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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

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... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

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Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

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SALVE REGINA

19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 05:00

 

Amen dico vobis : Nisi abundaverit justifia vestra plusquam scribarum et pharisœorum, non intrabitis in regnum cœlorum.

Je vous dis en vérité : Si votre justice n'est au-dessus de celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux.

ÉVANGILE DE SAINT MATTHIEU

vendredi de la première semaine

 

 

L'or le plus brillant n'est pas toujours le plus fin, et la piété la plus éclatante n'est pas toujours la plus solide ni la plus parfaite. En pouvons-nous souhaiter un témoignage plus authentique et plus sensible que celui des pharisiens et des docteurs de la loi ? Leurs œuvres les plus saintes en apparence ne leur étaient pas seulement inutiles devant Dieu, mais c'étaient des œuvres expressément réprouvées de Dieu : pourquoi cela ? par trois grands désordres que nous y pouvons remarquer : en effet, qu'était-ce que celle piété pharisienne ? Une piété hypocrite, une piété fausse et vicieuse, premièrement dans son sujet, secondement dans sa fin, troisièmement dans sa forme.

 

Prenez garde, s'il vous plaît : vicieuse dans son sujet, parce qu'elle affectait une régularité scrupuleuse ses moindres observances, tandis qu'elle négligeait les devoirs les plus essentiels. Vicieuse dans sa fin, parce qu'elle n'agissait qu'en vue de ses propres avantages et que pour des intérêts tout humains. Enfin vicieuse dans sa forme, parce qu'elle était tout extérieure, et qu'elle ne consistait qu'en certains dehors. Voilà pourquoi le Fils de Dieu l'a si hautement attaquée, et pourquoi il l'a si souvent frappée de ses anathèmes.

 

Mais voulons-nous, par une piété sincère et véritable, assurer auprès de Dieu notre salut, et nous rendre agréables à ses yeux ? appliquons-nous à corriger dans nous-mêmes ces trois défauts ; c'est-à-dire que notre piété soit entière, qu'elle soit désintéressée, et qu'elle soit intérieure. Entière, pour embrasser tout ce qui concerne le service de Dieu, soit grandes ou petites choses, et surtout pour ne pas préférer le conseil au précepte ; désintéressée, pour ne chercher que Dieu et le royaume de Dieu, sans égard à tout ce que nous en pourrions d'ailleurs espérer par rapport au monde et aux affaires du monde ; intérieure, pour résider dans le cœur et pour partir du cœur. Si, par ces trois caractères, nous ne nous élevons au-dessus des pharisiens, si nous ne donnons à notre piété plus d'étendue, si nous ne lui proposons une fin plus noble, si elle n'a son principe dans le secret et le fond de l’âme, ne nous flattons pas qu'elle nous fasse jamais trouver grâce devant Dieu : Nisi abundaverit justitia vestra plusquam scribarum et pharisaeorum, non intrabitis regnum cœlorum. (Matth., V, 20.) : Si votre justice n'est au-dessus de celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux

 

BOURDALOUE, SUR LA VRAIE ET LA FAUSSE PIÉTÉ

La chaire de Saint Paul - Saint Louis à Paris où prêchait Bourdaloue

La chaire de Saint Paul - Saint Louis à Paris où prêchait Bourdaloue

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 05:00

 

Demandez, et on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez à la porte, et on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit ; et qui cherche, trouve ; et on ouvrira à celui qui frappe à la porte. Aussi, qui est l’homme d’entre vous qui donne une pierre à son fils, lorsqu’il lui demande du pain ? Ou, s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, étant méchants comme vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants ; à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux, donnera-t-il les vrais biens à ceux qui les lui demandent !

Faites donc aux hommes tout ce que vous voulez qu’ils vous fassent : car c’est là la loi et les prophètes.

ÉVANGILE DE SAINT MATTHIEU

jeudi de la première semaine

 

 

C'est dans le commandement de la charité que sont contenus tous les autres, et c'est à celui-là qu'ils se rapportent tous : tellement que saint Paul l'appelle la plénitude de la loi. En vain donc je prétendrais garder tous les autres préceptes, si je manquais à celui de la charité. Sans cette charité envers le prochain, je ne puis pas même avoir l'amour de Dieu, qui est néanmoins le premier et le plus grand de tous les commandements. Car aimer Dieu et aimer son prochain sont deux commandements inséparables, ou plutôt ce n'est qu'un même commandement qui nous oblige à aimer le prochain dans Dieu, et Dieu dans le prochain. Et en effet, c'est proprement dans le prochain que nous aimons Dieu d'un amour solide et pratique : hors de là, tout notre amour pour Dieu n'est qu'en spéculation et qu'en idée. Théologie divine que tout l’Évangile, que tous les écrits des apôtres, que tous les saints livres nous enseignent, et qui est comme le précis de tous nos devoirs.

