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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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SALVE REGINA

18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 04:00

Tableau de Mme Acarie à Saint Merry   

Tableau de la Bienheureuse Marie de l’Incarnation en l'Eglise de Saint Merri à Paris  

 

Baptisée à Saint-Merri en 1565, Barbe Avrillot devint paroissienne de Saint-Gervais par son mariage avec Monsieur Acarie.

 

Un jour cette phrase de saint Augustin : Est trop avare celui à qui Dieu ne suffit fut pout elle un éclair. Ses six enfants, les difficultés rencontrées par le foyer ne détournèrent pas Madame Acarie de la recherche du plus haut amour. Contemplation et extases, soin des pauvres et des malades, ne l’arrachèrent pourtant jamais à ses responsabilités et à une vie de relations où elle était très écoutée.

 

À partir de 1601, les écrits de sainte Thérèse d’Avila l’incitèrent à promouvoir l’introduction du Carmel réformé en France avec l’appui de son cousin Pierre de Bérulle.

 

Veuve en 1613, elle entra au Carmel, où l’avaient précédée ses trois filles. Elle choisit d’être Sœur converse au monastère d’Amiens, et devint Marie de l’Incarnation (1614). Transférée au Carmel de Pontoise, elle mourut en 1618.

 

Le premier Carmel réformé de France, rue Saint-Jacques à Paris, fut transféré en 1920 à Clamart, actuellement dans le diocèse de Nanterre.

- extrait de la Liturgie des Heures, Propre des Diocèses de Paris, Créteil, Nanterre et Saint-Denis    

 

Bienheureuse Marie de l’Incarnation au carmel de Pontoise

Bienheureuse Marie de l’Incarnation, Sculpture de Francesco Bordoni, au Carmel de Pontoise

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 04:00

Au monastère de La Chaise-Dieu en Auvergne, l’an 1067, Saint Robert, Abbé, qui vécut d’abord dans la solitude, puis en ce même lieu rassembla des frères et gagna au Seigneur une foule considérable par la parole de sa prédication et l’exemple de sa vie.

Martyrologe romain 

 

Cloître de l'Abbaye de La Chaise-Dieu

Le Cloître de l'Abbaye de La Chaise-Dieu

 

 Vous savez mes frères, comment la Charité du Christ nous a réunis ici, comment le Seigneur nous a appris à donner tout ce qui est en nous et à le donner à tous, connus et inconnus, riches et indigents, qu’on l’accepte de bon cœur ou qu’on n’en veuille pas.

 

C’est pourquoi j’ai voulu que l’autel majeur de cette sainte maison fût consacré sous le vocable par excellence de Dieu qui est la charité, afin que la charité fût toujours et de tous temps la reine de ce monastère et de ceux qui l’habitent ou qui l’habiteront par la suite et que l’épargne sordide et l’avarice n’y puissent jamais trouver la moindre place.

 

Je vous prédis en conséquence que si vous mettez de côté mes recommandations sur ce point, on verra les calamités et la pénurie s’abattre sur le monastère ; si, au contraire, vous et vos successeurs observez religieusement ce que je vous ai enseigné, vous recevrez de Dieu, sans qu’il y ait de doute possible, et les biens temporels en ce monde, et les biens éternels en abondance.

- extrait du testament de Robert de Turlande, Saint fondateur de La Chaise-Dieu 

 

Tombeau de Saint Robert

En son Abbaye : Tombeau de Saint Robert de La Chaise-Dieu

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 07:00

A 31 ans, il retrouve, pour la première fois, ce qu’il avait connu à Sept Fons : une vie communautaire, douze compagnons, aussi démunis que lui. L’ambiance n’y est a priori, ni à l’esprit d’adoration, ni à la tendresse fraternelle.


