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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

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Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

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SALVE REGINA

17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 16:45
 

Psaume 48 (48A à partir de la 6e minute, 06:00 ; 48B à partir de la 10e)

 

Écoutez ceci, tous les peuples, entendez bien, habitants de l'univers,

gens illustres, gens obscurs, riches et pauvres, tous ensemble.

 

Ma bouche dira des paroles de sagesse, les propos clairvoyants de mon coeur ;

l'oreille attentive aux proverbes, j'exposerai sur la cithare mon énigme.

 

Pourquoi craindre aux jours de malheur ces fourbes qui me talonnent pour m'encercler,
ceux qui s'appuient sur leur fortune et se vantent de leurs grandes richesses ?

Nul ne peut racheter son frère ni payer à Dieu sa rançon :

aussi cher qu'il puisse payer, toute vie doit finir.

 

Peut-on vivre indéfiniment sans jamais voir la fosse ?

Vous voyez les sages mourir : comme le fou et l'insensé ils périssent, laissant à d'autres leur fortune.


Ils croyaient leur maison éternelle,

leur demeure établie pour les siècles ; sur des terres ils avaient mis leur nom.

L'homme comblé ne dure pas : il ressemble au bétail qu'on abat.

 

Tel est le destin des insensés et l'avenir de qui aime les entendre :

troupeau parqué pour les enfers et que la mort mène paître.

 

A l'aurore, ils feront place au juste ; dans la mort, s'effaceront leurs visages : pour eux, plus de palais !
Mais Dieu rachètera ma vie aux griffes de la mort : c'est lui qui me prendra.

 

Ne crains pas l'homme qui s'enrichit, qui accroît le luxe de sa maison :

aux enfers il n'emporte rien ; sa gloire ne descend pas avec lui.

 

De son vivant, il s'est béni lui-même : " On t'applaudit car tout va bien pour toi ! "
Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres qui ne verront jamais plus la lumière.

 

L'homme comblé qui n'est pas clairvoyant ressemble au bétail qu'on abat.

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris *** KTO - télévision catholique *** Les Psaumes (traduction liturgique)  

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 16:00

Nous avons tous célébré la résurrection de Jésus-Christ ; mais je ne sais si nous avons tous éprouvé ce bienheureux changement que cette sainte solennité, par une grâce qui lui est propre, devait opérer dans nos âmes.

BOURDALOUE

 

 

C'est saint Paul qui l'a dit, et je n'ai rien moins prétendu, dans la première proposition que j'ai avancée, que d'établir un principe de religion dont il ne nous est pas permis de douter : Jésus-Christ est vraiment ressuscité, et sur ce modèle Dieu veut que nous soyons vraiment convertis.

 

Mais j'ajoute, comme la suite naturelle de ce principe, que Jésus-Christ, après être sorti du tombeau n'a plus vécu en homme mortel, mais en homme céleste et ressuscité ; et que c'est une loi pour nous qu'après notre conversion nous ne vivions plus en hommes charnels et mondains, mais d'une vie toute spirituelle, et conforme au bienheureux état où se trouvent élevés par la grâce des hommes sincèrement et solidement convertis. Deux pensées auxquelles je réduis ces admirables paroles de l'Epître aux Romains, dont je fais toute la preuve des vérités que je vous prêche : Consepulti sumus cum Christo per baptismum in mortem; ut quomodo surrexit a mortuis, ita et nos in novitate vitœ ambulemus (Rom., VI, 4.) ; Nous sommes, mes Frères, ensevelis avec Jésus-Christ par le baptême, pour mourir au péché, afin que, comme ce Dieu Sauveur est ressuscité par sa vertu toute-puissante, nous soyons animés du même esprit, et intérieurement ressuscités, pour mener cette vie nouvelle qui est l'effet d'une véritable conversion.

 

Appliquez-vous, Chrétiens, et ne perdez rien d'une instruction si nécessaire. Surrexit Dominus vere (Luc, XXIV, 34.) ; le Seigneur est vraiment ressuscité : principe, encore une fois, auquel vous et moi nous devons nous attacher d'abord, pour nous former une juste idée de la conversion du pécheur.

