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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 04:00

Commémoraison de saint Athanase de Jérusalem, Diacre de l’Église de la Résurrection et martyr. Il y fut assassiné en 451 ou 452 par le moine hérétique Théodose, à qui il avait reproché son impiété et son infidélité à l’enseignement du Concile de Chalcédoine. 
Martyrologe romain 

Saint Sépulcre

Le Saint Sépulcre de Jérusalem, Basilique de la Résurrection, Anastasis

Custodia Terræ Sanctæ

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 04:00

Après Marguerite d'Ecosse et Clotilde de France, une autre souveraine éclaire de ses rayons le Cycle sacré. Sur la limite extrême qui sépare au midi la chrétienté de l'infidélité musulmane, l'Esprit-Saint veut affermir par elle dans la paix les conquêtes du Christ, et préparer d'autres victoires. Elisabeth est son nom : nom béni, qui, à l'heure où elle vient au monde, embaume depuis un demi-siècle déjà la terre de ses parfums ; présage que la nouvellement née, séduite par les roses qui s'échappent du manteau de sa tante de Thuringe, va faire éclore en Ibérie les mêmes fleurs du ciel.

 

 Hérédité mystérieuse des saints ! En l'année même où notre Elisabeth naissait loin du berceau où la première avait ravi les cieux à son lever si doux et pacifié la terre, une autre nièce de celle-ci, la Bienheureuse Marguerite, partie de Hongrie, quittait la vallée d'exil. Vouée à Dieu dès le sein de sa mère pour le salut des siens au milieu de désastres sans nom, elle avait rempli les espérances qui de si bonne heure étaient venues reposer sur sa tête ; les Mongols refoulés d'Occident, les loups chassés à leur suite de l'antique Pannonie redevenue quelque temps un désert, la civilisation fleurissant à nouveau sur les bords du Danube et de la Theiss : tant de bienfaits furent les fruits des vingt-huit années de prière et d'innocence que Marguerite passa ici-bas, attendant l'heure où elle transmit à la sainte que nous fêtons présentement la mission de continuer sous d'autres cieux l'œuvre de ses devancières.

 

 Il était temps que le Seigneur dirigeât sur l'Espagne un rayon de sa grâce. Le treizième siècle finissait, laissant le monde à la dislocation et à la ruine. Las de combattre pour le Christ et bannissant l'Eglise de leurs conseils, les rois se retranchaient dans un isolement égoïste, où le conflit des ambitions tendait chaque jour à remplacer l'aspiration commune de ce grand corps qui avait été la chrétienté. Désastreuse pour tout l'Occident, pareille tendance l'était plus encore en face du Maure, dans cette noble contrée où la croisade avait multiplié les royaumes en autant de postes avancés contre l'ennemi séculaire. L'unité de vues, sacrifiant tout à l'achèvement de la délivrance, pouvait seule, dans ces conditions, maintenir les successeurs de Pelage à la hauteur des illustres souvenirs qui les avaient précédés. Malheureusement il s'en fallut que ces princes, presque tous héros sur les champs de bataille, trouvassent toujours la force d'âme suffisante pour mettre au-dessus de mesquines rivalités le rôle sacré que leur confiait la Providence. Vainement alors le Pontife romain   s'efforçait de ramener les esprits au sentiment des intérêts de la patrie et du nom chrétien ; les tristes passions de l'homme déchu étouffaient sa voix en des cœurs magnanimes par tant d'autres côtés, et le Croissant applaudissait aux luttes intestines qui retardaient sa défaite. Navarre, Castille, Aragon, Portugal, sans cesse aux prises, voyaient dans chaque royaume le fils armé contre le père, le frère disputant au frère par lambeaux l'héritage des aïeux.

 

 Qui rappellerait l'Espagne aux traditions, encore récentes, grâce à Dieu, de son Ferdinand III ? qui grouperait de nouveau les volontés discordantes en un faisceau terrible au Sarrasin et glorieux au Christ ? Jacques Ier d'Aragon, le digne émule de saint Ferdinand dans la valeur et la victoire, avait épousé Yolande, fille d'André de Hongrie ; le culte de la sainte duchesse de Thuringe, dont il était devenu le beau-frère, fleurit dès lors au delà des Pyrénées ; le nom d'Elisabeth, transformé le plus souvent en celui d'Isabelle, devint comme un joyau de famille dont aimèrent à s'orner les princesses des Espagnes. La première qui le porta fut la fille de Jacques et d'Yolande, mariée à Philippe III de France, successeur de notre saint Louis ; la seconde fut la petite-fille du même Jacques Ier, l'objet des hommages de l'Eglise en ce jour, et dont le vieux roi, par un pressentiment prophétique, aimait à dire qu'elle l'emporterait sur toutes les femmes sorties du sang d'Aragon.

 

 Héritière des vertus comme du nom de la chère sainte Elisabeth, elle devait mériter en effet d'être appelée mère de la paix et de la patrie. Au prix d'héroïques renoncements et par la vertu toute-puissante de la prière, elle apaisa les lamentables dissensions   des princes.   Impuissante un  jour à empêcher la rupture de la paix, on la vit se jeter sous une grêle de traits entre deux armées aux prises, et faire tomber des mains des soldats leurs armes fratricides. Ainsi prépara-t-elle, sans avoir la consolation de le voir de ses yeux, le retour à la grande lutte qui ne devait prendre fin qu'au siècle suivant, sous les auspices d'une autre Isabelle, digne d'être sa descendante et de joindre à son nom le beau titre de Catholique. Quatre ans après la mort de notre sainte, la victoire de Salado, remportée sur six cent mille infidèles par les guerriers confédérés de l'Espagne entière, montrait déjà au monde ce qu'une femme avait pu, malgré les circonstances les plus contraires, pour ramener son pays aux nobles journées de l'immortelle croisade qui fait sa gloire à jamais.

 

Urbain VIII, qui inscrivit Elisabeth au nombre des Saints, a composé en son honneur un Office propre entier.

Voici la Légende où est racontée sa vie : 

Elisabeth naquit de la souche royale d'Aragon, l'an de Jésus-Christ mil deux cent soixante et onze. En présage de sa future sainteté, ses parents, laissant de côté contre l'usage le nom de la mère et de l'aïeule, voulurent qu'on l'appelât au baptême du nom de sa grand'tante maternelle,sainte Elisabeth, duchesse de Thuringe. A peine née, il parut tout de suite quelle médiatrice de paix elle serait pour les royaumes et les rois ; car l'allégresse de sa naissance éteignit de funestes discordes qui séparaient son aïeul et son père. Bientôt, admirant les dispositions que montrait sa fille en grandissant, celui-ci affirmait qu'à elle seule Elisabeth dépasserait de beaucoup en vertu les autres femmes sorties du sang des rois d'Aragon. Méprisant la parure, fuyant le plaisir, adonnée aux jeûnes, aux prières continuelles, aux œuvres de charité, elle menait une vie si céleste que, plein de vénération, le père rapportait aux seuls mérites de sa fille la prospérité de ses affaires et de tout le royaume. Sa renommée était partout ; beaucoup de princes la désiraient pour épouse ; elle fut enfin accordée au roi de Portugal Denys, et le mariage fut célébré conformément aux rites de la sainte Eglise.

