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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

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SALVE REGINA

28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 03:00

Entre les plus célèbres martyrs de l'Occident, saint Gervais et saint Protais occupent l'une des premières places. La vénération que l'Eglise Romaine professe pour eux l'a portée à honorer la mémoire de leur père, qui remporta aussi la palme sous la persécution de Néron, dans le cours du temps consacré à honorer la résurrection du Sauveur. Le récit liturgique sur saint Vital est court ; mais les traits qu'il contient donnent à connaître quels étaient ces chrétiens primitifs, que le glaive païen moissonna dans cette première persécution qui immola, entre autres victimes de choix, les deux Apôtres saint Pierre et saint Paul.

 

Vital, père des saints Gervais et Protais, exerçait la profession militaire. Comme il entrait un jour dans Ravenne avec le juge Paulin, on menait au supplice un médecin nommé Ursicin, pour avoir confessé la foi de Jésus-Christ. Vital le voyant chanceler un peu dans les tourments, lui cria : "Ursicin, toi qui par ta médecine as coutume de guérir les autres, prends garde de ne pas te donner à toi-même le coup de la  mort éternelle". Fortifié par ces paroles, Ursicin subit le martyre avec constance. Mais Paulin, irrité contre Vital, ordonna de le saisir, et après l'avoir fait tourmenter sur le chevalet, il le fit jeter dans une fosse profonde et accabler sous des pierres. Un prêtre d'Apollon, qui avait excité la colère de Paulin contre Vital, fut tout aussitôt saisi par le démon, et se mit à crier : "Vital, martyr du Christ, de quel feu tu me brûles !" et ne pouvant supporter de telles ardeurs, il se précipita dans le fleuve.

 

Le péché est l'ennemi de l'âme ; il la replonge dans la mort d'où Jésus l'a tirée par sa résurrection. C'est pour faire éviter ce malheur à l'un de vos frères, ô saint martyr, que votre voix retentit tout à coup, et vint lui rendre, au milieu des tourments, l'attention sur soi-même et la force d'âme. Veillez aussi sur nous avec cette fraternelle charité, ô Vital ! Nous sommes vivants de la vie de Jésus ressuscité ; mais l'ennemi voudrait nous ôter cette vie. Il s'efforcera d'abord de nous affaiblir, il nous tendra des pièges de toute sorte, enfin il nous suscitera des combats.

 

Priez, ô saint martyr, afin que nous soyons sur nos gardes et que le mystère de la Pâque accompli en nous y demeure à jamais en son entier.

 

DOM GUÉRANGER L'Année Liturgique 

 

Crucifix, Auguste Préault, Eglise Saint Gervais - Saint Protais, Paris 

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 04:00

Le Cycle nous amène aujourd’hui un vieillard de cent vingt ans, un Évêque, un Martyr. Siméon est l’Évêque de Jérusalem, le successeur de l’Apôtre tint Jacques sur ce siège ; il a connu le Christ, il a été son disciple ; il est son parent selon la chair, de la même maison de David ; fils de Cléophas, et de cette Marie que les liens du sang unissaient de si près à la Mère de Dieu qu’on l’a appelée sa sœur. Que de titres de gloire dans cet auguste vieillard qui vient augmenter le nombre des Martyrs dont la protection encourage l’Église, dans cette partie de l’année où nous sommes ! Un tel athlète, contemporain de la vie mortelle du Christ, un pasteur qui a répété aux fidèles les leçons reçues par lui de la propre bouche du Sauveur, ne devait remonter vers son Maître que par la plus noble de toutes les voies. Comme Jésus, il a été attaché à une croix ; et à sa mort, arrivée en l’an 106, finit la première période de l’Histoire Chrétienne, ce que l’on appelle les Temps Apostoliques.

 

Honorons ce majestueux Pontife en qui se réunissent tant de souvenirs, et prions-le d’étendre sur nous cette paternité dont les fidèles de Jérusalem se glorifièrent si longtemps. Du haut du trône éclatant où il est arrivé par la Croix, qu’il jette un regard sur nous, et qu’il nous obtienne les grâces de conversion dont nos âmes ont tant besoin.

 

Recevez l’humble hommage de la Chrétienté, sublime vieillard, qui surpassez en grandeur toutes les illustrations humaines. Votre sang est celui même du Christ ; votre doctrine, vous l’avez reçue de sa bouche ; votre charité pour les fidèles, vous l’avez allumée à son cœur ; votre mort n’est que le renouvellement de la sienne. Nous n’avons point l’honneur de pouvoir nous dire, comme vous, les frères du Seigneur ; mais rendez-nous, ô Siméon, attentifs à cette parole qu’il a dite lui-même : Celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les deux, est pour moi un frère, une sœur, une mère. Nous n’avons point reçu immédiatement, comme vous, de la bouche de Jésus, la doctrine du salut ; mais nous ne la possédons pas moins pure, au moyen de cette tradition sainte dont vous êtes l’un des premiers anneaux ; obtenez que nous y soyons toujours dociles, et que nos infractions nous soient pardonnées.

