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"Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.

 

Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres."

 

Evangile de Jésus-Christ selon  saint Jean 

   

 

Pentecôte

" Le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit."

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean  

 

   

 

 El Papa es argentino. Jorge Bergoglio                 

Saint Père François

 

 

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1er mai 2011 Béatification de Jean-Paul II

Béatification du Serviteur de Dieu Jean-Paul II

 

 

  Béatification du Père Popieluszko

beatification Mass, in Warsaw, Poland

à Varsovie, 6 juin 2010, Dimanche du Corps et du Sang du Christ

 

 

presidential palace in Warsaw

Varsovie 2010

 

 

Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre
Sanctuaire de l'Adoration Eucharistique et de la Miséricorde Divine

La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage.
(Saint Curé d'Ars)
 

 


Le côté du Christ a été transpercé et tout le mystère de Dieu sort de là. C’est tout le mystère de Dieu qui aime, qui se livre jusqu’au bout, qui se donne jusqu’au bout. C’est le don le plus absolu qui soit. Le don du mystère trinitaire est le cœur ouvert. Ce n’est pas une image, c’est une réalité. C’est la réalité la plus profonde qui soit, la réalité de l’amour.
Père Marie-Joseph Le Guillou




Dans le cœur transpercé
de Jésus sont unis
le Royaume du Ciel
et la terre d'ici-bas
la source de la vie
pour nous se trouve là.

Ce cœur est cœur divin
Cœur de la Trinité
centre de convergence
de tous les cœur humains
il nous donne la vie
de la Divinité.


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix
(Edith Stein)



Le Sacré-Cœur représente toutes les puissances d'aimer, divines et humaines, qui sont en Notre-Seigneur.
Père Marie-Eugène de l'Enfant Jésus

 



feuille d'annonces de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

 

 

 

 

 

 

 

     

The Cambrai Madonna

Notre Dame de Grâce

Cathédrale de Cambrai

 

 

 

Cathédrale Notre Dame de Paris 

   

Ordinations du samedi 27 juin 2009 à Notre Dame de Paris


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Magnificat

     



Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie à Notre-Dame de Paris


NOTRE DAME DES VICTOIRES

Notre-Dame des Victoires




... ma vocation, enfin je l’ai trouvée, ma vocation, c’est l’Amour !

 

 

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Voyages de Benoît XVI

 

SAINT PIERRE ET SAINT ANDRÉ

Saint Pierre et Saint André

 

BENOÎT XVI à CHYPRE 

 

Benedict XVI and Cypriot Archbishop Chrysostomos, Church of 

Salutation avec l'Archevêque Chrysostomos à l'église d' Agia Kyriaki Chrysopolitissa de Paphos, le vendredi 4 juin 2010

 

     

 

Benoît XVI en Terre Sainte  


 

Visite au chef de l'Etat, M. Shimon Peres
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Visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem




 






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Vicariat hébréhophone en Israël

 


 

Mgr Fouad Twal

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SALVE REGINA

6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 11:30

Parmi les diverses familles religieuses, il n'en est point que l'Eglise tienne en plus haute estime que celle des Chartreux ; les prescriptions du Corps du droit établissent que de toutes autres on peut passer à celle-ci sans déchoir. Et cependant il n'en est pas dont la part semble moindre aux services multiples où se consume ici-bas le zèle des enfants de Dieu. Ne serait-ce point une nouvelle preuve, et non la moins démonstrative, que le zèle extérieur, si louable qu'il soit, n'est pas tout, n'est pas le principal devant le Seigneur ?

 

L'Eglise, c'est là sa fidélité, apprécie toutes choses au point de vue des préférences de l'Epoux ; or, en effet, le Seigneur estime ses élus beaucoup moins en proportion de l'activité de leur vie, que de la perfection cachée de leurs âmes, cette perfection qui se mesure à l'intensité de la vie divine, et dont il est dit : Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait. C'est de cette vie divine qu'il est dit aussi : Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. L'Eglise donc, considérant la solitude, le silence du Chartreux, son abstinence jusqu'à la mort, sa liberté de vaquer à Dieu, dégagé pleinement des sens et du monde, y voit la garantie d'une perfection qui peut se rencontrer ailleurs, mais lui paraît ici plus assurée. Dès lors, si étendu que se révèle chaque jour le champ du labeur, si impérieuses que se fassent les exigences de la lutte, elle n'hésite pas à couvrir de la protection de ses lois, elle favorise des plus augustes encouragements quiconque est appelé par la grâce au désert.