 

Dans la vie conjugale, elle menait de front l'exercice des vertus et l'éducation de ses enfants, cherchant à plaire à son époux, mais plus à Dieu. La moitié presque de l'année, elle ne vivait que de pain et d'eau ; cette eau fut divinement changée en vin, un jour que, malade, elle avait refusé d'en boire malgré la prescription des médecins. Une pauvre femme dont elle avait baisé l'horrible ulcère fut guérie soudain. Dans un hiver elle changea en roses, pour le cacher au roi, l'argent qu'elle s'apprêtait à donner aux pauvres. Elle rendit la vue à une vierge aveugle de naissance, et guérit par le seul signe de la croix beaucoup d'autres personnes de maladies très graves ; nombreux furent ses miracles en ce genre. Des monastères, des asiles, des églises furent construits par elle et dotés magnifiquement. Elle fut admirable dans son zèle pour apaiser les discordes des rois, infatigable à secourir les misères publiques ou privées des humains.

 

Le roi  Denys mourut  ; et de même qu'elle avait été pour les vierges à son premier âge, pour  les femmes dans le  mariage, elle fut pour les veuves dans sa solitude un modèle de toutes les vertus. Prenant aussitôt, en effet, l'habit des religieuses de sainte Claire, elle assista sans faiblir aux funérailles du prince, et se rendit peu après à Compostelle afin d'y offrir pour son âme de  nombreux dons de soie, d'argent, d'or et de pierreries. De retour en sa maison, elle convertit en pieux et saints usages tout ce qui lui restait de cher ou de précieux. Mettant la dernière main au monastère vraiment royal qu'elle avait fondé pour des   vierges  à Coïmbre, adonnée à nourrir les pauvres, à protéger les veuves, à défendre les orphelins, à soulager tous les malheureux, elle vivait, non pour elle, mais pour Dieu et l'avantage de tous les hommes.

 

Pour rétablir la paix entre deux rois, son gendre et son fils, elle vint à la noble ville d'Estremoz ; ce fut là qu'elle tomba malade des fatigues de la route, et que, visitée par la Vierge Mère de Dieu, elle mourut saintement , le quatrième jour de juillet de l'an mil trois cent trente-six. Sa sainteté éclata après sa mort par un grand nombre de miracles, spécialement par la très suave odeur de son corps resté sans corruption depuis bientôt trois cents ans ; aussi est-elle toujours connue sous la dénomination de la sainte reine. Enfin l'an du jubilé, de notre salut mil six cent vingt-cinq, aux applaudissements de tout l'univers chrétien rassemblé, Urbain VIII l'inscrivit solennellement parmi les Saints.

 

 

Selon l'invitation que l'Eglise adresse en ce jour à tous ses fils, nous louons Dieu pour vos œuvres saintes, ô bienheureuse Elisabeth ! Plus forte que tous ces princes au milieu desquels vous apparûtes comme l'ange de la patrie, vous portiez  dans la vie  privée  l'héroïsme que vous saviez au   besoin   déployer   comme eux  sur les champs de bataille.  Car c'était Dieu qui, par sa grâce, était le principe de votre conduite, comme sa gloire en était l'unique but. Or la divine gloire se complaît   dans  les renoncements qui   ont   le Seigneur pour seul témoin, autant et souvent plus que dans les œuvres admirées justement de tout un   peuple.   C'est  qu'en effet sa grâce souvent y paraît plus puissante ; et presque toujours,  dans l'ordre de sa Providence,  les  bénédictions éclatantes accordées aux   nations relèvent de ces renoncements  ignorés.   Que   de combats  célèbres dans les fastes des peuples,   ont été tout   d'abord livrés et gagnés, sous l'œil de la Trinité sainte, en quelque point ignoré de ce monde surnaturel où les élus sont aux prises avec tout l'enfer et parfois Dieu  lui-même !   que de traités de  paix fameux furent premièrement conclus dans le secret d'une seule âme, entre le ciel et la terre, comme prix de ces luttes de  géants que les hommes méconnaissent ou méprisent ! Laissons passer la figure de ce monde ; et ces profonds politiques qui dirigent, assure-t-on, la marche des événements, les négociateurs vantés, les fiers guerriers qu'exalte la renommée, apparaîtront pour ce qu'ils sont au palais de l'éternelle histoire : vains  trompe-l'œil, masques d'un jour, ornements de façade qui voilèrent ici-bas les noms seuls dignes de l'immortalité.

 

 Gloire donc à vous, par qui le Seigneur daigne dès maintenant lever un coin de ce voile qui dérobe aux humains les réalités du gouvernement de ce monde ! Votre noblesse, au livre d'or des élus, repose sur des titres meilleurs que ceux que vous teniez  de votre   naissance.  Fille et mère de rois, vous aussi pourtant étiez reine, et commandiez sur une terre glorieuse ; mais plus glorieux est au ciel le trône de famille, où vous rejoignez la première Elisabeth, Marguerite, Hedwige, où d'autres vous suivront à leur tour, justifiant du même sang généreux qui coula dans vos veines.

 

 Souvenez-vous cependant, ô mère de la patrie, que la puissance qui vous fut donnée ici-bas n'a point cessé de vous appartenir, quand le Dieu des armées vous a rappelée de ce monde pour triompher dans les cieux. La situation n'est plus la même qu'autrefois sur ce sol ibérique, qui vous doit plus qu'à bien d'autres son indépendance ; mais si les factions d'aujourd'hui ne risquent plus de ramener le Maure, il s'en faut qu'elles maintiennent le Portugal et l'Espagne à la hauteur de leurs nobles traditions : faites que ces peuples retrouvent enfin la voie des glorieuses destinées que leur marque la Providence.