 

Une croix n’a pas été dressée pour que nous y soyons cloués par nos membres ; mais ce monde est semé d’épreuves auxquelles le Seigneur a donné lui-même le nom de Croix. Il nous faut les subir avec constance, si nous voulons avoir part avec Jésus dans sa gloire.

 

Demandez, ô Siméon, que nous nous montrions plus fidèles, que notre cœur ne se révolte pas, que nous réparions les fautes que souvent nous avons commises, en voulant nous soustraire à l’ordre de Dieu.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

Crucifixion by Master of Budapest

 

À Jérusalem, commémoraison de saint Siméon, évêque et martyr. Fils de Cléopas, selon la tradition, et proche parent du Sauveur, il fut ordonné évêque de Jérusalem après le martyre de saint Jacques, frère du Seigneur, et au temps de l’empereur Trajan, l’an 107, il fut accusé d’être un descendant du roi David, torturé et enfin mis en croix.
Martyrologe romain

 

 

Après le martyre de Jacques et la destruction de Jérusalem qui arriva en ce temps, on raconte que ceux des apôtres et des disciples du Seigneur qui étaient encore en ce monde vinrent de partout et se réunirent en un même lieu avec les parents du Sauveur selon la chair (dont la plupart existaient à cette époque). Ils tinrent conseil tous ensemble pour examiner qui serait jugé digne de la succession de Jacques, et ils décidèrent à l'unanimité que Siméon, fils de ce Clopas dont parle l'Évangile, était capable d'occuper le siège de cette église : il était, dit-on, cousin du Sauveur : Hégésippe raconte en effet que Clopas était le frère de Joseph.


Après Néron et Domitien, sous le prince dont nous examinons actuellement l'époque, on raconte que, partiellement et dans certaines villes, le soulèvement des populations excita contre nous une persécution. C'est alors que Siméon, fils de Clopas, dont nous avons dit qu'il était le second évêque de Jérusalem, couronna sa vie par le martyre, comme nous l'avons appris. Ce fait nous est garanti par le témoignage d'Hégésippe, auquel nous avons déjà emprunté maintes citations. Parlant de divers hérétiques, il ajoute qu'à cette époque Siméon eut alors à subir une accusation venant d'eux ; on le tourmenta pendant plusieurs jours parce qu'il était chrétien ; il étonna absolument le juge et ceux qui l'entouraient; enfin, il souffrit le supplice qu'avait enduré le Sauveur.

 

Mais rien ne vaut comme d'entendre l'écrivain dans les termes dont il s'est servi et que voici : “ C'est évidemment quelques-uns de ces hérétiques qui accusèrent Siméon, fils de Clopas d'être descendant de David et chrétien ; il subit ainsi le martyre à cent vingt ans sous le règne de Trajan et le consulaire Atticus”. Le même auteur dit encore qu'il arriva à ses accusateurs dans la recherche qu'on fit des rejetons de la race royale des Juifs, d'être mis à mort comme appartenant à cette tribu. Siméon, on peut l'inférer à bon droit, est lui aussi un des témoins qui ont vu et entendu le Seigneur ; on en a la preuve dans sa longévité et dans le souvenir que l'Évangile consacre à Marie, femme de Clopas, qui fut sa mère comme nous l'avons dit plus haut.

 

Le même auteur nous apprend encore que d'autres descendants de Jude, l'un de ceux qu'on disait frères du Seigneur, vécurent jusqu'au temps du même règne de Trajan, après avoir, sous Domitien, rendu témoignage à la foi chrétienne ainsi que nous l'avons déjà noté. Voici ce que nous raconte cet écrivain : “ Ils vont donc servant de guides à chaque église en qualité de martyrs et de parents du Seigneur. Grâce à la paix profonde dont l'église entière jouissait alors, ils vivent jusqu'à Trajan. Sous le règne de ce prince, Siméon, dont il a été question plus haut, fils de Clopas, l'oncle du Seigneur, dénoncé par des hérétiques, fut lui aussi jugé comme eux sous le consulaire Atticus, pour le même motif. Ses tortures durèrent de longs jours et il rendit témoignage de sa foi de façon à étonner tout le monde et le consulaire lui-même, qui était surpris de voir une telle patience à un vieillard de cent vingt ans. Il fut condamné à être crucifié.”


