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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


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SALVE REGINA

17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 11:30

Il n'y a que l'humilité qui nous élève.

Saint Bernard

 

 

La solennité de ce jour, mes frères, est glorieuse en même temps que joyeuse, si vous me permettez de le dire ; en ce jour, en effet, le Christ reçut une gloire unique, et nous, nous trouvons un sujet tout particulier de joie. Elle est la clôture, la terminaison de toutes les autres fêtes chrétiennes et l'heureux terme du pèlerinage du Fils de Dieu ici-bas. En effet, c'est le même qui descendait sur la terre, qui remonte aujourd'hui au plus haut des cieux, afin d'accomplir toutes choses.

 

Après avoir montré qu'il est le maître de tout ce qui est sur la terre, au fond de la mer et dans les enfers, il ne lui restait plus qu'à montrer de même, ou plutôt, par des preuves plus convaincantes encore, qu'il est le maître des airs. La terre, en effet, avait reconnu son Sauveur, lorsqu'à ce cri puissant, tombé de ses lèvres : "Lazare, sortez dehors" ! elle rejeta un mort de son sein. La mer le reconnut aussi, lorsqu'elle se fit solide sous ses pas le jour où ses disciples le prenaient pour un fantôme. Enfin, les enfers le reconnurent pour leur maître et Seigneur, le jour où il rompit leurs portes de fer, et brisa leurs gonds d'airain, le jour, dis-je, où il garrotta l'homicide dont la rage est insatiable, le diable, dis-je, Satan. Oui, celui qui ressuscita les morts, guérit les lépreux, rendit la vue aux aveugles, fit marcher droit les boiteux, et, d'un souffle, mit en fuite tout le cortége de nos infirmités, s'est montré le maître de toutes choses, en restaurant toutes celles qui s'étaient détériorées, de la même main qui les avait créées. De même, il a bien prouvé qu'il était le Seigneur de la mer et de tout ce qui se meut dans son sein, quand il prédit à son disciple qu'il trouverait une pièce d'argent dans le ventre du poisson qu'il allait prendre. Enfin, quand il a traîné à sa suite les puissances de l'air et les a attachées à sa croix, il a fait voir qu'il avait plein pouvoir sur les puissances infernales. Il a passé, en effet, en faisant le bien, et en délivrant les possédés du démon, ce Jésus qui, dans un lieu champêtre, instruisait la foule qui le suivait et devant son juge, se tenait debout pour recevoir un soufflet, et qui, pendant tout le temps qu'il passa sur la terre, vécut parmi des hommes, toujours debout malgré d'innombrables fatigues, et opérait notre salut au milieu de la terre.

 

Et maintenant, Seigneur Jésus, pour mettre la dernière main à votre tunique sans couture, pour donner à l'édifice de notre foi son couronnement, il ne reste plus qu'à vous montrer le maître des airs à vos disciples, en vous élevant, à leurs yeux, dans le ciel. Alors, il sera évident pour eux que vous êtes le Seigneur de toutes choses, puisque, vous aurez accompli tout en toutes choses, et c'est alors que tout genou devra fléchir à votre seul nom dans les cieux, sur la terre et dans les enfers, et toute langue proclamer que vous êtes dans la gloire assis à la droite du Père. A cette droite, se trouvent des délices sans fin ; aussi quand l'Apôtre nous exhorte à rechercher les choses qui sont dans le ciel, où Jésus-Christ est assis à la droite de Dieu, c'est parce que c'est là qu'est Jésus-Christ, notre trésor, celui en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science, parce que c'est en lui que la plénitude de la divinité habite corporellement.

 

Mais, je vous le demande, mes frères, de quelle douleur et de quelle crainte le cœur des apôtres ne fut-il tout à coup inondé quand ils virent le Seigneur Jésus se séparer d'eux et s'élever dans les airs, non pas à l'aide d'échelle ou de tables, mais au milieu d'une troupe d'anges qui lui faisaient cortège ? Il ne s'appuyait point sur eux, mais il allait vers les cieux dans toute la plénitude de sa puissance. C'est alors que s'accomplirent ces paroles : Vous ne pouvez me suivre là où j'irai. En quelque lieu du monde qu'il fût allé, ils l'auraient tous suivi, ils se seraient même jetés à la mer, comme Pierres le fit un jour, eût-il fallu y périr avec lui ; mais ils ne pouvaient le suivre dans cette voie, parce que "le corps qui se corrompt appesantit l'âme, cette demeure terrestre abat l'esprit par la multiplicité des soins dont elle l'occupe sans cesse" (Sap. IX, 15). La douleur de ces enfants de l'Epoux, en voyant celui pour qui ils avaient tout laissé soustrait à leurs sens, enlevé à leurs regards, leur crainte en se trouvant orphelins, avant d'avoir été confirmés par la vertu d'en haut, étaient donc beaucoup trop grandes pour qu'ils ne laissassent point couler des larmes au départ du Sauveur.