 

Du ciel où votre pouvoir ne connaît plus de frontières, jetez aussi un regard miséricordieux sur le reste du monde ; voyez les formidables armements dans lesquels les nations, oublieuses de tout autre droit que celui de la violence, engloutissent leurs richesses et leurs forces vives ; l'heure est-elle venue de ces guerres atroces, signal de la fin, où l'univers se détruira lui-même ? Ô mère de la paix, entendez l'Eglise, la mère des peuples, vous supplier d'user jusqu'au bout de votre auguste prérogative : apaisez la fureur des combats ; que cette vie mortelle soit pour nous un chemin pacifique conduisant aux joies de l'éternité.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

Sainte Elisabeth du Portugal

SAINTE ELISABETH DU PORTUGAL

(Vitrail de St. Joseph Catholic Church)

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 04:00

Mémoire des premiers saints martyrs de la sainte Église romaine. En 64, après l’incendie de la ville de Rome, l’empereur Néron accusa faussement les chrétiens de ce forfait et en fit cruellement périr un grand nombre : les uns, revêtus de peaux de bêtes, furent exposés aux morsures des chiens ; d’autres crucifiés ; d’autres transformés en torches, afin qu’à la chute du jour ils servissent d’éclairage nocturne dans le cirque.

Tous étaient disciples des Apôtres ; ils furent les premiers des martyrs que l’Église romaine offrit au Seigneur.
Martyrologe romain

 

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 04:00

Maria Pia Mastena exerça la fonction d'enseignante dans diverses villes de Vénétie et passa ensuite 19 ans à Miane, se consacrant également à un intense apostolat parmi des élèves de tous les âges, des malades et des handicapés. Avec l'autorisation de ses supérieurs et le "nulla osta" du Saint-Siège, elle entra le 15 avril 1927 au monastère cistercien de Veglie, pour répondre à son aspiration contemplative.

Le 15 novembre 1927, encouragée par l'Evêque de Vittorio Veneto, elle sortit du monastère et reprit l'enseignement, instituant une nouvelle Congrégation appelée Religieuses de la Sainte-Face.

 

Beata Maria Pia Mastena

Beata Maria Pia Mastena

 

C'est une lumière bien visible et lumineuse qu'a faite briller la bienheureuse Maria Pia Mastena, qui vécut sa condition de religieuse dans la recherche continuelle de tenter de ramener sur le visage de ses frères, la splendeur de la Sainte Face, pour laquelle elle avait tant d'amour.
Dans un monde de personnes distraites vis-à-vis des choses éternelles, l'exemple resplendissant de la Bienheureuse Mère Mastena dont le visage laissait transparaître, comme en filigrane, le visage souriant du Christ est plus que jamais actuel.

Béatification des serviteurs de Dieu Charles De Foucauld, Maria Pia Mastena et Maria Crocifissa Curcio

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 04:00

" Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et la sienne ; elle t'écrasera la tête, et tu chercheras à la mordre au talon. " ( Gen. III, 15.) 

Cette parole qui fut dite au serpent dans les jours que l'Eglise rappelle maintenant à la pensée de ses fils, domine l'histoire entière du monde. La femme, tombée la première par la ruse de Satan, s'est aussi, en Marie, relevée la première. Dans son immaculée Conception, dans son enfantement virginal, dans l'offrande qu'elle fit à Dieu de l'Adam nouveau sur la montagne d'expiation, la nouvelle Eve a montré à l'antique ennemi la puissance de son pied victorieux. Aussi l'ange révolté, devenu le prince du monde autrefois par la complicité de l'homme (JOHAN. XII, 31.), a-t-il sans cesse, dès lors, dirigé contre la femme qui triompha de lui les forces réunies de son double empire sur les légions infernales et les fils de ténèbres.

 

Marie, au ciel, poursuit la lutte qu'elle commença sur la terre. Reine des esprits bienheureux et des fils de lumière, elle mene au combat, comme une seule armée, les phalanges célestes et les bataillons de l'Eglise militante. Le triomphe  de  ces troupes fidèles est celui de leur souveraine : l'écrasement continu de la tête du père du mensonge, par la défaite de l'erreur et l'exaltation de la vérité révélée, du Verbe divin, fils de Marie et  fils de Dieu.

 

Mais jamais cette exaltation du Verbe divin n'apparut plus intimement liée au triomphe de son auguste mère, que dans le combat mémorable où le pontife proposé en ce jour à nos hommages reconnaissants eut une part si glorieuse. Cyrille d'Alexandrie est le Docteur de la maternité divine, comme son prédécesseur, Athanase, avait été celui de la consubstantialité du Verbe ; l'Incarnation repose sur les deux ineffables mystères qui furent, à un siècle de distance, l'objet de leur confession et de leurs luttes. Comme Fils de Dieu, le Christ devait être consubstantiel à son Père ; car la simplicité infinie de l'essence divine exclut toute idée de division ou de partage : nier en Jésus, Verbe divin, l'unité de substance avec son principe, était nier sa divinité. Comme fils de l'homme en même temps que vrai Dieu de vrai Dieu ( Symbole de Nicée), Jésus devait naître ici-bas d'une fille d'Adam, et cependant rester dans son humanité une même personne avec le Verbe consubstantiel au Père : nier dans le Christ cette union personnelle des deux natures, était de nouveau méconnaître sa divinité ; c'était proclamer du même coup que la Vierge bénie, vénérée jusque-là comme ayant enfanté Dieu dans la nature qu'il avait prise pour nous sauver, n'était que la mère d'un homme.

 

Trois siècles de persécution furieuse avaient essayé vainement d'arracher à l'Eglise le désaveu de la divinité de l'Epoux.  Le monde cependant venait à peine d'assister au triomphe de l'Homme-Dieu, que déjà l'ennemi exploitait la victoire ; mettant à profit l'état nouveau du christianisme et sa sécurité du côté des bourreaux, il allait s'efforcer d'obtenir désormais sur le terrain de la fausse science le reniement qui lui avait été refusé dans l'arène du martyre. Le zèle amer des hérétiques pour réformer la croyance de l'Eglise allait servir l'inimitié du serpent, et concourir plus au développement de sa race maudite que n'avaient fait les défaillances des apostats. Bien digne par son orgueil d'être, à l'âge de la paix, le premier de ces docteurs de l'enfer, Arius parut d'abord, portant le débat jusque dans les profondeurs de l'essence divine, et rejetant au nom de textes incompris le consubstantiel. Au bout d'un siècle où sa principale force avait été l'appui des puissances de ce monde, l'arianisme tombait, ne gardant de racine que chez les nations qui, récemment baptisées, n'avaient point eu à verser leur sang pour la divinité du Fils de Dieu. C'est alors que Satan produisit Nestorius.