Le même Hégésippe expose aussi les débuts des hérésies de son temps, en ces termes : “ Après Jacques le Juste, qui subit le martyre comme le Seigneur, pour la même doctrine, Siméon, fils de Clopas, oncle du Christ, fut établi second évêque de Jérusalem ; tous le préférèrent parce qu'il était cousin de Jésus."      

 

Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique

 

Histoire ecclésiastique, III

Éditions du Cerf

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24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 04:00

Notre divin Ressuscité tient à avoir autour de sa personne une garde d'honneur de Martyrs. Pour la former, il met à contribution tous les siècles. Ce jour a vu s'ouvrir les rangs de la céleste phalange à un généreux combattant qui avait cueilli sa palme, non en luttant contre le paganisme, comme ceux que nous avons salués déjà à leur passage, mais en défendant sa mère la sainte Eglise contre des fils révoltés. La main des hérétiques a immolé cette victime triomphale, et le XVIIe siècle a été le théâtre du combat.

 

Fidèle a rempli toute l'étendue de son nom prédestiné. Jamais un péril ne le vit reculer; durant toute sa carrière, il n'eut en vue que la gloire et le service de son divin Chef, et quand le moment fut arrivé de marcher au-devant du danger suprême, il avança sans fierté comme sans faiblesse, ainsi qu'il convenait à l'imitateur de Jésus allant à la rencontre de ses ennemis. Honneur au courageux enfant de saint François, digne en tout de son séraphique Patriarche, qui affronta le Sarrasin et fut martyr de désir !

 

Le protestantisme s'établit et se maintint par le sang, et il a osé se plaindre d'avoir été en butte aux résistances armées des enfants de l'Eglise. Durant des siècles, il s'est baigné dans le sang de nos frères, dont le seul crime était de vouloir rester fidèles à l'antique foi, à cette foi qui avait civilisé les ancêtres de ses persécuteurs. Il proclamait la liberté en matière de religion, et il immolait des chrétiens qui pensaient dans leur simplicité qu'il devait leur être permis d'user de cette liberté tant vantée, pour croire et pour prier comme on croyait et on priait avant Luther et Calvin.

 

Mais le catholique a tort de compter sur la tolérance des hérétiques.

 

Un instinct fatal entraînera toujours ceux-ci à la violence contre une Eglise dont la permanence est pour eux un reproche continuel de l'avoir quittée. Ils chercheront d'abord à l'anéantir dans ses membres, et si la lassitude des combats à outrance amène à la fin un certain calme, la même haine s'exercera en essayant d'asservir ceux qu'elle n'ose plus immoler, en insultant et calomniant ceux qu'elle n'a pu exterminer. L'histoire de l'Europe protestante, depuis trois siècles, justifie ce que nous avançons ici ; mais nous devons appeler heureux ceux de nos frères qui, en si grand nombre, ont rendu à la foi romaine le témoignage de leur sang.

 

Lisons maintenant avec tout le respect qu'il mérite le récit de la vie et du martyre de saint Fidèle ; nous y verrons que l'Eglise ne dégénère pas dans ses Saints : 

Fidèle, né à Sigmaringen, ville de Souabe, de l'honnête famille des Rey, fut remarquable dès l'enfance par la réunion des dons de la nature et de la grâce. Doué d'un caractère excellent, et formé au bien par une éducation solide, on le vit obtenir à Fribourg le degré en philosophie dans l'un et l'autre Droit en même temps qu'il s'exerçait à la vie parfaite dans l'école du Christ, par la pratique constante des vertus. Ayant été donné pour compagnon à plusieurs gentilshommes qui devaient exécuter un long voyage dans différentes contrées de l'Europe, il ne cessa de les animer à la piété chrétienne par ses paroles et ses actions. On le vit, durant ce long voyage, mortifier sans relâche les désirs de la chair par de fréquentes austérités, et se rendre tellement maître de lui-même, qu'il ne donna jamais lieu, au milieu des incidents variés de la route, de remarquer en lui la plus légère impatience.

 

Rempli de zèle pour le droit et la justice, il exerça, après son retour en Allemagne. les fonctions d'avocat, et il s'y fit une grande réputation. Mais ayant éprouvé combien cette profession est périlleuse, il résolut d'embrasser la voie qui conduit le plus sûrement au salut éternel, et, appelé par une vocation d'en haut, il sollicita bientôt son entrée dans l'Ordre séraphique et demanda l'habit chez les Frères mineurs Capucins.

 

Ayant obtenu l'objet de  son pieux désir, il fit paraître, dès le noviciat, le plus sincère mépris pour le monde et pour lui-même : et lorsqu'il eut offert au Seigneur les vœux de la profession solennelle dans l'allégresse de son cœur, sa fidélite à l'observance régulière fut pour tous ses frères un objet d'admiration autant qu'un exemple. Livré tout entier à l'oraison et à l'étude de la science sacrée, favorisé d'une grâce particulière dans le ministère de la parole, non seulement il ramenait les catholiques à une vie meilleure, mais encore il attirait les hérétiques à la connaissance de la vérité.

