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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

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SALVE REGINA

20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 15:00

Raoul Ruiz

 

Les fans de Raoul Ruiz savent bien ce que le cinéma et la littérature se doivent mutuellement. Il était un réalisateur nourri au roman.

> Les généalogies littéraires de Raoul Ruiz

 

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 09:00

Et maintenant donc, la femme qui a été bénie entre toutes les femmes, ne semblera point sans emploi, elle aura sa place dans l’œuvre de notre réconciliation. Il nous faut un médiateur, et je n'en vois pas de plus utile que Marie.

 

Nous avons eu une cruelle médiatrice dans Ève, par qui l'antique serpent a fait pénétrer jusqu'à l'homme même son virus empesté, mais Marie est fidèle, et est venue verser l'antidote du salut à l'homme et à la femme en même temps. L'une a prêté son concours à une oeuvre de séduction, l'autre a donné le sien à une oeuvre de propitiation ; l'une suggéra à l'homme une pensée de prévarication, et l'autre lui apporta la rédemption.

 

Pourquoi la faiblesse humaine craindrait-elle de s'approcher de Marie ? Il n'y a rien d'austère, rien de terrible en elle, elle est toute douceur, et ne nous offre à tous que le lait et la laine. Parcourez attentivement toute la suite de l'histoire évangélique, et si vous trouvez en Marie un mot de reproche, une seule parole dure, la plus petite marque d'indignation, je veux bien que vous la soupçonniez pour le reste, et que vous ayez peur d'approcher d'elle. Mais, au contraire, si vous la trouvez en toute occasion, comme vous la trouverez en effet, plutôt pleine de grâce et de bonté, remplie de miséricorde et de douceur, rendez-en grâce à celui qui, dans son infiniment douce miséricorde, vous a donné une médiatrice telle que vous n'ayez jamais rien à redouter en elle. Après tout, elle s'est faite toute à tous, et s'est constituée, dans son immense charité, débitrice des insensés, aussi bien que des sages.

 

Elle ouvre à tous les hommes le sein de sa miséricorde, afin que tous reçoivent de sa plénitude ; le captif, la rédemption ; le malade, la santé ; l'affligé, des consolations ; le pécheur, son pardon ; le juste, la grâce ; les anges, la joie ; la Trinité entière, la gloire, et la personne du fils, la substance humaine, en sorte qu'il n'y eût personne qui échappât à sa chaleur.

 

SAINT BERNARD
SERMON POUR LE DIMANCHE DANS L’OCTAVE DE L’ASSOMPTION DE MARIE (extrait)

ŒUVRES COMPLÈTES, TRADUCTION NOUVELLE PAR M. L'ABBÉ CHARPENTIER

 

Saint Bernard écrivant

Saint Bernard écrivant, par Philippe Quantin, Musée des Beaux-Arts, Dijon

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 04:00

Mémoire de saint Bernard, abbé et docteur de l’Église.
Né en Bourgogne, il entra à vingt-deux ans, avec trente compagnons, au monastère de Cîteaux, fonda ensuite, sur le territoire de Langres, le monastère de Clairvaux, dont il fut le premier abbé, dirigeant ses moines, avec sagesse et par son exemple, sur le chemin de la perfection.
Il parcourut l’Europe pour rétablir la paix et l’unité et fut pour l’Église entière une lumière par ses écrits et ses conseils.
Il mourut, épuisé, dans son monastère en 1153.
Martyrologe romain

 

Saint Bernard

SAINT BERNARD

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 19:00
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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 11:30

Comme cette parole exprime un attachement profond, qu'elle est digne des amis de Jésus !

Quelle est pure, l'affection de celui qui parle ainsi : " Cela me suffit, si Jésus est en vie ! "

 

S'il vit, je vis, car mon âme est suspendue à lui ; bien plus, il est ma vie, et tout ce dont j'ai besoin.

