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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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SALVE REGINA

23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 12:30

C’est pour moi un don particulier de la Providence que, avant de laisser le Ministère pétrinien, je puisse encore voir mon clergé, le clergé de Rome. C’est toujours une grande joie de voir comment l’Église vit, comment l’Église est vivante à Rome ; il y a des Pasteurs qui, dans l’esprit du Pasteur suprême, conduisent le troupeau du Seigneur. C’est un clergé réellement catholique, universel, et ceci répond à l’essence de l’Église de Rome : porter en soi l’universalité, la catholicité de toutes les personnes, de toutes les races, de toutes les cultures. En même temps, je suis très reconnaissant au Cardinal Vicaire qui aide à réveiller, à retrouver les vocations dans Rome elle-même, parce que si, d’une part, Rome doit être la ville de l’universalité, elle doit être aussi une ville avec une foi forte et robuste, dont naissent aussi des vocations. Et je suis convaincu que, avec l’aide du Seigneur, nous pouvons trouver les vocations que lui-même nous donne, les guider, les aider à mûrir, et ainsi servir pour le travail dans la vigne du Seigneur.

 

Aujourd’hui, devant la tombe de Pierre, vous avez confessé le Credo : pendant l’Année de la foi, cela me semble un acte très opportun, nécessaire même, que le clergé de Rome se réunisse sur la tombe de l’Apôtre auquel le Seigneur a dit : "Je te confie mon Église. Sur toi je construis mon Église". Devant le Seigneur, avec Pierre, vous avez confessé : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant". Ainsi grandit l’Église : avec Pierre, confesser le Christ, suivre le Christ. Et nous faisons toujours cela. Je suis très reconnaissant pour votre prière, que j’ai sentie – je l’ai dit mercredi – presque physiquement. Même si maintenant je me retire, dans la prière je suis toujours proche de vous tous et je suis sûr que vous aussi vous serez proches de moi, même si pour le monde je demeure caché.

 

Pour aujourd’hui, selon les conditions de mon âge, je n’ai pas pu préparer un grand, un vrai discours, comme on pourrait l’attendre ; mais je pense plutôt à une petite causerie sur le Concile Vatican II, comme je l’ai vu. Je commence par une anecdote : en 59, j’ai été nommé professeur à l’université de Bonn, où étudient les étudiants, les séminaristes du diocèse de Cologne et d’autres diocèses voisins. Ainsi j’ai été en contact avec le Cardinal de Cologne, le Cardinal Frings. Le Cardinal Siri, de Gênes – en 61 me semble-t-il – avait organisé une série de conférences de divers Cardinaux européens sur le Concile, et il avait aussi invité l’Archevêque de Cologne à tenir l’une des conférences, avec le titre : Le Concile et le monde de la pensée moderne.

 

Le Cardinal m’a invité – le plus jeune des professeurs – à écrire un projet ; le projet lui a plu et il a proposé aux gens, à Gênes, le texte tel que je l’avais écrit. Peu après, le Pape Jean l’invite à aller chez lui et le Cardinal était rempli de crainte d’avoir peut-être dit quelque chose d’incorrect, de faux, et d’être convoqué pour des reproches, peut-être même pour lui enlever la pourpre. Oui, quand son secrétaire l’a vêtu pour l’audience, le Cardinal a dit : "Peut-être que maintenant je porte cet habit pour la dernière fois". Puis il est entré, le Pape Jean va à sa rencontre, l’embrasse et dit : "Merci, Éminence, vous avez dit les choses que je voulais dire, mais je n’avais pas trouvé les mots". Ainsi, le Cardinal savait qu’il était sur le juste chemin et il m’a invité à aller avec lui au Concile, d’abord comme son expert personnel ; puis, au cours de la première session – en novembre 62 me semble-t-il – j’ai aussi été nommé expert officiel du Concile.