 

Rien de plus exposé que la charité à de violentes tentations. Comme c'est l'âme du christianisme et le nœud qui soutient toutes les sociétés, il n'y a point d'efforts que le démon ne fasse pour l'arracher de nos cœurs, et c'est contre elle qu'il emploie tout ce qu'il a d'artifice et de pouvoir. En quoi il n'est que trop secondé par nos dispositions intérieures, par notre amour-propre, par notre orgueil, par notre sensibilité et notre extrême délicatesse, par les contradictions des autres, par tous les événements qui allument nos passions et qui sont contraires à nos désirs. Il nous faut donc une charité assez solide et assez ferme pour n'être point ébranlés de tous ces assauts, pour réprimer les mouvements les plus vifs, pour nous endurcir contre les traits les plus perçants, pour triompher de tout ce qui pourrait lui donner quelque atteinte et l'affaiblir.

 

BOURDALOUE, INSTRUCTION SUR LA CHARITÉ

La chaire de Saint Paul - Saint Louis à Paris où prêchait Bourdaloue

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 05:00

 

Comme le peuple s’amassait en foule, Jésus commença à dire : Cette race d’hommes est une race méchante : ils demandent un signe ; et il ne leur en sera point donné d’autre que celui du prophète Jonas. Car comme Jonas fut un signe pour ceux de Ninive, ainsi le Fils de l’Homme en sera un pour cette nation.

ÉVANGILE DE SAINT LUC

mercredi de la première semaine

 

 

Nous voudrions que Dieu nous fit voir des miracles, pour nous confirmer dans la Foi ; et Dieu nous en fait voir actuellement dont nous ne profitons pas, à quoi nous sommes insensibles, et qui par l'abus que nous en faisons, rendent notre endurcissement d'autant plus criminel qu'il est volontaire, puisqu'il ne procède, aussi bien que celui des pharisiens, que de notre perversité et de la corruption de nos cœurs. Or, c'est ce que notre divin Maître condamne aujourd'hui dans ces prétendus esprits forts, et ce qui doit, si nous tombons dans leur infidélité, nous condamner nous-mêmes.

 

Jonas fugitif, mais malgré sa fuite ne pouvant se dérober au pouvoir de Dieu qui l'envoie, confus et touché de repentir, reçoit de la part du Seigneur un nouvel ordre d'aller à Ninive. Il y va : quoique étranger, quoique inconnu, il y prêche, et il se dit envoyé de Dieu. Il menace cette grande ville et tous ses habitants d'une destruction entière et prochaine. Point d'autre terme que quarante jours, point d'autre preuve de sa prédiction que la prédiction même qu'il fait ; et sur sa parole, ce peuple abandonné à tous les vices, ce peuple pour qui, ce semble, il n'y avait plus ni Dieu ni loi, ce peuple indocile aux remontrances et aux leçons de tous les autres prophètes, par un changement de la main du Très-Haut, écoute celui-ci, et l'écoute avec respect, revient à lui-même, et se met en devoir d'apaiser la colère de Dieu, fait la plus austère et la plus exemplaire pénitence ; ni état, ni âge, ni sexe, n'en est excepté; le roi même, dit l'Ecriture, pour pleurer et pour s'humilier, descend de son trône; les enfants sont compris dans la loi du jeûne ordonné par le prince ; chacun, revêtu du cilice et couvert de cendres, donne toutes les marques d'une douleur efficace et prompte. Enfin la réformation des mœurs est si générale, que la prophétie s'accomplit à la lettre : Et Ninive subvertetur (Jon., III, 4.1) ; puisque, selon la belle réflexion de saint Chrysostome, ce n'est plus cette Ninive débordée, que Dieu avait en abomination, mais une Ninive toute nouvelle et toute sainte, édifiée sur les ruines de la première, et par qui ? par le ministère d'un seul homme qui a parlé, et qui, plein de l'Esprit de Dieu, a sanctifié des milliers d'hommes dont il a brisé les cœurs.

 

BOURDALOUE, SUR LA RELIGION CHRÉTIENNE ; SERMON POUR LE MERCREDI DE LA PREMIÈRE SEMAINE

La chaire de Saint Paul - Saint Louis à Paris où prêchait Bourdaloue

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 05:00

 

N’affectez pas de parler beaucoup dans vos prières, comme font les païens qui s’imaginent que c’est par la multitude des paroles qu’ils méritent d’être exaucés.

