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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


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... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

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BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

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Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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SALVE REGINA

15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 11:00

De l’examen des caractères nous venons à celui des passions. On sent qu’en traitant des premiers il nous a été impossible de ne pas toucher un peu aux secondes, mais ici nous nous proposons d’en parler plus amplement.

 

S’il existait une religion qui s’occupât sans cesse de mettre un frein aux passions de l’homme, cette religion augmenterait nécessairement le jeu des passions dans le drame et dans l’épopée ; elle serait plus favorable à la peinture des sentiments que toute institution religieuse qui, ne connaissant point des délits du cœur, n’agirait sur nous que par des scènes extérieures. Or, c’est ici le grand avantage de notre culte sur les cultes de l’antiquité : la religion chrétienne est un vent céleste qui enfle les voiles de la vertu et multiplie les orages de la conscience autour du vice.

 

Les bases de la morale ont changé parmi les hommes, du moins parmi les hommes chrétiens, depuis la prédication de l’Évangile. Chez les anciens, par exemple, l’humilité passait pour bassesse, et l’orgueil pour grandeur ; chez les chrétiens, au contraire, l’orgueil est le premier des vices, et l’humilité une des premières vertus. Cette seule transmutation de principes montre la nature humaine sous un jour nouveau, et nous devons découvrir dans les passions des rapports que les anciens n’y voyaient pas.

 

Donc pour nous la racine du mal est la vanité, et la racine du bien la charité, de sorte que les passions vicieuses sont toujours un composé d’orgueil, et les passions vertueuses un composé d’amour.

 

Faites l’application de ce principe, vous en reconnaîtrez la justesse.

 

Pourquoi les passions qui tiennent au courage sont-elles plus belles chez les modernes que chez les anciens ? pourquoi avons-nous donné d’autres proportions à la valeur et transformé un mouvement brutal en une vertu ? C’est par le mélange de la vertu chrétienne directement opposée à ce mouvement, l’humilité. De ce mélange est née la magnanimité, ou la générosité poétique, sorte de passion (car les chevaliers l’ont poussée jusque-là) totalement inconnue des anciens.

 

Un de nos plus doux sentiments, et peut-être le seul qui appartienne absolument à l’âme (les autres ont quelque mélange des sens dans leur nature ou dans leur but), c’est l’amitié. Et combien le christianisme n’a-t-il point encore augmenté les charmes de cette passion céleste, en lui donnant pour fondement la charité ? Jésus-Christ dormit dans le sein de Jean ; et sur la croix, avant d’expirer, l’amitié l’entendit prononcer ce mot digne d’un Dieu : Mater, ecce filius tuus ; discipule, ecce mater tua.

" Mère, voilà ton fils ; disciple, voilà ta mère. "

 

Le christianisme, qui a révélé notre double nature et montré les contradictions de notre être, qui a fait voir le haut et le bas de notre cœur, qui lui-même est plein de contrastes comme nous, puisqu’il nous présente un Homme-Dieu, un Enfant maître des mondes, le créateur de l’univers sortant du sein d’une créature, le christianisme, disons-nous, vu sous ce jour des contrastes, est encore par excellence la religion de l’amitié. Ce sentiment se fortifie autant par les oppositions que par les ressemblances. Pour que deux hommes soient parfaits amis, ils doivent s’attirer et se repousser sans cesse par quelque endroit ; il faut qu’ils aient des génies d’une même force, mais d’une différente espèce ; des opinions opposées, des principes semblables ; des haines et des amours diverses, mais au fond la même sensibilité ; des humeurs tranchantes, et pourtant des goûts pareils ; en un mot, de grands contrastes de caractère et de grandes harmonies de cœur.