 

Pour lui, en s'élevant dans les airs il les bénissait ; les entrailles de sa miséricorde infinie étaient sans doute émues au moment où il se séparait de ses disciples attristés, et quittait la pauvre petite troupe des siens ; il ne l'aurait point fait, si ce n'eût été pour aller leur préparer une place, et parce qu'il leur était avantageux qu'il les privât de sa présence sensible. Quel heureux, quel beau cortège que celui auquel les apôtres n'étaient point encore dignes de se joindre, alors que leur Maître remonte vers son Père, suivi de la troupe triomphale des vertus célestes et des âmes des saints, et va s'asseoir à la droite de son Père ! C'est bien en ce moment qu'il a tout accompli ; car, après être venu au monde parmi les enfants des hommes, après avoir passé toute sa vie avec eux, enfin, après avoir souffert la passion et la mort pour eux, il ressuscite, il monte dans les cieux et va s'asseoir à la droite de Dieu. Je reconnais là cette tunique d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas, elle se termine,au séjour des cieux, là où Notre-Seigneur Jésus-Christ consomme toutes choses et se trouve lui-même consommé dans la gloire.

 

Mais quelle part y a-t-il pour moi dans ces solennités ? Qui est-ce qui me consolera, ô bon Jésus, moi qui ne vous ai vu ni attaché à la croix, ni couvert de plaies livides, ni dans la pâleur de la mort ? moi qui n'ai pas compati au crucifié, qui ne suis point allé visiter son sépulcre, afin de faire couler au moins le baume de mes larmes sur ses plaies ? Comment m'avez-vous pu quitter sans me donner un dernier salut, alors que dans tout l'éclat de votre parure de fête vous avez été accueilli par le cour céleste tout entière, ô Roi de gloire ? Oui, mon âme aurait repoussé toute espèce de consolations si les anges n'étaient,venus à moi avec des paroles de jubilation sur les lèvres pour me dire : Hommes de Galilée, pourquoi demeurez-vous ainsi immobiles les yeux attachés au ciel ? Ce Jésus qui, en se séparant de vous, s'est élevé dans les cieux, en reviendra un jour de la même manière que vous l'y avez vu monter (Act. I, 11). Il reviendra, disent-ils, de la même manière. Viendra-t-il donc nous chercher dans ce cortège unique et universel, ou descendra-t-il précédé de tous les anges et suivi de tous les hommes pour juger les vivants et les morts ? Il est bien certain qu'il reviendra sur la terre, mais il y reviendra de la même manière qu'il s'en éloigne aujourd'hui, non pas comme il y descendit la première fois. En effet, lorsqu'il vint pour sauver nos âmes, il se fit humble ; mais quand il reviendra pour tirer ce cadavre de son sommeil de mort, pour le rendre semblable à son corps glorieux, et remplir d'une gloire abondante ce vase si faible aujourd'hui, il se montrera dans toute sa splendeur. Aussi, reverrons-nous alors avec une grande puissance et une grande majesté celui qui la première fois s'était caché sous les infirmités de notre chair. Non content de diriger mes regards vers lui, je pourrai le contempler, mais non point encore de près, et cette seconde apparition, pleine de gloire et d'éclat, dépassera manifestement l'éclat et la gloire de sa première glorification.