 

 N'est-ce pas dans les jours où tout effort apparaît vain pour arrêter le monde sur la pente des abîmes, qu'il est urgent de se replier sur Dieu ? L'ennemi le sait : au contraire de l'Eglise, la première loi qu'il impose aux sociétés perdues est d'interdire l'accès de la voie des conseils et d'étouffer toute vie d'adoration, d'expiation, de prière ; car il n'ignore pas qu'une nation prosternée dans la personne des meilleurs de ses fils, si voisine qu'elle paraisse du terme fatal, peut se reprendre à espérer encore.

 

 Ce n'est point autrement qu'on vit, au onzième siècle, notre Occident neutraliser les germes de mort qu'il tenait du dixième. S'il fut un temps où il sembla que le cloître, loin d'élargir ses avenues, dût bien plutôt verser jusqu'au dernier de ses habitants dans la milice active de l'Eglise, c'est à coup sûr l'époque où la chair, victorieuse de l'esprit, affichait ses triomphes au milieu du sanctuaire lui-même, où César et Satan, l'un pour l'autre, tenaient asservis les pasteurs des peuples. Pourtant alors, non seulement Cluny nourrit dans ses murs les forces vives de la chrétienté, mais Camaldoli, puis Vallombreuse, la Chartreuse aujourd'hui, Citeaux enfin se fondent, et s'affirment comme ayant pour titre uniquement l'urgence qui s'impose d'offrir à divers degrés, dans le monachisme même, une retraite plus profonde aux âmes affamées d'immolation et de pénitence. Le monde cependant, loin de crier à l'abandon, inscrit en place glorieuse parmi ses libérateurs les noms des Romuald, des Jean Gualbert, des Bruno, des Robert de Molesmes. Aussi ce siècle fut grand dans l'histoire : grand par la foi, par l'énergie qui, s'inspirant de la foi, sut appliquer le fer et le feu aux plaies vives de l'humanité, par la droiture avec laquelle, fidèle encore aux lumières de la foi, il reconnut à l'expiation le premier rôle dans le dénouement de la terrible crise ; représentée par ses membres d'élite aux pieds de la Divinité, la société retrouva consistance à cette source unique de l'être et de la vie pour toute créature.

 

 Cette fête est donc l'hommage de la terre à l'un de ses bienfaiteurs insignes. L'espace manque pour rien ajouter à la notice que l'Eglise nous donnera de sa vie. Que le lecteur qui le pourra supplée lui-même à la trop grande brièveté de ces lignes, en recourant aux œuvres du Saint : à ses lettres, toutes pénétrées des parfums de la solitude, écrites dans le beau style dont les moines de cette époque héroïque avaient le secret ; à ses commentaires de l'Apôtre, des Psaumes surtout, d'une si claire concision, dans lesquels partout son amour et sa science nous révèlent Jésus ou l'Eglise.

 

 La lettre, ou rouleau des morts, qui, selon l'usage de ces temps, avait été portée d'églises en églises, notifiant son glorieux trépas, était revenue au point de départ chargée des témoignages de la vénération universelle. Néanmoins les disciples de Bruno se montrèrent plus soucieux d'imiter sa sainteté, que de la faire reconnaître authentiquement par le Siège apostolique. Ce fut quatre siècles seulement après son passage au  ciel que, sans procédure et sur la seule évidence de la cause, Léon X autorisa les Chartreux à rendre un culte public à leur Père ; cent ans plus tard, en 1622, Grégoire XV étendit sa fête au monde entier.

 

Voici la Légende que lui consacre aujourd'hui  la sainte Liturgie :

 Bruno, fondateur de la famille religieuse des Chartreux, naquit à Cologne. Il donna dès le berceau des marques de sa future sainteté. Avec l'aide de la grâce divine, la gravité de ses mœurs lui fit éviter les légèretés du jeune âge ; et telle était déjà su vertu qu'on pouvait deviner en lui le père des moines et le restaurateur futur de la vie des anachorètes. Ses parents dont la vertu égalait la noblesse l'envoyèrent à Paris, où ses progrès furent tels en philosophie et en théologie, qu'il obtint le titre de maître et de docteur dans l'une et l'autre faculté. Peu après, ses rares qualités lui firent conférer un canonicat dans l'église de Reims.

