Crist-Pantocrator.jpg

"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

La Manif Pour Tous 

La Manif Pour Tous photo C de Kermadec

La Manif Pour Tous Facebook 

 

 

Les Veilleurs Twitter 

Les Veilleurs

Les Veilleurs Facebook

 

 

 

papa%20GP%20II

1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


la vidéo sur KTO


Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

Rechercher

Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
capt_51c4ca241.jpg

Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






Yahad-In Unum

   

Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

Patriarcat latin de Jérusalem

 

               


Vierge de Vladimir  

Archives

    

 

SALVE REGINA

12 mai 2011 4 12 /05 /mai /2011 04:00

Un quatrième martyr vient s'adjoindre à ceux que nous avons déjà fêtés. C'est de Rome aussi qu'il monte pour aller partager la gloire du vainqueur de la mort. Les précédents furent moissonnés dans les premiers temps de notre foi ; celui-ci a combattu dans la grande persécution de Dioclétien, au moment où le paganisme livrait à l'Eglise le dernier assaut dans lequel il devait succomber lui-même.

 

Notre jeune héros ne comptait pas au delà de quatorze ans ; mais il n'en a pas moins cueilli la palme, et il orne à son tour la couronne de notre divin Ressuscité. Une basilique décorée d'un Titre cardinalice s'est élevée dès les premiers siècles sur le cimetière où fut déposé son corps, et l'Eglise lui consacre les lignes suivantes dans l'Office d'aujourd'hui : 

Pancrace, né en Phrygie de noble race, vint à Rome, âgé de quatorze ans, sous les empereurs Dioclétien et Maximien. Baptisé et instruit dans la foi chrétienne par le Pontife romain, il fut arrêté peu après. S'étant montré inébranlable dans son refus de sacrifier aux dieux, il remporta glorieusement la couronne du martyre. Une dame nommée Octavilla enleva son corps pendant la nuit, et l'ayant embaumé, elle l'ensevelit sur la Voie Aurélienne. 

 

La grâce divine qui vous appelait à la couronne du martyre alla vous chercher jusqu'au fond de la Phrygie, ô Pancrace, pour vous conduire dans la capitale de l'empire, au centre de tous les vices et de toutes les erreurs du paganisme.

 

Votre nom, confondu avec tant d'autres plus éclatants ou plus obscurs, ne semblait pas devoir laisser de trace dans la mémoire des hommes ; à quatorze ans, votre carrière était déjà terminée.

 

Aujourd'hui cependant, votre nom est prononcé par toute la terre avec l'accent de la vénération ; il retentit à l'autel dans les prières qui accompagnent le Sacrifice de l'Agneau.

 

D'où vous vient, ô jeune martyr, cette célébrité qui durera autant que le monde ? C'est qu'il était juste qu'ayant été associé à la mort sanglante de notre Christ, la gloire de son immortalité rejaillît jusque sur vous. Gloire soit donc à Lui qui honore ainsi ses compagnons d'armes ! et gloire à vous, ô martyr, qui avez mérité une telle couronne !

 

En retour de nos hommages, daignez, ô Pancrace, jeter un regard de protection sur nous. Parlez de nous à Jésus votre chef et le nôtre. Dans cette vallée d'exil, nous chantons l’Alleluia pour sa Résurrection qui nous a remplis d'espérances ; obtenez qu'un jour nous répétions avec vous au ciel ce même Alleluia, devenu éternel, et qui alors signifiera non plus l'espérance, mais la possession.

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

Polyptyque du Corps du Christ avec Saint Pancrace par Vivarini

Partager cet article
Repost0
10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 04:00

Le chroniqueur de La Croix avait vu juste ! Moins de deux semaines après la mort d’Ivan Merz survenue le 10 mai 1928, le quotidien publiait un portrait fort élogieux du jeune professeur croate. L’auteur concluait l’article de manière prémonitoire : "Cette mort prématurée, écrivait-il, a brisé de grands espoirs, mais il reste aux catholiques yougoslaves une consolation : c’est que M. Merz est mort comme un saint après avoir vécu comme un saint."