 

Mais en attendant celui qui est les prémices des hommes, le Christ, s'est offert en sacrifice, il est monté à la droite de son Père, et il se tient maintenant devant sa face pour nous. Il est assis là, sa main droite pleine de miséricorde et sa gauche de justice ; miséricorde et justice en lui sont infinies, dans sa main droite est l'eau, et dans la gauche est le feu. Quant à sa miséricorde il l'a rendue égale à la distance qui sépare la terre des cieux, pour ceux qui le craignent ; le trésor de ses miséricordes remplit pour eux l'intervalle de la terre aux cieux. Les desseins du Seigneur sont immuables sur eux, et sa miséricorde, à leur égard, va d'un bout de l'éternité à l'autre, du bout de leur éternelle prédestination, au bout de l'éternelle rémunération. Mais il en est de même pour les réprouvés ; il se montre terrible pour les enfants des hommes, en sorte que, dans les deux sens, sa sentence est à jamais fixée aussi bien pour ceux qui sont sauvés que pour ceux qui sont perdus. Qui me dira si tous ceux que je vois en ce moment devant moi ont leurs noms écrits dans les cieux, consignés dans le livre de la prédestination ? Il me semble bien que je vois quelques marques de vocation et de justification dans votre vie toute d'humilité ; aussi de quels torrents de joie mes os même seraient inondés, s'il m'était donné d'avoir sur votre salut une entière certitude ; mais il n'est point donné à l'homme de savoir s'il est digne d'amour ou de haine.

 

Persévérez donc, mes très-chers frères, persévérez dans la règle que vous avez embrassée, afin de monter par l'humilité à la sublimité, car l'une est la voie qui conduit à l’autre, et il n'en est pas de plus sûre que l'humilité pour arriver à la sublimité. Quiconque y tend par un autre chemin tombe plus qu'il ne monte, car il n'y a que l'humilité qui nous élève, il n'y a qu'elle qui nous puisse conduire à la vie. Et Jésus-Christ lui-même qui, étant Dieu, ne pouvait, à cause de sa divinité, ni croître ni monter, puisqu'il n'y a rien au-dessus de Dieu, a trouvé un moyen de croître en descendant, en venant s'incarner, souffrir et mourir pour nous arracher à la mort éternelle ; aussi Dieu son Père, l'a-t-il exalté quand il est ressuscité, quand. il s'est élevé dans les cieux et qu'il est allé s'asseoir à la droite de Dieu. Allez, mon frère, et faites de même ; vous ne sauriez monter si vous ne commenciez par descendre, car tel est l’arrêt, la loi éternelle : Quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé (Luc. XIV, 11, et XVIII, 4).

 

Ô perversité! ô abus des enfants d'Adam ! Quand il est si difficile de monter et si facile de descendre, ils montent à Dieu d'un pied leste et dégagé, et ne descendent qu'avec infiniment de peine, et sont toujours prêts aux honneurs, toujours disposés à s'élever aux dignités ecclésiastiques, dont les anges eux-mêmes trembleraient d'accepter le fardeau. Mais dans la voie que vous avez tracée, c'est à peine si l'on trouve, Seigneur Jésus, quelques âmes qui vous suivent, ou plutôt, qui se traînent après vous et consentent à se laisser conduire dans les sentiers de vos commandements. Les uns sont comme entraînés et peuvent s'écrier : Entraînez-moi à votre suite (Cant. 1, 3) ; et les autres sont conduits et disent : Le Roi lui-même m'a introduit dans ses celliers (Ibidem). Enfin, il en est des troisièmes qui sont ravis, comme l'Apôtre le fut, au troisième ciel. Heureux sont les premiers, attendu qu'ils possèdent leur âme dans la patience ; les seconds sont plus heureux encore, c'est volontairement qu'ils confessent son saint nom ; mais les derniers sont on ne peut plus heureux, attendu que la puissance de leur libre arbitre, se trouvant comme ensevelie au sein même le plus profond de la miséricorde de Dieu, ils sont ravis dans un esprit d'ardeur, vers les richesses et la gloire, sans savoir si c'est avec ou sans leur corps, ne sachant qu'une chose, c'est qu'ils sont ravis.

 

Heureux, Seigneur Jésus, quiconque n'a que vous pour guide, non point cet esprit transfuge qui, ayant à peine tenté de s'élever, se vit à l'instant frappé de votre droite divine. Pour nous, qui sommes votre peuple et les brebis de votre bercail, puissions-nous vous suivre, ne marcher que par vous, que vers vous qui êtes la voie, la vérité et la vie (Joan. XVI, 6) ; la voie par l'exemple, la vérité dans les promesses, la vie dans la récompense. Vous avez, en effet, Seigneur, les paroles de la vie éternelle, et nous savons bien, et nous croyons bien que vous êtes le Christ, fils du Dieu vivant, et que vous êtes Dieu et béni par dessus tout, dans les siècles des siècles.