 

Cette chaleur que la charité répand dans les passions vertueuses leur donne un caractère divin. Chez les hommes de l’antiquité l’avenir des sentiments ne passait pas le tombeau, où il venait faire naufrage. Amis, frères, époux, se quittaient aux portes de la mort, et sentaient que leur séparation était éternelle ; le comble de la félicité pour les Grecs et pour les Romains se réduisait à mêler leurs cendres ensemble : mais combien elle devait être douloureuse, une urne qui ne renfermait que des souvenirs ! Le polythéisme avait établi l’homme dans les régions du passé ; le christianisme l’a placé dans les champs de l’espérance. La jouissance des sentiments honnêtes sur la terre n’est que l’avant-goût des délices dont nous serons comblés. Le principe de nos amitiés n’est point dans ce monde : deux êtres qui s’aiment ici-bas sont seulement dans la route du ciel, où ils arriveront ensemble, si la vertu les dirige. De manière que cette forte expression des poètes : exhaler son âme dans celle de son ami, est littéralement vraie pour deux chrétiens, en se dépouillant de leur corps, ils ne font que se dégager d’un obstacle qui s’opposait à leur union intime, et leurs âmes vont se confondre dans le sein de l’Éternel.

 

Ne croyons pas toutefois qu’en nous découvrant les bases sur lesquelles reposent les passions le christianisme ait désenchanté la vie. Loin de flétrir l’imagination en lui faisant tout toucher et tout connaître, il a répandu le doute et les ombres sur les choses inutiles à nos fins ; supérieur en cela à cette imprudente philosophie qui cherche trop à pénétrer la nature de l’homme et à trouver le fond partout. Il ne faut pas toujours laisser tomber la sonde dans les abîmes du cœur : les vérités qu’il contient sont du nombre de celles qui demandent le demi-jour et la perspective. C’est une imprudence que d’appliquer sans cesse son jugement à la partie aimante de son être, de porter l’esprit raisonnable dans les passions. Cette curiosité conduit peu à peu à douter des choses généreuses ; elle dessèche la sensibilité et tue, pour ainsi dire, l’âme ; les mystères du cœur sont comme ceux de l’antique Égypte : le profane qui cherchait à les découvrir sans y être initié par la religion était subitement frappé de mort.

 

 

CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme ; Deuxième Partie - Poétique du Christianisme ; Livre 3 - Suite de la poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions ; Chapitre I - Que le Christianisme a changé les rapports des passions en changeant les bases du vice et de la vertu

 

Thomas Killigrew and William, Lord Croft, van Dyck, Royal Collection, Windsor

Thomas Killigrew and William, Lord Croft, van Dyck, Royal Collection, Windsor

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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 04:00

 

Jésus étant ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, apparut premièrement à Marie-Magdeleine ; après cela il apparut sur le chemin d'Emmaüs à deux des disciples ; enfin il apparut aux onze lorsqu’ils étaient à table, et il leur dit :

Allez par tout le monde, prêchez l’Évangile à toutes les créatures.

Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira point, sera condamné.

Ces miracles accompagneront ceux qui auront cru : Ils chasseront les démons en mon nom ; ils parleront de nouvelles langues ; ils prendront les serpents avec la main ; et s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains sur les malades, et ils seront guéris.

 

Le Seigneur Jésus après leur avoir ainsi parlé, fut élevé dans le ciel, où il est assis à la droite de Dieu.

 

Et eux étant partis, prêchèrent partout, le Seigneur coopérant avec eux, et confirmant sa parole par les miracles qui l’accompagnaient.

 

 

ÉVANGILE DE SAINT MARC

 

La Sainte Bible traduite par Lemaistre de Sacy

L’Ascension du Christ, Andrea Vanni

L’Ascension du Christ, Andrea Vanni

Et dixit eis :

Euntes in mundum universum prædicate Evangelium omni creaturæ.

Qui crediderit, et baptizatus fuerit, salvus erit ; qui vero non crediderit, condemnabitur.

Signa autem eos qui crediderint, hæc sequentur : in nomine meo dæmonia ejicient ; linguis loquentur novis ; serpentes tollent ; et si mortiferum quid biberint, non eis nocebit ; super ægros manus imponent, et bene habebunt.

 

Et Dominus quidem Jesus postquam locutus est eis, assumptus est in cælum, et sedet a dextris Dei.

 

Illi autem profecti prædicaverunt ubique, Domino cooperante, et sermonem confirmante, sequentibus signis.