 

Que peut-il me manquer en effet, si Jésus est en vie ? Quand bien même tout me manquerait, cela n'aurait aucune importance pour moi, pourvu que Jésus soit vivant. Si même il lui plaît que je me manque à moi-même, il me suffit qu'il vive, même si ce n'est que pour lui-même. Lorsque l'amour du Christ absorbe ainsi totalement le cœur de l'homme, de telle sorte qu'il se néglige et s'oublie lui-même et n'est plus sensible qu'à Jésus-Christ et à ce qui concerne Jésus-Christ, alors seulement la charité est parfaite en lui. Certes, à celui dont le cœur est ainsi touché, la pauvreté n'est plus à charge ; il ne ressent plus les injures, il se rit des opprobes, il ne tient plus compte de ce qui lui fait du tort, et il estime la mort comme un gain. Il ne pense même pas qu'il meurt, car il a plutôt conscience de passer de la mort à la vie ; aussi dit-il avec confiance : "J'irai le voir avant de mourir."

 

Quant à nous, mes frères, bien que nous ne puissions nous rendre témoignage d'une telle pureté, allons pourtant, allons voir Jésus à la montagne de la Galilée céleste, au lieu qu'il nous a désigné. En avançant vers lui, notre amour grandira, et, au moins quand nous parviendrons au terme, il deviendra parfait.

 

Lorsqu'on avance, la voie d'abord étroite et difficile s'élargit, et les faibles prennent de la force.

 

Guerric d'Igny

Ier Sermon pour la Résurrection

 

Sermons I 

Editions du Cerf

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 04:00

À l’abbaye d’Igny au diocèse de Reims, entre 1151 et 1157, le bienheureux Guerric, abbé. En vrai disciple de saint Bernard, comme sa faiblesse physique l’empêchait de donner à ses frères l’exemple du travail, il les confirmait dans des entretiens spirituels pleins d’humilité et de charité.
Martyrologe romain

 

Guerricus Ignacensis

Sermones, Guerricus Ignacensis, La Charité, Abbaye Notre-Dame

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 11:30

Tels sont les principaux traits relatifs à la Liturgie que nous trouvons dans les Canons apostoliques. On voit qu'ils se rapportent parfaitement au genre de détails que nous avons signalés plus haut, d'après les monuments de cette époque.

 

 Nous donnerons maintenant quelques canons du fameux Concile d'Elvire, qui fut tenu à la fin du troisième siècle, pour montrer que la Liturgie occupait, dès ce moment, une place importante dans les prescriptions ecclésiastiques, et continuer de peindre les mœurs de l'Eglise sous ce point de vue :

 

Au canon vingt-huitième, il est statué que l'Evêque ne recevra point l'offrande de celui qui ne communie pas.

 

Au canon vingt-neuvième, qu'on ne récitera point à l'autel, dans le temps de l'oblation, le nom d'un énergumène, et qu'on ne lui permettra point de servir de sa main dans l'église ; en quoi les évêques d'Espagne étaient plus sévères que ceux d'Afrique, qui donnaient aux énergumènes le soin de balayer le pavé de l'église.

 

Au canon trente-quatrième, il est défendu d'allumer, en plein jour, des cierges dans les cimetières, afin de ne pas inquiéter les esprits des Saints, c'est-à-dire pour ne pas troubler les fidèles qui y faisaient leurs prières.

 

Au canon quarante-troisième, il est dit qu'afin de réformer un abus, on célébrera la Pentecôte, suivant les Ecritures, cinquante et non quarante jours après Pâques ; que ceux qui ne se conformeront pas à cet usage seront notés comme induisant à une nouvelle hérésie.

 

On a beaucoup disserté sur le canon trente-sixième de ce même concile, qui porte ces paroles : "Il n'y aura point de peintures dans les églises, de peur que ce qui est servi et adoré ne demeure peint sur les murailles". Certains auteurs protestants ont voulu voir ici la condamnation des saintes images ; mais les preuves que nous avons d'ailleurs de l'usage qu'avaient les Chrétiens de représenter, au moyen des arts de la peinture et de la sculpture, les objets de leur culte, obligent tout homme de bon sens à donner une autre interprétation au canon cité. Tertullien nous apprend, en effet, que les calices mêmes portaient l'image du bon Pasteur ; et le grand nombre d'objets conservés dans le Musée chrétien du Vatican, ou gravés par Bosio, Arringhi, Boldetti, Bottari, Buonarotti, ont mis les savants d'aujourd'hui à portée d'étudier, d'une manière même assez complète, l'art chrétien de cette époque. Peut-être le Concile d'Elvire ne défend-il ici les peintures sur les murailles, que parce qu'il y avait lieu de craindre que, ne pouvant être enlevées dans les moments de persécution, elles ne fussent profanées par les infidèles. On trouve encore une objection du même genre dans un passage de Minutius Félix, dans lequel l'auteur semble convenir que les Chrétiens n'avaient point de temples pour le culte de leur Dieu ; à quoi il est facile de répondre que l'auteur entend par là montrer la différence du christianisme au paganisme, l'un tellement esclave de la matière, que les objets de son culte étant détruits, il est lui-même atteint dans sa substance vitale, tandis que l'autre, éminemment spirituel, survit à la ruine d'édifices qui ne peuvent contenir la majesté du Dieu qu'il adore. En effet, ces quelques phrases d'un opuscule philosophique ne sauraient détruire les innombrables témoignages de l'histoire des trois premiers siècles, qui nous entretient sans cesse des églises et lieux de réunion des fidèles.

