en un seul moment. 

Alors, au milieu des éclairs, du tonnerre et de cette formidable inondation de pluie, voyant qu'il ne pouvait retourner au monastère, contrarié, il commença à se plaindre en disant : "Que le Dieu Tout-puissant te pardonne, ma soeur, qu'as-tu fait là ?" Elle lui répondit : "Eh bien, voilà ! Je t'ai prié et tu n'as pas voulu m'écouter. J'ai prié mon Seigneur et lui m'a entendu. Maintenant, si tu le peux, sors donc, abandonne-moi et retourne à ton monastère." Mais ne pouvant quitter l'abri du toit, lui qui n'avait pas voulu rester spontanément, demeura sur place malgré lui et ainsi se fit-il qu'il passèrent toute la nuit à veiller et que dans un échange mutuel, ils se rassasièrent de saints entretiens sur la vie spirituelle. 

Je t'avais bien dit qu'il avait voulu une chose mais n'avait pu l'accomplir, car si nous considérons l'état d'esprit de cet homme vénérable, il est hors de doute qu'il aurait désiré ce temps serein qu'il avait eu pour descendre, mais à l'encontre de ce qu'il voulait, il se trouva confronté à un miracle sorti d'un cœur de femme avec la force du Dieu tout-puissant. Pas étonnant qu'en cette circonstance, une femme qui désirait voir longuement son frère ait prévalu sur lui. En effet, selon la parole de saint Jean : "Dieu est amour", c'est par un juste jugement que celle-là fut plus puissante qui aima davantage.

Pierre : Je l'avoue, ce que tu dis là me plaît beaucoup.


Saint Benoît et Sainte Scholastique
Dialogues de Saint Grégoire le Grand
chapitre XXXIII - Le ciel vient au secours de sainte Scholastique pour empêcher saint Benoît d'interrompre un entretien
La vie de Saint Benoît

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 05:00

Le Christ a voulu amener à lui le monde entier et conduire à Dieu le Père tous les habitants de la terre. Il a voulu rétablir toutes choses dans un état meilleur et renouveler, pour ainsi dire, la face de la terre. Voilà pourquoi, bien qu'il soit le Seigneur de l'univers, "il a pris la condition de serviteur". Il a donc annoncé la bonne nouvelle aux pauvres, affirmant qu'il avait été envoyé dans ce but.

Les pauvres, ou plutôt les gens que nous pouvons considérer comme pauvres, sont ceux qui souffrent d'être privés de tout bien, ceux qui "n'ont pas d'espérance et sont sans Dieu dans le monde", comme dit l'Écriture. Ce sont, nous semble-t-il, les gens venus du paganisme et qui, enrichis de la foi dans le Christ, ont bénéficié de ce divin trésor : la proclamation qui apporte le salut. Par elle, ils sont devenus participants du Royaume des cieux et compagnons des saints, héritiers des réalités que l'homme ne peut comprendre ni exprimer "ce que, d'après l'apôtre Paul, l'oeil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au coeur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment".

Et les descendants d'Israël eux aussi avaient le coeur brisé, ils étaient pauvres et comme prisonniers, et remplis de ténèbres. Le Christ est venu annoncer les bienfaits de son avènement précisément aux descendants d'Israël avant les autres, et proclamer en même temps l'année de grâce du Seigneur et le jour de la récompense.


Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444)
évêque et docteur de l'Église


commentaire proposé par 'Evangile au quotidien




Christ Pantocrator par Elias Moskos

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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 23:00
A la sortie du métro les cloches de Notre Dame résonnent lugubrement, elles semblent sonner le glas pour Haïti, pour toutes les innombrables victimes du tremblement de terre.
 
Des policiers, des télés, sont présents sur le parvis où l'on piétine pour entrer dans la cathédrale au milieu de nombreux haïtiens calmes et recueillis, on entend de façon quasi-surnaturelle la cloche de la procession d'entrée, les hauts-parleurs de l'extérieur dont on a monté le son laissent éclater Des profondeurs je crie vers Toi Seigneur, on finit par rentrer, J'espère le Seigneur de toute mon âme.
 
La nef est pleine mais on peut se glisser sur les côtés dans les allées, Mgr Vingt Trois entouré de ses évêques auxiliaires, de nombreux prêtres et du nonce apostolique, prononce un bref mot d'introduction touchant de simplicité et de sincérité, la Messe commence dans une atmosphère de recueillement qui ne se démentira pas de toute la cérémonie.
 
Le Psaume 22 sera chanté avec une émotion pleine de ferveur Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d'herbe d'herbe fraîche, il me fait reposer. La lettre de Saint Paul sera lue en créole haïtien, et bien lue, ça lui va bien à Saint Paul le créole, il se marie bien à son style bref et puissant, nous rendons grâce à Dieu !
 
C'est l'Evangile des Noces de Cana qui prend une singulière résonance dans ce contexte de deuil et d'espérance, il est parfaitement et sobrement lu dans un grand silence, au Cardinal revient maintenant la tâche difficile de prononcer l'homélie, on le sent profondément marqué par la catastrophe, il trouvera les mots justes, se mettant à la portée des petits, à l'écoute des souffrants, à la mesure d'un évènement qui nous dépasse tous par son ampleur et ses conséquences dramatiques.
 
