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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

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BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

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Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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SALVE REGINA

8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 05:00

Comme Élisabeth était dans son sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé de Dieu en une ville de Galilée, appelée Nazareth,

à une vierge qu’un homme de la maison de David, nommé Joseph, avait épousée ; et cette vierge s’appelait Marie.

 

L’ange étant entré où elle était, lui dit :

Je vous salue, ô pleine de grâce ! le Seigneur est avec vous : vous êtes bénie entre toutes les femmes.

 

Mais elle l’ayant entendu, fut troublée de ses paroles, et elle pensait en elle-même quelle pouvait être cette salutation.

 

L’ange lui dit : Ne craignez point, Marie : car vous avez trouvé grâce devant Dieu.

Vous concevrez dans votre sein, et vous enfanterez un fils, à qui vous donnerez le nom de Jésus.

Il sera grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut : le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père :

il régnera éternellement sur la maison de Jacob ; et son règne n’aura point de fin.

 

Alors Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il ? car je ne connais point d’homme.

 

L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ;

c’est pourquoi le fruit saint qui naîtra de vous, sera appelé le Fils de Dieu.

Et sachez qu’Élisabeth, votre cousine, a conçu aussi elle-même un fils dans sa vieillesse,

et que c’est ici le sixième mois de la grossesse de celle qui est appelée stérile ; parce qu’il n’y a rien d’impossible à Dieu.

 

Alors Marie lui dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon votre parole !

 

Ainsi l’ange se sépara d’elle.

 

 

ÉVANGILE DE SAINT LUC

 

 

La Sainte Bible traduite par Lemaistre de Sacy

 

Vierge de L'Immaculée Conception, Cathédrale Notre-Dame d'Anvers

Vierge de L'Immaculée Conception, Cathédrale Notre-Dame d'Anvers

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 05:00

Commencement de l’Évangile de Jésus-christ, Fils de Dieu.

 

Comme il est écrit dans le prophète Isaïe :

J’envoie mon ange devant votre face, qui marchant devant vous, vous préparera le chemin.

Voici la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez la voie du Seigneur ; rendez droits ses sentiers.

Ainsi Jean était dans le désert, baptisant, et prêchant un baptême de pénitence pour la rémission des péchés.

 

Tout le pays de la Judée, et tous les habitants de Jérusalem venaient à lui, et confessant leurs péchés, ils étaient baptisés par lui dans le fleuve du Jourdain.

 

Or Jean était vêtu de poil de chameau : il avait une ceinture de cuir autour de ses reins, et vivait de sauterelles et de miel sauvage.

Il prêchait, en disant : Il en vient après moi un autre qui est plus puissant que moi : et je ne suis pas digne de délier le cordon de ses souliers, en me prosternant devant lui. Pour moi, je vous ai baptisés dans l’eau : mais pour lui, il vous baptisera dans le Saint-Esprit.

 

 

ÉVANGILE DE SAINT MARC

 

 

La Sainte Bible traduite par Lemaistre de Sacy

 

Saint Jean Baptiste, Le Greco

Saint Jean Baptiste, Le Greco

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 12:00

Lorsqu’un homme est admis dans un hôpital, il est inscrit sur le registre des entrées et il est conduit dans une salle qui, sauf de bien rares exceptions, est placée sous le vocable d’un saint.

 

Là le malade est déshabillé par les infirmiers et couché sur un fort bon lit en fer, entouré de rideaux blancs sur toutes les faces, et composé d’un sommier élastique, d’un matelas, d’un traversin, d’un oreiller. De l’impériale pend une forte corde, munie à l’extrémité inférieure d’un morceau de bois en forme de manche de vrille, qui, tombant à la portée du malade, lui permet de prendre un point d’appui, de se hâler, c’est le mot, lorsqu’il veut se soulever. Au-dessus de sa tête s’allonge une planche qui sert de vide-poche ; à côté du lit une table de nuit supporte l’écuelle, le pot à tisane et divers autres ustensiles en vaisselle d’étain.

 

Dés qu’un individu, homme ou femme, est entré dans la salle qui lui a été désignée, il quitte son linge, ses vêtements, et jusqu’à l’heure de sa sortie il ne doit plus porter que la livrée de l’hôpital ; s’il meurt, celui-ci hérite de ses hardes, à moins qu’elles ne soient réclamées par sa famille ; comme on l’a vu plus haut, elles serviront à habiller un indigent.