 

Alors, nous sommes allés au Concile, non seulement avec joie, mais avec enthousiasme. Il y avait une attente incroyable. Nous espérions que tout se renouvelle, que vienne vraiment une nouvelle Pentecôte, une nouvelle ère de l’Église, parce que l’Église était encore assez robuste en ce temps-là, la pratique dominicale encore bonne, les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse étaient déjà un peu réduites, mais encore suffisantes. Toutefois, on sentait que l’Église n’avançait pas, se réduisait, qu’elle semblait plutôt une réalité du passé et non porteuse d’avenir. Et à ce moment-là, nous espérions que cette relation se renouvelle, change ; que l’Église soit de nouveau une force pour demain et une force pour aujourd’hui. Et nous savions que la relation entre l’Église et la période moderne, depuis le commencement, était un peu discordante, à commencer par l’erreur de l’Église dans le cas de Galilée ; on pensait corriger ce mauvais commencement et trouver de nouveau l’union entre l’Église et les meilleures forces du monde, pour ouvrir l’avenir de l’humanité, pour ouvrir le vrai progrès.

 

Ainsi, nous étions pleins d’espérance, d’enthousiasme, et aussi de volonté de faire notre part pour cela. Je me souviens que le Synode romain était considéré comme un modèle négatif. On disait – je ne sais pas si c’était vrai – qu’on aurait lu les textes préparés, dans la Basilique de Saint-Jean, et que les membres du Synode auraient acclamé, approuvé en applaudissant, et ainsi se serait déroulé le Synode. Les Évêques dirent : Non, ne faisons pas ainsi. Nous sommes Évêques, nous sommes nous-mêmes sujet du Synode ; nous ne voulons pas seulement approuver ce qui a été fait, mais nous voulons être nous le sujet, ceux qui portent le Concile. Ainsi donc le Cardinal Frings, qui était célèbre pour sa fidélité absolue, presque scrupuleuse, au Saint-Père, dit en ce cas : Ici nous sommes dans une autre fonction. Le Pape nous a convoqués pour être comme Pères, pour être Concile œcuménique, un sujet qui renouvelle l’Église. Ainsi, nous voulons assumer notre rôle.

 

Le premier moment où cette attitude est apparue, ce fut tout de suite le premier jour. Pour ce premier jour les élections des Commissions avaient été prévues et les listes, les noms avaient été préparés, de façon – on le cherchait – impartiale ; et ces listes étaient à voter. Mais tout de suite les Pères dirent : Non, nous ne voulons pas simplement voter des listes déjà faites. Nous sommes nous le sujet. Alors, on a du déplacer les élections, parce que les Pères eux-mêmes voulaient se connaître un peu, voulaient eux-mêmes préparer des listes. Et il fut fait ainsi. Les Cardinaux Lienart de Lille, le Cardinal Frings de Cologne avaient publiquement dit : Non, pas ainsi. Nous voulons faire nos listes et élire nos candidats. Ce n’était pas un acte révolutionnaire, mais un acte de conscience, de responsabilité de la part des Pères conciliaires.

 

Ainsi commençait une grande activité pour se connaître, horizontalement, les uns les autres, ce qui n’était pas au hasard. Au ‘Collège de l’Anima’, où j’habitais, nous avons eu de nombreuses visites : le Cardinal était très connu, nous avons vu des Cardinaux du monde entier. Je me rappelle bien la silhouette haute et svelte de Mgr Etchegaray, qui était Secrétaire de la Conférence épiscopale française, des rencontres avec des Cardinaux etc. Et ensuite, ceci était typique pendant tout le Concile : des petites rencontres transversales. J’ai ainsi connu de grandes figures comme le Père de Lubac, Daniélou, Congar, etc. Nous avons connu divers Évêques : je me rappelle particulièrement de l’Évêque Elchinger de Strasbourg, etc. Et cela était déjà une expérience de l’universalité de l’Église et de la réalité concrète de l’Église, qui ne reçoit pas simplement des impératifs d’en-haut, mais en même temps grandit et avance, toujours sous la conduite – naturellement – du Successeur de Pierre.