 

Quelques années s'écoulèrent et, renonçant au monde avec six compagnons, il vint trouver l’évêque de Grenoble, saint Hugues. A l'exposé du motif de leur arrivée, celui-ci reconnut en  eux  les  sept étoiles que dans son sommeil, la nuit précédente, il avait vues tomber à ses pieds ; il leur donna pour retraite dans son diocèse les montagnes sauvages qu'on appelait la Chartreuse, et voulut lui-même les y conduire. Or, après plusieurs années de vie érémitique en ce lieu, Bruno fut mandé à Rome par Urbain II, son ancien disciple. Dans les épreuves si nombreuses de l'Eglise en ces temps, ses conseils et sa science furent grandement utiles au Pontife durant plusieurs autres années ; mais l'archevêché de Reggio lui avant été offert, il le refusa et obtint l'autorisation de se  retirer.

 

L'amour de la solitude le conduisit dans un désert de Calabre situé au territoire de Squillace. Roger, comte de Calabre, l'y découvrit, un jour que, chassant, les aboiements de ses chiens l'amenèrent à la grotte où Bruno était en prières. Frappé de la sainteté du serviteur de Dieu, il l'entoura dès ce jour d'honneur lui et ses compagnons et pourvut à leurs besoins. Libéralité qui ne fut pas sans récompense. Comme, en effet, Roger assiégeait Capoue, un officier de garde, nommé Sergius, avait résolu de le trahir ; mais Bruno, qui vivait encore dans le même désert, apparut au comte qui dormait, lui découvrit tout et le délivra du péril imminent.

Saint Bruno apparaît au comte Roger par Eustache Le Sueur

  

Enfin, plein de vertus et de mérites, non moins illustre par sa sainteté que par la renommée de sa science, le bienheureux s'endormit dans le Seigneur, et on l'ensevelit dans le monastère de saint Etienne construit par Roger lui-même. C'est là qu'on l'honore encore aujourd'hui.

 

 

Bénissez, ô Bruno, la reconnaissante allégresse des enfants de Dieu. C'est de tout cœur qu'ils souscrivent au jugement de l'Eglise leur Mère, lorsque parmi les beaux arbres aux fruits savoureux qui remplissent le jardin du Seigneur, elle ne cache pas ses prédilections pour ceux dont l'ombre silencieuse attire de préférence l'Epoux sur terre.

 

Indiquez-moi, ô vous que chérit mon âme, le lieu de votre repos, de peur que je ne m'égare en suivant les troupeaux de vos compagnons. C'est la voix de l'Epouse au Cantique sacré. Et sous le charme de la divine réponse exaltant la meilleure part, vous-même mêlez votre voix au concert de l'Eglise et du Seigneur, disant : "Solitude, silence du désert; allégresse cachée, biens ignorés de la foule, mais connus des vaillants ! C’est le lieu de la culture intense des plants des vertus, où labeur et repos ne sont qu'un et s'alimentent des fruits du paradis. Là, l'œil acquiert ce regard qui blesse le cœur de l'Epoux, cette pureté qui voit Dieu. Là est Rachel en sa beauté, plus aimée de Jacob que Lia, quoique moins féconde ; et ses deux fils, Joseph et Benjamin, sont les préférés de leur père."

 

Vos fils gardent chèrement, dans le calme de leurs traditions, ce privilège des parfaits que l'Eglise ne cesse point de leur reconnaître en nos jours enfiévrés. Simple comme eux tous est l'histoire de leur Ordre, où le surnaturel qui pourtant la remplit semble se garder lui-même du merveilleux et du miracle, où c'est à peine si la sainteté de quelques-uns se détache par l'expresse volonté de Dieu sur l'héroïsme de l'ensemble.

 

Maintenez, ô Bruno, vos enfants dans cet esprit qui fut si bien vôtre ; faites que nous mettions à profit l'enseignement qu'ils nous donnent. Car vraiment semblent-ils avoir pour mission de redire silencieusement au monde avec l'Apôtre : "En ce qui touche les dons spirituels, je vous montre de toutes voies la plus excellente. Quand, sans la charité, je parlerais toutes les langues des hommes et des anges, quand je serais prophète et connaîtrais tous les mystères et posséderais toute science, eussé-je sans la charité la foi qui transporte les montagnes, irais-je sans la charité jusqu'à donner tous mes biens pour nourrir les pauvres, jusqu'à livrer mon corps au feu : rien ne me sert. Langues, science, prophétie, tout l'imparfait disparaîtra ; la charité demeure toujours. Ne jugez pas des choses comme les enfants : soyez parfaits."

