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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 04:00

Dans son désir de partager le sort du pape Sixte II jusque dans son martyre, comme le rapporte saint Léon le Grand, quand il reçut l’ordre de livrer les trésors de l’Église, il montra au tyran les pauvres, nourris et vêtus aux frais de l’Église, et au bout de trois jours, il triompha des flammes et même les instruments de son supplice devinrent les signes de sa victoire.

Ses restes furent déposés à Rome, sur la voie Tiburtine, au cimetière de Cyriaque (le Campo Verano).
Martyrologe romain

 

SAINT LAURENT   


Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples :

 

 " Amen, amen, je vous le dits : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.

 

 Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.

 

Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur.

 

Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. "

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 11:30

Ne craignons donc pas de le dire, la Liturgie renferme éminemment toute beauté de sentiment, de mélodie et de forme, non seulement à l'égal, mais infiniment au-dessus de tout ce qu'on pourrait lui comparer, à part les Livres saints. Nous en verrons à loisir la preuve.

 

 On sent aisément que de tout cet ensemble de confession, de prière et de louange, qui constitue la Liturgie, doit résulter la matière d'une science véritable ; science des Offices divins, c'est-à-dire de cette partie de la Liturgie qui consiste dans le sacrifice des lèvres (Hebr., XIII, 15) ; science du sacrifice réel avec tous ses rites et ses mystères ; science des sacrements, organes de la sanctification de l'homme ; science des bénédictions et des sacramentaux au moyen desquels toute créature est purifiée et réhabilitée par la vertu de la croix ; science enfin des supplications et autres rites solennels que l'Église emploie dans des occasions extraordinaires.

 

Mais si déjà cette simple énumération des forces et des moyens de la Religion nous place en regard d'un si vaste et si radieux ensemble, que sera-ce quand, poursuivant, à travers la tradition, dans les écrits des Pères, dans les ordonnances des conciles, dans les monuments de l'antiquité ecclésiastique, ces diverses formes du culte divin, nous sommes conduits à interroger tous les siècles et à enregistrer leurs réponses si belles d'unité et si fécondes en tout genre d'inspiration ? Telle est cependant la science liturgique telle qu'elle a été conçue, explorée, enseignée par tant de grands docteurs, dont les noms glorieux et les services immenses seront racontés plus loin.

 

Tous, sans doute, ne sont pas appelés à suivre dans la science liturgique une carrière  d'égale étendue, mais on peut affirmer, sans crainte d'être démenti, que, pour ne parler que des personnes ecclésiastiques, elle doit faire pour elles l'objet d'une étude non moins spéciale que la casuistique à laquelle, dans l'état présent, l'usage est en France de consacrer à peu près la moitié du temps assigné à l'éducation cléricale.

 

La récitation et souvent même la célébration des divins Offices ne forment-elles pas l'occupation journalière du Prêtre ? Quel plus grand intérêt pour lui que de pouvoir suivre la chaîne de merveilles qui se déroule dans la succession des fêtes et des temps de l'année chrétienne, de pouvoir briser les sceaux de ce livre journalier que l'Église d'aujourd'hui a reçu de l'Église des premiers siècles avec une tradition de mystères cachés et de chants admirables ? Le Prêtre monte chaque jour à l'autel pour y sacrifier l'Agneau immolé depuis le commencement du monde (Apoc, XIII, 8.) ; où comprendra-t-il mieux la sainteté, la grandeur de cette action, comme on l'appelait autrefois, où apprendra-t-il mieux la pureté de cœur qu'elle exige, qu'en étudiant la manière dont elle s'est exercée depuis la veille du jour où le Christ souffrit, jusqu'à ces temps plus rapprochés de nous où l'Église, mue par  l’Esprit-Saint, a fixé d'une manière irrévocable les rites, de la religion desquels elle a voulu environner le plus auguste des mystères ? Et les sacrements, sources divines du salut, et les sacramentaux par lesquels l'Église épanche sur le peuple fidèle la plénitude de sanctification qui est en elle ; si tant de doctes écrits ont été composés par les plus pieux et les plus savants hommes de l'Église, à l'effet d'en expliquer les rites, d'en éclaircir les formules, d'en développer toute la majesté, comment le Prêtre, ministre de toute cette dispensation à la fois miséricordieuse et sublime, ne se livrerait-il pas à la recherche de cette perle d'un prix infini ? S'il lui a été dit d'imiter ce qu'il a entre les mains, imitamini quod tractatis, ne lui a-t-il pas été dit par là même de l'étudier et de le connaître ?