 

 

ÉVANGILE DE SAINT MARC

 

La Vulgate de Saint Jérôme (éd. 1598)

 

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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 11:12

Je suis avocat depuis un peu plus de vingt-huit ans, j’aime passionnément ma profession et j’ai cru longtemps en elle. Il y a cinq ou six ans, publiant un ouvrage sur la justice, j’ai écrit en conclusion que le pays pouvait être fier de la sienne. Je ne l’écrirais plus aujourd’hui. À la vérité, il faut longtemps pour comprendre et approfondir. Tant qu’on est jeune, on plaide des procès sans importance et l’on ne voit pas d’intrigues. Il faut longtemps pour que viennent à l’avocat les affaires graves où des intérêts capitaux sont en jeu. Quand ces dossiers-là sont venus, il ne reste plus que du mépris pour ceux qui jugent.


Les politiciens sont abjects. Leurs intérêts électoraux ou d’argent leur font faire des ignominies. Pour les magistrats, c’est autre chose. La décoration ou l’avancement en font des valets. Ils sont lâches, trembleurs et pusillanimes. Ils ont peur de leur ombre dès que se manifeste une intervention un peu puissante. Toutes les palinodies leur sont bonnes lorsqu’il s’agit de flatter le pouvoir. Leur prétendue indépendance dont ils parlent est une plaisanterie. Plus ils gravissent les échelons des honneurs, plus ils sont serviles.


On en trouve de relativement honnêtes et à peu près indépendants dans les petites villes lorsqu’ils ont vieilli sur place et ne nourrissent pas d’ambition. Mais pour faire la grande carrière, il faut avoir accumulé tant de platitudes qu’on peut dire que leur bassesse est proportionnelle à leur élévation. Voilà pourquoi Paris est pire que tout. Pour arriver là, il faut avoir tant de fois courbé l’échine et servi des maîtres divers que toute moralité est absente.

(...)

Ils sont d’ailleurs ingrats. Si le gouvernement change, ils se mettront au service de celui qui tient présentement le pouvoir et jetteront impitoyablement en prison ceux dont quinze jours avant ils léchaient encore les bottes et auxquels ils doivent ce qu’ils sont.


C’est une considération mélancolieuse que celle à laquelle j’aboutis. Vivre quotidiennement avec des gens qu’on méprise, passer ses jours dans une maison sale et respirer un air plein de miasmes, voilà pourtant ma destinée.

 

Maurice Garçon, Journal (1939-1945), 17 mars 1939

 

> extraits sur le blog des Belles Lettres : http://lesbelleslettresblog.com/

Maurice Garçon, (photographie de Albert Harlingue,1929, Paris)

Maurice Garçon, (photographie de Albert Harlingue,1929, Paris)

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 11:00

Montrons à présent que ces vertus du chevalier, qui élèvent son caractère jusqu’au beau idéal, sont des vertus véritablement chrétiennes.

 

Si elles n’étaient que de simples vertus morales imaginées par le poète, elles seraient sans mouvement et sans ressort. On en peut juger par Enée, dont Virgile a fait un héros philosophe.

 

Les vertus purement morales sont froides par essence : ce n’est pas quelque chose d’ajouté à l’âme, c’est quelque chose de retranché de la nature ; c’est l’absence du vice plutôt que la présence de la vertu.

 

Les vertus religieuses ont des ailes, elles sont passionnées. Non contentes de s’abstenir du mal, elles veulent faire le bien : elles ont l’activité de l’amour, et se tiennent dans une région supérieure et un peu exagérée. Telles étaient les vertus des chevaliers.

 

La foi ou la fidélité était leur première vertu ; la fidélité est pareillement la première vertu du christianisme.

 

Le chevalier ne mentait jamais. — Voilà le chrétien.

 

Le chevalier était pauvre et le plus désintéressé des hommes. — Voilà le disciple de l’Évangile.

 

Le chevalier s’en allait à travers le monde, secourant la veuve et l’orphelin. — Voilà la charité de Jésus-Christ.

 

Le chevalier était tendre et délicat. Qui lui aurait donné cette douceur, si ce n’était une religion humaine qui porte toujours au respect pour la faiblesse ? Avec quelle bénignité Jésus-Christ lui-même ne parle-t-il pas aux femmes dans l’Évangile !

 

Agamemnon déclare brutalement qu’il aime autant Briséis que son épouse, parce qu’elle fait d’aussi beaux ouvrages.

 

Un chevalier ne parle pas ainsi.

 

Enfin le christianisme à produit l’honneur ou la bravoure des héros modernes, si supérieure à celle des héros antiques.