 

Benoît XVI, rencontre avec le clergé de Rome, 14 février 2013 

 

Benoît XVI 14.04.2010

 

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 05:00

" Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.


Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?


Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. "

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

Christ Sauveur, Le Greco

 

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 12:30

Homélie de Frère Pierre-Marie à la Fête de Tous les Saints, en l'église Saint Gervais à Paris le 1er novembre 2012

 

Nous célébrons aujourd’hui une fête solennelle.


Une grande fête remplie d’espérance et d’allégresse. Une fête qui nous concerne tous, puisque est celle de tous ceux qui nous ont précédés et qui peuplent déjà le Royaume de Dieu où nous sommes appelés à entrer un jour.
 
Vivant désormais près de Dieu, où ils intercèdent pour nous, ils constituent tous ensemble l’Église du ciel. Cette Jérusalem d’en haut, ouverte à tous ceux et celles qui auront vécu les béatitudes. Ces béatitudes proclamées par Jésus (Mt 5,1-11) et qui sont comme le joyau et la source de tout l’Évangile.

 

Par sa Révélation, le visionnaire de l’Apocalypse nous ouvre tout d’abord un peu du ciel. C’est pour nous que le Seigneur lui a montré ce qui nous attend au-delà de notre passage ici-bas. C’est dire avec quelle attention nous pouvons écouter ces paroles !
 
J’aperçus d’abord quatre anges debout aux quatre coins de la terre
retenant les quatre vents (c’est-à-dire toute espèce de mal) (Ap 7,1).
Le premier ciel et la première terre, où nous sommes, auront disparu
pour laisser la place à un ciel nouveau et une terre nouvelle.
De mort, de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus (Ap 21,1-4).


Manière poétique de dire les choses, certes ; mais quelle vision pleine d’espérance pour le monde à venir !
 
Et la vision se poursuit par la révélation du nombre des enfants d’Israël, marqués du sceau du salut.
Cent quarante quatre mille de toutes les tribus (7,4).
Ce qui est une façon de dire que tout le peuple biblique, une fois converti à la parole du Christ, sera appelé au salut. Car Dieu est fidèle à ses promesses et ne renie pas ses alliances.
 
Après quoi voici qu’apparut à nos yeux une foule immense
impossible à dénombrer, de toute nations,
races, peuples et langues, devant le trône de l’Agneau rédempteur.

Ce qui est aussi une très belle façon de rappeler la promesse du salut universel. On est confondu d’optimisme et d’allégresse devant ce que Dieu destine à ses enfants. Pourvu, bien sûr, qu’ils restent ou deviennent enfin fidèles à sa parole. Et cela au-delà de tout espace et de toute durée dans le temps !
 
Voilà, frères et sœurs, ce qu’il nous faut savoir contempler, quand, déjà sur cette terre, nous regardons vers le Royaume des cieux. Ce n’est pas un simple repos d’une banale existence sans fin qui nous attend, mais une avancée de gloire en gloire, dans la gloire infinie de Dieu !


Et nous chanterons avec les anges et les saints ce bonheur de plénitude. Voilà le terme heureux de notre vie ainsi révélé.


Frères et sœurs, la mort n’est qu’un passage et le Christ l’a déjà vécue pour nous. Il sera encore présent à cette heure, près de chacun de nous. Et nous entrerons – c’est écrit, vous le savez ! – de toute notre plénitude dans toute la plénitude de Dieu (Ep 3,19). Le passage sera peut-être un peu rude, mais il n’y a pas de quoi s’en attrister. Ils sont des milliers et des milliers de myriades à nous attendre sur l’autre rive : celle de la lumière et de l’amour. Et, à cette heure-là, la grâce de Dieu ne nous fera pas défaut !

 

Saint Jean, dans sa première lettre, sous l’inspiration de l’Esprit Saint, complète cette Révélation. Il le fait en des termes d’une simplicité extrême, mais d’une élévation et d’une profondeur inouïes. Tout commence par une proclamation de foi pleine d’enthousiasme :
Voyez quel grand amour nous a donné le Père
 pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, car nous le sommes (1 Jn 3,1a).
 