 

Si les Conciles, durant la période que nous décrivons, ont dû s'occuper, et se sont, en effet, occupés de règlements concernant la Liturgie, la sollicitude du Siège Apostolique, à cette même époque, ne devait pas s'étendre avec moins de zèle à régler et satisfaire ce premier besoin de toutes les églises. La Providence a permis que l'un des actes les plus caractéristiques de l'autorité pontificale durant les trois premiers siècles, fût en même temps un exercice souverain du pouvoir romain sur les choses de la Liturgie. Au second siècle, les Églises d'Asie suivaient une pratique différente de celle de l'Eglise romaine dans la célébration de la Pâque. Au lieu de la fêter au Dimanche, qui est le jour de la création de la lumière, de la résurrection du Christ et de la descente de l'Esprit Saint, elles suivaient l'usage judaïque de la solenniser le 14 de la lune de mars. Cette divergence, dans le mode de célébrer le principal événement du christianisme, offensait gravement l'unité du culte, qui est la première conséquence de l'unité de foi. Cette persistance, au sein de la société chrétienne, des usages de la Synagogue, ensevelie à jamais sous les ruines de son temple, attaquait d'une manière dangereuse la valeur complète des rites chrétiens. Toutes ces graves raisons portèrent le pape saint Victor à faire une tentative énergique pour ramener l'unité sur un point si important. Il ordonna donc de tenir des conciles par toute l'Église, au sujet de cette question, et ayant été à même de juger que la pratique romaine de célébrer la Pâque au Dimanche était admise presque universellement, il crut devoir agir sévèrement à l'égard des églises de la province d'Asie qui paraissaient vouloir persister dans la coutume opposée. Il alla jusqu'à les retrancher de la communion ecclésiastique ; peine sévère, sans doute, et si sévère, qu'elle fut plus tard révoquée ; mais les évêques, et notamment saint Irénée, qui crurent devoir faire, à ce sujet, des représentations au Pape, ne lui reprochèrent point d'avoir, en ceci, outrepassé les limites de son autorité apostolique ; ils se contentèrent de le prier de ne pas mettre ainsi dans un état de séparation tant d'Églises attachées d'ailleurs aux plus saines traditions. La longanimité du Siège apostolique produisit bientôt le rétablissement de la paix, mais cet acte important resta comme une manifestation du pouvoir incontesté de l'Église romaine sur les matières liturgiques, et comme un prélude des efforts qu'elle devait faire dans la suite des temps, pour réunir toutes les Églises dans la communion des mêmes rites et des mêmes prières.

 

Le règlement du pape saint Victor, sur la Pâque, n'est pas le seul que les Pontifes romains aient rendu pendant les trois premiers siècles. L'importance des matières liturgiques, jointe à la souveraine dignité de leur siège, auquel nous voyons, par Eusèbe, saint Cyprien et saint Irénée, qu'on recourait dans toutes les circonstances graves, ont dû les mettre souvent à même de rendre soit des décrets, soit des réponses sur les rites sacrés. Le texte de ces règlements s'est perdu par l'injure des temps. Il ne nous en reste plus qu'une trace demi-effacée dans les trop courtes notices du Liber pontificalis, chronique dont nous avons déjà établi l'autorité dans nos Origines de l'Église romaine. Dans la suite de cet ouvrage, on trouvera aussi une ample histoire de l'affaire du pape saint Victor avec les Asiatiques, et la discussion sérieuse des décrets dont la teneur suit :

 

Saint Lin ordonna que les femmes entreraient dans l'église la tête voilée.