 

Ivan Merz que Jean-Paul II béatifie dimanche 22 juin 2003 à Banja Luka n’avait que 31 ans. Il était né le 16 décembre 1896 à Banja Luka, ville multiethnique et multireligieuse de l’ancienne Yougoslavie. Son père, allemand, était officier de la monarchie austro-hongroise, reconverti dans les chemins de fer. Sa mère, d’origine juive, était hongroise.

 

De retour à Vienne après la guerre, il reprend ses études de lettres, et obtient une bourse pour Paris où, de 1920 à 1922, il est inscrit à la Sorbonne et à l’Institut catholique. Il dévore les écrivains français, fréquente les milieux intellectuels de Paris auxquels il fait connaître la Croatie, s’engage dans les Conférences de Saint-Vincent-de-Paul, s’intéresse aux initiatives œcuméniques et à l’Action catholique, plus particulièrement la 'Croisade eucharistique', l’ancêtre du 'Mouvement eucharistique des jeunes'.

 

Sa vie de prière est rythmée par la liturgie. Il mesure déjà toute la richesse de cette dernière, dont il fait d’ailleurs son sujet de thèse : L’Influence de la liturgie sur les écrivains français de Chateaubriand à nos jours, qu’il soutient brillamment à Zagreb en 1923. Pendant son séjour à Paris, il fait aussi son premier pèlerinage à Lourdes qui, confie-t-il à un ami, "a donné à ma foi rationnelle sa dimension affective."

 

" Grâce à la liturgie, écrit-il, tout catholique devient grand et universel, il laisse de côté ses intérêts personnels et commence à avoir les mêmes sentiments que l’Église. C’est sur la base de la liturgie que le chrétien s’éduque. On peut dire que la liturgie est une pédagogie au sens propre du terme, car, grâce à elle, un croyant peut vivre toutes les phases de la vie du Christ."

 

Depuis sa jeunesse, Ivan Merz souffre d’une inflammation chronique de la cavité maxillaire. Une opération s’impose. Il pressent qu’elle sera grave. Il rédige son testament et sa dernière profession de foi :

Je meurs en paix dans la foi catholique. Le Christ était ma vie. La mort m’est un gain. J’attends la miséricorde du Seigneur et la communion définitive au très saint Cœur de Jésus. J’ai touché le but dans la communion au Seigneur mon Dieu.

 

Il meurt le 10 mai 1928, il n’avait pas tout à fait 32 ans. " C’est un saint européen, témoigne Ivanka Jardin, professeur de croate à Paris, et vice-postulatrice de la cause. Par sa vaste culture, il était proche des mondes germanique, latin et slave. En même temps, c’était un grand patriote, très amoureux de la Croatie. Profondément attaché au Pape et à l’Église, il était ouvert aux questions du monde et conscient du rôle des laïcs. En ce sens, on peut dire qu’il a été un précurseur du Concile Vatican II."

 

> extrait de l'article de La Croix du 22 juin 2003 sur le site de l'Ambassade de Croatie 

 

Ivan Merz

IVAN MERZ

 

L'Année Liturgique et les autres écrits de DOM GUERANGER commencèrent à transformer la vie intérieure de nombreux écrivains, et le résultat en fut que quarante diocèses reprirent enfin la Liturgie romaine.

 

 Les romans de l'écrivain  BARBEY D'AUREVILLY annoncèrent les premiers le renouveau liturgique dans les lettres françaises. Non que ce critique eût le dessein arrêté de faire de l'apostolat liturgique, mais le rôle considérable que la Liturgie joue dans ses romans sataniques et les effets d'horreur qu'il en tire à la manière des romantiques (HUGO, Lucrèce Borgia) prouvent que l'importance de la liturgie ne lui a pas échappé comme à tant d'écrivains qui l'avaient précédé.

 

Le véritable renouveau liturgique annoncé par le roman A Rebours, de HUYSMANS (1884), par BLOY et par VERLAINE, atteignit cependant sa première apogée en 1895, avec la publication de En Route de HUYSMANS. La chapelle des Bénédictines de la rue Monsieur, décrite et célébrée par lui, devint le rendez-vous des artistes. On y vit d'abord COPPEE et BRUNETIERE, plus tard le hollandais De WALCHEREN et R. SALOME.