 

DOM GUÉRANGER
L'Année Liturgique

 

 

SAINT BRUNO par Manuel Pereyra

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 05:00

L'Appel de Matthieu 

 

Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : "Suis-moi."

 

L'homme se leva et le suivit.

 

Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : "Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ?"

 

Jésus, qui avait entendu, déclara : " Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs."

 

 Évangile selon saint Matthieu

 

Saint Matthieu l'Évangéliste

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 05:00

Joseph-Charles Trouillard, né au château de Monteclair en 1751, curé de Notre-Dame de Sillé-le-Guillaume en 1792, curé de Beaumont-le-Vicomte et chanoine honoraire, mort en 1828. Il refusa le serment schismatique et, ayant vu son mobilier vendu deux fois à l'encan, il fut obligé de quitter sa paroisse au mois de juillet 1792 et partit pour Paris, avec plusieurs prêtres du pays, dans l'intention de passer à l'étranger. Il se trouvait encore dans la capitale le 26 août, jour où fut promulgué le décret de déportation de tous les prêtres fidèles. Trahi par un notaire des environ de Sillé, il fut enfermé dans la prison de la Force.

 

 UN ÉPISODE DU MASSACRE A LA FORCE, LE 2-3 SEPTEMBRE 1792
 

En entrant à la Force, M. Trouillard fut obligé de déposer son argent, sa montre, et même les boucles de ses souliers, entre les mains du sieur Lebon, geôlier de cette malheureuse prison, qui contenait tant d'innocents, dont presque tous furent massacrés ou plutôt martyrisés. M. Trouillard fut mis d'abord dans une chambre occupée par des scélérats, qui le tourmentaient sans cesse par les propos les plus injurieux et les plus impies. Pour lui faire de la peine, ils affectaient de commettre en sa présence les plus affreuses indécences. M. Trouillard, dont la vie avait toujours été pure, ne pouvait s'accoutumer à être le témoin de semblables obscénités. Il s'en plaignit au geôlier en lui disant : "Citoyen, je ne sais pas pourquoi on m'a enfermé avec des malfaiteurs emprisonnés pour des vols ou autres délits de justice ; pour moi, je n'ai commis d'autre crime que d'avoir refusé le serment à la Constitution civile du clergé. Vous avez d'autres prisonniers qui se trouvent dans la même position que moi, de grâce, mettez-moi avec eux". Sa prière fut exaucée. On ôta de sa chambre tous les voleurs qui y étaient, et on les remplaça par dix-huit prêtres, religieux et officiers. Il vécut en paix avec ses compagnons d'infortune, sans rien savoir de ce qui se passait dans la capitale jusqu'à la fatale journée du 2 septembre.

 

Le geôlier étant venu à la porte de la chambre, M. Trouillard lui dit : "Quel est donc le bruit que l'on entend dans les cours ? on massacre les prisonniers, je crois. — Ce sont des scélérats, lui répondit le geôlier. — Et aux prêtres que leur fait-on ? reprit-il. — Aux prêtres, on leur fait cela" répartit le geôlier. (En même temps il passa sa main par-dessous son menton, pour lui marquer qu'on leur tranchait la tête.) Alors ces malheureux prêtres, religieux et officiers, qu'on avait laissés sans vivres depuis plus de quarante heures avant le massacre, ne songèrent plus qu'à se préparer à la mort. Tous se confessèrent avec la foi la plus vive. Cependant on voyait de jeunes officiers pleurer amèrement et regretter de mourir si jeunes encore. Un vieux religieux, qui méditait dans un coin de la chambre sur les vérités éternelles, la tête enfoncée dans le col de sa lévite, voyant leur découragement, se leva et s'exprima en ces termes : "Messieurs, leur dit-il, ne manquez pas l'occasion qui se présente de mourir pour la religion et pour le roi, parce que vous la regretteriez peut-être toute votre vie. Souffrez patiemment, et le ciel vous est ouvert". Ce peu de mots fit une vive sensation sur les jeunes militaires ; ils s'embrassèrent et attendirent en silence le coup de la mort.