 

Habile à se transformer en ange de lumière ( II Cor, XI, 14.), l'ancien ennemi revêtit son apôtre d'une double auréole menteuse de sainteté et de science ; l'homme qui devait exprimer plus nettement qu'aucun autre la haine du serpent contre la femme et son fruit, put s'asseoir sur le siège épiscopal de Constantinople aux applaudissements de l'Orient tout entier, qui se promettait de voir revivre en lui l'éloquence et les vertus d'un nouveau Chrysostome. Mais la joie des bons fut de courte durée. En l'année même qui avait vu l'exaltation de l'hypocrite pasteur, le jour de Noël 428, Nestorius, profitant du concours immense  des fidèles assemblés pour fêter l'enfantement de la Vierge-mère, laissait tomber du haut de la chaire épiscopale cette parole de blasphème : "Marie n'a point  enfanté Dieu ; son fils n'était  qu'un  homme, instrument de la divinité". Un frémissement d'horreur parcourut à ces mots la multitude ; interprète de l'indignation  générale, le scolastique Eusèbe, simple laïque, se leva du milieu de la foule et protesta contre l'impiété. Bientôt, une protestation plus explicite fut rédigée  au nom  des membres de cette Eglise désolée, et répandue  à nombreux exemplaires, déclarant anathème à quiconque oserait dire : "Autre est le Fils unique du  Père, autre celui de la vierge Marie". Attitude généreuse, qui fut alors la sauvegarde de Byzance, et  lui valut l'éloge des conciles  et des papes !

 

Quand le pasteur se change en loup, c'est au troupeau à se défendre tout d'abord.  Régulièrement sans doute la  doctrine  descend des évêques au peuple fidèle, et les sujets, dans l'ordre de la foi, n'ont point à juger leurs chefs. Mais il est dans le trésor de la révélation des  points essentiels, dont tout chrétien, par le fait même de son titre de chrétien, a la connaissance nécessaire et la garde obligée. Le principe ne change  pas, qu'il s'agisse de croyance ou de conduite, de morale ou de dogme. Les trahisons pareilles à celle de Nestorius sont rares dans l'Eglise ;  mais il peut  arriver que des pasteurs restent silencieux, pour une cause ou pour l'autre, en certaines circonstances  où la religion même serait engagée. Les  vrais fidèles sont les hommes qui puisent dans leur seul baptême, en de telles conjonctures, l'inspiration d'une ligne de conduite ; non les pusillanimes  qui, sous le prétexte spécieux de la soumission aux pouvoirs établis, attendent pour courir à l'ennemi, ou s'opposer à ses entreprises, un programme qui n'est pas nécessaire et qu'on ne doit point leur donner.

 

Cependant l'émotion produite par les blasphèmes de Nestorius agitait tout l'Orient, et gagna bientôt Alexandrie. Cyrille occupait alors la chaire fondée par Marc au nom  de Pierre, et décorée de l'honneur du second siège par la volonté de ce chef des Eglises. L'accord d'Athanase et des pontifes romains avait, au siècle précédent, vaincu l'arianisme ; c'était l'union d'Alexandrie avec Rome qui devait, cette fois encore, écraser l'hérésie. Pourtant l'ennemi,  instruit par l'expérience, avait mis à prendre les devants une prévoyance tout  infernale ; au jour où le futur vendeur de la  Mère de Dieu était monté sur le siège de saint Athanase, l'alliance si formidable au démon n'existait plus. Théophile, le dernier patriarche, l'auteur principal de la condamnation de saint Jean  Chrysostome au conciliabule  du Chêne, avait refusé jusqu'à la fin de souscrire à la réhabilitation de sa victime par le Siège apostolique, et Rome avait dû rompre avec sa fille aînée. Or Cyrille était le neveu de Théophile ; il ne connaissait rien des motifs inavouables de son oncle en cette triste affaire ; habitué dès l'enfance à vénérer en lui son légitime supérieur autant que son bienfaiteur et son maître dans la  science  sacrée, Cyrille, devenu patriarche à son tour, n'eut même pas la pensée de rien changer aux décisions  de celui qu'il regardait comme un père : Alexandrie resta séparée de l'Eglise romaine. Véritablement pareil au serpent, dont la bave empoisonne tout ce qu'elle touche,  Satan avait donc tourné à son profit contre  Dieu  les  plus nobles  sentiments.

 

 Mais Notre-Dame, amie des cœurs droits, n'abandonna pas son chevalier. Au bout de quelques années dont les traverses apprirent au jeune patriarche à connaître les hommes, un saint moine, Isidore de Péluse, ouvrait pleinement ses yeux à la lumière ; Cyrille, convaincu, n'hésitait pas à rétablir sur les diptyques sacrés le nom de Jean Chrysostome. La trame ourdie par l'enfer était dénouée : pour les nouvelles luttes de la foi qui allaient s'engager en Orient, Rome retrouvait sur les bords du Nil un nouvel Athanase.

 

Ramené par un moine dans les sentiers de la sainte unité, Cyrille voua aux solitaires une affection pareille à celle dont les avait entourés son illustre prédécesseur. Il les choisit pour confidents de ses angoisses, au premier bruit des impiétés nestoriennes ; dans une lettre devenue célèbre, c'est leur foi qu'il veut éclairer la première sur le danger qui menace les Eglises :

" Car, leur dit-il, ceux qui ont embrassé dans le Christ l'enviable et noble vie qui est la vôtre, doivent premièrement briller par l'éclat d'une foi sans équivoque et non diminuée, et greffer ensuite sur cette foi la vertu ; cela fait, ils doivent mettre leur opulence à développer en eux la connaissance du mystère du Christ, tendant par tous les efforts à en acquérir l'intelligence la plus parfaite. C'est ainsi que je comprends, ajoute le saint Docteur, la poursuite de l'homme parfait dont parle l'Apôtre, la manière d'arriver à la mesure du Christ et à sa plénitude."

 

Le patriarche d'Alexandrie ne devait pas se contenter d'épancher son âme avec ceux dont l'assentiment lui était assuré d'avance.  Par des  lettres où la mansuétude de l’évêque  ne le cède qu'à  la force et à l'ampleur de son exposition doctrinale, Cyrille tenta de ramener Nestorius. Mais le sectaire s'opiniâtrait ; à défaut d'arguments, il se plaignit de l'ingérence  du patriarche. Comme toujours en  pareille circonstance,  il se trouva  des hommes d'apaisement qui, sans partager son erreur, estimaient que le mieux eût été en effet de ne pas lui répondre, par crainte de l'aigrir, d'augmenter le scandale, de blesser en un mot la charité. A ces hommes dont la vertu singulière avait  la propriété de s'effrayer moins des audaces de l'hérésie que de  l'affirmation de la foi chrétienne, à ces partisans de la paix quand même, Cyrille répondait :

" Eh ! quoi ; Nestorius ose laisser dire en sa présence dans l'assemblée des  fidèles : Anathème à quiconque nomme Marie mère  de  Dieu ! par la bouche de ses partisans il frappe ainsi d'anathème nous et les autres évêques de l'univers, et les anciens Pères qui, partout  et dans tous les âges, ont reconnu et honoré unanimement la sainte Mère de Dieu ! Et il n'eût pas été dans  notre droit de lui retourner sa parole et de dire : Si quelqu'un nie  que Marie soit mère de Dieu, qu'il soit anathème ! Cependant cette parole, par égard pour lui, je ne l'ai  pas dite encore."