 

Cette emprise de l'esprit liturgique ne cessa pas jusqu'à nos jours et il semble qu'elle ait atteint son degré suprême pendant les années qui précédèrent la guerre mondiale. Cette seconde apogée a reçu son véritable cachet par les oeuvres lyriques de PAUL CLAUDEL et tout particulièrement par son recueil Corona Anni Dei Benignitatis.

 

IVAN MERZ

L'INFLUENCE DE LA LITURGIE SUR LES ÉCRIVAINS FRANÇAIS DE CHATEAUBRIAND A NOS JOURS

Partager cet article
Repost0
9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 04:00

Française, issue d'une vieille famille de noblesse picarde, elle entra au Carmel en 1784. Elle subit courageusement les tourments de la Révolution, vécut dans la clandestinité, puis regagna Paris où la vie régulière du couvent reprit à partir de 1814. Plusieurs Carmels purent se reconstituer grâce à son assistance.

> au calendrier du Carmel

 

Mère Camille de Soyecourt    

 

Le Carmel, après la Révolution, n’était pas mort. Si les persécutions avaient détruit en grande partie l’édifice visible, elles avaient aussi ravivé et purifié la flamme intérieure qui couvait sous la cendre. Dès que la situation politique le permettait, Carmes et Carmélites demeurés fidèles dans la dispersion cherchaient partout à se réunir de nouveau dans des couvents.

 

Le principal essai de restauration fut réalisé par une vaillante fille de sainte Thérèse, la Mère Camille de l’Enfant-Jésus (1757-1849). Entrée au Carmel de la rue de Grenelle à Paris, Camille de Soyecourt, très douée sur le plan humain, se signala par sa ferveur et son esprit d’oraison. Elle partagea le sort de sa communauté durant la Révolution et connut la prison, l’isolement et la misère matérielle.

 

Demeurée Carmélite de toute son âme, elle réussit à racheter en 1797, l’ancien couvent des Carmes, rue de Vaugirard. Immédiatement, la communauté que Sœur Camille avait déjà rassemblée rue Saint-Jacques deux ans auparavant, s’y installa et, trois ans plus tard, élut prieure celle qui lui avait procuré ce nouveau monastère.

 

La Mère de Soyecourt rendit des services signalés à Pie VII et aux cardinaux exilés en France. Elle aida aussi de tout son pouvoir les Carmels qui se réorganisaient en terre française et tenta personnellement de faire revivre le monastère de Compiègne en 1834. Mais de graves difficultés firent pour lors échouer son projet, qui n’aboutit qu’en 1865.

 

Le couvent de la rue de Vaugirard étant trop vaste pour des Carmélites, la Mère Camille l’offrit d’abord aux Carmes de Belgique ; mais ils ne purent accepter. Elle se rendit alors aux instances de Mgr Affre, archevêque de Paris, qui désirait y installer une école de hautes études ecclésiastiques, l’actuel Institut Catholique. Pour ses filles, la grande prieure aménagea, à l’avenue de Saxe, un monastère où elles entrèrent en 1845. Celle qu’on a appelée la restauratrice du Carmel de France mourut en 1849.

> extrait de : Renaissance du Carmel en France 

 

Mère Camille de l’Enfant-Jésus

En la crypte des Carmes la pierre tombale de Mère Camille de l'Enfant-Jésus

Partager cet article
Repost0
7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 04:00

Il y a six ans désormais, nous nous trouvions sur cette place pour célébrer les funérailles du Pape Jean-Paul II. La douleur causée par sa mort était profonde, mais supérieur était le sentiment qu’une immense grâce enveloppait Rome et le monde entier : la grâce qui était en quelque sorte le fruit de toute la vie de mon aimé Prédécesseur et, en particulier, de son témoignage dans la souffrance. Ce jour-là, nous sentions déjà flotter le parfum de sa sainteté, et le Peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération pour lui. C’est pourquoi j’ai voulu, tout en respectant la réglementation de l’Église en vigueur, que sa cause de béatification puisse avancer avec une certaine célérité. Et voici que le jour tant attendu est arrivé ! Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur : Jean-Paul II est bienheureux !