 

M. Trouillard, qui regardait le moment du massacre comme un jour de fête pour lui, puisqu'il croyait souffrir le martyre, prit du linge blanc, se fit la barbe et se poudra. Enfin, vers minuit, des geôliers vinrent chercher ces malheureux. On entendit ouvrir les portes, et chacun s'élança pour passer le premier. Le bon religieux prétendait que cela lui appartenait par droit d'ancienneté. M. Trouillard dit que c'était à lui, parce qu'il était entré le premier dans la chambre, et il l'obtint. Les voilà donc tous conduits dans une cour, théâtre du massacre. Ô Dieu, quel spectacle ! D'un côté, on voyait, à la lueur des flambeaux, des assassins, la rage dans les yeux et le poignard à la main ; de l'autre des victimes tremblantes. Pour s'animer, les bourreaux buvaient de l'eau-de-vie dans un même vase. M. Trouillard, qui n'avait rien pris dans la journée, si ce n'est un peu de l'eau d'un baquet où lui et ses conchambristes s'étaient lavés les mains pendant huit jours, s'approcha de ces scélérats, et leur demanda à boire de cette eau-de-vie. "Quoi ! citoyen, lui dit l'un d'entre eux, tu voudrais boire de l'eau-de-vie avec nous ? Tu n'y penses donc pas ? Crois-moi, n'en bois pas, tu gagnerais la gale. — Eh bien, répondit M. Trouillard, si je la gagne, je ne la gratterai pas longtemps". En prononçant ces paroles, il montrait du doigt le guichet par lequel on faisait passer les prisonniers pour y recevoir le coup mortel.

 

Cette réponse, prononcée avec un grand sang-froid, les surprit au point qu'ils ne purent s'empêcher de dire, en jurant un gros mot : "Voilà un bon diable". Cependant on exécutait les malheureux prisonniers, et bientôt son tour arriva. Il était environ deux heures après minuit. Avant de passer par le guichet dont je viens de parler, chaque patient était obligé de déposer son porte-feuille sur une table et son habit sur une autre. Mais M. Trouillard, voulant récompenser celui qui allait faire de lui un martyr, tira son portefeuille et l'offrit à tous les assassins à la ronde, en disant : "Quel est celui qui doit m'exécuter ? Je veux lui donner mon portefeuille qui vaut encore quelque chose. Toute peine mérite salaire".

 

A ces mots, pas un n'avança la main pour le recevoir. Tant de fermeté les étonna ; ils reculèrent, stupéfaits de ne plus trouver dans leur cœur leur première férocité et de voir tomber leurs bras accoutumés au massacre. "Il faut le sauver !" s'écrie un des bourreaux. Alors deux de ces hommes le firent passer par une porte qui ouvrait sur une petite rue, au haut de laquelle on traînait les cadavres des suppliciés qu'on entassait les uns sur les autres. M. Trouillard, lui seul, est affligé de son sort ; il lève les yeux au ciel, comme pour jeter un regard de regret sur la couronne du martyre qui allait bientôt orner son front. Il marche entre ses deux libérateurs, au milieu de deux haies de soldats qui tenaient d'une main une torche allumée, et de l'autre un sabre, pour exterminer quiconque échapperait au massacre ; il marche dans un ruisseau de sang, sur des monceaux de cadavres palpitants encore. Alors son courage, jusqu'ici à toute épreuve, se trouva ébranlé ; pour la première fois, ses jambes chancelèrent et parurent vouloir lui refuser leur service. Un de ces hommes, qui était à moitié ivre, et attaché à la gendarmerie de Paris, l'emmena dans sa chambre, lui offrit un bouillon qu'il accepta volontiers, parce qu'il n'avait rien pris depuis quarante-huit heures, excepté de l'eau du baquet et l'eau-de-vie qu'il avait bue avec ses bourreaux dans la cour du massacre.