 

 D'autres hommes, qui sont aussi de tous les temps, découvraient le vrai motif de leurs hésitations, lorsque faisant valoir bien haut les avantages de la concorde et leur vieille amitié pour Nestorius, ils rappelaient timidement le crédit de celui-ci, le danger qu'il pouvait y avoir à contredire un aussi puissant adversaire :

" Que ne puis-je en perdant tous mes biens, répondait Cyrille, satisfaire l'évêque de Constantinople, apaiser l'amertume de mon frère ! Mais c'est de la foi qu'il s'agit ; le scandale est dans toutes les Eglises ; chacun s'informe au sujet de la doctrine nouvelle. Si nous, qui avons reçu de Dieu la mission d'enseigner, ne portons pas remède à de si grands maux, au jour du jugement y aura-t-il pour nous assez de flammes ? Déjà la calomnie, l'injure, ne m'ont pas manqué ; oubli sur tout cela : que seulement la foi reste sauve, et je ne concéderai à personne d'aimer plus ardemment que moi Nestorius. Mais si, du fait de quelques-uns, la foi vient à souffrir, qu'on n'en doute point : nous ne perdrons pas nos âmes, la mort même fût-elle sur notre tête. Si la crainte de quelque ennui l'emporte en nous sur le zèle de la gloire de Dieu et nous fait taire la vérité, de quel front pourrons-nous célébrer en présence du peuple chrétien les saints martyrs, lorsque ce qui fait leur éloge est uniquement l'accomplissement de cette parole : "Pour la vérité, combats jusqu’à la mort !"

(Cyr. AL. Ep. IX, al. VII.)

 

 Lorsqu'enfin, la lutte devenue inévitable, il organise la milice sainte qui devra combattre avec lui, appelant à ses côtés les évêques et les moines, Cyrille ne retient plus l'enthousiasme sacré qui l'anime :

" Quant à ce qui est de moi, écrit-il à ses clercs résidant pour lui dans la ville impériale, peiner, vivre et mourir pour la foi de Jésus-Christ est mon plus grand désir. Comme il est écrit, je ne donnerai point de sommeil à mes yeux, je ne clorai point mes paupières, je n'accorderai point de repos à ma tête, que je n'aie livré le combat nécessaire au salut de tous. C'est pourquoi, bien pénétrés de notre pensée, agissez virilement ; surveillez l'ennemi, informez-nous de ses moindres mouvements. Au premier jour je vous enverrai, choisis entre tous, des hommes pieux et prudents, évêques a et moines ; dès maintenant je prépare mes lettres, telles qu'il les faut et pour qui il convient. J'ai résolu pour la foi du Christ et de travail1er sans trêve, et de supporter tous les tourments, même réputés les plus terribles, jusqu'à ce qu'enfin m'arrive de subir la mort qui sera douce pour une telle cause."

(Cyr. Al. Ep. X, al. VIII.)

 

Informé par le patriarche d'Alexandrie de l'agitation des Eglises, saint Célestin Ier, qui occupait alors le Siège apostolique, condamna l'hérésie nouvelle, et chargea Cyrille de déposer l'évêque  de Constantinople au nom du Pontife romain, s'il ne venait à résipiscence. Mais les intrigues de Nestorius allaient prolonger la lutte. C'est ici qu'à côté de Cyrille, dans ce triomphe de la femme sur l'antique ennemi, nous apparaît l'admirable figure d'une femme, d'une sainte, qui fut, quarante années durant, la terreur de l'enfer et, par deux fois, au nom de la Reine du ciel, écrasa la tête de l'odieux serpent. En un siècle de ruines, chargée à quinze ans des rênes de l'empire, Pulchérie arrêtait par sa prudence dans le conseil et son énergie dans l'exécution les troubles intérieurs, tandis que par la seule force de la divine psalmodie, avec ses sœurs, vierges comme elle, elle contenait les barbares. Lorsque l'Occident s'agitait dans les convulsions d'une dernière agonie, l'Orient retrouvait dans  le génie de son impératrice la prospérité des plus beaux jours.

 

En voyant la petite-fille du grand Théodose consacrer ses richesses privées à multiplier dans ses murs les églises de la Mère de Dieu, Byzance apprenait d'elle ce culte de Marie qui devait être sa sauvegarde en tant de mauvais jours, et lui valut du Seigneur fils de Marie mille ans de miséricorde et d'incompréhensible patience. Sainte Pulchérie, saluée par les conciles généraux comme la gardienne de la foi et le boulevard de l'unité, eut, d'après saint Léon, la part principale à tout ce qui se fit de son temps contre les adversaires de la vérité divine (Leo. Ep. XXXI, al. XXVII.). Deux palmes sont en ses mains, deux couronnes sur sa tête, dit ce grand Pape ; car l'Eglise lui doit la double victoire sur l'impiété de Nestorius et d'Eutychès qui, se divisant l'attaque, allaient au même but de côtés opposés : la négation de la divine Incarnation et du rôle de la Vierge-mère dans le salut du genre humain.

 

 Mais il faut nous borner. Que ne pouvons-nous du moins suivre aujourd'hui les péripéties des luttes glorieuses dont fut témoin la ville d'Ephèse, lorsque Cyrille, appuyé sur Rome, soutenu par Pulchérie, affermit pour jamais au front de Notre-Dame le plus noble diadème qu'il puisse être donné de porter à une simple créature ! Le récit abrégé consacré par l'Eglise à l'histoire de notre grand pontife, en donnera quelque idée :

  

L'éloge de Cyrille d'Alexandrie ne repose point sur le témoignage de quelques hommes, mais il a été célébré dans les actes même des conciles œcuméniques d'Ephèse et de Chalcédoine. Né d'illustres parents et neveu de Théophile, évêque d'Alexandrie, il donna jeune encore des marques éclatantes d'un esprit supérieur. Formé avec soin dans les lettres et les sciences, il se rendit auprès de Jean, évêque de Jérusalem, pour s'y perfectionner dans la foi chrétienne. Etant revenu ensuite à Alexandrie, lorsque Théophile mourut, il fut porté sur son siège ; dans cette charge, il montra si constamment en lui la forme du pasteur parfait décrite par l'Apôtre, qu'il acquit à bon droit la renommée d'un très saint Pontife.