 

SAINT BERNARD

DEUXIÈME SERMON POUR LE JOUR DE L'ASCENSION

 

Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, Portail, Le Christ en Gloire

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 11:30

Aime l'unique Bien dans lequel sont tous les biens ; cela suffit.

 

C'est là-haut que se trouve tout ce que l'on peut aimer et désirer.

 

Est-ce la beauté que tu aimes ?

Les justes resplendiront comme le soleil (Mt 13,43).

 

Est-ce l'agilité ou la force d'un corps libre et dégagé de tout obstacle ?

Ils seront comme les anges de Dieu. (ibid.)

 

Est-ce une vie longue et saine ?

Là-haut t'attend la santé éternelle, car : les justes vivront éternellement  (Sg 5,16)…

 

Désires-tu être rassasié ?

Tu le seras quand Dieu te montrera son visage dans sa gloire (Ps 16,15).

 

Être enivré ?

Ils s'enivreront de l'abondance de la maison de Dieu (Ps 35,9).

 

Est-ce un chant mélodieux que tu aimes ?

Là-haut, les choeurs angéliques chantent sans fin la louange de Dieu.

 

Cherches-tu de très pures délices ?

Dieu t'abreuvera au torrent de ses délices (Ps 35,9).

 

Aimes-tu la sagesse?

La sagesse de Dieu se manifestera en personne.

 

L'amitié ?

Ils aimeront Dieu plus qu'eux-mêmes, ils s'aimeront les uns les autres autant qu'eux-mêmes, et Dieu les aimera plus qu'ils pourront jamais aimer.

 

Aimes-tu la concorde ?

Ils auront tous une seule volonté, car ils n'auront d'autre volonté que celle de Dieu.

 

Les honneurs et les richesses ?

Dieu établira sur beaucoup de biens ses serviteurs bons et fidèles (Mt 25,21) ; bien plus : ils seront appelés fils de Dieu (Mt 5,9) et ils le seront réellement, car là où est le Fils, là aussi seront les héritiers de Dieu et les cohéritiers du Christ (Rm 8,17).

 

Saint Anselme de Cantorbéry Monologion. Proslogion

 

Monologion. Proslogion

 " Le Proslogion, un des plus beaux textes de toute la Tradition chrétienne. "

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 09:00

Et maintenant donc, la femme qui a été bénie entre toutes les femmes, ne semblera point sans emploi, elle aura sa place dans l’œuvre de notre réconciliation. Il nous faut un médiateur, et je n'en vois pas de plus utile que Marie.

 

Nous avons eu une cruelle médiatrice dans Ève, par qui l'antique serpent a fait pénétrer jusqu'à l'homme même son virus empesté, mais Marie est fidèle, et est venue verser l'antidote du salut à l'homme et à la femme en même temps. L'une a prêté son concours à une oeuvre de séduction, l'autre a donné le sien à une oeuvre de propitiation ; l'une suggéra à l'homme une pensée de prévarication, et l'autre lui apporta la rédemption.

 

Pourquoi la faiblesse humaine craindrait-elle de s'approcher de Marie ? Il n'y a rien d'austère, rien de terrible en elle, elle est toute douceur, et ne nous offre à tous que le lait et la laine. Parcourez attentivement toute la suite de l'histoire évangélique, et si vous trouvez en Marie un mot de reproche, une seule parole dure, la plus petite marque d'indignation, je veux bien que vous la soupçonniez pour le reste, et que vous ayez peur d'approcher d'elle. Mais, au contraire, si vous la trouvez en toute occasion, comme vous la trouverez en effet, plutôt pleine de grâce et de bonté, remplie de miséricorde et de douceur, rendez-en grâce à celui qui, dans son infiniment douce miséricorde, vous a donné une médiatrice telle que vous n'ayez jamais rien à redouter en elle. Après tout, elle s'est faite toute à tous, et s'est constituée, dans son immense charité, débitrice des insensés, aussi bien que des sages.