 

Oh ! qui pourrait dire les grâces de salut qui se répandraient sur le peuple chrétien, comme effet direct d'un enseignement basé sur l'explication et la compréhension des mystères, des paroles et des rites de la Liturgie, si nos peuples savaient et goûtaient ce que savaient et goûtaient les simples catéchumènes des Églises de Milan, d'Hippone ou de Jérusalem, initiés par un Ambroise, un Augustin, un Cyrille ! Et plus tard nos nouvelles Églises d'Occident, quelles lumières ne tiraient-elles pas de l'enseignement liturgique d'un Rhaban Maur, d'un Ives de Chartres, d'un Honorius d'Autun, d'un Hildebert du Mans et de Tours, d'un Durand de Mende, etc. ! Quelle influence sur les moeurs catholiques ! quel boulevard de la foi ! quelle disposition à sentir les choses de la vie surnaturelle dans ces populations instruites avec soin et détail des secrets que le Christ et son Église ont cachés sous le vaste et profond emblème de la Liturgie !

 

On le sent tous les jours dans ces contrées de l'Amérique du Nord, dans lesquelles la vraie Église ne possède pour ainsi dire pour fidèles que ces âmes que, sous la conduite du divin Esprit, elle va glanant et recueillant dans les sueurs et les fatigues. Les lettres des missionnaires ne cessent de parler du grand succès qu'ils obtiennent en développant à leurs auditeurs le merveilleux symbolisme de la Liturgie catholique. Assez heureux pour la posséder en entier et pure de tout alliage national, telle en un mot que le Siège Apostolique la promulgue, ces nouveaux apôtres n'ont aucune peine à faire sentir l'harmonie et l'autorité dans cet ensemble véritablement surhumain. S'il arrive qu'une nouvelle église vienne à être dédiée par l'évêque, la simple explication des symboles qui, dans cette auguste cérémonie, font tour à tour passer sous les yeux des fidèles les mystères de la Jérusalem céleste, ceux de l'Église militante et ceux de la vie spirituelle, prépare une moisson abondante, et lorsqu'après avoir accompli tous les rites si profonds de cette solennité, le Pontife demande au Dieu qui se bâtit un temple immortel avec des pierres vivantes, que cette extension matérielle que vient d'obtenir son Église, soit encore dépassée par ses accroissements spirituels, il ne tarde pas à connaître qu'il a été exaucé.

 

Et, en effet, quel autre moyen de faire pénétrer la connaissance du dogme dans les esprits, que celui-là même que l'auteur et le réparateur de notre nature a choisi pour y faire descendre cette grâce invisible qui nous sanctifie ? Mes paroles sont esprit et vie (Joan., VI, 64.), dit le Sauveur : elles donnent à la fois la lumière à l'intelligence, et au cœur la charité qui est la vie. Il en est de même des paroles de l'Église qui possède la plénitude des mystères et la dispense sur le peuple chrétien par des rites et des formules remplis à la fois de vérité et d'amour.

 

Aussi a-t-on toujours considéré la Liturgie comme le haut enseignement du dogme, en même temps qu'elle est sa forme la plus populaire. Nous verrons bientôt que tous les saints docteurs étaient Liturgistes ; que les écrivains ecclésiastiques qui les ont suivis cultivèrent avec ardeur la science des rites sacrés ; que les théologiens scolastiques du moyen âge voulurent aussi faire leur somme des mystères; qu'à l'époque de la Réforme, l'activité des docteurs catholiques se porta vers cette étude et donna, la première, naissance aux Collections liturgiques ; qu'enfin, chose surprenante pour  plusieurs, de   savants protestants, au risque d'exposer l'héritage de la Réforme aux invasions de l'antiquité ecclésiastique, ont cru aussi, ont cru, comme tous les anciens Pères et docteurs catholiques, qu'il n'y avait point d'étude complète du dogme chrétien, si la matière des rites et des formules sacrées n'était soigneusement explorée, s'ils n'interrogeaient siècle par siècle ces livres papistes qu'ailleurs ils voudraient donner comme un instrument de corruption pour la doctrine évangélique. On les a vus, on les voit publier des collections, des bibliothèques liturgiques, et faire honte à plus d'un catholique par le zèle et l'importance qu'ils mettent à de semblables travaux.