 

Ce dimanche est le deuxième dimanche de Pâques, que le bienheureux Jean-Paul II a dédié à la Divine Miséricorde. C’est pourquoi ce jour a été choisi pour la célébration d’aujourd’hui, car, par un dessein providentiel, mon prédécesseur a rendu l’esprit justement la veille au soir de cette fête. Aujourd’hui, de plus, c’est le premier jour du mois de mai, le mois de Marie, et c’est aussi la mémoire de saint Joseph travailleur. Ces éléments contribuent à enrichir notre prière et ils nous aident, nous qui sommes encore pèlerins dans le temps et dans l’espace, tandis qu’au Ciel, la fête parmi les Anges et les Saints est bien différente ! Toutefois unique est Dieu, et unique est le Christ Seigneur qui, comme un pont, relie la terre et le Ciel, et nous, en ce moment, nous nous sentons plus que jamais proches, presque participants de la Liturgie céleste.

 

" Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. "

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus prononce cette béatitude : la béatitude de la foi. Elle nous frappe de façon particulière parce que nous sommes justement réunis pour célébrer une béatification, et plus encore parce qu’aujourd’hui a été proclamé bienheureux un Pape, un Successeur de Pierre, appelé à confirmer ses frères dans la foi. Jean-Paul II est bienheureux pour sa foi, forte et généreuse, apostolique. Et, tout de suite, nous vient à l’esprit cette autre béatitude : "Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux" (Mt 16, 17). Qu’a donc révélé le Père céleste à Simon ? Que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Grâce à cette foi, Simon devient "Pierre", le rocher sur lequel Jésus peut bâtir son Église. La béatitude éternelle de Jean-Paul II, qu’aujourd’hui l’Église a la joie de proclamer, réside entièrement dans ces paroles du Christ : "Tu es heureux, Simon" et "Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru". La béatitude de la foi, que Jean-Paul II aussi a reçue en don de Dieu le Père, pour l’édification de l’Église du Christ.

 

Cependant notre pensée va à une autre béatitude qui, dans l’Évangile, précède toutes les autres. C’est celle de la Vierge Marie, la Mère du Rédempteur. C’est à elle, qui vient à peine de concevoir Jésus dans son sein, que Sainte Élisabeth dit : "Bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur !" (Lc 1, 45). La béatitude de la foi a son modèle en Marie et nous sommes tous heureux que la béatification de Jean-Paul II advienne le premier jour du mois marial, sous le regard maternel de Celle qui, par sa foi, soutient la foi des Apôtres et soutient sans cesse la foi de leurs successeurs, spécialement de ceux qui sont appelés à siéger sur la chaire de Pierre.

 

Marie n’apparaît pas dans les récits de la résurrection du Christ, mais sa présence est comme cachée partout : elle est la Mère, à qui Jésus a confié chacun des disciples et la communauté tout entière. En particulier, nous notons que la présence effective et maternelle de Marie est signalée par saint Jean et par saint Luc dans des contextes qui précèdent ceux de l’Évangile d’aujourd’hui et de la première Lecture : dans le récit de la mort de Jésus, où Marie apparaît au pied de la croix (Jn 19, 25) ; et au début des Actes des Apôtres, qui la montrent au milieu des disciples réunis en prière au Cénacle (Ac 1, 14).

 

La deuxième Lecture d’aujourd’hui nous parle aussi de la foi, et c’est justement saint Pierre qui écrit, plein d’enthousiasme spirituel, indiquant aux nouveaux baptisés les raisons de leur espérance et de leur joie. J’aime observer que dans ce passage, au début de sa Première Lettre, Pierre n’emploie pas le mode exhortatif, mais indicatif pour s’exprimer ; il écrit en effet : "Vous en tressaillez de joie", et il ajoute : "Sans l’avoir vu vous l’aimez ; sans le voir encore, mais en croyant, vous tressaillez d’une joie indicible et pleine de gloire, sûrs d’obtenir l’objet de votre foi : le salut des âmes". (1 P 1, 6. 8-9). Tout est à l’indicatif, parce qu’existe une nouvelle réalité, engendrée par la résurrection du Christ, une réalité accessible à la foi. " C’est là l’œuvre du Seigneur – dit le Psaume (118, 23) – ce fut une merveille à nos yeux", les yeux de la foi.