Benoît est malmené, moqué, insulté ; cependant, il s’intègre totalement à cette vie communautaire, assumant les tâches qui lui sont imparties, et se pliant, sans problèmes, au règlement interne. Il entraîne ses compagnons d’errance à prier aux temps prescrits, avec la même fidélité que celle qu’il montre à rendre les divers services. S’il passe ses journées en allant se recueillir d’église en église, en redistribuant les quelques victuailles reçues à la porte de tel ou tel couvent, comme les quelques piécettes qu’on l’oblige à accepter, à ceux qu’il estime plus indigents que lui, on le retrouve, chaque soir, à l’heure exacte, aux portes de l’hospice.

 

Bien que ne se sentant "d’aucune paroisse", puisqu’il est de toutes, il instaure un lien privilégié avec l’église Sainte Marie des Monts dans laquelle il passe des heures, à genoux, face au Saint Sacrement. Au point de finir par être connu et reconnu dans le quartier. La beauté de son visage, la force spirituelle qui émane de son attitude, lors de ses longs temps d’adoration, vont le faire remarquer de deux peintres : un compatriote lyonnais, pour qui Benoît finira par accepter d’être "croqué", puisque cela lui rend service, et à condition de ne pas être payé.

 

Et plusieurs mois plus tard, le célèbre peintre Antonio Cavalucci qui, se cachant dans l’ombre au fond de l’église, fixera les traits de Benoît et tout ce qui en émane, avec le génie qui lui est propre.

 

Ceci expliquera qu’au début du XXème siècle, le peintre Maurice Denis, l’un des pères du mouvement "Nabis", demandera que Benoît-Joseph puisse devenir aussi le Patron des modèles pour les artistes, comme il l’était déjà des chemineaux et des exclus, des adolescents en difficulté et des prisonniers, des brancardiers de Lourdes et des marginaux.

 

 

Nous nous trouvons en Carême ; ses amis craignent pour lui, le voyant chanceler à chaque pas et n’avancer qu’en se tenant aux murs. Passant outre, Benoît se fait très présent aux offices de la Semaine Sainte. Le Mercredi Saint 16 avril, et peut-être pour la première fois, il formule un souhait précis : échanger la branche sur laquelle il s’appuie pour un bâton suffisamment solide, afin de se soutenir, et c’est ainsi qu’une nouvelle fois il arrive à Sainte Marie des Monts.

 

Ruisselant de transpiration et livide, il "entend" deux messes qu’il poursuit, selon son habitude, d’une profonde oraison. Brutalement pris de vertige, il vacille et se laisse tomber sur un banc, avant de se reprendre et de sortir. A peine se trouve-t-il sur le seuil, qu’il s’effondre à nouveau ; beaucoup se précipitent pour lui porter secours et le conduire à l’hôpital. Benoît refuse, mais accepte la proposition de son ami Zaccarelli d’aller se reposer chez lui. C’est là, qu’allongé sur un grabat, Benoît va rendre son âme à Dieu dans une grande douceur.

 

A cet instant précis, toutes les cloches de Rome invitent au chant du Salve Regina. Benoît venait d’avoir 35 ans.


L’annonce de sa mort se répand comme une traînée de poudre. De bouche à oreille, les enfants courent la ville, annonçant : " Le saint est mort, le saint est mort ! " Nombreux sont ceux, en effet, qui se bousculent pour toucher son corps, s’emparer d’une parcelle du vêtement de celui que les Romains appelaient : "le petit saint français".

Frères et Sœurs de Saint Benoît-Joseph Labre 

 

 

À Rome, en 1783, saint Benoît-Joseph Labre. Né à Ameth au diocèse de Boulogne, attiré dès son enfance par le désir d’une vie austère, mais malheureux dans ses essais de vie monastique, il entreprit des pèlerinages pénibles aux sanctuaires les plus réputés, vêtu seulement d’un habit grossier et en loques, se nourrissant de ce qu’il mendiait et donnant partout des exemples de piété et de pénitence. Il fit de Rome la dernière étape de son parcours et mourut, un mercredi saint, près de l’église Sainte-Marie des Monts, où il priait assidûment.