 

Tous ces vêtements, qui bien souvent ne sont que des guenilles, sont réunis dans un vestiaire spécial ou empaquetés isolément dans des serpillières ; ils sont étiquetés après avoir été secoués, lavés, savonnés, soufrés, désinfectés de tout germe de contagion et purgés des parasites qui les habitaient. Cet usage hygiénique est fort ancien et remonte peut-être aux origines mêmes de l’Hôtel-Dieu. Le vestiaire s’appelait autrefois la pouillerie, du latin pullum, avec le sens de vêtement. Dans le Livre de la Vie active, dont j’ai rappelé une miniature, on lit : Et adoncques Pénitence hucha une de ses seurs nommée Desplaisance, pouillère de la Maison-Dieu, qui les malades despouille de leurs vielz et salles vestements et les porte à Compunction, maistresse de la grant lavenderie, qui les blanchit et nettoye en lexive.

 

Le costume réglementaire est fort simple : une capote en drap bleu et le classique bonnet de coton ; les femmes ont un jupon, une casaque de molleton, et portent une coiffe de cotonnade blanche ornée d’une petite garniture plissée. Certes, c’est là une bien modeste coiffure, mais lorsqu’elles se savent ou se croient jolies, elles trouvent moyen, surtout à Lourcine, de donner à cette espèce de cornette toutes les formes imaginables, dont quelques-unes sont vraiment charmantes de crânerie et d’imprévu.

 

 

Maxime Du Camp, Les Hôpitaux de Paris et le nouvel Hôtel-Dieu, Revue des Deux Mondes, 1870

 

Les malades sur la terrasse de l'Hôtel-Dieu, Paul Renouard, Paris, 1897, Musée du Louvre

Les malades sur la terrasse de l'Hôtel-Dieu, Paul Renouard, Paris, 1897, Musée du Louvre

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 12:00

Des bulletins portant le nombre des lits vacants dans chaque hôpital sont remis aux chirurgiens et aux médecins qui donnent les consultations au bureau central ; ceux-ci savent donc toujours à combien de malades ils peuvent accorder l’hospitalité.

 

Parmi les individus qui se sont adressés à eux, ils font un premier choix, et réservent pour un examen ultérieur ceux qui leur paraissent le plus gravement atteints. C’est là le groupe privilégié de la souffrance ; lorsque la consultation est terminée, il s’agit de faire une sélection définitive, car la proportion de ces malheureux dépasse invariablement celle des lits dont on peut disposer. On désigne alors ceux qui sans danger pour eux-mêmes, sans péril pour la santé publique, ne peuvent attendre. Selon le mal dont ils souffrent, selon les vacances indiquées, on les dirige sur tel ou tel hôpital. Ils ont parfois des sourires d’une joie navrante : enfin ils vont donc pouvoir étendre leurs pauvres membres endoloris et dormir à leur aise ! Les autres sont mécontents, ils se plaignent, ils sont injustes. On les remet au lendemain, on leur dit que la place seule et non pas la bonne volonté fait défaut ; mais on ne réussit guère à les calmer, et la plupart se retirent en maugréant. Ce spectacle est très-pénible. On a beau comprendre que le possible a été fait, que les hôpitaux, si vastes qu’ils soient, ne peuvent recevoir tous les malades qui se présentent, on a beau savoir que l’encombrement deviendrait promptement un danger redoutable, on se sent ému de pitié, et l’on voudrait pouvoir, d’un coup de baguette, centupler les ressources dont dispose notre organisation hospitalière.

 

Il est intéressant de constater quel a été le mouvement des nombreux services du bureau central, qu’on nomme aussi le dispensaire des hôpitaux. Du 1er mai 1869 au 1er mai 1870, on y a dirigé 16 128 malades sur les hôpitaux, et l’on en a ajourné 1 801, qui tous ont été placés peu de jours après, ou du moins ont été soignés à domicile ; le traitement général a compris 6 592 consultations, 14 093 pansements et 12 030 délivrances de médicaments ; les traitements spéciaux se sont trouvés en présence de 10 350 cas particuliers se groupant en six catégories distinctes : maladies des yeux, 2 823 ; maladies de femmes, 2 592 ; maladies du larynx, 738 ; teigne, 1 628 ; orthopédie, 1 590 ; maladies des dents, 879. Les diverses opérations des services particuliers s’élèvent à 19 017 et se divisent ainsi : consultations pour les aveugles et les paralytiques, 355 ; délivrances de certificats pour l’admission dans les maisons de retraite, 1 281 ; vaccinations et revaccinations, 1 078 ; bains, 6 778 ; applications de ventouses et électrisations, 1 304 ; soupes et bouillons, 1 086 ; enfin délivrances d’appareils, 6 235.