 

Appelé à exercer la supériorité dans plusieurs couvents de son Ordre, il remplit sa charge avec une prudence, une justice, une douceur, une discrétion et une humilité merveilleuses. Zélateur fervent de la plus stricte pauvreté, il éliminait sans ménagement de chaque couvent tout ce qui lui semblait être moins nécessaire. Rempli envers lui-même d'une haine salutaire qu'il manifestait par un jeûne austère, par les veilles et les disciplines, son affection envers les autres ne pouvait se comparer qu'à celle d'une mère pour ses enfants. Une fièvre contagieuse étant venue à sévir sur les troupes autrichiennes, on le vit se livrer avec la plus vive ardeur aux œuvres de la charité à l'égard des malades dont les besoins étaient extrêmes. Il  excellait à réconcilier ceux que des querelles avaient divisés, à soulager les nécessités du prochain par son action et ses conseils, et mérita ainsi le nom de Père de la patrie.

 

Voué au culte fervent de la Vierge Mère de Dieu et propagateur de son saint Rosaire, il demanda à Dieu par son intercession et celle des autres saints la grâce de donner sa vie et de verser son sang pour le service de la toi catholique. Cet ardent désir prenait de nouvelles forces chaque jour dans la célébration du saint Sacrifice, lorsque, par une admirable providence de Dieu, ce vaillant athlète du Christ fut établi chef des missions que la Congrégation de la Propagande venait d'établir chez les Grisons. Fidèle reçut cette charge laborieuse d'un cœur zélé et plein d'allégresse, et la remplit avec tant d'ardeur, qu'ayant réussi en peu de temps à convertir un grand nombre d'hérétiques à la foi orthodoxe, il fit concevoir l'espérance de voir cette province se réconcilier avec l'Eglise et avec le Christ.

 

Doué du don de prophétie, il prédit plus d'une fois son martyre et les malheurs qui menaçaient le pays. Ayant eu connaissance des embûches qu'on lui tendait, et s'étant préparé au combat qui l'attendait, il se rendit à l'église du lieu nomme Sévis, le vingt-quatre avril de l'an mil six cent vingt-deux. C'était là que des hérétiques, sous couleur d'une feinte conversion, l'avaient invité la veille à venir faire une prédication. Tout à coup, pendant qu'il parlait, son discours est interrompu par un tumulte : on le charge de coups et de blessures avec la plus atroce cruauté ; enfin il succombe par une mort glorieuse qu'il accepte avec transport, consacrant ainsi par son sang les prémices des martyrs de la Congrégation de la Propagande. De nombreux miracles l'ont illustré après sa mort, principalement à Coire et à Veldkichii, où l'on conserve ses reliques, qui y sont l'objet d'une grande vénération de la part du peuple fidèle.

 

 

Vous avez accompli votre course avec gloire, ô Fidèle ! et la fin de votre carrière a été plus belle encore que n'avait été son cours. Avec quelle sérénité vous êtes allé au trépas ! Avec quelle joie vous avez succombé sous les coups de vos ennemis qui étaient ceux de la sainte Église ! Semblable à Etienne, vous vous êtes affaissé en priant pour eux ; car le catholique qui doit détester l'hérésie, doit aussi pardonner à l'hérétique qui l'immole.

 

Priez, ô saint Martyr, pour les enfants de l'Eglise ; obtenez qu'ils connaissent mieux encore le prix de la foi, et la grâce insigne que Dieu leur a faite de naître au sein de la seule vraie Eglise ; qu'ils soient en garde contre les doctrines perverses qui retentissent de toutes parts à leurs oreilles ; qu'ils ne se scandalisent pas des tristes défections qui se produisent si souvent dans ce siècle de mollesse et d'orgueil. C'est la foi qui doit nous conduire à Jésus ressuscité ; il nous la recommande, quand il dit à Thomas : Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui cependant ont cru !

 

Nous voulons croire ainsi, et c'est pour cela que nous nous attachons à la sainte Eglise qui est la souveraine maîtresse de la foi. C'est à elle que nous voulons croire, et non à la raison humaine qui ne saurait atteindre jusqu'à la parole de Dieu, et moins encore la juger. Cette sainte foi, Jésus a voulu qu'elle nous arrivât appuyée sur le témoignage des martyrs, et chaque siècle a produit ses martyrs.