Le Credo n'est pas de trop pour réaffirmer notre Foi dont le Cardinal a demandé en oraison qu'elle ne vacille pas face à de telles épreuves, Credo en créole romain pourrait-on dire, puisqu'en latin, latin d'église, si musical et si beau qu'il monte au ciel, tout comme ce fut le cas pour le Gloria.
 
Avec la liturgie eucharistique nous sommes invités à la table de Cana après un bel échange d'un signe de paix chaleureux et particulièrement réconfortant pour une assemblée éprouvée, cela se sent, il y a une grâce palpable et inhabituelle, puissions-nous se souvenir de ce beau signe de paix à chaque Messe.
 
Un prêtre haïtien est invité à nous adresser un mot à la fin de la Messe, le bon prêtre est particulièrement émouvant, nous faisant partager sa gratitude pleine de retenue pour cette Messe, et se tournant vers l'icône de Notre Dame du Perpétuel Secours, amenée spécialement par le curé de la basilique Notre Dame du Perpétuel Secours, il entonne en créole le chant à Notre Dame du Perpétuel Secours, c'en est trop pour certaines femmes au pied de la Croix, on entend des hurlements déchirants, stridents et atroces, on pense à Rama.
 
Des secouristes arrivent, Dieu viens à mon aide, Seigneur à notre secours, la Messe est dite, on sort, on n'entend plus que des sanglots, on voit des personnes brisées de douleur, Ite Missa est.

Notre-Dame-au-pilier.jpg
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 15:00

C'est une joie pour moi, frères, d'évoquer avec vous cette voie du Seigneur dont Isaïe fait un si bel éloge : "Il y aura dans la terre aride et déserte, un chemin et une route. Cette route sera appelée voie sacrée", parce qu'elle est la sanctification des pécheurs et le salut de ceux qui sont perdus.

" Aucun impur n'y passera". Cher Isaïe, ceux qui sont impurs passeront donc par une autre voie ? Ah non ! Que tous viennent plutôt à cette route-ci, qu'ils y avancent ! C'est surtout pour les impurs que le Christ l'a tracée, lui qui "est venu chercher et sauver ce qui était perdu".

Alors l'impur va passer par la voie sacrée ? A Dieu ne plaise ! Aussi souillé qu'il soit en l'abordant, il ne le sera plus quand il y passera ; car dès qu'il y aura mis le pied, sa souillure disparaîtra. La voie sacrée, en effet, est ouverte à l'homme impur, mais dès qu'elle l'accueille, elle le purifie en effaçant tout le mal qu'il a commis. Elle ne le laisse pas passer avec sa souillure, car elle est la "voie resserrée" et pour ainsi dire, le "trou d'aiguille".

Si donc tu es déjà sur la route, ne t'en écarte pas ; sinon, le Seigneur te laisserait errer dans la "voie de ton propre coeur". Si tu trouves la route trop étroite, considère le terme où elle te conduit. Mais si ton regard ne va pas jusque-là, fais confiance à Isaïe, le voyant. Lui qui distinguait à la fois l'étroitesse et le terme de la route, il ajoutait : "Sur ce chemin marcheront les libérés, les rachetés du Seigneur ; ils arriveront à Sion avec des clameurs de joie. Un bonheur sans fin transfigurera leur visage. Ils obtiendront allégresse et joie. Douleurs et plainte prendront la fuite".



Last Judgment Triptych by Memling
méditation de l'Évangile au quotidien 

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 10:01

 Au Royaume des cieux, tous ensemble, et comme un seul homme, seront un seul roi avec Dieu, car tous voudront une seule chose et leur volonté s'accomplira. Voilà le bien que, du haut du ciel, Dieu déclare mettre en vente.

Si quelqu'un se demande à quel prix, voici la réponse : il n'a pas besoin d'une monnaie terrestre, celui qui offre un Royaume dans le ciel. Personne ne peut donner à Dieu que ce qui lui appartient déjà, puisque tout ce qui existe est à lui. Et cependant, Dieu ne donne pas une si grande chose sans qu'on n'y mette aucun prix : il ne la donne pas à celui qui ne l'apprécie pas.

En effet, personne ne donne ce qui lui est cher à celui qui n'y attache pas de prix. Dès lors, si Dieu n'a pas besoin de tes biens, il ne doit pas non plus te donner une si grande chose si tu dédaignes de l'aimer : il ne réclame que l'amour, sans quoi rien ne l'oblige à donner. Aime donc, et tu recevras le Royaume. Aime, et tu le posséderas.

Aime donc Dieu plus que toi-même, et déjà tu commences à tenir ce que tu veux posséder parfaitement dans le ciel.


Saint Anselme de Cantorbéry
(1033-1109), moine, évêque, docteur de l'Église

Commentaire de l'Evangile de ce 32e Dimanche proposé par l'EVANGILE AU QUOTIDIEN






Cathédrale de Reims

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