Le cœur rempli d’une tendresse débordante, Jean continue en disant :
Bien-aimés, dès maintenant nous sommes enfants de Dieu
et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté (1 Jn 3,2).

Nous comprenons volontiers que nous soyons appelés dès maintenant enfants de Dieu. L’Écriture nous le dit clairement quand elle affirme :
L’Esprit en personne – qui nous fait nous écrier : Abba, Père ! –
se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants et donc héritiers (Rm 8,16).


 Jésus lui-même nous l’a dit en proclamant :
 Vous n’avez qu’un seul Père, le Père céleste (Mt 23,9).
 Et il précise : mon Père et votre Père, mon Dieu et votre Dieu (Jn 20,17).
 
Nous comprenons plus aisément encore que ce que nous serons n’a pas encore été manifesté (1 Jn 3,2b). Il suffit de regarder notre existence pour le constater ! Mais la suite des paroles de Jean reste aussi merveilleuse que mystérieuse :
Nous savons que, lors de cette manifestation, nous lui serons semblables parce que nous le verrons tel qu’il est (3,2c).


Pourquoi lui serons-nous semblables parce que nous le verrons tel qu’il est ? Tout simplement parce qu’on ne peut voir Dieu sans mourir. Son image nous est laissée. Mais nous avons perdu sa ressemblance. La reconquérir est l’œuvre de toute une vie. Il faut mourir pour vivre. Mourir à tout ce qui n’est pas de Dieu.


Voilà pourquoi l’apôtre Paul déclare :
Chaque jour, frères, je meurs (1 Co 15,31).
À ce monde qui passe et à ce vieil homme qui tombe en ruines. Alors, peu à peu, nous retrouverons, à la suite de son Fils, sa ressemblance.
Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu ! (Mt 5,8).

Brûlés au feu d’une vie de sainteté, c’est-à-dire de séparation du péché, nous pourrons, déjà, avec sa grâce, lui devenir de plus en plus semblables. Notre mort, inéluctable pour tout homme, nous lavera à la fin de toutes les œuvres mortes, comme dit l’Écriture. Elles n’ont que faire en son Royaume !


En contemplant son visage, dans le face à face (2 Co 13,12), nous nous reconnaîtrons en lui et lui en nous. Il se reconnaîtra en nous et nous en lui, et nous le verrons tel qu’il est. C’est-à-dire comme un Dieu d’amour, de miséricorde, de sainteté, de lumière et de beauté.


Quiconque a cette espérance en lui se rend pur comme celui-là est pur (1 Jn 3,4).
Nous n’avons pas fini de méditer sur ce verset de saint Jean. Un des plus beaux et des plus lumineux du Nouveau Testament.

Tout culmine dans la proclamation des béatitudes. Nous sommes là au sommet et à la base de l’Évangile du Christ.
Heureux ! Heureux !
Quelle grâce que tout commence par ce mot qui revient neuf fois dans sa bouche ! C’est son premier mot adressé à la foule, dans l’Évangile selon saint Matthieu. On ne saurait mieux dire combien, pour Dieu, le bonheur nous est promis !
 
Mais pas à n’importe quel prix. La Béatitude se reçoit et se conquiert, mais par le chemin des béatitudes. Comprenons donc bien ce qu’elles nous disent. Oui, heureux les pauvres, dont la vie est toute abandonnée à la conduite de l’Esprit, car ils s’amassent déjà un trésor dans le ciel (7,9).
Heureux les doux et humbles de cœur, car ils héritent de la terre nouvelle où la justice habitera (2 P 3,13).
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce que ces justes devant les hommes seront éternellement justifiés par Dieu.