 

Gloire à vous, ô Fidèle, qui avez conquis la palme en combattant les erreurs de la prétendue réforme ! Vengez-vous en martyr, et demandez sans cesse à Jésus que les sectateurs de l'erreur reviennent à la foi et à l'unité de l'Eglise. Ils sont nos frères dans le baptême ; priez afin qu'ils rentrent au bercail, et que nous puissions célébrer un jour tous ensemble la véritable Cène de la Pâque, dans laquelle l'Agneau divin se donne en nourriture, non d'une manière figurée, comme dans la loi ancienne, mais en réalité, comme il convient à la loi nouvelle.

 

DOM GUÉRANGER L'Année Liturgique

 

Prozessionskreuz Kapuziner

Prozessionskreuz, Kapuziner, Region Deutschschweiz

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 04:00

Mémoire de saint Georges, martyr, dont toutes les Églises, de l’Orient à l’Occident, célèbrent depuis l’antiquité le glorieux combat à Diospolis ou Lydda en Palestine.
Martyrologe romain

 

Exécution de Saint Georges, Altichiero da Zevio, Oratorio di San Giorgio, Padua

 

Couvert de sa brillante armure, monté sur son coursier rapide, et perçant de sa lance le dragon, George se montre aujourd'hui sur le Cycle, comme le valeureux champion du Christ ressuscité. L'Eglise d'Orient, qui ne l'appelle que le grand Martyr, a transmis de bonne heure son culte à l'Eglise d'Occident, et la chevalerie chrétienne l'a aimé et honoré comme l'un de ses plus chers patrons. Son martyre eut lieu en ces jours de la Pâque, afin qu'il apparût aux fidèles comme le gardien du glorieux sépulcre, de même qu'Etienne, le Proto-martyr, veille auprès du berceau de l'Enfant-Dieu.

 

L'Eglise Romaine n'a pas de Légende sur saint George dans son Office ; on lit en place un passage de saint Cyprien sur les combats des Martyrs. La raison de cette dérogation à l'usage ordinaire est fondée sur une particularité qui remonte jusqu'au Ve siècle. En 496, dans un célèbre concile tenu à Rome, le pape saint Gélase donnant le catalogue des livres que les fidèles pouvaient lire sans danger et avec profit, et de ceux qu'ils devaient éviter, signale parmi ces derniers certains Actes de saint George, comme rédigés par un écrivain hérétique et inepte, et défend d'en faire usage. Il existait cependant d'autres Actes du saint Martyr en Orient, totalement différents de ceux qui avaient eu cours à Rome, mais on ne les connaissait pas dans cette ville. Le culte de saint George ne souffrit en rien dans la ville sainte de ce manque d'une Légende véridique. Une Eglise stationnale, Titre cardinalice, s'y éleva dès les premiers siècles, et subsiste encore sous le vocable de Saint-George-au-Voile-d'or ; mais la Liturgie a continué de porter la trace de la sainte sévérité du canon de Gélase, par l'omission du récit de la vie du Martyr dans son Office.

 

Les Bollandistes ont eu entre les mains plusieurs copies des Actes proscrits, qu'ils ont trouvés en effet remplis de détails absurdes ; mais ils se sont gardés de les reproduire. Le P. Papebrock a donné en place les véritables Actes, écrits en grec, cités par saint André de Crète, et dans lesquels se développe l'admirable caractère de saint George, qui exerça un haut emploi militaire dans les armées romaines, sous l'empire de Dioclétien. Il fut une des premières victimes de la grande persécution, et souffrit à Nicomédie. Son courage fit une telle impression sur Alexandra, femme de Dioclétien, que cette princesse se déclara chrétienne, et mérita de partager la couronne du saint guerrier.

 

Le culte de saint George s'introduisit de bonne heure dans les Gaules. On en trouve les traces dans Grégoire de Tours, en divers endroits de ses écrits. Sainte Clotilde avait une dévotion spéciale au saint Martyr, et lui dédia l'église de sa chère abbaye de Chelles. Mais ce culte prit son plus grand essor à l'époque des Croisades, lorsque nos chevaliers furent témoins de la vénération des peuples de l'Orient envers saint George, et qu'ils entendirent raconter les merveilles de sa protection dans les combats. Les historiens byzantins en rapportent plus d'un trait remarquable, et les croisés à leur tour ne tardèrent pas à éprouver les effets de la confiance qu'ils avaient placée dans le secours de ce puissant conducteur des armées chrétiennes.