 

La véritable religion nous enseigne que ce n’est pas par la force du corps que l’homme se doit mesurer, mais par la grandeur de l’âme. D’où il résulte que le plus faible des chevaliers ne tremble jamais devant un ennemi ; et, fût-il certain de recevoir la mort, il n’a pas même la pensée de la fuite.

 

Cette haute valeur est devenue si commune, que le moindre de nos fantassins est plus courageux que les Ajax, qui fuyaient devant Hector, qui fuyait à son tour devant Achille. Quant à la clémence du chevalier chrétien envers les vaincus, qui peut nier qu’elle découle du christianisme ?

 

Les poètes modernes ont tiré une foule de traits nouveaux du caractère chevaleresque. Dans la tragédie il suffit de nommer Bayard, Tancrède, Nemours, Couci ; Nérestan apporte la rançon de ses frères d’armes, et se vient rendre prisonnier parce qu’il ne peut satisfaire à la somme nécessaire pour se racheter lui-même. Les belles mœurs chrétiennes ! Et qu’on ne dise pas que c’est une pure invention poétique : il y a cent exemples de chrétiens qui se sont remis entre les mains des Infidèles ou pour délivrer d’autres chrétiens, ou parce qu’ils ne pouvaient compter l’argent qu’ils avaient promis.

 

On sait combien le caractère chevaleresque est favorable à l’épopée. Qu’ils sont aimables, tous ces chevaliers de la Jérusalem, ce Renaud si brillant, ce Tancrède si généreux, ce vieux Raymond de Toulouse, toujours abattu et toujours relevé ! On est avec eux sous les murs de Solyme ; on croit entendre le jeune Bouillon s’écrier, au sujet d’Armide : "Que dira-t-on à la cour de France quand on saura que nous avons refusé notre bras à la beauté ?" Pour juger de la différence qui se trouve entre les héros d’Homère et ceux du Tasse, il suffit de jeter les yeux sur le camp de Godefroi et sur les remparts de Sion. D’un côté sont les chevaliers, et de l’autre les héros antiques. Soliman même n’a tant d’éclat que parce que le poète lui a donné quelques traits de la générosité du chevalier : ainsi le principal héros infidèle emprunte lui-même sa majesté du christianisme.

 

Mais c’est dans Godefroi qu’il faut admirer le chef-d’œuvre du caractère héroïque. Si Enée veut échapper à la séduction d’une femme, il tient les yeux baissés : Immota tenebat lumina ; il cache son trouble ; il répond des choses vagues : "Reine, je ne nie point tes bontés, je me souviendrai d’Elise", Meminisse Elisae.

 

Ce n’est pas de cet air que le capitaine chrétien repousse les adresses d’Armide : il résiste, car il connaît les fragiles appas du monde ; il continue son vol vers le ciel, comme l’oiseau rassasié qui ne s’abat point où une nourriture trompeuse l’appelle.

Qual saturo augel, che non si cali

Ove il cibo mostrando altri l’invita

 

Faut-il combattre, délibérer, apaiser une sédition, Bouillon est partout grand, partout auguste. Ulysse frappe Thersite de son sceptre, et arrête les Grecs prêts à rentrer dans leurs vaisseaux : ces mœurs sont naïves et pittoresques. Mais voyez Godefroi se montrant seul à un camp furieux qui l’accuse d’avoir fait assassiner un héros. Quelle beauté noble et touchante dans la prière de ce capitaine plein de la conscience de sa vertu ! comme cette prière fait ensuite éclater l’intrépidité du général, qui désarmé et tête nue se présente à une soldatesque effrénée !

 

Au combat, une sainte et majestueuse, valeur, inconnue aux guerriers d’Homère et de Virgile, anime le guerrier chrétien. Enée, couvert de ses armes divines, et debout sur la poupe de sa galère, qui approche du rivage rutule, est dans une attitude héroïque. Agamemnon, semblable au Jupiter foudroyant, présente une image pleine de grandeur : cependant Godefroi n’est inférieur ni au père des Césars ni au chef des Atrides, dans le dernier chant de la Jérusalem.