 

Embrasé du zèle du salut des âmes, il mit tous ses soins à garder le troupeau qui lui était confié dans l'intégrité de la foi et des moeurs, le préservant des pâturages empoisonnés de l'infidélité et de l'hérésie. C'est pourquoi il fit en sorte que les sectateurs de Novat fussent chassés de la ville. Mais le zèle de Cyrille pour la foi catholique brilla surtout dans la défense qu'il en entreprit contre Nestorius, évêque de Constantinople, lequel affirmait que Jésus-Christ était né de la Vierge Marie homme seulement et non Dieu, et que la divinité lui avait été conférée pour ses mérites ; ayant tenté vainement de l'amener à résipiscence, il le dénonça au Souverain Pontife saint Célestin.

 

Délégué par Célestin,  il présida le concile d'Ephèse dans  lequel l'hérésie nestorienne fut  proscrite entièrement, Nestorius condamné et déposé de son siège ; le dogme catholique d'une seule et divine personne dans le Christ et de la maternité divine de  la glorieuse Vierge Marie fut affirmé par l'assemblée aux applaudissements de tout le peuple qui, transporté d'une joie incroyable, reconduisit les évêques dans leurs maisons avec des torches allumées. Mais ce fut la cause pour Cyrille de calomnies, d'injustices  et de persécutions sans nombre de la part de Nestorius et de ses fauteurs ; sa patience était telle cependant, que , soucieux uniquement de la  foi, il comptait pour rien les dires et les machinations des hérétiques contre lui.  Enfin, ayant pour l'Eglise de Dieu accompli d'immenses travaux, publié de nombreux écrits tant pour la réfutation des païens et des hérétiques, que  pour l'explication des saintes Ecritures et des dogmes catholiques, il mourut saintement l'an quatre cent quarante-quatre, de son épiscopat le trente-deuxième. Le Souverain Pontife Léon XIII a étendu à l'Eglise universelle l'Office et la Messe de cet illustre défenseur de la foi catholique, lumière de l'Eglise d'Orient.

 

 

 Saint Pontife, les cieux se réjouissent et la terre tressaille au souvenir du combat où la Reine de la terre et des cieux voulut triompher par vous de l'ancien serpent. L'Orient vous honora toujours comme sa lumière. L'Occident saluait en vous dès longtemps le défenseur de la Mère de Dieu ; et voilà qu'aujourd'hui la solennelle mention qu'il consacrait à votre mémoire, dans les  fastes des Saints, ne suffît plus à sa reconnaissance.  C'est qu'en effet une fleur nouvelle est apparue, dans nos jours, à la couronne de Marie  notre  Reine ; et cette fleur radieuse est sortie du sol même que vous arrosiez de  vos sueurs.  En proclamant au nom de Pierre et de Célestin la maternité divine, vous prépariez à Notre-Dame un autre triomphe, conséquence du premier : la mère d'un Dieu ne pouvait être qu'immaculée. Pie IX, en le définissant, n'a fait que compléter l'œuvre de Célestin et la vôtre ; et c'est pourquoi les dates du 22 juin 431 et du 8 décembre 1854 resplendissent d'un même éclat au ciel, comme elles ont amené sur terre les mêmes manifestations d'allégresse  et d'amour.

 

 L'Immaculée embaume le monde de ses parfums, et c'est pourquoi, ô Cyrille, l'Eglise entière se tourne vers vous à quatorze siècles de distance ; jugeant que votre œuvre est achevée, elle vous proclame Docteur, et ne veut pas que rien manque désormais aux hommages que vous doit la terre. Ainsi, ô Pontife aimé du ciel, le culte qui vous est rendu se complète avec celui de la Mère de Dieu ; votre glorification n'est qu'une extension nouvelle de la gloire de Marie. Heureux êtes-vous ! car nulle illustration ne pouvait valoir un rapprochement pareil de la souveraine du monde et de son chevalier.

 

Comprenant donc que la meilleure manière de vous honorer, ô Cyrille,  est  d'exalter celle dont la gloire est devenue la vôtre,  nous reprenons les accents enflammés que l'Esprit-Saint vous suggérait pour chanter ses grandeurs, au lendemain du triomphe d'Ephèse :

" Nous vous saluons, ô Marie Mère de Dieu, comme le  joyau resplendissant de l'univers, la lampe qui ne s'éteint pas, la couronne de virginité, le sceptre de l’orthodoxie, le temple indestructible et le lieu où se renferme l'immense, Mère et Vierge, par qui nous est présenté le béni des saints Evangiles, celui qui vient au nom  du  Seigneur.

" Salut, ô vous dont le sein  virginal et toujours  pur a porté l'Infini, par qui est glorifiée la Trinité, par qui la croix  précieuse est honorée  et adorée dans toute la terre ; joie du ciel, sérénité des archanges et des anges qui  mettez en fuite les démons, par vous le tentateur est tombé du ciel, tandis que la créature tombée se relève par vous jusqu'aux cieux. La folie des idoles enserrait le monde, et vous ouvrez ses yeux à la vérité ;  à vous les croyants doivent le  saint baptême, à vous ils doivent l'huile d'allégresse ; par toute la terre vous fondez les églises, vous amenez les nations à la pénitence.

" Que dire encore ? C'est par vous que le Fils unique de Dieu a brillé comme la lumière de ceux qui étaient assis dans les ténèbres et l'ombre de la mort, par vous que les prophètes ont prédit l'avenir, que les apôtres ont annoncé le salut aux nations, que ressuscitent les morts, que règnent les rois par la Trinité sainte. Quel homme jamais pourra célébrer Marie, la toute digne de louange, d'une manière conforme à sa dignité ?"

(Cyr. Al. Hom. IV, Ephesi habita ad S. Mariam.)

 

Si la dignité de la Mère de Dieu surpasse en effet toute louange, ô Cyrille, obtenez d'elle pourtant qu'elle suscite parmi nous des hommes capables de célébrer comme vous ses grandeurs. Que la puissance dont elle daigna vous revêtir contre ses ennemis, ne fasse point défaut à ceux qui ont à soutenir, de nos jours, la lutte engagée dès l'origine du monde entre la femme et le serpent. L'adversaire a crû en audace ; notre siècle est allé plus loin dans la négation de Jésus que Nestorius, que Julien lui-même, cet empereur apostat contre lequel vous défendîtes aussi la divinité du Fils de la Vierge-mère.

 

Ô vous qui portâtes à l'erreur des coups si terribles, montrez aux docteurs de nos temps la manière de vaincre : qu'ils sachent comme vous s'appuyer sur Pierre ; qu'ils ne se désintéressent de rien de ce qui touche à l'Eglise ; qu'ils regardent toujours comme leurs propres ennemis, et leurs seuls ennemis, ceux du règne de Dieu. Dans vos sublimes écrits, les pasteurs apprendront la vraie science, celle des saintes Lettres, sans laquelle leur zèle serait impuissant.

 

Les chrétiens comprendront à votre école qu'ils ne peuvent espérer croître dans la vertu, sans grandir dans la foi tout d'abord, sans développer en eux la connaissance du mystère de l'Homme-Dieu.