 

Voici les propres paroles  du célèbre Pfaff de Tubingen, dans une dissertation de Liturgiis, missalibus, agendis et libris ecclesiasticis Ecclesiae orientalis et occidentalis, placée à la suite de ses Institutions, d'histoire ecclésiastique : "Comme les livres ecclésiastiques, les Liturgies, et ceux que l'on nomme Agenda, sont revêtus d'une autorité publique et de l'approbation de l'Eglise entière qui en fait usage ;  comme ces Liturgies très anciennes, qui ont régné et règnent encore dans l'Église orientale  et occidentale,  ont emprunté  beaucoup   de choses des temps apostoliques ; comme enfin  le culte public lui-même ne peut dériver d'une autre source que de ces mêmes Liturgies, il est aisé de voir que leur étude ne saurait manquer de jeter un grand jour sur toute  l'histoire   ecclésiastique,   principalement  sur la partie dogmatique et rituelle, et qu'elle est propre non seulement à repaître la curiosité des   érudits, mais à remplir  leur   esprit  d'excellentes   observations." Plus loin, il recommande la lecture des livres du cardinal Bona, sur les matières liturgiques, comme présentant le plus haut intérêt scientifique, et finit en disant que la théologie polémique elle-même ne saurait se passer de ce genre d'études accessoires.

 

Qu'il nous soit donc permis d'indiquer ici cette lacune fâcheuse que laisse, dans l'enseignement ecclésiastique de notre pays, l'absence des études liturgiques spéciales, et d'émettre le vœu de voir nos séminaires imiter le Séminaire romain et la plupart des principaux séminaires d'Italie, dans lesquels la jeunesse cléricale se livre, sous la direction d'un professeur, à l'étude d'Institutions liturgiques plus ou moins complètes. L'intelligence du dogme catholique y gagnera ; la science du droit canonique, qui a tant de points de contact avec la Liturgie, en tirera de grands avantages ; l'histoire ecclésiastique enfin sera mieux comprise et plus attrayante, du moment que la tradition des rites sacrés qui y occupe une si grande place, sera mieux connue et mieux appréciée. Ces études d'antiquité et d'archéologie, qu'on semble vouloir introduire en plusieurs lieux avec un zèle si louable, préparées par la science au moins générale de l'histoire ecclésiastique, obtiendraient des résultats véritables, du moment qu'elles seraient éclairées par la connaissance un peu minutieuse peut-être, mais indispensable, des formules et des symboles du culte divin, depuis l'origine du christianisme jusqu'au temps présent.

 

Enfin l'esprit de foi, si précieux dans la dispensation des dons célestes, dans la garde du sanctuaire, dans la célébration des pompes sacrées, prendrait de nouveaux accroissements et produirait des fruits d'autant plus durables, que l'étude et la science de la Liturgie est, de toutes, celle qui, présentant pour objet direct et immédiat les choses de Dieu, permet le moins à l'homme de perdre de vue les choses surnaturelles, dont l'attrait seul peut faire entreprendre ce genre de labeur ; mais nous aurons ailleurs occasion de développer ces considérations.

 

L'étude de la Liturgie n'est pas seulement nécessaire aux clercs ; sans elle, il est impossible aux savants qui s'occupent d'explorer et de raconter les mœurs des diverses sociétés européennes, depuis la prédication de l'Évangile, il leur est impossible de faire un pas sans tomber dans des méprises de plus d'un genre, de ne pas perdre une multitude d'observations précieuses qui jetteraient une grande vérité et un plus grand intérêt sur leurs récits, ou sur leurs tableaux. Malheureusement, cet inconvénient est peu senti, et si la fureur du moyen âge qui possède tous les esprits n'est pas parvenue encore à faire apprendre, d'une étude même désintéressée, le catéchisme des peuples dont on raconte les croyances, il faut convenir aussi qu'il n'était guère à espérer que l'on eût la patience de pénétrer le mystère de leurs rites et de leurs formules sacrées. C'est un zèle qu'on peut avoir, quoiqu'avec des résultats beaucoup moins faciles et beaucoup moins certains, quand il s'agit des mystères et des croyances de l'Inde, de la Perse, ou de l'Egypte. Pour l'Occident, il est vrai, on cite fastueusement l'ouvrage de D. Martène, De Antiquis Ecclesiœ ritibus ; mais les applications qu'on fait des richesses que renferme ce trésor sont loin de répondre à la bonne volonté qu'on déploie.