 

Ne vous étonnez pas, mes chers auditeurs, que Jésus-Christ, selon le rapport des évangélistes, s'intéressât tant à prouver, et à prouver par lui-même, sa résurrection. Les apôtres étaient saisis de frayeur en le voyant, parce qu'ils croyaient voir un esprit : Conturbati et conterriti existimabant se spiritum videre (Ibid., 37) ; et il ne pouvait souffrir qu'ils demeurassent dans cette incertitude et dans ce trouble. Non, leur disait-il pour les rassurer, ce n'est point un esprit, c'est moi-même. Regardez mes pieds et mes mains, touchez mes plaies, et vous apprendrez que je ne suis point un fantôme, mais un corps solide et réel.

 

Pourquoi, demande saint Chrysostome, ce soin si exact de leur faire connaître la vérité de sa résurrection ? Ah ! mes Frères, répond ce saint docteur, c'est qu'outre les autres raisons qu'il avait d'en user ainsi, il savait bien la loi qui nous était dès lors imposée, et l'engagement où nous devions être, en qualité de pécheurs, de ressusciter à la vie de la grâce, comme il était lui-même ressuscité à la vie de la gloire : Ut quomodo surrexit, ita et nos in novitate vitœ ambulemus. Or, il était à craindre que cette résurrection spirituelle de nos âmes, au lieu d'être une vérité, ne fût qu'une pure fiction, et que, passant pour des hommes convertis, nous ne fussions rien moins au dedans que ce que nous paraissions au dehors. De là vient qu'il n'omettait rien pour convaincre ses disciples qu'il n'était pas seulement ressuscité en apparence, mais en effet; voulant que cette résurrection véritable nous servît de modèle et d'exemple.

 

L'entendez-vous, Chrétiens, et aviez-vous jamais pénétré la conséquence de cette parole : Surrexit vere ? Voilà néanmoins à quoi elle se rapporte : à condamner tant de conversions imaginaires, qui n'ont d'une vraie conversion que l'extérieur et le masque, sans en avoir le fond et le mérite.

 

Car, permettez-moi de vous faire ici une réflexion toute semblable à celle que faisait saint Paul, instruisant les Corinthiens sur la résurrection des corps : Ecce mysterium vobis dico : omnes quidem resurgemus, sed non omnes immutabimur (1 Cor., XV, 51.) ; Voici, mes Frères, leur disait-il, un important secret que je vous déclare : nous ressusciterons tous à la fin des siècles, mais nous ne serons pas tous changés. Il voulait par là leur faire entendre que, quoique les réprouvés dussent avoir part à la résurrection future aussi bien que les élus , leurs corps n'y seraient pas transformés comme les corps des élus, ni rendus semblables au corps glorieux de Jésus-Christ ; différence terrible sur laquelle insistait l'Apôtre, pour donner aux fidèles une crainte salutaire du jugement de Dieu.

 

Mais quelque terrible que doive être cette différence des réprouvés et des élus dans le jugement de Dieu, en voici une autre qui, pour être plus intérieure, n'en est pas moins fatale au pécheur, et qui, sans attendre la fin des siècles, se trouve aujourd'hui dans le christianisme selon les différentes dispositions des chrétiens à cette fête. Nous avons tous célébré la résurrection de Jésus-Christ ; mais je ne sais si nous avons tous éprouvé ce bienheureux changement que cette sainte solennité,par une grâce qui lui est propre, devait opérer dans nos âmes. En recevant l'adorable sacrement du Sauveur, nous avons tous paru spirituellement ressuscités ; mais peut-être s'en faut-il bien que nous ayons tous été renouvelés, et que dans ce grand jour nous puissions tous également nous rendre ce témoignage devant Dieu, que nous ne sommes plus les mêmes bommes.

 

Voilà le mystère, mais le redoutable mystère que je vous annonce, et sur lequel chacun de nous doit s'examiner : Omnes quidem resurgemus, sed non omnes immutabimur (1 Cor., XV, 51.).