 

Chers frères et sœurs, aujourd’hui, resplendit à nos yeux, dans la pleine lumière spirituelle du Christ Ressuscité, la figure aimée et vénérée de Jean-Paul II. Aujourd’hui, son nom s’ajoute à la foule des saints et bienheureux qu’il a proclamés durant les presque 27 ans de son pontificat, rappelant avec force la vocation universelle à la dimension élevée de la vie chrétienne, à la sainteté, comme l’affirme la Constitution conciliaire Lumen gentium sur l’Église. Tous les membres du Peuple de Dieu – évêques, prêtres, diacres, fidèles laïcs, religieux, religieuses –, nous sommes en marche vers la patrie céleste, où nous a précédé la Vierge Marie, associée de manière particulière et parfaite au mystère du Christ et de l’Église.

 

Karol Wojtyła, d’abord comme Évêque Auxiliaire puis comme Archevêque de Cracovie, a participé au Concile Vatican II et il savait bien que consacrer à Marie le dernier chapitre du Document sur l’Église signifiait placer la Mère du Rédempteur comme image et modèle de sainteté pour chaque chrétien et pour l’Église entière. Cette vision théologique est celle que le bienheureux Jean-Paul II a découverte quand il était jeune et qu’il a ensuite conservée et approfondie toute sa vie. C’est une vision qui est synthétisée dans l’icône biblique du Christ sur la croix ayant auprès de lui Marie, sa mère. Icône qui se trouve dans l’Évangile de Jean (19, 25-27) et qui est résumée dans les armoiries épiscopales puis papales de Karol Wojtyła : une croix d’or, un "M" en bas à droite, et la devise Totus tuus, qui correspond à la célèbre expression de saint Louis Marie Grignion de Montfort, en laquelle Karol Wojtyła a trouvé un principe fondamental pour sa vie : Totus tuus ego sum et omnia mea tua sunt. Accipio Te in mea omnia. Praebe mihi cor tuum, Maria – Je suis tout à toi et tout ce que j’ai est à toi. Sois mon guide en tout. Donnes-moi ton cœur, Ô Marie (Traité de la vraie dévotion à Marie, nn. 233 et 266).

 

Dans son Testament, le nouveau bienheureux écrivait : " Lorsque, le jour du 16 octobre 1978, le conclave des Cardinaux choisit Jean-Paul II, le Primat de la Pologne, le Card. Stefan Wyszyński, me dit : "Le devoir du nouveau Pape sera d’introduire l’Église dans le Troisième Millénaire". Et il ajoutait : "Je désire encore une fois exprimer ma gratitude à l’Esprit Saint pour le grand don du Concile Vatican II, envers lequel je me sens débiteur avec l’Église tout entière – et surtout avec l’épiscopat tout entier –. Je suis convaincu qu’il sera encore donné aux nouvelles générations de puiser pendant longtemps aux richesses que ce Concile du XXème siècle nous a offertes. En tant qu’évêque qui a participé à l’événement conciliaire du premier au dernier jour, je désire confier ce grand patrimoine à tous ceux qui sont et qui seront appelés à le réaliser à l’avenir. Pour ma part, je rends grâce au Pasteur éternel qui m’a permis de servir cette très grande cause au cours de toutes les années de mon pontificat".

 

Et quelle est cette "cause" ? Celle-là même que Jean-Paul II a formulée au cours de sa première Messe solennelle sur la place Saint-Pierre, par ces paroles mémorables : "N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ !" Ce que le Pape nouvellement élu demandait à tous, il l’a fait lui-même le premier : il a ouvert au Christ la société, la culture, les systèmes politiques et économiques, en inversant avec une force de géant – force qui lui venait de Dieu – une tendance qui pouvait sembler irréversible. Par son témoignage de foi, d’amour et de courage apostolique, accompagné d’une grande charge humaine, ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d’appartenir à l’Église, de parler de l’Évangile. En un mot : il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité, car la vérité est garantie de liberté. De façon plus synthétique encore : il nous a redonné la force de croire au Christ, car le Christ est Redemptor hominis, le Rédempteur de l’homme : thème de sa première Encyclique et fil conducteur de toutes les autres.