 

Toute science, en général, est rebelle à qui ne l'a pas étudiée, et celle des rites catholiques demande par-dessus tout une application profonde et non partagée, puisque tout y est à la fois ou mystique, ou positif. Entrevoir une certaine couleur générale de haute et gracieuse poésie, construire sur ces éléments un récit plus ou moins agréable, c'est chose facile, puisque c'est chose superficielle ; mais la science n'est pas là. Les populations dont vous dépeignez les mœurs n'auraient peut-être pas comme vous analysé toute cette poésie ; mais elles savaient pourquoi elles agissaient, quelles croyances elles exprimaient dans tel ou tel symbole ; et vous, vous ne le savez pas, faute de connaître l'économie si vaste et si populaire du catholicisme.

 

Si l'étude de la Liturgie est nécessaire à l'historien de mœurs et à l'antiquaire, elle ne l'est pas moins à l'artiste. Mais qui sait aujourd'hui que tous les arts, architecture, peinture, sculpture, musique, sont tributaires de la Liturgie, et par elle du catholicisme ? Quel artiste le sait, hors Cornélius et Overbeck en Allemagne, et quelques jeunes talents méconnus en France ? Cependant la Liturgie seule a le secret de la construction des temples ; elle seule sait combien de mystères devront exprimer les portes, les fenêtres, les colonnes, les chapelles, les tours ou flèches, les distributions de l'édifice. Elle seule sait et peut dire au peintre sous quels emblèmes fixés par les décrets ecclésiastiques les mystères doivent être représentés, avec quels attributs les saints et les saintes seront reconnus tout aussitôt et invoqués par la foi des fidèles. Elle seule peut lui faire éviter ces hideux anachronismes de costume sacerdotal, que l'on voit pompeusement étalés sur les grandes toiles qui encombrent les églises de la capitale, ou les salles de l'exposition annuelle ; anachronismes quelquefois d'autant plus risibles, qu'ils sont les résultats d'une étude mal digérée. Elle seule peut lui apprendre la tradition si riche et si importante des couleurs, l'expression que donne le contact des mystères divins (on peut lire sur ce sujet les excellentes remarques de M. le comte de Montalembert sur la perte absolue de l'art catholique en France, dans son admirable introduction aux Monuments de sainte Elisabeth. Seulement, nous le prierons d'ajouter à l'énumération des tableaux étranges qu'il signale dans les églises de Paris, certaine toile à la Sorbonne sur laquelle est représenté, près de Robert Sorbon, un moine habillé de vert, la seule de toutes les couleurs que jamais aucun ordre religieux n'ait adoptée. Les traditions sont déjà si loin de nous que nous ne nous flattons pas que tous les lecteurs comprennent toute l'étendue de cette bévue).

 

 L'étude de la Liturgie seule peut révéler au sculpteur ces détails de pose, ces agencements de draperies, le secret de ces groupes mystérieux qui se forment dans la célébration des rites sacrés, ces convenances de lieu et d'objet dont l'appréciation préviendrait ces malentendus dont on ne s'aperçoit quelquefois que lorsqu'un objet de sculpture, après avoir coûté beaucoup de dépense et de travail, est trouvé incapable de remplir la fin à laquelle on l'avait destiné.  Elle seule peut révéler au musicien ces ineffables mélodies grégoriennes qui sont à la fois l'unique reste de cette musique antique, dont on raconte tant de merveilles, et le produit de la plus noble et de la plus sublime inspiration catholique ; motifs admirables dont on ne s'est écarté que pour tomber dans le barbare, en croyant pouvoir substituer des mélodies tout aussi aisément qu'on substituait des formules nouvelles aux formules de l'antiquité, ou pour se jeter dans un genre tout profane qui forme le contraste le plus révoltant avec la sainteté du lieu, la majesté des paroles et la religion des mystères ; si ce n'est que d'autres fois on aime mieux composer patiemment et exécuter de même des morceaux insignifiants et dépourvus d'un sens quelconque, à la condition que l'accord sera parfait et que la mesure ne manquera pas.