Heureux ceux qui, mus par la miséricorde et le pardon, obtiendront la rémission de toutes leurs fautes par le Père des miséricordes (2 Co 1,3).
Heureux ceux qui, par la pureté et la droiture de leur vie, ont obtenu ce clair regard qui leur donnera un jour de voir Dieu.
Heureux les messagers, les artisans et les défenseurs de la paix, car ils seront éternellement appelés fils de Dieu par le Prince de la paix.
Heureux ceux qui sont persécutés parce qu’ils vivent et promeuvent la justice, car d’ores et déjà leur sont ouvertes les portes du Royaume des cieux.
Heureux enfin ceux qui, par amour et pour la foi, se sont donnés jusqu’au martyre, car en perdant leur vie à cause du Christ, elle est déjà sauvée en Dieu.
 
Le plus beau de cette proclamation du Sauveur du monde, c’est qu’elle n’est pas spécialement chrétienne. Même si, au total, elle représente la figure la plus parfaite du Seigneur Jésus : lui, par excellence, le pauvre, le doux, le pacifique, le cœur pur. Tout homme peut donc se sentir appelé et en vivre. Le Royaume des ceux lui sera ouvert au bout de sa route !
 
Frères et sœurs, quelle joie de savoir qu’un ciel nous attend, qui sera un jour, pour chacun de nous et tous ensemble, une Béatitude sans fin. Voilà le christianisme !
 
C’est dans la perspective de cette Jérusalem nouvelle et éternelle qu’a été fondée notre première Fraternité de Jérusalem sur terre. C’était il y a trente-sept ans aujourd’hui, Solennité de tous les saints. Ici même, à Saint-Gervais de Paris.
 
Dieu en soit béni ! Amen, Alléluia !

 

Des béatitudes de la terre à la béatitude du ciel - Les homélies des frères de Jérusalem

 

Saint Gervais-Saint Protais Jérusalem 

 

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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 05:00

Frères, je m'adresse à ceux qui exercent parmi vous la fonction d'Anciens, car moi aussi je fais partie des Anciens, je suis témoin de la passion du Christ, et je communierai à la gloire qui va se révéler.


Soyez les bergers du troupeau de Dieu qui vous est confié ; veillez sur lui, non par contrainte mais de bon cœur, comme Dieu le veut ; non par une misérable cupidité mais par dévouement ; non pas en commandant en maîtres à ceux dont vous avez reçu la charge, mais en devenant les modèles du troupeau.

 

Et, quand se manifestera le berger suprême, vous remporterez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas.

 

Première lettre de saint Pierre Apôtre

 

Saint Pierre, Le Greco, Monasterio de San Lorenzo, El Escorial

 

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : " Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ?" Ils répondirent : "Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes."


Jésus leur dit : " Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? "


Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : " Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! "


Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : " Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 

Saint Pierre, Le Greco 

 

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 12:30

Que dire alors d'Abraham, l'ancêtre de notre race, et de ce qu'il a obtenu ? Si Abraham était devenu un homme juste par les actions qu'il avait accomplies, il aurait pu en tirer orgueil, mais Dieu juge autrement. L'Écriture dit en effet : Abraham eut foi en Dieu et de ce fait, Dieu estima qu'il était juste.

 

Si un homme a accompli un travail, on estime que son salaire n'est pas une grâce, mais un dû. Au contraire, si quelqu'un, sans rien accomplir, a foi en ce Dieu qui rend juste l'homme coupable, Dieu estime qu'une telle foi fait de lui un juste.
 
C'est ainsi que le psaume de David proclame heureux l'homme que Dieu a estimé juste, indépendamment de ce qu'il a accompli : Heureux ceux dont les fautes ont été remises,et les péchés pardonnés. Heureux l'homme que le Seigneur n'estime plus pécheur. Ces béatitudes concernent-elles ceux qui ont la circoncision, ou ceux qui ne l'ont pas ? Nous lisons : C'est pour sa foi que Dieu a estimé qu'Abraham était juste. Quand cela lui est-il arrivé : quand il était circoncis, ou quand il ne l'était pas encore ? Non pas quand il l'était, mais avant. Et il reçut le signe de la circoncision comme la marque de la justice obtenue par la foi. Il devint ainsi le père de tous ceux qui croient sans avoir la circoncision, pour qu'ils soient eux aussi estimés justes.
 