Ne vous rendez donc pas semblables à eux ; parce que votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.

ÉVANGILE DE SAINT MATTHIEU

mardi de la première semaine

 

 

Quelle misère, mon Dieu ! quelle contradiction ! Vous êtes pour moi la source de tous les biens : dans l'éternité Vous serez toute ma béatitude, et dès cette vie je ne puis prétendre de plus solide bonheur que d'approcher de Vous, que d'être en Votre présence et devant Vous, que de converser et de m'entretenir avec Vous : je le sais, j'en suis instruit, la foi me l'enseigne, la raison me le donne à connaître, l'expérience me l'apprend et me le fait sentir. Toutefois, Seigneur, comment est-ce que je vais à la prière, où je dois Vous parler, Vous écouter, Vous répondre ? Comment est-ce que je vais et que je demeure à l'oraison, qui ne doit être autre chose qu'un commerce intime entre Vous et moi ? Je dis entre Vous, tout grand que Vous êtes, ô souverain Maître de l'univers! et moi, tout méprisable, tout néant que je suis, vile et abjecte créature.

 

A peine ai-je plié le genou, à peine suis-je resté quelques moments au pied d'un oratoire pour Vous offrir mes hommages, que je pense à me retirer. Mon esprit volage et sans arrêt m'abandonne, et se porte partout ailleurs. Mon cœur, comme une terre sans eau, ou comme une herbe fanée et sans suc, n'a ni goût, ni sentiment, ni mouvement. D'où il arrive que je tombe dans une indifférence et une langueur qui me rend un des plus saints exercices insipide et onéreux. J'en devrais faire mon plaisir le plus doux, mais il me devient un fardeau et une peine. Voilà, Seigneur, le triste état où je me vois, et dont j'ai bien sujet de m'humilier.

 

Quoi ! mon Dieu, Vous daignez me recevoir auprès de Vous ; Vous me permettez de Vous exposer humblement et avec une espèce de familiarité mes pensées ; Vous trouvez bon que je Vous adresse mes vœux ; Vous prêtez l'oreille pour m'entendre, et mon âme stérile et aride ne m'inspire rien, ne produit rien, ne Vous dit rien ! Si c'était par une crainte respectueuse, qui tout à coup me saisît à la vue de Vos grandeurs, et qui m'interdît ; si c'était parmi principe de religion, par une vive impression de Votre adorable majesté, je ne laisserais pas de Vous honorer alors, et mon silence même Vous parlerait. Mais je dois à ma condamnation et à ma honte le confesser, c'est par une froideur mortelle, c'est par une lenteur oisive et paresseuse, c'est par un assoupissement que rien ne réveille. Ah ! Seigneur, ne finira-t-il point ? Il y a longtemps que je me le reproche, et que je souhaite d'en sortir : mais ce ne sera qu'avec Votre grâce, et de moi-même je ne le puis. Or cette grâce, je Vous la demande. Je viens à Vous pour cela, j'ai recours à Vous ; et dans la prière que je Vous fais, tout le fruit que je me propose est d'obtenir de Vous l'esprit de prière.

 

Don précieux que Votre prophète nous a promis de Votre part et en Votre nom. C'est par sa bouche que Vous avez dit : Je répandrai sur Jérusalem un esprit de prière (Zach., XII, 10.1) ; et c'est-à-dire que Vous répandrez sur l'âme fidèle un esprit d'intelligence, un esprit de recueillement, un esprit de piété. Un esprit de lumière et d'intelligence qui, dans la prière, lui découvrira Vos éternelles vérités, les lui fera creuser et approfondir jusqu'à ce qu'elle en soit remplie et toute pénétrée. Un esprit de recueillement, qui, pendant la prière, effacera de son souvenir toute idée du monde, la dégagera de toute vue humaine, la détournera de tout objet étranger et profane ; en sorte que des yeux de la Foi elle ne voie que Vous, et que toutes ses puissances intérieures ne soient occupées que de Vous. Un esprit de piété, qui lui donnera un attrait particulier à la prière, qui l'y affectionnera, qui lui en facilitera la pratique ; tellement qu'elle en fasse sa nourriture, son repos, sa joie, ses plus chères délices.

 

BOURDALOUE, DE LA PRIÈRE ; SÉCHERESSES ET ARIDITÉS DANS LA PRIÈRE ; ESPRIT DE PRIÈRE.