 

Elle ouvre à tous les hommes le sein de sa miséricorde, afin que tous reçoivent de sa plénitude ; le captif, la rédemption ; le malade, la santé ; l'affligé, des consolations ; le pécheur, son pardon ; le juste, la grâce ; les anges, la joie ; la Trinité entière, la gloire, et la personne du fils, la substance humaine, en sorte qu'il n'y eût personne qui échappât à sa chaleur.

 

SAINT BERNARD
SERMON POUR LE DIMANCHE DANS L’OCTAVE DE L’ASSOMPTION DE MARIE (extrait)

ŒUVRES COMPLÈTES, TRADUCTION NOUVELLE PAR M. L'ABBÉ CHARPENTIER

 

Saint Bernard écrivant

Saint Bernard écrivant, par Philippe Quantin, Musée des Beaux-Arts, Dijon

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 11:30

Comme cette parole exprime un attachement profond, qu'elle est digne des amis de Jésus !

Quelle est pure, l'affection de celui qui parle ainsi : " Cela me suffit, si Jésus est en vie ! "

 

S'il vit, je vis, car mon âme est suspendue à lui ; bien plus, il est ma vie, et tout ce dont j'ai besoin.

 

Que peut-il me manquer en effet, si Jésus est en vie ? Quand bien même tout me manquerait, cela n'aurait aucune importance pour moi, pourvu que Jésus soit vivant. Si même il lui plaît que je me manque à moi-même, il me suffit qu'il vive, même si ce n'est que pour lui-même. Lorsque l'amour du Christ absorbe ainsi totalement le cœur de l'homme, de telle sorte qu'il se néglige et s'oublie lui-même et n'est plus sensible qu'à Jésus-Christ et à ce qui concerne Jésus-Christ, alors seulement la charité est parfaite en lui. Certes, à celui dont le cœur est ainsi touché, la pauvreté n'est plus à charge ; il ne ressent plus les injures, il se rit des opprobes, il ne tient plus compte de ce qui lui fait du tort, et il estime la mort comme un gain. Il ne pense même pas qu'il meurt, car il a plutôt conscience de passer de la mort à la vie ; aussi dit-il avec confiance : "J'irai le voir avant de mourir."

 

Quant à nous, mes frères, bien que nous ne puissions nous rendre témoignage d'une telle pureté, allons pourtant, allons voir Jésus à la montagne de la Galilée céleste, au lieu qu'il nous a désigné. En avançant vers lui, notre amour grandira, et, au moins quand nous parviendrons au terme, il deviendra parfait.

 

Lorsqu'on avance, la voie d'abord étroite et difficile s'élargit, et les faibles prennent de la force.

 

Guerric d'Igny

Ier Sermon pour la Résurrection

 

Sermons I 

Editions du Cerf

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 16:00

Les apôtres étaient là, assis au Cénacle, la chambre haute, attendant la venue de l'Esprit. Ils étaient là comme des flambeaux disposés et qui attendent d'être allumés par l'Esprit Saint pour illuminer toute la création par leur enseignement. Ils étaient là comme des cultivateurs portant leur semence dans le pan de leur manteau qui attendent le moment où ils recevront l'ordre de semer. Ils étaient là comme des marins dont la barque est liée au port du commandement du Fils et qui attendent d'avoir le doux vent de l'Esprit. Ils étaient là comme des bergers qui viennent de recevoir leur houlette des mains du Grand Pasteur de tout le bercail et qui attendent que leur soient répartis les troupeaux.

 

" Et ils commencèrent à parler en des langues diverses selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. "

Ô Cénacle, pétrin où a été jeté le levain qui a fait lever l'univers tout entier ! Cénacle, mère de toutes les Églises ; Cénacle qui a vu le miracle du buisson ardent. Cénacle qui a étonné Jérusalem par un prodige bien plus grand que celui de la fournaise qui a émerveillé les habitants de Babylone. Le feu de la fournaise brûlait ceux qui étaient autour, mais protégeait ceux qui étaient au milieu de lui ; le feu du Cénacle rassemble ceux du dehors qui désirent le voir tandis qu'il réconforte ceux qui le reçoivent. Ô feu dont la venue est parole, dont le silence est lumière, feu qui établis les cœurs dans l'action de grâces !

 

Certains qui étaient opposés au Saint Esprit disaient : " Ces gens-là ont bu du vin doux, ils sont ivres".