Il est également père du peuple de la circoncision : c'est pour ceux qui non seulement ont la circoncision, mais qui marchent aussi sur les traces de la foi de notre père Abraham avant sa circoncision. Car Dieu a promis à Abraham et à sa descendance qu'ils recevraient le monde en héritage, non pas en accomplissant la Loi mais en devenant des justes par la foi.
 
En effet, si l'on devient héritiers par la Loi, alors la foi est sans aucun objet, et la promesse est détruite. Car la Loi aboutit à la colère de Dieu, tandis que là où il n'y a pas de Loi, il n'y a pas de désobéissance. C'est donc par la foi qu'on devient héritier ; ainsi, c'est un don gratuit, et la promesse demeure valable pour tous ceux qui sont descendants d'Abraham, non seulement parce qu'ils font partie du peuple de la Loi, mais parce qu'ils partagent la foi d'Abraham, notre père à tous.
 
C'est bien ce qui est écrit : J'ai fait de toi le père d'un grand nombre de peuples. Il est notre père devant Dieu en qui il a cru, Dieu qui donne la vie aux morts et qui appelle à l'existence ce qui n'existait pas.
 
Espérant contre toute espérance, il a cru, et ainsi il est devenu le père d'un grand nombre de peuples, selon la parole du Seigneur : Vois quelle descendance tu auras !
 
Il n'a pas faibli dans la foi : cet homme presque centenaire savait bien que Sara et lui étaient trop vieux pour avoir des enfants ; mais, devant la promesse de Dieu, il ne tomba pas dans le doute et l'incrédulité : il trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu, car il était pleinement convaincu que Dieu a la puissance d'accomplir ce qu'il a promis. Et, comme le dit l'Écriture : En raison de sa foi, Dieu a estimé qu'il était juste.
 
En parlant ainsi de la foi d'Abraham, l'Écriture ne parle pas seulement de lui, mais aussi de nous ; car Dieu nous estimera justes, puisque nous croyons en lui, qui a ressuscité d'entre les morts Jésus notre Seigneur, livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification.

 

Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains, IV : 1-25, La Bible de la Liturgie

 

Saint Paul Apôtre, Le Greco

 

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 06:25

La reine Esther, dans l'angoisse mortelle qui l'étreignait, chercha refuge auprès du Seigneur.

 

Elle priait ainsi le Seigneur Dieu d'Israël : "Mon Seigneur, notre Roi, c'est toi le seul Dieu ; viens me secourir, car je suis seule, et je n'ai pas d'autre secours que toi, et je vais risquer ma vie. Depuis ma naissance, j'ai entendu répéter, dans la tribu de mes pères, que tu as choisi Israël de préférence à toutes les nations, et nos pères de préférence à tous leurs ancêtres, pour en faire à jamais un peuple qui t'appartienne, et tu as fait pour eux tout ce que tu avais promis. Souviens-toi, Seigneur ! Fais-toi connaître au moment de notre détresse ; donne-moi du courage, toi le roi des dieux, qui domines toute autorité. Mets sur mes lèvres un langage harmonieux quand je serai en présence de ce lion, et change son cœur : qu'il se mette à détester celui qui nous combat, qu'il le détruise avec tous ses partisans. Délivre-nous par ta main, viens me secourir car je suis seule, et je n'ai que toi, Seigneur, toi qui connais tout."

 

Livre d'Esther

 

Esther se parant pour être présentée au roi Assuérus, dit La toilette d'Esther, Chassériau, Musée du Louvre

 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 12:30

Mais alors, le Juif a-t-il quelque chose de plus ? Et sa circoncision est-elle utile ? Bien sûr, et à bien des égards ! Et d'abord, parce que les paroles de Dieu lui ont été confiées. Mais que dire ? Si certains ont refusé de croire, leur infidélité va-t-elle donc empêcher Dieu d'être fidèle ? Jamais de la vie ! Il faut que Dieu soit reconnu véridique et tout homme menteur, comme il est écrit : Il faut que tu montres ta justice lorsque tu parles,que tu montres ta victoire lorsqu'on te met en jugement.
 