 

Saint Anaclet construisit la mémoire ou tombeau de saint Pierre, et fixa le lieu de la sépulture des évêques de Rome.

 

Saint Évariste divisa, entre les prêtres, les titres ou églises de Rome, et régla que l’évêque, annonçant la parole de Dieu, serait assisté de sept diacres.

 

Saint Alexandre ordonna qu'on insérerait la mémoire de la Passion du Seigneur dans les prières du sacrifice, et que l'on bénirait l'eau avec le sel pour en arroser la demeure des hommes.

 

Saint Sixte Ier statua que les vases sacrés ne seraient touchés que par les ministres, et confirma l'usage de chanter durant l'Action cette hymne : Sanctus, Sanctus, etc.

 

Saint Télesphore établit que la nuit de la Naissance du Seigneur, on célébrerait le sacrifice ; ce qui, aux autres jours, ne devait point avoir lieu avant l'heure de tierce ; qu'au commencement du même sacrifice, on chanterait l'hymne angélique : Gloria in excelsis Deo.

 

Saint Anicet défendit aux clercs de nourrir leur chevelure.

 

Saint Pie, à la prière de la vierge Praxède, dédia en église les Thermes de Novat, in Vico Patricio ; il fit de riches offrandes à ce nouveau sanctuaire ; il y offrit souvent le sacrifice au Seigneur, il y fit construire une fontaine baptismale, et y baptisa de sa main, au nom de la sainte Trinité, de nombreux catéchumènes.

 

Saint Soter défendit aux diaconesses de toucher les plaies sacrées, et de mettre l'encens dans l'encensoir.

 

Saint Zéphyrin statua que l'ordination des prêtres, des diacres, et même des simples clercs, aurait lieu en présence du clergé et des fidèles.

 

Saint Callixte fixa le jeûne du samedi, quatre fois l'an, au quatrième, au cinquième, au septième et au dixième mois. Il dédia la basilique de Sainte-Marie trans Tiberim (Sainte-Marie-du-Trastevere) ; agrandit et décora sur la voie Appienne, le fameux cimetière qui porte son nom.

 

Saint Urbain fit faire d'argent les vases sacrés, et offrit vingt-cinq patènes du même métal.

 

Saint Fabien fit faire beaucoup de constructions dans les cimetières.

 

Saint Corneille leva les corps de saint Pierre et de saint Paul du lieu où ils reposaient dans les Catacombes, et les replaça, l'un dans les plaines du Vatican, l'autre sur le chemin d'Ostie.

 

Saint Etienne défendit aux prêtres et aux diacres de se servir, dans l'usage commun, des habits dont ils usaient à l'autel.

 

Saint Félix Ier recommanda la célébration du sacrifice sur les mémoires des martyrs, et dédia une basilique sur la voie Aurélia.

 

Saint Eutychien établit qu'on ne bénirait à l'autel que les seules prémices des fèves et des raisins. Il ensevelit les martyrs de ses propres mains, et ordonna aux fidèles de couvrir de riches vêtements les corps de ces courageux athlètes du Christ, lorsqu'ils les rendraient à la terre.

 

Nous arrêterons ici cette énumération, du reste fort incomplète, des lois des premiers pontifes romains en matière de Liturgie, et nous nous contenterons de remarquer, ainsi que nous l'avons fait ailleurs, que ces règlements doivent être considérés, les uns comme des ordonnances pour la seule Eglise de Rome, les autres comme le renouvellement de canons plus anciens, d'autres enfin comme des lois adressées, ainsi que le décret de saint Victor sur la Pâque, à toutes les Églises.

 

Après avoir ainsi donné, dans les lois et les canons des trois premiers siècles en matière liturgique, la physionomie générale de l'Église sous cet important rapport, il nous reste encore à parcourir les divers écrivains de cette époque, sous le point de vue des ressources et des éclaircissements qu'on en peut tirer quant à la Liturgie.