 

BOURDALOUE

SERMON POUR LA FÊTE DE PÂQUES SUR LA RÉSURRECTION DE JÉSUS-CHRIST

 

La Résurrection, Le Greco, Église Santo Domingo el Antiguo, Tolède

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 04:00

Au monastère de La Chaise-Dieu en Auvergne, l’an 1067, Saint Robert, Abbé, qui vécut d’abord dans la solitude, puis en ce même lieu rassembla des frères et gagna au Seigneur une foule considérable par la parole de sa prédication et l’exemple de sa vie.

Martyrologe romain 

 

Cloître de l'Abbaye de La Chaise-Dieu

Le Cloître de l'Abbaye de La Chaise-Dieu

 

 Vous savez mes frères, comment la Charité du Christ nous a réunis ici, comment le Seigneur nous a appris à donner tout ce qui est en nous et à le donner à tous, connus et inconnus, riches et indigents, qu’on l’accepte de bon cœur ou qu’on n’en veuille pas.

 

C’est pourquoi j’ai voulu que l’autel majeur de cette sainte maison fût consacré sous le vocable par excellence de Dieu qui est la charité, afin que la charité fût toujours et de tous temps la reine de ce monastère et de ceux qui l’habitent ou qui l’habiteront par la suite et que l’épargne sordide et l’avarice n’y puissent jamais trouver la moindre place.

 

Je vous prédis en conséquence que si vous mettez de côté mes recommandations sur ce point, on verra les calamités et la pénurie s’abattre sur le monastère ; si, au contraire, vous et vos successeurs observez religieusement ce que je vous ai enseigné, vous recevrez de Dieu, sans qu’il y ait de doute possible, et les biens temporels en ce monde, et les biens éternels en abondance.

- extrait du testament de Robert de Turlande, Saint fondateur de La Chaise-Dieu 

 

Tombeau de Saint Robert

En son Abbaye : Tombeau de Saint Robert de La Chaise-Dieu

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 16:45
 

Psaume 44 (à partir de la 4e minute)

 

D'heureuses paroles jaillissent de mon coeur

quand je dis mes poèmes pour le roi

d'une langue aussi vive que la plume du scribe !

Tu es beau, comme aucun des enfants de l'homme,

la grâce est répandue sur tes lèvres :

oui, Dieu te bénit pour toujours.

 

Guerrier valeureux, porte l'épée de noblesse et d'honneur !

Ton honneur, c'est de courir au combat

pour la justice, la clémence et la vérité.

Ta main jettera la stupeur, les flèches qui déchirent ;

sous tes coups, les peuples s'abattront,

les ennemis du roi, frappés en plein coeur.

Ton trône est divin, un trône éternel ;

ton sceptre royal est sceptre de droiture :

tu aimes la justice, tu réprouves le mal.

 

Oui, Dieu, ton Dieu t'a consacré d'une onction de joie,

comme aucun de tes semblables ;

la myrrhe et l'aloès parfument ton vêtement.

 

Des palais d'ivoire, la musique t'enchante.

Parmi tes bien-aimées sont des filles de roi ;

à ta droite, la préférée, sous les ors d'Ophir.

 

Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;

oublie ton peuple et la maison de ton père :

le roi sera séduit par ta beauté.

 

Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.

Alors, fille de Tyr, les plus riches du peuple, chargés de présents, quêteront ton sourire.

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire, vêtue d'étoffes d'or ; on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;

on les conduit parmi les chants de fête : elles entrent au palais du roi.

 

A la place de tes pères se lèveront tes fils ;

sur toute la terre tu feras d'eux des princes.

Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges :

que les peuples te rendent grâce, toujours, et à jamais ! 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris *** KTO - télévision catholique *** Les Psaumes (traduction liturgique)

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 16:00

Car paraître converti et ne l'être pas, c'est imposture et hypocrisie ; et ne le paraître pas, ou plutôt craindre de le paraître, c'est faiblesse et respect humain. Il faut donc l'être et le paraître : Surrexit et apparuit.

BOURDALOUE 

 

 

Traditus est propter delicta nostra, et resurrexit propter justificationem nostram.

Il a été livré pour nos péchés, et il est ressuscité pour notre justification. (Aux Romains, chap. IV, 25.)