Mais si c'est notre injustice qui manifeste la justice de Dieu, que dirons-nous ? Dieu serait-il injuste en déchaînant sa colère ? (Je parle de manière humaine.) Jamais de la vie ! Sinon, comment Dieu pourra-t-il juger le monde ? Et si enfin la vérité de Dieu éclate pour sa gloire grâce à mon mensonge, pourquoi suis-je encore condamné comme pécheur ? Pourquoi ne ferions-nous pas le mal pour qu'en sorte le bien, comme certains nous accusent injurieusement de le dire ? Ceux-là méritent bien leur condamnation. Alors ? Avons-nous une supériorité ? Pas en toute chose ! Nous avons déjà montré que les Juifs et les païens sont tous sous la domination du péché.
 
Voici en effet ce qui est écrit : Il n'y a pas un juste, pas même un seul, il n'y en a pas un de sensé, pas un qui cherche Dieu ; Tous ils sont dévoyés, tous ensemble pervertis ; pas un homme de bien, pas un seul.
 
Leur gosier est un sépulcre béant, et leur langue leur sert pour tromper. Leurs lèvres sont chargées de venin de vipère. Leur bouche est pleine de malédiction et d'aigreur. Leurs pieds sont agiles pour aller répandre le sang. Ruine et misère sont sur leurs chemins, et ils n'ont pas connu le chemin de la paix. Leurs yeux ne voient pas que Dieu est terrible. Or nous le savons : tout ce que dit la Loi, elle le déclare pour ceux qui sont sujets de la Loi, afin que toutes les bouches soient réduites au silence, et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu.
 
Ainsi, ce n'est pas en observant la Loi que quelqu'un devient juste devant Dieu. En effet, la Loi fait seulement connaître le péché. Mais aujourd'hui, indépendamment de la Loi, Dieu a manifesté sa justice qui nous sauve : la Loi et les prophètes en sont déjà témoins. Et cette justice de Dieu, donnée par la foi en Jésus Christ, elle est pour tous ceux qui croient. En effet, il n'y a pas de différence : tous les hommes sont pécheurs, ils sont tous privés de la gloire de Dieu, lui qui leur donne d'être des justes par sa seule grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus.
 
Car Dieu a exposé le Christ sur la croix afin que, par l'offrande de son sang, il soit le pardon pour ceux qui croient en lui. Ainsi Dieu voulait manifester sa justice : lui qui, au temps de sa patience, effaçait déjà les péchés d'autrefois, il voulait manifester, au temps présent, ce qu'est sa justice qui sauve. Telle est sa manière d'être juste et de rendre juste celui qui met sa foi en Jésus.
 
Alors, y a-t-il de quoi s'enorgueillir ? Absolument pas. Au nom de quoi le ferions-nous ? Est-ce au nom d'une loi que nous pratiquerions ? Pas du tout. C'est au nom de la foi. En effet, nous estimons que l'homme devient juste par la foi, indépendamment des actes prescrits par la loi de Moïse.
 
Ou alors, Dieu serait-il seulement le Dieu des Juifs ? N'est-il pas aussi le Dieu des païens ? Bien sûr, il est aussi le Dieu des païens, puisqu'il n'y a qu'un seul Dieu : ceux qui ont reçu la circoncision, il va les rendre justes par la foi ; et les autres, qui ne l'ont pas reçue, il les justifiera aussi au moyen de la foi.
 
Sommes-nous en train d'éliminer la Loi au moyen de la foi ? Absolument pas ! Au contraire, nous la confirmons.

 

Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains, III : 1-31, La Bible de la Liturgie 

 

Saint Paul Apôtre, Le Greco

 

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