 

En un temps où le vague des notions suffit à tant d'âmes, répétez à tous que "c'est l'amour du vrai qui conduit à la vie".

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

L'Immaculée Conception par Le Tiepolo

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 04:00

Commémoraison de saint Prosper d’Aquitaine. Après une éducation littéraire et philosophique soignée, il mena avec son épouse une vie simple et modeste. Devenu moine à Marseille, il défendit avec force contre les pélagiens la doctrine de saint Augustin sur la grâce de Dieu et le don de persévérance, et servit de secrétaire au pape saint Léon le Grand. Il mourut vers 463.

Martyrologe romain

 

Tout ce qu'on sait de sa vie c'est qu'il naquit en Aquitaine, qu'en 428, il est à Marseille et à partir de 440, qu'il fut rédacteur à la chancellerie pontificale de saint Léon le Grand. Il écrivait très bien et pour faciliter la paix de son ménage heureux, il correspondait en vers avec sa femme : "Relève-moi si je tombe, reprends-toi quand je te signale quelque faute. Qu'il ne nous suffise point d'être un seul corps, soyons aussi une seule âme". Il écrivit une Histoire universelle qui est un résumé de celles d'Eusèbe et de saint Jérôme. Il consacre toute son oeuvre à défendre saint Augustin et, pour ce faire, il composa la doctrine augustinienne de la grâce en 1002 hexamètres. Il imposa silence aux évêques des Gaules qui déblatéraient contre l'évêque d'Hippone et c'est sans doute grâce à saint Prosper qu'Augustin fut reconnu très tôt comme le grand docteur de l'Eglise d'Occident. Nominis

 

VIERGE A L'ENFANT par Mignard, Musée des Beaux-Arts, Marseille

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 04:00

A Turin, en 1860, saint Joseph Cafasso, prêtre, qui se consacra à accroître la piété et la science du clergé piémontais et à réconcilier avec Dieu les malheureux emprisonnés et même les condamnés à mort. Martyrologe romain

 

 

Catéchèse de Benoît XVI du 30 juin 2010

 

Aujourd’hui, je voudrais évoquer un autre saint, qui se distingue du groupe des "saints sociaux" dans la ville de Turin du XIXe siècle : il s’agit de saint Giuseppe Cafasso.

 

Il me semble approprié de rappeler son souvenir, car il y a précisément une semaine était célébré le 150e anniversaire de sa mort, survenue dans le chef-lieu piémontais le 23 juin 1860, à l’âge de 49 ans. En outre, il me plaît de rappeler que le Pape Pie XI, le 1er novembre 1924, approuvant les miracles pour la canonisation de saint Jean Marie Vianney, et publiant le décret d’autorisation pour la béatification de Giuseppe Cafasso, rapprocha ces deux figures de prêtres à travers les paroles suivantes :

"C’est avec une disposition particulière et bénéfique de la Bonté Divine que nous avons assisté à cette apparition, sur l’horizon de l’Eglise catholique, de nouveaux astres, le curé d’Ars, et le vénérable serviteur de Dieu, Giuseppe Cafasso. Ce sont précisément ces deux figures belles, chères et providentiellement opportunes, qui devaient se présenter à nous aujourd’hui ; la figure du curé d’Ars, petite et humble, pauvre et simple, mais non moins glorieuse, et l’autre, belle, grande, complexe et riche figure de prêtre, maître et formateur de prêtres, le vénérable Giuseppe Cafasso."

 

Il s’agit de circonstances qui nous offrent une occasion de connaître le message, vivant et actuel, qui ressort de la vie de ce saint. Il ne fut pas curé comme le curé d’Ars, mais il fut surtout formateur de curés et de prêtres diocésains, et même de prêtres saints, parmi lesquels saint Jean Bosco. Il ne fonda pas, comme les autres saints prêtres du XIXe siècle piémontais, des instituts religieux, car sa "fondation" fut "l’école de vie et de sainteté sacerdotale" qu’il réalisa, à travers l’exemple et l’enseignement, dans "l’internat ecclésiastique de saint François d’Assise" à Turin.

 

Giuseppe Cafasso naît à Castelnuovo d’Asti, le même village que saint Jean Bosco, le 15 janvier 1811. C’est le troisième de quatre enfants. La dernière, sa sœur Marianne, sera la mère du bienheureux Giuseppe Allamano, fondateur des branches masculines et féminines des missionnaires de la Consolata.

 

Il naît dans le Piémont du XIXe siècle, caractérisé par de graves problèmes sociaux, mais également par de nombreux saints qui s’engageaient à y porter remède. Ils étaient liés entre eux par un amour total pour le Christ et par une profonde charité envers les plus pauvres : la grâce du Seigneur sait diffuser et multiplier les semences de sainteté !

 

Giuseppe Cafasso accomplit ses études secondaires et deux ans de philosophie au Collège de Chieri, et, en 1830, il passa au séminaire de théologie où, en 1833, il fut ordonné prêtre. Quatre mois plus tard, il fit son entrée dans le lieu qui restera pour lui "l’étape" unique et fondamentale de sa vie sacerdotale : "l’internat ecclésiastique Saint François d’Assise" à Turin. Entré pour se perfectionner dans le domaine de la pastorale, il y mit à profit ses dons de directeur spirituel et son grand esprit de charité. L’internat, en effet, n’était pas seulement une école de théologie morale, où les jeunes prêtres, provenant surtout de la campagne, apprenaient à confesser et à prêcher, mais il s’agissait également d’une véritable école de vie sacerdotale, où les prêtres se formaient à la spiritualité de saint Ignace de Loyola et à la théologie morale et pastorale du grand évêque saint Alphonse Marie de Liguori. Le type de prêtres que Giuseppe Cafasso rencontra à l’internat et que lui-même contribua à renforcer, surtout comme recteur, était celui du véritable pasteur avec une riche vie intérieure et un profond zèle dans le soin pastoral : fidèle à la prière, engagé dans la prédication, dans la catéchèse, dévoué à la célébration de l’Eucharistie et au ministère de la Confession, selon le modèle incarné par saint Charles Borromée, par saint François de Sales et promu par le Concile de Trente. Une heureuse expression de saint Jean Bosco résume le sens du travail éducatif dans cette communauté : "A l’internat, on apprenait à être prêtres".