 

Après que M. Trouillard eut pris son bouillon, il se coucha à côté du gendarme, qui s'était déjà endormi. Mais il craignait beaucoup de n'en être pas reconnu à son réveil, comme il arrive souvent que des personnes oublient entièrement tout ce qu'elles ont dit ou fait pendant l'ivresse. Le matin tout fut au mieux ; le gendarme lui dit qu'il allait le conduire chez un de ses amis, où il serait en sûreté, parce que lui il avait encore affaire à la prison de la Force. M. Trouillard, lui ayant fait observer qu'il ne pouvait pas sortir dans les rues de Paris avec des cordes à ses souliers, parce qu'on le prendrait pour un échappé des prisons, il lui donna une paire de boucles en cuivre qu'il porta tous les jours jusqu'à sa mort, en mémoire de son, libérateur, dont il n'a jamais su le nom.

 

Le voilà donc conduit chez cet ami en question. On prépara un bon déjeuner pour le fêter, pendant que le gendarme retournait à la Force, pour voir comment allait le commerce, — ce sont ses propres expressions. Le nouvel hôte de M. Trouillard, impatient de ce que le gendarme ne revenait pas, fit mettre tout le monde à table, et à peine avaient-ils commencé à manger qu'on vit entrer ce gendarme, tenant à la main une épaulette d'un officier supérieur. "Connaissiez-vous, leur dit-il, le chevalier Duménil ? voici son épaulette, et voilà mon sabre encore tout sanglant que je lui ai passé au travers du corps". Et aussitôt il se mit à table. La dame de la maison fut indignée de voir et d'entendre tout cela. "Comment, lui dit-elle, pouvez-vous tenir un tel langage en présence de ce curé auquel vous venez de sauver la vie, et qui, sans doute, ressent une impression extraordinaire, par les dangers qu'il a encourus lui-même ? Puisque vous avez commencé à avoir des bontés pour lui, ayez-en donc jusqu'à la fin". Le gendarme reconnut sa faute, et de lion rugissant il devint un agneau. M. Trouillard lui dit : "Ah ! citoyen, je dois à la sainte Vierge un beau cierge et à vous un beau déjeuner pour le service que vous m'avez rendu". Il dit ensuite à son nouvel hôte qu'il avait déposé son argent, les boucles de ses souliers, une montre en or, entre les mains du sieur Lebon, concierge de la Force, mais qu'il croyait bien que c'était perdu pour lui. — "Comment perdu ? Pas du tout, lui répondit-il. Lebon est mon ami, donnez-moi son reçu, et je vous rapporterai tout". Effectivement tout lui fut rendu, excepté la montre en or. qui lui fut changée avec une d'argent. Il désirait récompenser le gendarme, en lui donnant tout l'argent qu'il possédait ; mais celui-ci ne voulut pas l'accepter. Cependant il lui fit remettre un présent par la dame de la maison.

  

 Joseph Trouillard resta à Paris jusqu'à la lin de novembre 1792, il revint ensuite dans le Maine où il se mit au service des fidèleset travailla avec zèle dans le pays de Sillé, d'Evron et même de Laval.

 

 

Nombre des victimes

 Le nombre des victimes qui périrent pendant les journées de septembre ne peut guère être évalué que par approximation. On estime que 1.600 individus périrent dans Paris seulement, et sur ce nombre 217 ecclésiastiques qui se répartiraient ainsi : 114 aux Carmes, 76 à Saint-Firmin, 26 à l'Abbaye, 3 à la Force. Une Liste des personnes mises à mort dans diverses prisons de Paris les premiers jours de septembre 1792, certifiée le 14 octobre 1792, donne 130 noms pour l'Abbaye, 161 pour la Force, 204 pour le Châtelet, 155 pour Bicêtre, 85 pour le séminaire de Saint-Firmin. (Archiv. Nat., D. XLII. 5.)

 

 DOM H. LECLERCQ LES MARTYRS TOME XI

 

 

prison de la Force

Prison de la Force en 1814 Paris en images

 

En septembre 1792 il y a à la Grande Force 406 détenus dont une douzaine de prêtres réfractaires ; il y a 168 victimes dont 3 prêtres. Les condamnés sont massacrés devant la porte de la Grande Force, et les cadavres traînés au coin des rues Malher et Saint-Antoine. A la Petite Force sur 110 détenues, il n'y a qu'une victime : la Princesse de Lamballe. Martyrs de septembre

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 05:00

DIMANCHE 5 SEPTEMBRE 2010 à 11h00
MESSE SOLENNELLE DES BIENHEUREUX MARTYRS DE PARIS
Présidée par Mgr Claude Frickart, ancien Evêque auxiliaire de Paris
en l'église SAINT JOSEPH DES CARMES
70 rue de Vaugirard, Paris VIe

> agenda de Saint Joseph des Carmes

 

 

- au Martyrologe Romain : À Paris, en 1792, la Passion des Bienheureux Martyrs, pour la plupart Prêtres ou Religieux, qui, pour avoir refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé sous la Révolution française, furent rassemblés au Couvent des Carmes et massacrés en haine de la religion.