 

La république de Gênes se mit sous son patronage, et celle de Venise l'honora, après saint Marc, comme son protecteur spécial. Mais aucune province du monde catholique ne surpassa l'Angleterre dans les hommages rendus à saint George. Non seulement un concile national, tenu à Oxford, en 1222, ordonna que la fête du grand Martyr serait célébrée comme de précepte dans toute l'Angleterre ; non seulement le culte du vaillant soldat du Christ fut professé dans la grande île britannique par les premiers rois normands ; mais on est en mesure de soutenir, d'après les monuments antérieurs à l'invasion de Guillaume le Conquérant, que la vénération particulière de la nation anglaise envers saint George lui était déférée, dès les IXe et Xe siècles, comme à un protecteur particulier. Edouard III ne fit qu'exprimer le sentiment pieux de sa nation envers le céleste guerrier, lorsqu'il plaça sous son patronage révéré l'Ordre insigne de la Jarretière qu'il institua en i330. Nous devons aussi mentionner l'Ordre militaire de Saint-George que Frédéric III établit pour l'Allemagne en 1468.

 

Saint George est représenté terrassant un dragon, et délivrant par cet acte de bravoure une princesse que le monstre allait dévorer.

St George and the Dragon

Saint Georges et le Dragon, Paolo Uccello, Musée Jacquemart-André, Paris 

 

Cette scène, dont l'art catholique a su tirer un grand parti, est purement symbolique, et dérive des monuments de l'iconographie byzantine.

 

Elle signifie la victoire que saint George a remportée sur le démon par sa généreuse confession ; la princesse figure Alexandre, que la constance du Martyr conquit à la loi. Ni les Actes de saint George, ni les Hymnes de la liturgie grecque, ne disent un mot du dragon qu'aurait eu à combattre le saint Martyr, ni de la princesse qu'il aurait eu à délivrer d'un péril temporel. Cette fable n'a eu cours que dans l'Occident, à partir du XIVe siècle, et sa source est dans l'interprétation trop matérielle des types consacrés à saint George par les Grecs, et qui s'introduisirent dans nos églises à l'issue des Croisades.

 

La chrétienté tout entière a besoin, ô George ! que vous vous souveniez des hommages qu'elle vous prodiguait autrefois. L'antique piété envers vous s'est, hélas  refroidie, et pour beaucoup de chrétiens votre fête passe inaperçue. Ne vous irritez pas, ô saint Martyr ; imitez votre Maître qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants ; ayez pitié de ce monde au sein duquel l'erreur a été semée, et qui s'agite en ce moment dans des convulsions si terribles.

 

Considérez avec compassion votre Angleterre que le dragon infernal a séduite, et qu'il fait servir à ses noirs desseins contre le Seigneur et contre son Christ.

 

Armé de la lance avec laquelle vous l'avez autrefois terrassé, courez sur le monstre et affranchissez enfin l'île des Saints de son joug ignominieux. Au ciel, les ancêtres vous le demandent, ô puissant guerrier ! Sur la terre, leurs derniers et rares neveux vous en supplient.

 

C'est au nom de Jésus ressuscité que nous vous conjurons tous d'aider a la résurrection d'un peuple qui fut le vôtre.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

Bréviaire, XVe s.

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 04:00

Saint Anselme par Benoît XVI

 

A Rome, sur la colline de l'Aventin, se trouve l'abbaye bénédictine de Saint-Anselme. En tant que siège d'un institut d'études supérieures et de l'abbé primat des Bénédictins confédérés, c'est un lieu qui unit la prière, l'étude et le gouvernement, qui sont précisément les trois activités qui caractérisent la vie du saint auquel elle est dédiée : Anselme d'Aoste ; il est connu également comme Anselme du Bec et Anselme de Canterbury en raison des villes auxquelles il est lié.

 

Qui est ce personnage auquel trois localités, éloignées entre elles et situées dans trois nations différentes - Italie, France, Angleterre - se sentent particulièrement liées ? Moine à la vie spirituelle intense, excellent éducateur de jeunes, théologien possédant une extraordinaire capacité spéculative, sage homme de gouvernement et défenseur intransigeant de la libertas Ecclesiae, de la liberté de l'Eglise, Anselme est l'une des personnalités éminentes du Moyen-âge, qui sut harmoniser toutes ces qualités grâce à une profonde expérience mystique, qui en guida toujours la pensée et l'action.

 

Saint Anselme naquit en 1033 (ou au début de 1034), à Aoste, premier-né d'une famille noble. Son père était un homme rude, dédié aux plaisirs de la vie et dépensant tous ses biens ; sa mère, en revanche, était une femme d'une conduite exemplaire et d'une profonde religiosité. Ce fut elle qui prit soin de la formation humaine et religieuse initiale de son fils, qu'elle confia ensuite aux bénédictins d'un prieuré d'Aoste. Anselme qui, enfant - comme l'écrit son biographe -, imaginait la demeure du bon Dieu entre les cimes élevées et enneigées des Alpes, rêva une nuit d'être invité dans cette demeure splendide par Dieu lui-même, qui s'entretint longuement et aimablement avec lui, et à la fin, lui offrit à manger "un morceau de pain très blanc". Ce rêve suscita en lui la conviction d'être appelé à accomplir une haute mission.