 

Saint Giuseppe Cafasso tenta de réaliser ce modèle dans la formation des jeunes prêtres, afin que, à leur tour, ils deviennent des formateurs d'autres prêtres, religieux et laïcs, selon une chaîne spéciale et efficace. De sa chaire de théologie morale, il éduquait à être de bons confesseurs et directeurs spirituels, préoccupés par le vrai bien spirituel de la personne, animés par un grand équilibre pour faire sentir la miséricorde de Dieu et, dans le même temps, un sens aigu et vif du péché. Les vertus principales de Giuseppe Cafasso comme professeur étaient au nombre de trois, comme le rappelle saint Jean Bosco : le calme, la sagesse et la prudence. Selon lui la vérification de l'enseignement transmis se faisait par le ministère de la confession, à laquelle il consacrait lui-même de nombreuses heures pas jour ; accouraient à lui des évêques, des prêtres, des religieux, des laïcs éminents et des gens simples : il savait offrir à tous le temps nécessaire. Il fut, par la suite, le sage conseiller spirituel d'un grand nombre d'entre eux, qui devinrent des saints et fondateurs d'instituts religieux. Son enseignement n’était jamais abstrait, uniquement basé sur les livres que l’on utilisait à cette époque, mais il naissait de l’expérience vivante de la miséricorde de Dieu et de la profonde connaissance de l’âme humaine acquise au cours des longues heures passées au confessionnal et consacrées à la direction spirituelle : il proposait en effet une véritable école de vie sacerdotale.

 

Son secret était simple: être un homme de Dieu ; faire, dans les petites actions quotidiennes, "ce qui peut conduire à la plus grande gloire de Dieu et au bénéfice des âmes". Il aimait de manière totale le Seigneur, il était animé par une foi bien enracinée, soutenu par une prière profonde et prolongée, il vivait une sincère charité à l'égard de tous. Il connaissait la théologie morale, mais il connaissait tout autant les situations et le cœur des gens, dont il prenait en charge le bien, comme le bon pasteur. Ceux qui avaient la grâce d'être proches de lui en étaient transformés en autant de bons pasteurs et en confesseurs de grande valeur. Il indiquait avec clarté à tous les prêtres la sainteté à atteindre précisément dans le ministère pastoral. Le bienheureux père Clemente Marchisio, fondateur des Filles de Saint-Joseph, affirmait : "J'entrai à l’internat en étant un grand gamin et une tête en l'air, sans savoir ce que voulait dire être prêtre, et j'en ressortit tout à fait différent, pleinement conscient de la dignité du prêtre."

 

Combien de prêtres forma-t-il au Pensionnat et suivit-il ensuite spirituellement ! Parmi ces derniers, comme je l'ai déjà dit, ressort saint Jean Bosco, dont il fut le directeur spirituel pendant 25 ans, de 1835 à 1860 : d'abord comme enfant de chœur, puis comme prêtre et enfin comme fondateur. Tous les choix fondamentaux de la vie de saint Jean Bosco eurent comme conseiller et guide saint Giuseppe Cafasso, mais de manière bien précise : Giuseppe Cafasso ne tenta jamais de former en don Bosco un disciple "à son image et ressemblance" et don Bosco ne copia pas Giuseppe Cafasso : il l'imita assurément dans les vertus humaines et sacerdotales, le définissant un "modèle de vie sacerdotale", mais en suivant ses propres inclinations personnelles et sa vocation particulière ; un signe de la sagesse du maître spirituel et de l'intelligence du disciple : le premier ne s'imposa pas au second, mais le respecta dans sa personnalité et il l'aida à lire quelle était la volonté de Dieu pour lui.

 

Chers amis, c'est là un enseignement précieux pour tous ceux qui sont engagés dans la formation et l'éducation des jeunes générations et c'est aussi un fort rappel de l'importance d'avoir un guide spirituel dans sa propre vie, qui aide à comprendre ce que Dieu attend de nous. Avec simplicité et profondeur, notre saint affirmait : "Toute la sainteté, la perfection et le profit d'une personne consiste à faire parfaitement la volonté de Dieu. Nous serions heureux si nous parvenions à verser ainsi notre cœur dans celui de Dieu, unir à ce point nos désirs, notre volonté à la sienne au point de former un seul cœur et une seule volonté : vouloir ce que Dieu veut, le vouloir de la manière, dans les délais, dans les circonstances qu'Il veut et vouloir tout cela pour aucune autre raison que parce que Dieu le veut."

 

Mais un autre élément caractérise le ministère de notre saint : l’attention pour les derniers, en particulier les détenus, qui à Turin au XIXe siècle vivaient dans des lieux inhumains et déshumanisants. Même dans ce service délicat, exercé pendant plus de vingt ans, il fut toujours un bon pasteur, compréhensif et plein de compassion : des qualités perçues par les détenus, qui finissaient par être conquis par cet amour sincère, dont l’origine était Dieu lui-même. La simple présence de Giuseppe Cafasso faisait du bien : il rassérénait, il touchait les cœurs endurcis par les événements de la vie et surtout il illuminait et ébranlait les consciences indifférentes.

 

Pendant les premiers temps de son ministère parmi les détenus, il avait souvent recours aux grandes prédications qui arrivaient à toucher presque toute la population des prisons. Au fil du temps, il privilégia la catéchèse individuelle, faite pendant les entretiens et lors des rencontres personnelles : respectueux de la situation de chacun, il affrontait les grands thèmes de la vie chrétienne, en parlant de la confiance en Dieu, de l’adhésion à sa volonté, de l’utilité de la prière et des sacrements, dont le point d’arrivée est la confession, la rencontre avec Dieu qui s’est fait pour nous miséricorde infinie. Les condamnés à mort furent l’objet de soins humains et spirituels très particuliers. Il accompagna au supplice, après les avoir confessés et leur avoir administré l’Eucharistie, 57 condamnés à mort. Il les accompagnait avec un profond amour jusqu’au dernier souffle de leur existence terrestre.

 

Il mourut le 23 juin 1860, après une vie entièrement offerte au Seigneur et consumée pour son prochain. Mon prédécesseur, le vénérable serviteur de Dieu le Pape Pie XII, le proclama patron des prisons italiennes le 9 avril 1948 et, avec l’exhortation apostolique Menti nostrae du 23 septembre 1950, il le proposa comme modèle aux prêtres engagés dans la confession et dans la direction spirituelle.

 

Chers frères et sœurs, que saint Giuseppe Cafasso soit un rappel pour tous à intensifier le chemin vers la perfection de la vie chrétienne, la sainteté ; il doit, en particulier, rappeler aux prêtres l’importance de consacrer du temps au sacrement de la réconciliation et à la direction spirituelle, et rappeler à tous l’attention que nous devons avoir envers ceux qui en ont le plus besoin.

 

Que nous aide l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, dont saint Giuseppe Cafasso était un grand dévot et qu’il appelait "notre chère Mère, notre réconfort, notre espérance."

 

BENOÎT XVI

Audience Générale du 30 juin 2010  

 

San Giuseppe Cafasso

San Giuseppe Cafasso, Sacerdote

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