 

On parait fort large dans la distribution des appareils, car dans la nomenclature détaillée qui note tous ceux qui ont été donnés, on a indiqué des voitures mécaniques, des fausses dents et des yeux artificiels. Si dans la première année de son installation le bureau central a fait une pareille besogne, si ses services réunis totalisent 78 210 opérations de toute nature, on peut présumer dès à présent quel énorme et fécond développement une telle institution est appelée à recevoir sous l’impulsion de l’Assistance publique et avec l’aide du corps médical.

 

 

Maxime Du Camp, Les Hôpitaux de Paris et le nouvel Hôtel-Dieu, Revue des Deux Mondes, 1870

 

Consultation à l'Hôpital Bretonneau, tableau de Georges Chicotot, peintre et médecin radiologue, Musée de l'Assistance Publique, Paris, 1904 - pendant ses études à l’Ecole des Beaux-Arts, Georges Chicotot s’est passionné pour l’anatomie au point d’entreprendre des études de médecine tout en poursuivant son activité de peintre -

Consultation à l'Hôpital Bretonneau, tableau de Georges Chicotot, peintre et médecin radiologue, Musée de l'Assistance Publique, Paris, 1904 - pendant ses études à l’Ecole des Beaux-Arts, Georges Chicotot s’est passionné pour l’anatomie au point d’entreprendre des études de médecine tout en poursuivant son activité de peintre -

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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 12:00

Le bureau central créé par un arrêté du conseil des hospices en date du 4 décembre 1801, fonctionne depuis le 22 mars 1802 au parvis Notre-Dame, dans le lourd bâtiment en pierres de taille qui, servant aujourd’hui d’annexe à l’Hôtel-Dieu, toujours insuffisant, était avant 1867 le chef-lieu de l’Assistance publique ; on y donne des consultations gratuites, on y fait des pansements, on y délivre des médicaments tous les jours, de dix heures à quatre heures.

 

Autrefois il n’en était pas ainsi, et le bureau ne représentait guère qu’un lieu d’examen pour les malades, qu’on dirigeait ensuite sur les hôpitaux ou qu’on renvoyait selon les cas. Sur l’initiative de l’Assistance publique, ces nombreux services ont été organisés, marchent depuis le 1er mai 1869 avec régularité, et sont pour la population indigente de Paris une source de secours extrêmement précieux.

 

La vaste salle d’attente ne désemplit pas ; en regardant les individus assis sur les bancs de bois, on a en quelque sorte un spécimen de toutes les souffrances humaines, et l’on peut voir à quel point notre race parisienne est chétive, étiolée, lymphatique et malvenue. Ce qui se rencontre là le plus fréquemment, c’est l’anémie, la phthisie, l’affection cutanée ; c’est la blessure accidentelle qui parfois devient un mal incurable. Si l’on cherche à dégager les causes de tous ces maux réunis, on trouvera presque toujours une invincible imprévoyance, des habitudes d’ivresse et le manque de nourriture substantielle.

 

Lorsqu’un homme a un domicile régulier, qu’il est dans ses meubles, comme on dit, surtout lorsqu’il est marié, il faut, pour qu’il soit admis à l’hôpital, que son état soit particulièrement grave. On lui fournit le plus souvent les médicaments, on le visite chez lui, on lui porte les secours dont il a besoin ; en un mot, on développe autant que possible le système des traitements à domicile, quelque coûteux qu’il puisse être pour l’administration, afin de désencombrer les hôpitaux et d’en garder les places disponibles pour les pauvres diables qui, n’ayant ni maison ni famille, sont réduits à gîter dans le galetas des garnis. Bien des misérables à bout de ressources viennent au bureau central dans l’espoir d’obtenir un lit hospitalier, l’abri et la pitance quotidienne. Il faut savoir n’être point pitoyable pour ces gens-là, car si l’on écoutait leurs plaintes, si l’on accédait à leur désir, ils s’entasseraient dans les hôpitaux, et les vrais malades resteraient sur le pavé.