 

Karol Wojtyła est monté sur le siège de Pierre, apportant avec lui sa profonde réflexion sur la confrontation, centrée sur l’homme, entre le marxisme et le christianisme. Son message a été celui-ci : l’homme est le chemin de l’Église, et Christ est le chemin de l’homme. Par ce message, qui est le grand héritage du Concile Vatican II et de son "timonier", le Serviteur de Dieu le Pape Paul VI, Jean-Paul II a conduit le Peuple de Dieu pour qu’il franchisse le seuil du Troisième Millénaire, qu’il a pu appeler, précisément grâce au Christ, le "seuil de l’espérance". Oui, à travers le long chemin de préparation au Grand Jubilé, il a donné au Christianisme une orientation renouvelée vers l’avenir, l’avenir de Dieu, transcendant quant à l’histoire, mais qui, quoi qu’il en soit, a une influence sur l’histoire. Cette charge d’espérance qui avait été cédée en quelque sorte au marxisme et à l’idéologie du progrès, il l’a légitimement revendiquée pour le Christianisme, en lui restituant la physionomie authentique de l’espérance, à vivre dans l’histoire avec un esprit "d’avent", dans une existence personnelle et communautaire orientée vers le Christ, plénitude de l’homme et accomplissement de ses attentes de justice et de paix.

 

Je voudrais enfin rendre grâce à Dieu pour l’expérience personnelle qu’il m’a accordée, en collaborant pendant une longue période avec le bienheureux Pape Jean-Paul II. Auparavant, j’avais déjà eu la possibilité de le connaître et de l’estimer, mais à partir de 1982, quand il m’a appelé à Rome comme Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, j’ai pu lui être proche et vénérer toujours plus sa personne pendant 23 ans. Mon service a été soutenu par sa profondeur spirituelle, par la richesse de ses intuitions. L’exemple de sa prière m’a toujours frappé et édifié : il s’immergeait dans la rencontre avec Dieu, même au milieu des multiples obligations de son ministère. Et puis son témoignage dans la souffrance : le Seigneur l’a dépouillé petit à petit de tout, mais il est resté toujours un "rocher", comme le Christ l’a voulu.

 

Sa profonde humilité, enracinée dans son union intime au Christ, lui a permis de continuer à guider l’Église et à donner au monde un message encore plus éloquent précisément au moment où les forces physiques lui venaient à manquer. Il a réalisé ainsi, de manière extraordinaire, la vocation de tout prêtre et évêque : ne plus faire qu’un avec ce Jésus, qu’il reçoit et offre chaque jour dans l’Église.

 

Bienheureux es-tu, bien aimé Pape Jean-Paul II, parce que tu as cru !

 

Continue – nous t’en prions – de soutenir du Ciel la foi du Peuple de Dieu.

 

Tant de fois tu nous as béni sur cette place du Palais Apostolique. Aujourd'hui, nous te prions : Saint Père  bénis nous.

 

Amen

 

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II, 1er mai 2011, Homélie de Benoît XVI

 

A tapestry featuring the portrait of beatified Pope John Paul II is unveiled on the central balcony overlooking the altar in St. Peter's Square during his Beatification Ceremony held by Pope Benedict XVI on May 1, 2011

  

 

photo : http://www.daylife.com/

Partager cet article
Repost0
6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 04:00

Dans la ville de Québec au Canada, en 1708, le bienheureux François de Montmorency-Laval, évêque, qui établit là son siège épiscopal et, durant près de cinquante ans, mit tout son cœur à confirmer et développer l’Église dans une région d’Amérique du Nord qui s’étendait jusqu’au golfe du Mexique.
Martyrologe Romain

 

Dans une lettre qu'il adressait en 1668 à des missionnaires sulpiciens, il donne les conseils suivants :

Qu'ils tâchent d'éviter deux extrémités qui sont à craindre en ceux qui s'appliquent à la conversion des âmes : de trop espérer ou de trop désespérer. Ceux qui espèrent trop sont souvent les premiers à désespérer de tout à la vue des grandes difficultés qui se trouvent dans l'entreprise de la conversion des infidèles, qui est plutôt l'ouvrage de Dieu que de l'industrie des hommes. Qu'ils se souviennent que la semence de la parole de Dieu porte son fruit dans la patience.