 

C'est sur ce témoignage de saint Paul que s'est fondé saint Bernard quand il a dit que la résurrection du Fils de Dieu, qui est proprement le mystère de sa gloire, avait été au même temps la consommation de sa charité envers les hommes. Il n'en faut point d'autre preuve que les paroles de mon texte, puisqu'elles nous font connaître que c'est pour notre intérêt, pour notre salut, pour notre justification, que ce Sauveur adorable est entré en possession de sa vie glorieuse, et qu'il est ressuscité : Et resurrexit propter justificationem nostram.

 

A en juger selon nos vues, on croirait d'abord que les choses devaient être au moins partagées ; et que Jésus-Christ ayant achevé sur la croix l'ouvrage de notre rédemption, il ne devait plus penser qu'à sa propre grandeur, c'est-à-dire qu'étant mort pour nous, il devait ne ressusciter que pour lui-même. Mais non, Chrétiens, son amour pour nous n'a pu consentir à ce partage. C'est un Dieu, dit saint Bernard, mais un Dieu sauveur, qui veut nous appartenir entièrement, et dont la gloire et la béatitude ont dû par conséquent se rapporter à nous, aussi bien que ses humiliations et ses souffrances : Totus in usus nostros expensus. Tandis que ses humiliations nous ont été utiles et nécessaires, il s'est humilié et anéanti ; tandis que pour nous racheter il a fallu qu'il souffrît, il s'est livré aux tourments et à la mort. Du moment que l'ordre de Dieu exige que son humanité soit glorifiée, il veut que nous profitions de sa gloire même ; car s'il ressuscite, poursuit le même saint Bernard, c'est pour établir notre foi, pour affermir notre espérance, pour ranimer notre charité ; c'est pour ressusciter lui-même en nous, et pour nous rendre capables de ressusciter spirituellement avec lui : en un mot, comme il est mort pour nos péchés, il ressuscite pour notre justification : Et resurrexit propter justifcationem nostram.

 

Voilà le mystère que nous célébrons, et dont l'Eglise universelle fait aujourd'hui le sujet de sa joie : mystère auguste et vénérable, sur lequel roule non seulement toute la religion chrétienne, parce qu'il est le fondement de notre foi, mais toute la piété chrétienne, parce qu'il doit être la règle de nos mœurs. C'est ce que j'entreprends de vous montrer, après que nous aurons imploré le secours de la Mère de Dieu, et que nous l'aurons félicitée de la résurrection de son Fils. Regina cœli.

 

Pour entrer d'abord dans mon sujet, je présuppose ici, Chrétiens, ce que la foi nous enseigne, et ce que nous devons regarder comme un point essentiel de notre religion ; savoir, que Jésus-Christ en mourant nous a parfaitement justifiés, et que, pour nous remettre en grâce avec Dieu, rien n'a manqué au mérite de sa mort. Mais, outre ce mérite, il nous fallait, dit saint Chrysostome, un exemplaire et un modèle sur qui nous puissions nous former et que nous eussions sans cesse devant les yeux, pour travailler nous-mêmes à l'accomplissement de ce grand ouvrage de notre justification, ou, si vous voulez, de notre conversion, à laquelle, selon l'ordre de Dieu, nous devons coopérer ; et c'est à quoi le Sauveur du monde a divinement pourvu par sa résurrection glorieuse.

 

Vous le savez, Chrétiens, et vous ne pouvez l'ignorer, puisque c'est un article de la foi même que vous professez : le péché du premier homme fut une présomption téméraire qui le porta jusqu'à s'élever au-dessus de lui-même , jusqu'à vouloir se mesurer avec Dieu, être éclairé comme Dieu, ressembler à Dieu : Eritis sicut dii (Genes., III,). Mais vous savez aussi la sage conduite que Dieu a tenue à l'égard de l'homme, lorsque, par un secret bien surprenant de sa providence, il lui a ordonné pour remède ce qui semblait avoir été la cause de son mal, et qu'il l'a obligé à se sanctifier par ce qui l'avait rendu criminel : je veux dire, lorsque ce Dieu de gloire, s'incarnant et s'humanisant, s'est mis lui-même dans des états où non seulement il est permis à l'homme de vouloir ressembler à son Dieu, mais eu son plus grand désordre est de ne le vouloir pas, et en effet de ne lui ressembler pas. Or, quel état surtout l'Ecriture nous marque-t-elle où le Fils de Dieu ait prétendu que nous dussions lui être semblables, et où ce ne fût plus un crime, mais un mérite et un devoir de nous conformer à lui ? l'état de sa Résurrection.