Martyrologe romain

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 05:00

Les derniers mois de la vie terrestre de Thomas restent entourés d'un climat particulier, mystérieux dirais-je. En décembre 1273, il appela son ami et secrétaire Réginald pour lui communiquer sa décision d'interrompre tout travail, parce que, pendant la célébration de la Messe, il avait compris, suite à une révélation surnaturelle, que tout ce qu'il avait écrit jusqu'alors n'était "qu'un monceau de paille". C'est un épisode mystérieux, qui nous aide à comprendre non seulement l'humilité personnelle de Thomas, mais aussi le fait que tout ce que nous réussissons à penser et à dire sur la foi, aussi élevé et pur que ce soit, est infiniment dépassé par la grandeur et par la beauté de Dieu, qui nous sera révélée en plénitude au Paradis.

Benoît XVI

 

 

Je voudrais aujourd'hui parler de celui que l'Eglise appelle le Doctor communis : c'est-à-dire saint Thomas d'Aquin. Mon vénéré prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, dans son encyclique Fides et ratio, a rappelé que saint Thomas "a toujours été proposé à juste titre par l'Eglise comme un maître de pensée et le modèle d'une façon correcte de faire de la théologie" (n. 43). Il n'est donc pas surprenant que, après saint Augustin, parmi les écrivains ecclésiastiques mentionnés dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, saint Thomas soit cité plus que tout autre, pas moins de soixante et une fois ! Il a également été appelé Doctor Angelicus, sans doute en raison de ses vertus, en particulier le caractère sublime de sa pensée et la pureté de sa vie.

 

Thomas naquit entre 1224 et 1225 dans le château que sa famille, noble et riche, possédait à Roccasecca, près d'Aquin, à côté de la célèbre abbaye du Mont Cassin, où il fut envoyé par ses parents pour recevoir les premiers éléments de son instruction. Quelques années plus tard, il se rendit dans la capitale du Royaume de Sicile, Naples, où Frédéric II avait fondé une prestigieuse Université. On y enseignait, sans les limitations imposées ailleurs, la pensée du philosophe grec Aristote, auquel le jeune Thomas fut introduit, et dont il comprit immédiatement la grande valeur. Mais surtout, c'est au cours de ces années passées à Naples, que naquit sa vocation dominicaine. Thomas fut en effet attiré par l'idéal de l'Ordre fondé quelques années auparavant par saint Dominique. Toutefois, lorsqu'il revêtit l'habit dominicain, sa famille s'opposa à ce choix, et il fut contraint de quitter le couvent et de passer un certain temps auprès de sa famille.

 

En 1245, désormais majeur, il put reprendre son chemin de réponse à l'appel de Dieu. Il fut envoyé à Paris pour étudier la théologie sous la direction d'un autre saint, Albert le Grand, dont j'ai récemment parlé. Albert et Thomas nouèrent une véritable et profonde amitié, et apprirent à s'estimer et à s'aimer, au point qu'Albert voulut que son disciple le suivît également à Cologne, où il avait été envoyé par les supérieurs de l'Ordre pour fonder une école de théologie. Thomas se familiarisa alors avec toutes les œuvres d'Aristote et de ses commentateurs arabes, qu'Albert illustrait et expliquait.

 