 

Saint Clément de Rome, s'il était réellement l'auteur ou le compilateur de l'importante collection intitulée :  Constitutions apostoliques, mériterait d'être placé à la tête des liturgistes du premier âge de l'Église, comme il est digne de figurer le premier sur la liste des écrivains ecclésiastiques. En effet, les  Constitutions apostoliques contiennent, au livre huitième, une Liturgie du Sacrifice si complète et si remplie en même temps de majesté et d'onction, que Grancolas n'a pu s'empêcher de la qualifier une des plus belles et une des plus grandes qui se trouvent dans l'antiquité : mais nous n'avons aucune preuve à fournir à l'appui du sentiment qui en attribuerait la rédaction à saint Clément. Quoi qu'il en soit, elle a dû être composée avant la paix de l'Église, puisque la compilation dont elle fait partie remonte elle-même jusqu'aux temps que nous décrivons, non seulement d'après le sentiment des docteurs catholiques, mais même d'après  celui de plusieurs savants protestants. Nous l'enregistrerons donc ici comme un monument de l'époque que nous racontons, sans vouloir précisément en assigner l'auteur.

 

Nous avons cité la plus grande partie de ce que saint Justin rapporte dans sa première Apologie sur le sacrifice des chrétiens, qu'il avait à justifier des calomnies grossières à l'aide desquelles on l'avait travesti. Il explique aussi le baptême au même endroit, mais nous avons préféré citer quelques traits de Tertullien sur le même sacrement, comme exprimant les usages chrétiens avec plus de détail que ne le pouvait faire saint Justin dans un livre destiné aux païens.

 

Méliton, évêque de Sardes, qui vivait en 170, écrivit un traité sur la célébration de la Pâque. Nous ne connaissons plus ce traité que par un fragment d'un autre livre sur la Pâque, écrit par Clément d'Alexandrie, et également perdu, sauf un passage dans lequel est cité Méliton : ce passage nous a été conservé par Eusèbe. Méliton y dit avoir écrit son livre du temps que Servilius Paulus était proconsul d'Asie ; que Sagatis, évêque de Laodicée, souffrit le martyre, et qu'une grande controverse s'éleva dans cette ville, au sujet de la solennité pascale. Cette controverse, antérieure à celle qui eut lieu sous saint Victor, est remarquable. Méliton avait en outre laissé Sur le jour du Dimanche un traité qui est également perdu.

 

Le grand Clément d'Alexandrie tient rang parmi les auteurs liturgistes des trois premiers siècles. Ainsi que nous venons de le voir, il avait aussi écrit sur l'importante question de la Pâque. Il est, de plus, auteur d'un livre du Jeûne qui a pareillement péri ; mais nous possédons encore de lui une hymne admirable au Sauveur, placée à la suite de son Pédagogue. Cette hymne est la plus ancienne qui soit parvenue jusqu'à nous : c'est un des cantiques spirituels dans le genre de ceux dont parle l'Apôtre ; nous essayerons d'en rendre ici la ravissante mélodie :

" Frein des jeunes coursiers indomptés, aile des oiseaux qui point ne s'égarent, gouvernail assuré de l'enfance, pasteur des agneaux du roi ; tes simples enfants, rassemble-les, pour louer saintement, chanter avec candeur d'une bouche innocente, le chef des enfants, le Christ.

" Ô Roi des saints, Verbe, triomphateur suprême, dispensateur de la sapience du Père, du Très-Haut ; toi, l'appui dans les peines, heureux de toute éternité, Sauveur de la race mortelle, Jésus !

" Pasteur, agriculteur, frein, gouvernail, aile céleste du très-saint troupeau ; pêcheur des hommes rachetés, amorçant à l'éternelle vie l'innocent poisson arraché à l'onde ennemie de la mer du vice.

" Sois leur guide, ô pasteur des brebis spirituelles ! ô saint! sois leur guide. Roi des enfants sans tache ! les vestiges du Christ sont la voie du ciel.

" Parole incessante, éternité sans bornes, lumière sans fin, source de miséricorde, auteur de toute vertu, vie irréprochable de ceux qui louent Dieu.

" Ô Christ ! ô Jésus ! nous qui, de nos tendres bouches, suçons le lait céleste exprimé des douces mamelles de ta sagesse, la grâce des grâces ; petits enfants, abreuvés de la rosée de l'esprit qui découle de ta parole nourrissante, chantons ensemble des louanges ingénues, des hymnes sincères à Jésus-Christ Roi.

" Chantons les saintes récompenses de la doctrine de vie. Chantons avec simplesse l'Enfant tout-puissant. Chœur pacifique, enfants du Christ, troupe innocente, chantons ensemble le Dieu de la paix."