Mgr François de Montmorency-Laval

 

Le frère Housssart, à la mort de Mgr de Laval le 6 mars 1708, révéla la haute valeur spirituelle et mystique de celui qu'il servait, en publiant un mémoire. Durant les dernières années de sa vie, l'évêque de Québec était devenu un grand handicapé physique, suite surtout à ses tournées missionnaires : " On l'a vu faire de longs pèlerinages à pied, sans argent, mendiant son pain et cachant son nom. Il voulait imiter les premiers apôtres de l'Église primitive, et remerciait Dieu d'avoir quelque chose à souffrir pour son amour."

 

Le vaillant évêque, en hiver comme en été, parcourt sans relâche son immense vicariat. Sur le fleuve Saint-Laurent, monté dans un frêle canot, il rame lui-même; en hiver, sa "chapelle" sur le dos, il s'aventure en raquettes jusqu'à Montréal, souvent surpris par les vents et la neige.


Il visite les malades de l'Hôtel-Dieu de Québec et les soigne, les encourage et les assiste à leur mort.

 

Ce descendant du premier baron de France se rend seul à la basilique tous les matins à 4 h. Comme un sacristain, il ouvre les portes, sonne la cloche, et prépare l'autel pour y célébrer la Messe dès 4 h 30. On a dit qu'il célébrait la Messe comme un ange !

 

Et dans sa pauvre chambre du Séminaire, il couche sur des planches, remettant sous son lit la paillasse que le frère Houssart lui a prêtée.

 

A sa mort, Mgr de Laval n'avait plus rien : il avait donné toutes ses possessions aux pauvres. Le pape Jean-Paul II l'a béatifié en 1980, à la suite de l'important dossier de miracles et faveurs obtenus en le priant. L'évêque de la Nouvelle-France fut un grand saint que l'on peut encore prier, en ces temps où "sa patrie" est encore en danger.

> Nominis

Partager cet article
Repost0
5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 04:00

À Dresde en Allemagne, l’an 1943, le bienheureux Grégoire Frackowiak, religieux de la Société du Verbe divin et martyr.

Sous l’occupation nazie de la Pologne, il s’offrit à la place de compatriotes, comme s’il était responsable de tracts invitant à la résistance.

Il fut arrêté, jeté en prison et décapité.

Martyrologe Romain

   
Début 1943 il fut transféré à la prison de Dresde où il fut condamné à mort.

 

Quelques heures avant sa mort il écrivit à sa famille :

Pour la dernière fois dans la vie je vous écris cette lettre. Quand vous la recevrez, je ne serai plus de ce monde parce qu'aujourd'hui, 5 mai 1943 à 6h15 du soir je serai décapité. Dites pour moi un Requiem. Dans 5 heures de temps je serai froid mais cela ne fait rien, priez seulement pour le repos de mon âme et des âmes de nos proches. Là-haut je saluerai de votre part notre père décédé et tous les morts de notre famille. Je ne sais pas s'il faut dire à la mère que je suis mort. Faites ce que vous jugerez le mieux. Je n'ai pas de regrets. Je vous salue tous et je vous attends auprès de Dieu. Je salue aussi mes confrères à Bruczków et tous ceux que je connais. Que Dieu vous bénisse ! Restez de bons chrétiens ! Je vous demande pardon. J'ai pitié de notre vieille mère bien-aimée. A Dieu, au revoir au ciel ! Mes habits religieux, rendez-les après la guerre aux confrères à Bruczków.

 

Dans le souvenir de ses confrères, le frère Grégoire reste jusqu'aujourd'hui l'exemple de l'amour du prochain parce qu'il offrit sa vie pour sauver les autres.

 

Il a été béatifié par le pape Jean-Paul II, le 13 juin 1999, à Varsovie, parmi les 108 martyrs polonais de la Seconde Guerre mondiale.

 

Frère Grégoire Boleslaw Frackowiak Martyr

Le Bienheureux Frère Grégoire Boleslaw Frackowiak, de la Société du Verbe Divin

Partager cet article
Repost0
4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 04:00

Aux mines de Phéno en Palestine, vers 304, la passion des saints martyrs Silvain, évêque de Gaza, et trente-neuf compagnons. 

Condamnés aux mines dans la même persécution, et sur l’ordre du César Maximin Daïa, ils furent décapités tous ensemble. 

Martyrologe Romain
 

 

Vase of Flowers by Juan de Arellano

Partager cet article
Repost0