 

On ne les repousse pas, on leur donne un bain dont, en dehors de toute thérapeutique, ils ont un impérieux besoin ; on leur glisse quelque monnaie dans la main, on change leurs vêtements sordides contre des hardes plus propres laissées aux hôpitaux par des malades décédés ; on leur distribue des soupes, et, s’ils ont besoin d’un pansement, ils trouvent un infirmier et une religieuse prêts à leur rendre les soins les plus répugnants.

 

 

Maxime Du Camp, Les Hôpitaux de Paris et le nouvel Hôtel-Dieu, Revue des Deux Mondes, 1870

 

Cour d'honneur de l'Hôtel-Dieu :photographie de presse, Agence Rol, Paris 1913

Cour d'honneur de l'Hôtel-Dieu :photographie de presse, Agence Rol, Paris 1913

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 12:00

À Paris, les formalités sont nulles ; tant qu’il y a de la place dans les hôpitaux, on y reçoit les malades, on y exerce l’hospitalité dans la plus large acception du mot. Ce sont les hommes de science, médecins, chirurgiens, internes, qui seuls décident si l’individu qui se présente est admissible ; l’administration se contente de déterminer le nombre de lits dont elle dispose. Dans les cas urgents, elle n’hésite pas à faire dresser des couchettes supplémentaires qu’en termes techniques on nomme des brancards, et que l’on installe momentanément au milieu des salles qui ne sont pas trop encombrées.

 

On entre de trois manières dans ces tristes et secourables maisons, ou d’urgence, ou par la consultation gratuite, ou par le bureau central. Lorsqu’une personne est frappée d’un mal subit ou atteinte par la brutalité d’un de ces mille accidents si ordinaires dans nos rues, on l’amène en fiacre à l’hôpital le plus voisin ou sur une de ces sinistres civières abritées par un tendelet en coutil blanc et bleu que nous avons tous vues passer avec émotion ; un examen sommaire permet de constater la gravité de la maladie, l’inscription sur le registre est rapidement faite, et le malheureux trouve aussitôt un lit et les soins que son état réclame.

 

Chaque jour, dans chaque hôpital, après la visite réglementaire que les médecins et les chirurgiens sont tenus de faire dans les salles affectées à leur service, il y a deux consultations gratuites, l’une pour la chirurgie, l’autre pour la médecine. C’est là, dans une chambrette souvent bien étroite, parfois même dans l’hémicycle de l’amphithéâtre destiné aux leçons, que se présentent les malades trop pauvres pour payer les conseils du médecin. En vertu de notre galanterie traditionnelle, les femmes passent les premières. Quelques-unes se sont mises en frais de toilette, elles ont arboré le chignon des dimanches et le petit chapeau à fleurs. Les hommes sont plus simples, ils portent leurs vêtements de travail ; on voit qu’ils viennent de quitter l’atelier ou le magasin. Le médecin examine attentivement un à un ces malades, qui emportent l’ordonnance à l’aide de laquelle des médicaments gratuits leur seront distribués ; on retient les plus souffrants, et on leur remet un bulletin d’entrée qu’ils n’auront qu’à présenter aux employés de l’hôpital pour être immédiatement admis.

 

Ces consultations sont fort appréciées par le peuple de Paris, qui s’y rend avec une confiance justifiée ; les médecins des hôpitaux ont en 1869 donné ainsi 363 003 consultations gratuites ; à Saint-Louis seulement le nombre s’est élevé à 90 866, dont 63 365 pour la médecine, ce qui prouve combien les maladies cutanées et les maux engendrés par la malpropreté et la négligence, tels que la teigne, la gale, sont fréquents dans la classe ouvrière. Les bains ordinaires ont été très nombreux, 212 696 ; dans ce total, Saint-Louis, dont le système balnéaire est fort important, entre pour 129 166.

 

 

Maxime Du Camp, Les Hôpitaux de Paris et le nouvel Hôtel-Dieu, Revue des Deux Mondes, 1870

 

Hôpital Saint-Louis, cour intérieure : statue de Saint Louis, Paris, 1950

Hôpital Saint-Louis, cour intérieure : statue de Saint Louis, Paris, 1950

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 12:00

Notre service hospitalier, bien que très fortement organisé, aurait besoin d’être augmenté dans des proportions sensibles, car il n’est plus en rapport avec la population qu’il a mission de secourir.