 

Une étude attentive de la Liturgie eût prévenu et préviendrait tous les  jours, dans tous les genres, bien des erreurs ; et quelle que soit l'exiguïté de notre talent et de nos connaissances en cette matière, nous n'estimerons pas avoir perdu notre temps en composant cet ouvrage, si nous parvenons à troubler quelque peu une indifférence trop longtemps prolongée, à réveiller quelques hommes et à leur faire apercevoir une science riche et féconde là où jusqu'ici ils n'avaient pas soupçonné   matière à une  application sérieuse.

 

Il nous reste à poser, à discuter, à établir beaucoup de principes, quelques-uns peut-être assez sévères ; nous procéderons dans ce travail avec franchise, et, s'il plaît à Dieu, sans perdre de vue un instant les principes de l'Église sur  une matière  aussi, importante. Mais, comme  nous avons déjà été à même d'éprouver que, faute d'éclaircissements sur les questions de fait, la vérité sur les matières liturgiques pouvait être quelquefois objet de contestation, nous avons cru devoir placer en tête de la discussion une histoire générale de la Liturgie ; nous n'aurons plus alors qu'à procéder par voie de corollaires ou d'applications. Nous nous flattons qu'on rendra justice aux efforts que nous avons faits pour nous mettre en état de traiter d'une manière neuve des sujets qui, pour être aujourd'hui assez généralement ignorés, n'en ont pas moins, dans tous les siècles précédents, comme on le verra, occupé une grande place dans la science ecclésiastique.

 

Il est bien entendu que, dans ce coup d'oeil historique qui va suivre, nous nous arrêterons seulement aux faits généraux, et à ceux des faits particuliers qui sont nécessaires pour mettre le lecteur à portée de saisir un ensemble.

 

Les questions de détail seront traitées à  leur place dans les volumes suivants, d'après l'ordre que les matières présenteront successivement d'elles-mêmes.

 

DOM GUÉRANGER

INSTITUTIONS LITURGIQUES : CHAPITRE II : IMPORTANCE DE L'ÉTUDE DE LA LITURGIE 

 

 Evangeliarum from Saint-Amand Abbey

 Evangeliarum from Saint-Amand Abbey, by French Miniaturist, 1180-1200, Museum Mayer van den Bergh, Antwerp

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 04:00

Mémoire (en Europe : Fête) de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, carmélite et martyre.

Édith Stein, née et formée dans le judaïsme, après plusieurs années où elle enseigna la philosophie au milieu de beaucoup de difficultés, reçut la vie nouvelle dans le Christ par le baptême, et la poursuivit sous le voile des moniales jusqu’à ce que le régime nazi la forçât à l’exil en Hollande.

Pendant la seconde guerre mondiale, elle fut arrêtée comme juive et conduite au camp d’extermination d’Auschwitz, près de Cracovie, en Pologne, où elle mourut dans une chambre à gaz. 
Martyrologe romain

 

 

Edith Stein

Edith Stein

 

 

Le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve. Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.

 

Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre.' Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.' Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.'

 

Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva.

Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.

Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !' 
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.'

 

Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 11:30

La Liturgie, considérée en général, est l’ensemble des symboles, des chants et des actes au moyen desquels l'Église exprime et manifeste sa religion envers Dieu.

 

La Liturgie n'est donc pas simplement la prière, mais bien la prière considérée à l'état social. Une prière individuelle, faite dans un nom individuel, n'est point Liturgie. Cependant les formules et les signes de la Liturgie peuvent être légitimement et convenablement employés par les particuliers, dans l'intention de donner plus de force et d'efficacité à leurs œuvres de prière ; comme lorsqu'on récite des oraisons consacrées, des hymnes, des répons, pour s'exciter à la religion. Ce genre de prière est même le meilleur, en fait de prière vocale, car il associe à l'effort individuel le mérite et la consécration de l'Église entière.