Vraiment vous dites la vérité, mais ce n'est pas comme vous croyez. Ce n'est pas du vin des vignes qu'ils ont bu. C'est un vin nouveau qui coule du ciel. C'est un vin nouvellement pressé sur le Golgotha. Les apôtres l'ont fait boire et ont enivré ainsi toute la création. C'est un vin qui a été pressé à la croix.

 

Saint Ephrem
(commentaire du jour de l'Evangile au quotidien)

 

Pentecôte, Duccio di Buoninsegna

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 04:00

- extrait d'une homélie ancienne pour le Grand et Saint Samedi :

 

 Que se passe-t-il  ?

 

Aujourd'hui, grand silence sur la terre ; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s'est apaisée, parce que Dieu s'est endormi dans la chair et Il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines.

 

Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s'est mis à trembler.

 

C'est le premier homme qu'Il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort.

 

Oui. c'est vers Adam captif, en même temps que vers Eve, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et Son Fils avec Lui, pour les délivrer de leurs douleurs.

 

Le Seigneur s'est avancé vers eux, muni de la croix, l'arme de sa victoire.

 

À ceux qui sont dans les ténèbres : Soyez illuminés !

 

À ceux qui sont endormis : Relevez-vous !

 

Je te l'ordonne : Éveille-toi, ô toi qui dors, je ne t'ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d'entre les morts : moi, je suis la vie des morts. 

 

C'est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre et au-dessous de la terre ; c'est pour toi, l'homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c'est pour toi, qui es sorti du jardin, que j'ai été livré dans un jardin et que j'ai été crucifié dans un jardin.

 

 Vois les crachats sur mon visage : c'est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie.

 

Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.

 

Vois la flagellation sur mon dos, que j'ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos.

 

Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois.

 

Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t'es endormi dans le paradis. 

 

Je t'ai écarté de l'arbre symbolique de la vie ; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu'un avec toi.

 

Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité.

 

 

La Résurrection par Passignano

 

- le texte cité est extrait des Lectures de la Liturgie des Heures au Samedi Saint : > AELF - Le site officiel de la traduction française de la liturgie catholique

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 11:30

Ciel, écoute ma voix.
Écoute-moi, ô terre :
Dieu me ramène à lui, je veux le célébrer.

 

Dans ta compassion, ô mon Dieu,
jette sur moi les yeux de ton amour,
reçois ma confession brûlante.

 

Plus que tous les hommes j'ai péché.
J'ai péché contre toi seul, Seigneur.
Pourtant prends-moi dans ta pitié, ô mon Sauveur,
puisque c'est toi qui m'a créé.

 

J'ai souillé, ô mon Sauveur,
ton image et ta ressemblance.
Le vêtement de beauté que le Créateur lui-même m'avait tissé,
je l'ai mis en lambeaux, et je suis nu.
A sa place j'ai voulu mettre une défroque déchirée,
œuvre du serpent qui m'a séduit.

 

La beauté de l'arbre m'a fasciné,
elle a trompé mon intelligence.
Maintenant je suis nu et couvert de honte.

 

Le péché m'a revêtu de tuniques de peau
après m'avoir dépouillé
de la robe tissée par Dieu lui-même.

 

Comme la prostituée, je te crie :
" Contre toi seul, j'ai péché ".
Reçois mes larmes, ô mon Sauveur,
comme tu as accepté le parfum de la pécheresse.

 

Pardonne-moi, comme le publicain je crie vers toi.
Pardonne-moi, Sauveur, car, dans la descendance d'Adam,
nul n'a péché comme moi.

 

Comme David je suis tombé
et me suis recouvert de boue.
Mais de même que David s'est lavé dans ses larmes,
lave-moi, mon Sauveur.

 

Entends mon âme qui gémit, mon cœur qui languit,
reçois mes larmes, ô mon Sauveur,
et sauve-moi.

 

Tu aimes l'homme
et tu veux que tous soient sauvés.
Rappelle-moi dans ta bonté,
dans ta bonté accueille-moi,
je me repens.

  


extrait du Grand Canon de Saint André de Crète, 2e Ode

(traduction d'Olivier Clément)

> commentaire du jour de l'Evangile au quotidien 

 

Sources 

Sources, Olivier Clément - fiche-livre La Procure

 

 

Icône de la Mère de Dieu par Andreas Ritzos

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