 

Car c'est pour cela, dit expressément le grand Apôtre, qu'il est ressuscité d'entre les morts, afin que, sanctifiés par son exemple, nous prenions une nouvelle vie : Ut quomodo Christus surrexit a murtuis ; ita et nos in novitate vitœ ambulemus (Rom., VI, 4.). Au reste, mes Frères, ajoute saint Chrysostome, ces paroles ne sont pas une simple instruction de l'Apôtre, mais un oracle du Saint-Esprit, qui nous relève et qui nous fait comprendre le dessein de Dieu : d'où il s'ensuit que non seulement la résurrection du Sauveur a eu d'elle-même toutes les qualités requises pour nous servir de modèle dans notre conversion, mais que Dieu a prétendu nous la proposer comme un modèle, et que c'est particulièrement dans cette vue qu'il a voulu que Jésus-Christ ressuscitât : Ut quomodo Christus surrexit, ita et nos ambulemus.

 

Ce qui faisait dire à Tertullien que les pécheurs convertis et réconciliés par la grâce sont des abrégés et comme des copies de la résurrection de Jésus-Christ : Appendices resurrectionis. Car c'est ainsi qu'il les appelait : pourquoi ? parce que tout pécheur qui se convertit et qui change de vie doit exprimer en soi-même par une parfaite imitation les caractères et les traits qui conviennent à l'humilité de Jésus-Christ dans l'état de sa résurrection. Voici donc quels ont été ces caractères, et, par la comparaison que nous en allons faire, reconnaissons aujourd'hui ce que nous devons être devant Dieu : Surrexit Dominus vere, et apparuit Simoni (Luc, XXIV, 34.) : Le Seigneur est vraiment ressuscité, disaient deux disciples du Sauveur parlant de leur Maître, et il s'est fait voir à Pierre. Voilà les deux règles que nous devons suivre, et en quoi consiste cette conformité qu'il doit y avoir entre Jésus-Christ et nous. Il est vraiment ressuscité, pour nous donner l'idée d'une conversion véritable ; et il a paru ressuscité, pour nous donner l'idée d'une conversion exemplaire. Il est vraiment ressuscité, afin que nous nous convertissions véritablement et solidement, c'est la première partie : et il a paru ressuscité, afin que, si nous sommes convertis, nous le paraissions, pour la gloire de notre Dieu, librement et généreusement, c'est la seconde partie.

 

L'un sans l'autre, dit saint Augustin, est défectueux ; car paraître converti et ne l'être pas, c'est imposture et hypocrisie ; et ne le paraître pas, ou plutôt craindre de le paraître, c'est faiblesse et respect humain. Il faut donc l'être et le paraître : Surrexit et apparuit. L'être en esprit et en vérité, par une conversion de mœurs qui se soutienne devant Dieu : Surrexit vere. Le paraître avec une sainte liberté, en sorte que cette conversion soit encore, selon l'Evangile, comme une lumière qui luise devant les hommes : Et apparuit Simoni. Serai-je assez heureux, Chrétiens, pour vous bien persuader ces deux importantes obligations ? elles feront tout le partage de ce discours : commençons. 

 

BOURDALOUE

SERMON POUR LA FÊTE DE PÂQUES SUR LA RÉSURRECTION DE JÉSUS-CHRIST

 

Résurrection, Dieric Bouts le Vieux

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 07:00

A 31 ans, il retrouve, pour la première fois, ce qu’il avait connu à Sept Fons : une vie communautaire, douze compagnons, aussi démunis que lui. L’ambiance n’y est a priori, ni à l’esprit d’adoration, ni à la tendresse fraternelle.