 

Le soleil vient de se lever ; les armées sont en présence, les bannières se déroulent aux vents, les plumes flottent sur les casques ; les habits, les franges, les harnais, les armes, les couleurs, l’or et le fer étincellent aux premiers feux du jour. Monté sur un coursier rapide, Godefroi parcourt les rangs de son armée ; il parle, et son discours est un modèle d’éloquence guerrière. Sa tête rayonne, son visage brille d’un éclat inconnu, l’ange de la victoire le couvre invisiblement de ses ailes. Bientôt il se fait un profond silence ; les légions se prosternent en adorant celui qui fit tomber Goliath par la main d’un jeune berger.

 

Soudain la trompette sonne, les soldats chrétiens se relèvent, et, pleins de la fureur du Dieu des armées, ils se précipitent sur les bataillons ennemis.

 

 

CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme ; Deuxième Partie - Poétique du Christianisme ; Livre 2 - Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères ; Chapitre XII - Suite du Guerrier

 

Godefroid de Bouillon, statue de Louis-Eugène Simonis, Place Royale, Bruxelles

Godefroid de Bouillon, statue de Louis-Eugène Simonis, Place Royale, Bruxelles

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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 12:00

Teresa Tapadas, Alfama (quartier de Lisbonne), août 2013

Avé Maria sagrada
Cheia de graça divina
Oração tão pequenina
De uma beleza elevada.

 

Nosso Senhor é convosco,
Bendita sois vós, Maria.
Nasceu vosso Filho, um dia,
Num palheiro humilde e tosco.

 

Entre as mulheres bendita,
Bendito é o fruto, a luz,
Do vosso ventre, Jesus,
Louvor e graça infinita.

 

Santa Maria das dores,
Mãe de Deus, se for pecado,
Tocar e cantar o fado,
Rogai por nós pecadores.

 

Nenhum fadista tem sorte,
Rogai por nós Virgem Mãe.
Agora, sempre e também
Na hora da nossa morte.

 

 

Autor da Letra : Gabriel de Oliveira (1891-1953)

Autor da Música : Francisco Viana (1895-1945)

 

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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 04:00

Comme mon Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.

Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme j’ai moi-même gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.

Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit pleine et parfaite.

 

Le commandement que je vous donne, est de vous aimer les uns les autres, comme je vous ai aimés.

Personne ne peut avoir un plus grand amour, que de donner sa vie pour ses amis.

Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande.

Je ne vous donnerai plus le nom de serviteurs, parce que le serviteur ne sait ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés mes amis, parce que je vous ai fait savoir tout ce que j’ai appris de mon Père.

 

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. mais c’est moi qui vous ai choisis ; et je vous ai établis, afin que vous marchiez, que vous rapportiez du fruit, et que votre fruit demeure toujours, et que mon Père vous donne tout ce que vous lui demanderez en mon nom.

 

Ce que je vous commande, est de vous aimer les uns les autres.

 

 

ÉVANGILE DE SAINT JEAN

 

La Sainte Bible traduite par Lemaistre de Sacy

Vierge à l'Enfant Jésus, Sassoferrato

Vierge à l'Enfant Jésus, Sassoferrato

Sicut dilexit me Pater, et ego dilexi vos. Manete in dilectione mea.

Si præcepta mea servaveritis, manebitis in dilectione mea, sicut et ego Patris mei præcepta servavi, et maneo in ejus dilectione.

Hæc locutus sum vobis : ut gaudium meum in vobis sit, et gaudium vestrum impleatur.

 

Hoc est præceptum meum, ut diligatis invicem, sicut dilexi vos.

Majorem hac dilectionem nemo habet, ut animam suam ponat qui pro amicis suis.

Vos amici mei estis, si feceritis quæ ego præcipio vobis.

Jam non dicam vos servos : quia servus nescit quid faciat dominus ejus. Vos autem dixi amicos : quia omnia quæcumque audivi a Patre meo, nota feci vobis.

 

Non vos me elegistis, sed ego elegi vos, et posui vos ut eatis, et fructum afferatis, et fructus vester maneat : ut quodcumque petieritis Patrem in nomine meo, det vobis.

 

Hæc mando vobis : ut diligatis invicem.

 

 

ÉVANGILE DE SAINT JEAN

 

La Vulgate de Saint Jérôme (éd. 1598)

 

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9 mai 2015 6 09 /05 /mai /2015 16:17

Fado " Maria Madalena ", Cascais, Pátio das Vontades, em 17 de Maio de 2013, fadista : Maria de Lourdes

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