 

A l'âge de quinze ans, il demanda à être admis dans l'ordre bénédictin, mais son père s'opposa de toute son autorité et ne céda pas même lorsque son fils gravement malade, se sentant proche de la mort, implora l'habit religieux comme suprême réconfort. Après la guérison et la disparition prématurée de sa mère, Anselme traversa une période de débauche morale : il négligea ses études et, emporté par les passions terrestres, devint sourd à l'appel de Dieu. Il quitta le foyer familial et commença à errer à travers la France à la recherche de nouvelles expériences. Après trois ans, arrivé en Normandie, il se rendit à l'abbaye bénédictine du Bec, attiré par la renommée de Lanfranc de Pavie, prieur du monastère. Ce fut pour lui une rencontre providentielle et décisive pour le reste de sa vie. Sous la direction de Lanfranc, Anselme reprit en effet avec vigueur ses études, et, en peu de temps, devint non seulement l'élève préféré, mais également le confident du maître. Sa vocation monastique se raviva et, après un examen attentif, à l'âge de 27 ans, il entra dans l'Ordre monastique et fut ordonné prêtre. L'ascèse et l'étude lui ouvrirent de nouveaux horizons, lui faisant retrouver, à un degré bien plus élevé, la proximité avec Dieu qu'il avait eue enfant.

 

Lorsqu'en 1063, Lanfranc devint abbé de Caen, Anselme, après seulement trois ans de vie monastique, fut nommé prieur du monastère du Bec et maître de l'école claustrale, révélant des dons de brillant éducateur. Il n'aimait pas les méthodes autoritaires ; il comparait les jeunes à de petites plantes qui se développent mieux si elles ne sont pas enfermées dans des serres et il leur accordait une "saine" liberté. Il était très exigeant avec lui-même et avec les autres dans l'observance monastique, mais plutôt que d'imposer la discipline il s'efforçait de la faire suivre par la persuasion.

 

A la mort de l'abbé Herluin, fondateur de l'abbaye du Bec, Anselme fut élu à l'unanimité à sa succession : c'était en février 1079. Entretemps, de nombreux moines avaient été appelés à Canterbury pour apporter aux frères d'outre-Manche le renouveau en cours sur le continent. Leur œuvre fut bien acceptée, au point que Lanfranc de Pavie, abbé de Caen, devint le nouvel archevêque de Canterbury et il demanda à Anselme de passer un certain temps avec lui pour instruire les moines et l'aider dans la situation difficile où se trouvait sa communauté ecclésiale après l'invasion des Normands. Le séjour d'Anselme se révéla très fructueux ; il gagna la sympathie et l'estime générale, si bien qu'à la mort de Lanfranc, il fut choisi pour lui succéder sur le siège archiépiscopal de Canterbury. Il reçut la consécration épiscopale solennelle en décembre 1093.

 

Anselme s'engagea immédiatement dans une lutte énergique pour la liberté de l'Eglise, soutenant avec courage l'indépendance du pouvoir spirituel par rapport au pouvoir temporel. Il défendit l'Eglise des ingérences indues des autorités politiques, en particulier des rois Guillaume le Rouge et Henri I, trouvant encouragement et appui chez le Pontife Romain, auquel Anselme démontra toujours une adhésion courageuse et cordiale. Cette fidélité lui coûta également, en 1103, l'amertume de l'exil de son siège de Canterbury. Et c'est seulement en 1106, lorsque le roi Henri I renonça à la prétention de conférer les investitures ecclésiastiques, ainsi qu'au prélèvement des taxes et à la confiscation des biens de l'Eglise, qu'Anselme put revenir en Angleterre, accueilli dans la joie par le clergé et par le peuple. Ainsi s'était heureusement conclue la longue lutte qu'il avait menée avec les armes de la persévérance, de la fierté et de la bonté.

 

Ce saint archevêque qui suscitait une telle admiration autour de lui, où qu'il se rende, consacra les dernières années de sa vie en particulier à la formation morale du clergé et à la recherche intellectuelle sur des sujets théologiques. Il mourut le 21 avril 1109, accompagné par les paroles de l'Evangile proclamé lors de la Messe de ce jour : Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves ; et moi je dispose pour vous du Royaume comme mon Père en a disposé pour moi : vous mangerez à ma table en mon Royaume (Lc 22, 28-30). Le songe de ce mystérieux banquet, qu'il avait fait enfant tout au début de son chemin spirituel, trouvait ainsi sa réalisation. Jésus, qui l'avait invité à s'asseoir à sa table, accueillit saint Anselme, à sa mort, dans le royaume éternel du Père.