A cette époque, la culture du monde latin avait été profondément stimulée par la rencontre avec les œuvres d'Aristote, qui étaient demeurées longtemps inconnues. Il s'agissait d'écrits sur la nature de la connaissance, sur les sciences naturelles, sur la métaphysique, sur l'âme et sur l'éthique, riches d'informations et d'intuitions, qui apparaissaient de grande valeur et convaincants. Il s'agissait d'une vision complète du monde, développée sans et avant le Christ, à travers la raison pure, et elle semblait s'imposer à la raison comme "la" vision elle-même:  cela était donc une incroyable attraction pour les jeunes de voir et de connaître cette philosophie. De nombreuses personnes accueillirent avec enthousiasme, et même avec un enthousiasme acritique, cet immense bagage de savoir antique, qui semblait pouvoir renouveler avantageusement la culture, ouvrir des horizons entièrement nouveaux. D'autres, toutefois, craignaient que la pensée païenne d'Aristote fût en opposition avec la foi chrétienne, et se refusaient de l'étudier. Deux cultures se rencontrèrent : la culture pré-chrétienne d'Aristote, avec sa rationalité radicale, et la culture chrétienne classique. Certains milieux étaient conduits au refus d'Aristote également en raison de la présentation qui était faite de ce philosophe par les commentateurs arabes Avicenne et Averroès. En effet, c'était eux qui avaient transmis la philosophie d'Aristote au monde latin. Par exemple, ces commentateurs avaient enseigné que les hommes ne disposaient pas d'une intelligence personnelle, mais qu'il existe un unique esprit universel, une substance spirituelle commune à tous, qui œuvre en tous comme "unique" : par conséquent, une dépersonnalisation de l'homme. Un autre point discutable véhiculé par les commentateurs arabes était celui selon lequel le monde est éternel comme Dieu. De façon compréhensible, des discussions sans fin se déchaînèrent dans le monde universitaire et dans le monde ecclésiastique. La philosophie d'Aristote se diffusait même parmi les personnes communes.

 

Thomas d'Aquin, à l'école d'Albert le Grand, accomplit une opération d'une importance fondamentale pour l'histoire de la philosophie et de la théologie, je dirais même pour l'histoire de la culture : il étudia à fond Aristote et ses interprètes, se procurant de nouvelles traductions latines des textes originaux en grec. Ainsi, il ne s'appuyait plus seulement sur les commentateurs arabes, mais il pouvait également lire personnellement les textes originaux, et commenta une grande partie des œuvres d'Aristote, en y distinguant ce qui était juste de ce qui était sujet au doute ou devant même être entièrement rejeté, en montrant la correspondance avec les données de la Révélation chrétienne et en faisant un usage ample et précis de la pensée d'Aristote dans l'exposition des écrits théologiques qu'il composa. En définitive, Thomas d'Aquin démontra qu'entre foi chrétienne et raison, subsiste une harmonie naturelle. Et telle a été la grande œuvre de Thomas qui, en ce moment de conflit entre deux cultures - ce moment où il semblait que la foi devait capituler face à la raison - a montré que les deux vont de pair, que ce qui apparaissait comme une raison non compatible avec la foi n'était pas raison, et que ce qui apparaissait comme foi n'était pas la foi, si elle s'opposait à la véritable rationalité ; il a ainsi créé une nouvelle synthèse, qui a formé la culture des siècles qui ont suivi.

 

En raison de ses excellentes capacités intellectuelles, Thomas fut rappelé à Paris comme professeur de théologie sur la chaire dominicaine. C'est là aussi que débuta sa production littéraire, qui se poursuivit jusqu'à sa mort, et qui tient du prodige : commentaires des Saintes Ecritures, parce que le professeur de théologie était surtout un interprète de l'Ecriture, commentaires des écrits d'Aristote, œuvres systématiques volumineuses, parmi elles l'excellente Summa Theologiae, traités et discours sur divers sujets. Pour la composition de ses écrits, il était aidé par des secrétaires, au nombre desquels Réginald de Piperno, qui le suivit fidèlement et auquel il fut lié par une amitié sincère et fraternelle, caractérisée par une grande proximité et confiance. C'est là une caractéristique des saints : ils cultivent l'amitié, parce qu'elle est une des manifestations les plus nobles du cœur humain et elle a quelque chose de divin, comme Thomas l'a lui-même expliqué dans certaines quaestiones de la Summa Theologiae, où il écrit : "La charité est l'amitié de l'homme avec Dieu principalement, et avec les êtres qui lui appartiennent" (II, q. 23, a. 1).

 

Il ne demeura pas longtemps ni de façon stable à Paris. En 1259, il participa au Chapitre général des Dominicains à Valenciennes, où il fut membre d'une commission qui établit le programme des études dans l'Ordre. De 1261 à 1265, ensuite, Thomas était à Orvieto. Le Pape Urbain IV, qui nourrissait à son égard une grande estime, lui commanda la composition de textes liturgiques pour la fête du Corpus Domini instituée suite au miracle eucharistique de Bolsena.