La chaire de Saint Paul - Saint Louis à Paris où prêchait Bourdaloue

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 05:00

 

Quand le Fils de l’homme viendra dans sa majesté, accompagné de tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Et toutes les nations étant assemblées devant lui, il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les boucs : et il placera les brebis à sa droite, et les boucs à la gauche.

ÉVANGILE DE SAINT MATTHIEU

lundi de la première semaine

 

 

Nous reconnaissons deux avènements de Jésus-Christ ; car il est déjà venu, ce Dieu-Homme, dans le mystère de son incarnation, et il doit encore venir au jour terrible de son jugement universel, dont j'ai à vous parler dans ce discours, et dont je veux vous faire connaître la rigueur par la rigueur même de certains jugements que vous craignez tant sur la terre, et que vous avez dès maintenant à subir dans la vie.

 

Comme nous craignons la vérité et la liberté des jugements du monde, nous n'en pouvons supporter la sincérité, ni même la fidélité. Je m'explique : un ami sincère et fidèle, à force d'être fidèle et sincère, nous devient odieux. Nous le voulons fidèle, mais fidèle avec discrétion, fidèle avec circonspection, fidèle avec précaution : nous voulons qu'il soit sincère, mais sincère jusqu'à un certain point. Où est celui qui le voulût autrement et sincère et fidèle, qu'à ces conditions ? c'est-à-dire, où est l'homme assez sûr de lui-même, ou assez solidement humble, qui, touché du désir de se connaître, s'accommodât d'un ami fidèle sans prudence, d'un ami dont l'ingénuité allât jusques à la simplicité, jusques à l'importunité ? Un ami de ce caractère, pour peu que nous nous sentions faibles, et que la vérité nous blesse, nous est plus incommode qu'un ennemi. Car, au moins, sommes-nous en droit de n'en pas croire un ennemi ; s'il nous condamne, nous pouvons penser que c'est prévention, aversion, jalousie ; mais d'un ami dont on ne peut ni accuser ni soupçonner les intentions, certain trait de sincérité est comme un coup de foudre qui nous écrase.

 

Appliquons ceci, mes Frères, au jugement de Dieu. Nous voulons dans nos amis de la fidélité ; mais nous prétendons, bien ou mal, qu'une partie de leur fidélité doit consister à nous être quelquefois un peu moins fidèles. Nous prétendons que s'il s'agit de certaines vérités assommantes (pardonnez-moi cette expression), le devoir d'un ami, quoique sincère, est de nous les adoucir, de les envelopper, de nous y préparer, de bien prendre et son temps et le nôtre pour nous les faire entendre. Telles sont les lois de la société.

 

Or, Dieu, mes chers auditeurs, indépendamment de ces lois, nous jugera selon les siennes. Car, sans adoucissement, sans déguisement, il nous fera voir la vérité, et la vérité toute nue, la vérité avec toute son amertume, la vérité avec tout son poids, la vérité avec tout ce qu'elle aura de plus douloureux et de plus désolant pour nous. Vue affligeante par où Dieu punira ces délicatesses, ou, pour mieux dire, ces honteuses faiblesses à ne la pouvoir écouter, quand elle mortifiait notre orgueil ; ces artifices à l'éluder, quand elle troublait notre repos ; cette obstination à vouloir l'ignorer, quand elle avait de quoi nous déplaire. Vue par où Dieu confondra ces erreurs grossières où nous aurons vécu, ce profond oubli de nous-mêmes, où le mensonge et la flatterie nous aura entretenus. Existimasti, inique, quod ero tui similis ; arguam te, et statuam contra faciem tuam (Psalm., XLIX, 21.1) : Vous avez cru, ô homme plein d’iniquité, que je vous serai semblable : mais je vous reprendrai sévèrement, et je vous exposerai vous-même devant votre face.

 

BOURDALOUE, SUR LE JUGEMENT DERNIER ; SERMON POUR LE LUNDI DE LA PREMIÈRE SEMAINE

La chaire de Saint Paul - Saint Louis à Paris où prêchait Bourdaloue

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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 05:00

 

Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant aux disciples de Jésus : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ?

Jésus leur répondit : Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.

Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent.

ÉVANGILE DE SAINT LUC

Samedi après les Cendres

 

 

Nous quittons Dieu avec joie, nous ne retournons à Dieu qu'avec peine, et Dieu néanmoins est toujours disposé à nous recevoir : en trois mots, voilà ce qui nous donne la plus haute idée de la divine miséricorde ; voila ce qui doit, dans notre pénitence, nous toucher de la plus amère contrition, de la reconnaissance la plus vive, de l'amour le plus ardent.