 

" Dieu, je t'en prie, je veux te connaître, je veux t'aimer et pouvoir profiter de toi. Et si, en cette vie, je ne suis pas pleinement capable de cela, que je puisse au moins progresser chaque jour jusqu'à parvenir à la plénitude" (Proslogion, chap. 14). Cette prière permet de comprendre l'âme mystique de ce grand saint de l'époque médiévale, fondateur de la théologie scolastique, à qui la tradition chrétienne a donné le titre de "Docteur Magnifique", car il cultiva un intense désir d'approfondir les Mystères divins, tout en étant cependant pleinement conscient que le chemin de recherche de Dieu n'est jamais terminé, tout au moins sur cette terre. La clarté et la rigueur logique de sa pensée ont toujours eu comme fin "d'élever l'esprit à la contemplation de Dieu" (ibid., Proemium). Il affirme clairement que celui qui entend faire de la théologie ne peut pas compter seulement sur son intelligence, mais qu'il doit cultiver dans le même temps une profonde expérience de foi. L'activité du théologien, selon saint Anselme, se développe ainsi en trois stades : la foi, don gratuit de Dieu qu'il faut accueillir avec humilité ; l'expérience, qui consiste à incarner la parole de Dieu dans sa propre existence quotidienne; et ensuite la véritable connaissance, qui n'est jamais le fruit de raisonnements aseptisés, mais bien d'une intuition contemplative.

 

A ce propos, restent plus que jamais utiles également aujourd'hui, pour une saine recherche théologique et pour quiconque désire approfondir la vérité de la foi, ses paroles célèbres : "Je ne tente pas, Seigneur, de pénétrer ta profondeur, car je ne peux pas, même de loin, comparer avec elle mon intellect ; mais je désire comprendre, au moins jusqu'à un certain point, ta vérité, que mon cœur croit et aime. Je ne cherche pas, en effet, à comprendre pour croire, mais je crois pour comprendre."

 

Audience Générale, 23 septembre 2009, Benoît XVI

 

Méditations de Saint Anselme, XIIe s.

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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 04:00

 

À Montepulciano, en Toscane, l’an 1317, sainte Agnès, vierge, qui prit à neuf ans l’habit des vierges consacrées, à quinze ans devint, malgré elle, la première supérieure du monastère de Procena, et bientôt fonda dans sa patrie un autre monastère, sous la Règle de saint Dominique, où elle donna un admirable exemple de véritable humilité.
Martyrologe romain

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 04:00

Le 21 juin 1002, naissait en Alsace Brunon d’Eguisheim-Dabo, qui deviendra Pape en 1049 sous le nom de Léon IX.

Saint Léon IX à Eguisheim

Saint Léon IX à Eguisheim

 

Homme de foi, Brunon fait confiance à l’Esprit qui sans cesse guide l’Eglise et la fait grandir dans l’amour du Christ. Comme Pape, aussi bien que comme évêque, les réformes qu’il entreprend ne sont pas l’application mécanique d’une théorie, mais le fruit d’une attention constante aux personnes et aux événements, pour y discerner l’action de l’Esprit, ainsi que l’expression d’une fidélité personnelle au Christ et à l’Evangile. C’est dans la foi au Christ Ressuscité qu’il puise la force d’œuvrer à l’indispensable rénovation spirituelle de son diocèse.

 

Homme de prière, sensible aux germes de renouveau présents en son temps, Brunon accueille avec bienveillance et vigilance les initiatives qui fleurissent. Il est particulièrement attentif à protéger et à promouvoir la vie consacrée.

 

Homme de communion, Léon IX avait une haute conscience de sa mission de Pasteur universel, qu’il a manifestée à travers ses nombreux voyages, de France en Slovaquie, de Lorraine en Italie du Sud. Cinq années durant, il déploie une intense activité pour affermir ses frères dans la foi et tisser des liens de confiance entre Rome et les Eglises visitées ; il était désireux de promouvoir une communion toujours plus intense entre tous, comme en témoignent les assises réformatrices, les synodes et les conciles qu’il réunit durant ces années.

 

L’action pastorale de Léon IX, durant son court pontificat, impressionne par sa densité et sa vigueur, et elle demeure pour nous riche d’enseignements. Puissent les chrétiens de Lorraine et d’Alsace avoir le même désir que leur compatriote, et être à son exemple des modèles, témoignant que le Christ est la source du bonheur et de la vie !

 

Puisse la figure de saint Léon IX nous éclairer tous dans notre service de l’Eglise et de nos frères, pour la gloire de Dieu et le salut du monde !

 

LETTRE DU PAPE JEAN PAUL II (extrait),  À L' OCCASION DU MILLÉNAIRE DE LA NAISSANCE DU PAPE SAINT LÉON IX

 

Place Saint Léon Eguisheim

Place Saint Léon à Eguisheim

> Quelques photos de notre village - Vin Hausherr

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