 

Thomas eut une âme d'une grande sensibilité eucharistique. Les très beaux hymnes que la liturgie de l'Eglise chante pour célébrer le mystère de la présence réelle du Corps et du Sang du Seigneur dans l'Eucharistie sont attribués à sa foi et à sa sagesse théologique. De 1265 à 1268, Thomas résida à Rome où, probablement, il dirigeait un Studium, c'est-à-dire une maison des études de l'ordre, et où il commença à écrire sa Summa Theologiae (cf. Jean-Pierre Torell, Thomas d'Aquin. L'homme et le théologien, Casale Monf., 1994).

 

En 1269, il fut rappelé à Paris pour un second cycle d'enseignement. Les étudiants - on les comprend - étaient enthousiastes de ses leçons. L'un de ses anciens élèves déclara qu'une très grande foule d'étudiants suivaient les cours de Thomas, au point que les salles parvenaient à peine à tous les contenir et il ajoutait dans une remarque personnelle que "l'écouter était pour lui un profond bonheur". L'interprétation d'Aristote donnée par Thomas n'était pas acceptée par tous, mais même ses adversaires dans le domaine académique, comme Godefroid de Fontaines, par exemple, admettaient que la doctrine du frère Thomas était supérieure à d'autres par son utilité et sa valeur et permettait de corriger celles de tous les autres docteurs. Peut-être aussi pour le soustraire aux vives discussions en cours, les supérieurs l'envoyèrent encore une fois à Naples, pour être à disposition du roi Charles, qui entendait réorganiser les études universitaires.

 

Outre les études et l'enseignement, Thomas se consacra également à la prédication au peuple. Et le peuple aussi venait volontiers l'écouter. Je dirais que c'est vraiment une grande grâce lorsque les théologiens savent parler avec simplicité et ferveur aux fidèles. Le ministère de la prédication, d'autre part, aide à son tour les chercheurs en théologie à un sain réalisme pastoral, et enrichit leur recherche de vifs élans.

 

Les derniers mois de la vie terrestre de Thomas restent entourés d'un climat particulier, mystérieux dirais-je. En décembre 1273, il appela son ami et secrétaire Réginald pour lui communiquer sa décision d'interrompre tout travail, parce que, pendant la célébration de la Messe, il avait compris, suite à une révélation surnaturelle, que tout ce qu'il avait écrit jusqu'alors n'était 'qu'un monceau de paille". C'est un épisode mystérieux, qui nous aide à comprendre non seulement l'humilité personnelle de Thomas, mais aussi le fait que tout ce que nous réussissons à penser et à dire sur la foi, aussi élevé et pur que ce soit, est infiniment dépassé par la grandeur et par la beauté de Dieu, qui nous sera révélée en plénitude au Paradis. Quelques mois plus tard, absorbé toujours davantage dans une profonde méditation, Thomas mourut alors qu'il était en route vers Lyon, où il se rendait pour prendre part au Concile œcuménique convoqué par le Pape Grégoire X. Il s'éteignit dans l'Abbaye cistercienne de Fossanova, après avoir reçu le Viatique avec des sentiments de grande piété.

 

La vie et l'enseignement de saint Thomas d'Aquin pourrait être résumés dans un épisode rapporté par les anciens biographes. Tandis que le saint, comme il en avait l'habitude, était en prière devant le crucifix, tôt le matin dans la chapelle "San Nicola" à Naples, Domenico da Caserta, le sacristain de l'Eglise, entendit un dialogue. Thomas demandait inquiet, si ce qu'il avait écrit sur les mystères de la foi chrétienne était juste. Et le Crucifié répondit : "Tu as bien parlé de moi, Thomas. Quelle sera ta récompense?". Et la réponse que Thomas donna est celle que nous aussi, amis et disciples de Jésus, nous voudrions toujours lui dire : "Rien d'autre que Toi, Seigneur !" (Ibid., p. 320).