 

En effet, Paris ne possède aujourd’hui que quinze hôpitaux, dont huit ont un caractère général et dont sept sont réservés à des spécialités nettement définies. Les huit premiers sont : l’Hôtel-Dieu, qui contient 834 lits ;

— Notre-Dame de la Pitié, destiné dans le principe, par édit de Louis XIII en date du 27 avril 1612, à renfermer les pauvres : 726 lits ;

— La Charité, d’abord installée en 1602 au quai Malaquais sous les auspices de Marie de Médicis, qui avait fait venir de Florence des religieux de l’ordre de Saint-Jean de Dieu, et plus tard établie, par suite d’échange de terrains opéré en 1616, où nous la voyons à présent : 467 lits ;

— Saint-Antoine, ouvert en vertu d’un décret de la Convention du 17 janvier 1795 dans les bâtiments d’une ancienne abbaye relevant de Citeaux : 594 lits ;

— Necker, fondé en 1776 avec un premier fonds de 42 000 livres données par Louis XVI dans une ancienne maison de bénédictines : 445 lits ;

— Cochin, bâti de 1780 à 1782, grâce aux libéralités du curé de Saint-Jacques du Haut-Pas : 197 lits ;

— Beaujon, réservé dés 1784 par le célèbre financier à l’entretien de vingt-quatre orphelins, converti en hôpital par décret conventionnel du 17 janvier 1795 : 416 lits ;

— La Riboisière, dont la construction, décidée en 1839, commencée en 1846, ne fut achevée qu’en 1854 ; les différentes dénominations qui lui furent imposées rappellent les événements politiques de l’époque : ce fut d’abord l’hôpital du Nord, puis l’hôpital Louis-Philippe, ensuite l’hôpital de la République ; madame de La Riboisière, en mourant, légua toute sa fortune en nue propriété à l’Assistance publique, qui, par transaction, toucha 2 600 000 fr., put, grâce à cette somme, mettre la dernière main à l’hôpital inachevé et donna à celui-ci le nom de la bienfaitrice ; il renferme 634 lits.

 

À ces divers hôpitaux il convient d’ajouter le bâtiment des Incurables femmes qui, annexé momentanément à la Charité, offre un supplément de 530 lits.

 

Les sept hôpitaux spéciaux sont : — Saint-Louis, bâti par ordre de Henri IV sur les plans de Claude Villefaux pour abriter les pestiférés, fut ouvert en 1612 ; réservé aujourd’hui aux maladies cutanées et à un service de chirurgie, il contient 823 lits ;

— Le Midi, ouvert en 1792 sur l’emplacement d’un couvent de capucins, exclusivement attribué aux hommes malades des suites de débauches : 336 lits ;

— Lourcine, un ancien refuge acheté par l’administration en 1832, et ouvert en 1834 aux femmes que leur inconduite forçait d’entrer à l’hôpital : 276 lits ;

— Les Enfants malades, maison appropriée en 1802 au traitement des enfants par le conseil général des hospices qui avait été mis en possession d’un refuge pour les femmes de mauvaise vie fondé en 1732 par Languet de Gergy, curé de Saint-Sulpice : 618 lits ;

— Sainte-Eugénie, inauguré le 9 mars 1853, consacré aussi aux enfants, et qui avait été précédemment l’hôpital Sainte-Marguerite, puis des Enfants trouvés, puis des Orphelins : 345 lits ;

— La Maternité, qui occupe depuis un décret du 13 juillet 1795 les anciens bâtiments de Port-Royal et où l’on n’admet que les femmes en couches : 300 lits ;

 

Enfin les Cliniques, sorte d’infirmerie située sur une partie de l’emplacement occupé avant la Révolution par le couvent des cordeliers, et qui, après avoir été ouverte et fermée plusieurs fois, fonctionne régulièrement depuis le 1er décembre 1834 ; c’est là que l’on étudie les cas pathologiques curieux qui peuvent au point de vue de l’enseignement offrir un intérêt particulier : 152 lits.

 

Ainsi l’Assistance publique met à la disposition des indigents ou des malades qui ne peuvent se faire soigner à domicile un total de 7 693 lits, répartis en quinze maisons différentes.

 

Disons tout de suite qu'à Londres, dont la population est bien plus considérable que celle de Paris, ne possède que 4 154 lits dans ses dix-huit hôpitaux, où l’admission est souvent entourée de formalités très compliquées.

 

 

Maxime Du Camp, Les Hôpitaux de Paris et le nouvel Hôtel-Dieu, Revue des Deux Mondes, 1870

 

Hôpital Saint-Louis, Paris Xe, 1950

Hôpital Saint-Louis, Paris Xe, 1950

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