 

Quant à la récitation privée des formules de la Liturgie dans l'Office divin par les clercs, les bénéficiers et les réguliers, lesquels sont tenus de suppléer en particulier à ce qu'ils n'accomplissent pas au chœur, on ne saurait la considérer comme une œuvre de dévotion privée : elle est un acte de religion sociale. Celui qui prie ainsi est député officiellement pour ce sujet. Sa parole, son intention même, appartiennent à l'Église. S'il pèche en cet emploi, c'est contre l'Église autant que contre lui-même qu'il pèche. Ainsi la récitation du Bréviaire, quoique dans nos malheureux temps et dans notre pays elle n'ait plus guère lieu que dans le particulier, n'en est pas moins une chose liturgique, une œuvre liturgique.

 

De même que la vertu de religion renferme tous les actes du culte divin, ainsi la Liturgie, qui est la forme sociale de cette vertu, les comprend tous également. On peut même dire que la Liturgie est l'expression la plus haute, la plus sainte de la pensée, de l'intelligence de l'Église, par cela seul qu'elle est exercée par l'Église en communication directe avec Dieu dans la Confession, la Prière et la Louange.

 

Confession, Prière, Louange : tels sont les actes principaux de la religion ; telles sont aussi les formes principales de la Liturgie.

 

La Confession, par laquelle l'Église fait hommage à Dieu de la vérité qu'elle en a reçue, redisant mille fois en sa présence le triomphant symbole qui renferme écrites dans le langage de la terre des vérités qui sont du ciel. Ce symbole, elle le répète chaque jour en abrégé plusieurs fois dans les Heures canoniales; plus développé dans l'action du sacrifice au jour du Dimanche et dans les grandes solennités ; enfin elle le confesse en grand, dans l'ensemble de l'année chrétienne, au sein de laquelle il est représenté, mystère par mystère, avec toute la richesse des rites, toute la pompe du langage, toute la profondeur des adorations, tout l'enthousiasme de la foi.

 

De là l'importance si grande pour l'intelligence du dogme, donnée dans tous les temps aux paroles et aux faits de la Liturgie. On connaît l'axiome : Legem credendi statuat lex supplicandi. C'est dans la Liturgie que l'esprit qui inspira les Écritures sacrées parle encore ; la Liturgie est la tradition même à son plus haut degré de puissance et de solennité.

 

La Prière, par laquelle l'Église exprime son amour, son désir de plaire à Dieu, de lui être unie, désir à la fois humble et fort, timide et hardi, parce qu'elle est aimée et que celui qui l'aime est Dieu. C'est dans la Prière qui vient à la suite de la Confession, comme l'espérance après la foi, que l'Église présente ses demandes, expose ses besoins, explique ses nécessités, car elle sait ce que Dieu veut d'elle, et combien elle en est éloignée, jusqu'à ce que le nombre des élus soit complet.

 

De là l'onction ravissante, l'ineffable mélancolie, la tendresse incommunicable de ces formules, les unes si simples, les autres si solennelles, dans lesquelles apparaît tantôt la douce et tendre confiance d'une royale épouse envers le monarque qui l'a choisie et couronnée, tantôt la sollicitude empressée d'un cœur de mère qui s'alarme pour des enfants bien-aimés ; mais toujours cette science des choses d'une autre vie, si profonde et si distincte, soit qu'elle confesse la vérité, soit qu'elle désire en goûter les fruits, que nul sentiment ne saurait être comparé au sien nul langage rapproché de son langage.

 

La Louange, car l'Église ne saurait contenir dans une silencieuse contemplation les transports d'amour et d'admiration que lui fait naître l'aspect des mystères divins. Comme Marie, à la vue des grandes choses qu'a faites en elle Celui qui est puissant, elle tressaille en lui, elle le glorifie. Elle célèbre donc les victoires du Seigneur et aussi ses propres triomphes. Le souvenir des merveilles des temps anciens la ravit et l'exalte ; elle se met à en faire le récit pompeux, comme pour raviver les sentiments qu'elles lui inspirent.