 

Audience Générale, 2 juin 2010, Benoît XVI

 

Le Triomphe de Saint Thomas d'Aquin, Benozzo Gozzoli, Musée du Louvre, Salon Carré  

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 05:00

Mémoire de Sainte Angèle Merici, vierge. Elle prit d’abord l’habit du Tiers-Ordre de Saint François et elle réunit des jeunes filles pour les former aux oeuvres de charité ; puis, sous le nom de Sainte Ursule, elle fonda un Ordre féminin, avec pour objectif de pratiquer le vie de perfection dans le monde et d’instruire les adolescentes dans les voies du Seigneur.

Elle mourut, cinq ans après sa fondation, en 1540, à Brescia en Lombardie.
Martyrologe romain

 

Sant' Angela Merici

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 05:00

Moi, Paul, serviteur de Dieu, je m'adresse à toi, Tite, mon véritable enfant selon la foi qui nous est commune, moi qui suis Apôtre de Jésus Christ, chargé de conduire ceux que Dieu a choisis vers la foi et la connaissance de la vérité dans une religion vécue.


Je m'appuie sur l'espérance de la vie éternelle, promise depuis toujours par Dieu qui ne ment pas ; au temps fixé, il a manifesté sa parole dans le message qui m'a été confié par ordre de Dieu notre Sauveur.


Je te souhaite grâce et paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Sauveur.


Si je t'ai laissé en Crète, c'est pour que tu finisses de tout organiser et que, dans chaque ville, tu institues des Anciens comme je te l'ai commandé.

 

Lettre de Saint Paul Apôtre à Tite  

 

Saint Paul, Le Greco

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 05:00

Paul, menacé de mort par les Juifs de Jérusalem leur parlait ainsi :

" Je suis Juif : né à Tarse, en Cilicie, mais élevé ici dans cette ville, j'ai reçu, à l'école de Gamaliel, un enseignement strictement conforme à la Loi de nos pères ; je défendais la cause de Dieu avec une ardeur jalouse, comme vous le faites tous aujourd'hui. J'ai persécuté à mort les adeptes de la Voie que je suis aujourd'hui ; je les arrêtais et les jetais en prison, hommes et femmes ; le grand prêtre et tout le conseil des Anciens peuvent en témoigner. Eux-mêmes m'avaient donné des lettres pour nos frères et j'étais en route vers Damas : je devais faire prisonniers ceux qui étaient là-bas et les ramener à Jérusalem pour qu'ils subissent leur châtiment.

 

Donc, comme j'étais en route et que j'approchais de Damas, vers midi, une grande lumière venant du ciel m'enveloppa soudain. Je tombai sur le sol, et j'entendis une voix qui me disait :

' Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? '
Et moi je répondis : ' Qui es-tu, Seigneur ?

—  Je suis Jésus le Nazaréen, celui que tu persécutes.'
Mes compagnons voyaient la lumière, mais ils n'entendaient pas la voix de celui qui me parlait, et je dis :

' Que dois-je faire, Seigneur ? '
Le Seigneur me répondit : ' Relève-toi, va jusqu'à Damas, et là on t'indiquera tout ce qu'il t'est prescrit de faire. '

 

Comme je n'y voyais plus, à cause de l'éclat de cette lumière, mes compagnons me prirent par la main, et c'est ainsi que j'arrivai à Damas.


Or, Ananie, un homme religieux et fidèle à la Loi, estimé de tous les Juifs habitant la ville, vint me trouver et, arrivé auprès de moi, il me dit : 'Saul, mon frère, retrouve la vue.' Et moi, au même instant, je retrouvai la vue, et je le vis. Il me dit encore : 'Le Dieu de nos pères t'a destiné à connaître sa volonté, à voir celui qui est le Juste et à entendre la parole qui sort de sa bouche. Car tu seras pour lui, devant tous les hommes, le témoin de ce que tu as vu et entendu. Et maintenant, pourquoi hésiter ? Lève-toi et reçois le baptême, sois lavé de tes péchés en invoquant le nom de Jésus."


Actes des Apôtres

 

Conversion of St Paul

Conversion de Saint Paul, Cristofano Gherardi

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