 

Tertullien offre les plus grandes ressources pour l'étude des usages liturgiques de l'Église de son temps. Les traits que nous avons cités dans ce chapitre, l'énumération des pratiques chrétiennes qu'on remarque dans le passage cité ci-dessus, ne donnent qu'une faible idée de l'abondante moisson que les amateurs de la science des rites sacrés peuvent glaner dans tout l'ensemble de ses écrits. Nous leur recommandons principalement les traités De Jejuniis, De Virginibus pelandis, De Cultu feminarum, et celui Ad Uxorem.

 

Dans ce dernier livre, parlant des graves inconvénients de la situation d'une femme chrétienne mariée à un païen, il donne ces détails remarquables sur les mœurs de l'Église du troisième siècle :

" Si elle doit se rendre à l'église pour la Station, le mari lui donnera rendez-vous au bain plus tôt qu'à l'ordinaire ; s'il faut jeûner, il se trouvera qu'il donne à manger le même jour ; s'il faut sortir, jamais les domestiques n'auront été plus occupés. Souffrira-t-il que sa femme aille de rue en rue visiter les frères, et même dans les plus pauvres réduits ? qu'elle se lève d'auprès de lui pour assister aux assemblées de la nuit ? souffrira-t-il tranquillement qu'elle découche à la solennité de Pâques ? la laissera-t-il sans soupçon aller à la table du Seigneur, si décriée parmi les païens ? trouvera-t-il bon qu'elle se glisse dans les prisons pour baiser les chaînes des martyrs ? Et quand même il se rencontrerait un mari qui souffrît toutes ces choses, c'est encore un mal de faire confidence de nos pratiques aux Gentils. Vous cacherez-vous de lui, lorsque vous faites le signe de la croix sur votre lit ou sur votre corps ; lorsque vous soufflez pour chasser quelque chose d'immonde, lorsque vous vous levez la nuit pour prier ? ne sera-t-il pas tenté de voir en tout ceci des opérations magiques ? ne saura-t-il point ce que vous goûtez, en secret, avant toute nourriture ? et s'il sait que c'est du pain, ne croira-t-il pas qu'il est tel qu'on le dit ?"

 

Plus loin, parlant de la félicité du mariage chrétien, il nous apprend qu'il se contractait dès lors en présence de l'Église, au pied de l'autel : "Comment suffirons-nous à raconter le bonheur de ce mariage dont l'Église forme l'alliance, que l'oblation confirme, que scelle la bénédiction, que les Anges rapportent au Père céleste qui le ratifie ?"

 

Saint Irénée ne nous est connu, sous le rapport de la Liturgie, que par ses lettres dans la controverse de la Pâque. Eusèbe nous a conservé un fragment de l'une d'elles dans son histoire. Nous savons par le même auteur que Théophile de Césarée en Palestine et Polycrate d'Éphèse écrivirent aussi des lettres sur la même matière ; le premier, en faveur de l'orthodoxie ; le second, dans le sens des quarto-décimains.

 

Saint Hippolyte, évêque et martyr, traça un cycle pour la supputation de la fête de Pâques, et ce cycle se lit encore aujourd'hui gravé sur la chaire de marbre de ce docte évêque, laquelle, avec la belle statue qui y est assise, est bien aussi un monument liturgique de l'époque que nous traitons, et un des principaux ornements de la bibliothèque Vaticane.

 

Saint Denys d'Alexandrie, au milieu du troisième siècle, écrivit plusieurs lettres pascales, et une épître canonique adressée à l'évêque Basilides, sur le même sujet de la célébration de la Pâque ; une lettre sur le samedi ; une autre De officio diaconi.