Benoît est malmené, moqué, insulté ; cependant, il s’intègre totalement à cette vie communautaire, assumant les tâches qui lui sont imparties, et se pliant, sans problèmes, au règlement interne. Il entraîne ses compagnons d’errance à prier aux temps prescrits, avec la même fidélité que celle qu’il montre à rendre les divers services. S’il passe ses journées en allant se recueillir d’église en église, en redistribuant les quelques victuailles reçues à la porte de tel ou tel couvent, comme les quelques piécettes qu’on l’oblige à accepter, à ceux qu’il estime plus indigents que lui, on le retrouve, chaque soir, à l’heure exacte, aux portes de l’hospice.

 

Bien que ne se sentant "d’aucune paroisse", puisqu’il est de toutes, il instaure un lien privilégié avec l’église Sainte Marie des Monts dans laquelle il passe des heures, à genoux, face au Saint Sacrement. Au point de finir par être connu et reconnu dans le quartier. La beauté de son visage, la force spirituelle qui émane de son attitude, lors de ses longs temps d’adoration, vont le faire remarquer de deux peintres : un compatriote lyonnais, pour qui Benoît finira par accepter d’être "croqué", puisque cela lui rend service, et à condition de ne pas être payé.

 

Et plusieurs mois plus tard, le célèbre peintre Antonio Cavalucci qui, se cachant dans l’ombre au fond de l’église, fixera les traits de Benoît et tout ce qui en émane, avec le génie qui lui est propre.

 

Ceci expliquera qu’au début du XXème siècle, le peintre Maurice Denis, l’un des pères du mouvement "Nabis", demandera que Benoît-Joseph puisse devenir aussi le Patron des modèles pour les artistes, comme il l’était déjà des chemineaux et des exclus, des adolescents en difficulté et des prisonniers, des brancardiers de Lourdes et des marginaux.

 

 

Nous nous trouvons en Carême ; ses amis craignent pour lui, le voyant chanceler à chaque pas et n’avancer qu’en se tenant aux murs. Passant outre, Benoît se fait très présent aux offices de la Semaine Sainte. Le Mercredi Saint 16 avril, et peut-être pour la première fois, il formule un souhait précis : échanger la branche sur laquelle il s’appuie pour un bâton suffisamment solide, afin de se soutenir, et c’est ainsi qu’une nouvelle fois il arrive à Sainte Marie des Monts.

 

Ruisselant de transpiration et livide, il "entend" deux messes qu’il poursuit, selon son habitude, d’une profonde oraison. Brutalement pris de vertige, il vacille et se laisse tomber sur un banc, avant de se reprendre et de sortir. A peine se trouve-t-il sur le seuil, qu’il s’effondre à nouveau ; beaucoup se précipitent pour lui porter secours et le conduire à l’hôpital. Benoît refuse, mais accepte la proposition de son ami Zaccarelli d’aller se reposer chez lui. C’est là, qu’allongé sur un grabat, Benoît va rendre son âme à Dieu dans une grande douceur.

 

A cet instant précis, toutes les cloches de Rome invitent au chant du Salve Regina. Benoît venait d’avoir 35 ans.


L’annonce de sa mort se répand comme une traînée de poudre. De bouche à oreille, les enfants courent la ville, annonçant : " Le saint est mort, le saint est mort ! " Nombreux sont ceux, en effet, qui se bousculent pour toucher son corps, s’emparer d’une parcelle du vêtement de celui que les Romains appelaient : "le petit saint français".

Frères et Sœurs de Saint Benoît-Joseph Labre 

 

 

À Rome, en 1783, saint Benoît-Joseph Labre. Né à Ameth au diocèse de Boulogne, attiré dès son enfance par le désir d’une vie austère, mais malheureux dans ses essais de vie monastique, il entreprit des pèlerinages pénibles aux sanctuaires les plus réputés, vêtu seulement d’un habit grossier et en loques, se nourrissant de ce qu’il mendiait et donnant partout des exemples de piété et de pénitence. Il fit de Rome la dernière étape de son parcours et mourut, un mercredi saint, près de l’église Sainte-Marie des Monts, où il priait assidûment.

Martyrologe romain

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 19:00
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