 

Nous quittons Dieu avec joie, et cela dès la première jeunesse. A peine commençons-nous à ouvrir les yeux de l'esprit et à faire quelque usage de notre raison, que le charme du plaisir nous entraîne. On le suit, on s'y abandonne : Venez, divertissons-nous, et jouissons des biens présents. Enivrons-nous des vins les plus exquis, couronnons-nous de roses, et ne refusons rien à nos sens de tout ce qui peut les flatter (Sap., II, 8.). C'est avec de pareilles dispositions qu'on entre dans le monde, et qu'on y mène la vie du monde, une vie dissipée, une vie molle, une vie libertine et toute corrompue. La conscience a beau se récrier, Dieu a beau parler, on se rend insensible aux cris de la conscience et sourd à la voix de Dieu. On se retire de lui, et pour combien d'années ? quelquefois, hélas! jusqu'à l'extrême vieillesse.

 

Nous ne retournons à Dieu qu'avec peine. Après de longs égarements, il vient enfin pour quelques-uns un temps de salut et de conversion, c'est-à-dire un temps où l'on se sent pressé de se remettre dans le devoir et de se rapprocher de Dieu. Et quel est ce temps ? une conjoncture favorable que Dieu ménage, un âge plus avancé et plus mûr, où le feu de la passion commence à s'amortir, une humiliation et un renversement de fortune, un état d'infirmité et de langueur.

 

L'heure est venue, Seigneur : il n'y a plus de difficultés ni de répugnances à écouter. Un amour tel que le vôtre doit amollir l'âme la plus endurcie. Je suis à vous, ou j'y veux être. Bénissez le dessein que je forme, et le premier pas que je vais faire pour l'accomplir. En votre nom j'agirai, et vous suppléerez par votre miséricorde à ce qui pourra me manquer par la fragilité de la nature et par l'inconstance de ma volonté.

 

BOURDALOUE, BONTÉ INFINIE DE DIEU A RAPPELER LE PÉCHEUR ET A LE RECEVOIR

La chaire de Saint Paul - Saint Louis à Paris où prêchait Bourdaloue

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 05:00

 

Les disciples de Jean le Baptiste vinrent trouver Jésus, et lui dirent : Pourquoi les pharisiens et nous jeûnons-nous souvent, et que vos disciples ne jeûnent point ?

Jésus leur répondit : Les amis de l’époux peuvent-ils être dans la tristesse et dans le deuil pendant que l’époux est avec eux ?

Mais il viendra un temps où l’époux leur sera ôté, et alors ils jeûneront.

ÉVANGILE DE SAINT MATTHIEU

Vendredi après les Cendres

 

 

Toute la pénitence du Carême, comme l'a très bien remarqué Saint Léon, Pape, ne se réduit pas à jeûner, ni à s'abstenir des viandes défendues ; c'en est bien une partie, mais ce n'est pas la principale ni la plus essentielle. Quoique le précepte de l'abstinence et du jeûne cesse en certaines conjonctures, celui de la pénitence subsiste toujours ; et comme il y a dans le monde des chrétiens relâchés, qui, par une espèce d'hypocrisie, jeûnent sans faire pénitence, ou parce qu'ils jeûnent sans renoncer à leur péché, parce qu'ils trouvent le moyen, par mille adoucissements, de jeûner sans se mortifier, ce qu'on peut appeler l'hypocrisie du jeûne, si souvent condamnée dans l’Écriture ; aussi, par une conduite toute contraire, les âmes fidèles à Dieu, quand le jeûne leur devient impossible, savent bien faire pénitence sans jeûner, parce que sans jeûner elles savent se vaincre elles-mêmes, s'interdire les délices de la vie, marcher dans les voies étroites du salut, et pratiquer en tout le reste la sévérité de l’Évangile.

Suivez cette règle, et tenez-vous d'autant plus obligée à la pénitence, que vous vous sentez moins capable de garder à la lettre et dans la rigueur le commandement du jeûne. Car il est certain que la dispense de l'un ne vous peut être qu'un surcroît d'engagement pour l'autre. Si vous raisonnez en chrétien, c'est ainsi que vous en devez user, afin que Dieu ne perde rien de ses droits, et que la délicatesse de votre santé ne vous empêche point de remplir la mesure de votre pénitence.

BOURDALOUE, INSTRUCTION POUR LE TEMPS DU CARÊME

La chaire de Saint Paul - Saint Louis à Paris où prêchait Bourdaloue

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