 

Saint Cyprien doit être rangé parmi les écrivains les plus importants sur la matière qui nous occupe. Il suffira de rappeler son admirable épître à Cécilius sur le sacrifice chrétien, et mille endroits tant de ses traités que de ses lettres, écrits qui, comme ceux de Tertullien, reflètent de la manière la plus exacte et la plus vive les mœurs de l'Église d'alors. Le livre de l’Oraison dominicale est aussi fort important ; mais une phrase de ce livre ayant été, ainsi que nous le verrons dans la suite des temps, le texte d'un grand nombre de sophismes dangereux et subversifs de toute Liturgie, malgré le désir que nous avons d'abréger cette revue des écrivains ecclésiastiques des trois premiers siècles, nous placerons ici ce fameux passage, en invitant le lecteur à y recourir, toutes les fois qu'il en sera besoin, dans la suite de ce récit :

" Le Christ avait dit que l'heure était venue où les vrais adorateurs adoreraient le Père en esprit et en vérité, et ce qu'il avait promis, il l'a accompli, en faisant que nous, qui avons reçu pour fruit de son sacrifice l'esprit et la vérité, pussions, instruits par ses leçons, adorer vraiment et spirituellement. En effet, quelle prière plus spirituelle que celle qui nous a été donnée par le même Jésus-Christ qui nous a envoyé l'Esprit-Saint ? quelle prière plus vraie aux yeux du Père, que celle qui est sortie de la bouche du Fils, qui est la vérité même ? Prier autrement qu'il n'a enseigné, ce n'est pas seulement ignorance, mais faute ; car le Christ a intimé sa volonté, et a dit : Vous rejetez le commandement de Dieu pour établir votre propre tradition. Prions donc, frères chéris, prions comme Dieu notre maître nous a appris. C'est une prière amie et familière que celle qui s'adresse à Dieu comme venant de lui, et fait monter à ses oreilles la prière même du Christ. Arnica et familiaris oratio est Deum de suo rogare, ad aures efus ascendere Christi orationem."

 

Nous terminerons cette revue par les noms d'Anatolius de Laodicée et de saint Pierre d'Alexandrie, qui ont écrit l'un et l'autre sur le sujet de la Pâque ; question qui, comme on le voit, occupa presque tous les auteurs liturgistes des trois premiers siècles.

 

Tandis que la Liturgie était ainsi considérée comme une des principales forces du christianisme, l'hérésie qui cherche toujours à contrefaire l'orthodoxie, et à tourner au profit de ses coupables projets les moyens que celle-ci emploie pour maintenir les saintes traditions, mettait déjà la main sur cette arme sacrée. Le précurseur d'Arius, Paul de Samosate, abolissait les chants dont son église retentissait jusqu'alors en l'honneur du Christ, et y substituait d'autres cantiques dans lesquels il recevait les flatteries sacrilèges de ses sectateurs. Les schismatiques qui, sous le nom de Donatistes, fatiguèrent l'Église d'Afrique, de la fin du troisième siècle jusque dans le cinquième, fabriquèrent aussi, comme le rapporte saint Augustin, des chants, sous forme de psaumes, destinés à répandre le venin de leurs erreurs dans la multitude réunie pour la prière. Du reste, longtemps auparavant, le fameux Valentin avait aussi, avec une grande imprudence, comme dit Tertullien, composé ses Psaumes, et saint Épiphane nous apprend qu'un autre sectaire, Hiérax, l'avait imité, dans le même but de corrompre la foi par une prière mensongère. Nous verrons, à différentes époques, de nouvelles applications de ce perfide système, commun à presque toutes les sociétés séparées.

 

En concluant ce chapitre, nous observerons que la Liturgie conserva après la mort des Apôtres le même caractère traditionnel que nous avons reconnu en elle lorsqu'ils vivaient encore :

Que les plus savants docteurs s'en occupèrent comme d'une partie fondamentale du christianisme ;

Que les hérétiques tentèrent dès lors d'empoisonner cette source de foi et de doctrine ;

Que ses formes firent l'objet des plus graves prescriptions ecclésiastiques ;

Que des tendances d'unité commencèrent dès lors à se manifester, du moins pour les rites principaux ;

 

Qu'enfin l'Église romaine fut dès lors le centre de la Liturgie, comme elle l'était de la foi ; en sorte que, même sous le point de vue qui nous occupe, on doit appliquer les solennelles paroles de saint Irénée, en son Troisième Livre Contre les hérésies : Ad hanc quippe Ecclesiam, propter potentiorem principalitatem, necesse est omnem convenire Ecclesiam, id est qui sunt undique fideles.

 

DOM GUÉRANGER

INSTITUTIONS LITURGIQUES : CHAPITRE IV, DE LA LITURGIE DURANT LES TROIS PREMIERS SIECLES DE L'EGLISE

 

St Clement celebrating the Mass

St Clement celebrating the Mass, Fresco, San Clemente, Rome

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