 

Elle célèbre, après Dieu, les élus de Dieu ; d'abord l'incomparable Marie, pour qui elle a des accents d'amour et de prière d'une douceur céleste ; les Esprits bienheureux, dont les relations et les influences l'embellissent et la protègent ; ses propres enfants qui l'ont arrosée de leur sang, illuminée de leur doctrine, sanctifiée de leur glorieuse confession, embaumée du parfum de leurs lis et de leurs roses. Chaque année, elle redit avec amour et maternité leurs vertus et leurs combats !

 

Or ces trois parties principales, Confession, Prière, Louange, deviennent dans la Liturgie une triple source d'intarissable poésie : poésie inspirée du même esprit qui dicta les cantiques de David, d'Isaïe et de Salomon ; poésie aussi ravissante dans les images que profonde et inépuisable dans le sentiment. Dieu devait à son Église un langage digne de servir de si hautes pensées, de si ardents désirs.

 

Mais, comme toutes les grandes impressions de l'âme, la foi, l'amour, le sentiment de l'admiration, la joie du triomphe, ne se parlent pas seulement, mais se chantent, et d'autant plus que tout sentiment établi dans l'ordre se résout en harmonie, il s'ensuit que l'Église doit naturellement chanter louange, prière et confession, produisant, par une gradation quelque peu affaiblie sans doute, à mesure qu'elle s'éloigne du principe, un chant beau comme les paroles, des paroles élevées comme le sentiment, et le sentiment lui-même en rapport fini mais réel avec celui qui en est l'objet et la source.

 

Et, comme l'Église est une société, non d'esprits, mais d'hommes, créatures composées d'âme et de corps, qui traduisent toute vérité sous des images et des signes, portant eux-mêmes dans leurs corps une forme ineffable de leur âme ; dans l'Église, disons-nous, ce céleste ensemble de confession, de prière et de louange, parlé dans un langage sacré, modulé sur un rythme surnaturel, se produit aussi par les signes extérieurs, rites et cérémonies, qui sont le corps de la Liturgie.

 

Ainsi, sentiment, parole, mélodie, action, tels sont les éléments qui, mis en rapport avec le vrai et le bien, produisent l'ordre et l'harmonie parfaite ; que ne doivent-ils pas enfanter quand ils prennent la proportion de l'Église même de Dieu, initiée par le Verbe aux secrets de la vie éternelle, dépositaire de la vérité immuable et féconde, nourrie constamment de l'élément surnaturel ?

 

Ne craignons donc pas de le dire, la Liturgie renferme éminemment toute beauté de sentiment, de mélodie et de forme, non seulement à l'égal, mais infiniment au-dessus de tout ce qu'on pourrait lui comparer, à part les Livres saints.

 

Nous en verrons à loisir la preuve.

 

DOM GUÉRANGER, INSTITUTIONS LITURGIQUES : CHAPITRE I, NOTIONS PRÉLIMINAIRES

 

Mayer van den Bergh Breviary

Folios from the Mayer van den Bergh Breviary, by Flemish Miniaturist, 1510, Museum Mayer van den Bergh, Antwerp

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 04:00

Chanoine d’Osma en Espagne il se fit humble ministre de la prédication dans les régions troublées par l’hérésie des albigeois et vécut dans la condition méprisée de pauvreté volontaire, ne cessant de parler avec Dieu.

À la recherche d’une nouvelle manière de propager la foi, il fonda, à Toulouse, l’Ordre des Prêcheurs, pour restaurer dans l’Église la manière de vivre des apôtres, en recommandant à ses frères de servir leur prochain par la prière, l’étude et le ministère de la parole.

Il mourut à Bologne, le 6 août 1221.
Martyrologe romain

 

Saint Dominique en prière, par Le Greco

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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 19:00
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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 04:00

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.

 

Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.


En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés.

Ils disaient : " C'est un fantôme ", et la peur leur fit pousser des cris.

Mais aussitôt Jésus leur parla : " Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! "

Pierre prit alors la parole : " Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l'eau. "

Jésus lui dit : " Viens ! "

 

Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant qu'il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : "Seigneur, sauve-moi !" Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : "Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? "


Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.


Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent :

" Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! "

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 

 

 Navicella

Navicella par Giotto

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