 

 Jean-Marie du Lau, Archevêque d'Arles, François de la Rochefoucauld, Évêque de Beauvais, son frère Louis de la Rochefoucauld, Évêque de Saintes

 

 et quatre-vingt-douze compagnons Prêtres :

 

Vincent Abraham, de Charleville, curé de Sept-Saulx, au diocèse de Reims ;

 

André Angar, de Paris, vicaire à la paroisse Saint-Sauveur ;

 

Jean-Baptiste-Claude Aubert, de Paris, curé de Notre-Dame de Pontoise, au diocèse de Rouen ;

 

François Balmain, de Luzy, au diocèse de Nevers, ancien jésuite, confesseur des Filles de Sainte-Croix de Rueil ;

 

Jean-Pierre Bangue, de Vuillafans, au diocèse de Besançon, chapelain de l’hôpital Saint-Jacques, à Paris ;

 

Louis Barreau de La Touche, du Mans, bénédictin de Saint-Maur, prieur de Saint-Baudile à Nîmes ;

 

Louis-François-André Barret, de Carpentras, vicaire à la paroisse Saint-Roch à Paris ;

 

Joseph Bécavin, de Carquefou, au diocèse de Nantes, ordonné le 15 avril précédent ;

 

Charles-Jérémie Béraud du Pérou, de Meursac, au diocèse de Saintes, ancien jésuite, vicaire général de Saintes ;

 

Jacques-Jules Bonnaud, du Cap-Français, à Saint-Domingue, ancien jésuite, vicaire général de Lyon ;

 

Jean-Antoine-Hyacinthe Boucharenc de Chaumeils, de Pradelles, au diocèse du Puy, vicaire général de Viviers ;

 

Jean-François Bousquet, de Ginestas, au diocèse de Narbonne, demeurant à Paris dans la maison des Eudistes ;

 

Jean-François Burté, de Rambervillers, au diocèse de Saint-Dié, supérieur des Cordeliers, à Paris ;

 

Claude Cayx, dit Dumas, de Martel, au diocèse de Cahors, ancien jésuite, directeur des Ursulines de Saint-Cloud ;

 

Jean Charton de Millou, de la paroisse Saint-Nizier, à Lyon, ancien jésuite, confesseur des Religieuses du Saint-Sacrement, rue Cassette, à Paris ;

 

Claude Chaudet, du diocèse d’Aix, au service de la paroisse Saint-Nicolas des Champs, à Paris ;

 

Ambroise-Augustin Chevreux, d’Orléans, bénédictin, supérieur général de la Congrégation de Saint-Maur, député à l’assemblée nationale ;

 

Nicolas Cléret, de Barfleur, au diocèse de Coutances, chapelain des Incurables, à Paris ;

 

Claude Colin, de Charenton, maître spirituel de l’Hôtel-Dieu de Paris ;

 

Bernard-François de Cucsac, de Toulouse, sulpicien, supérieur du séminaire de philosophie de Saint-Sulpice, à Paris ;

 

François Dardan, d’Isturitz, au diocèse de Bayonne, confesseur au Collège de Sainte-Barbe, à Paris ;

 

Guillaume-Antoine Delfaut, de Daglan, au diocèse de Sarlat, ancien jésuite, curé de Daglan, député à l’assemblée nationale ;

 

Mathurin-Victor Deruelle, de Paris, chapelain des Filles de la Charité, sur la paroisse Saint-Gervais ;

 

Gabriel Desprez de Roche, de Decize, au diocèse de Nevers, vicaire général de Paris, membre de la Société du Coeur de Jésus ;

 

Thomas-Nicolas Dubray, de Beauvais, au service de la paroisse Saint-Sulpice à Paris ;

 

Thomas-René Dubuisson, de Laval, au diocèse du Mans, curé de Barville, au diocése d’Orléans ;

 

François Dumasrambaud de Calandelle, de La Chaussade, au diocèse de Limoges, aumônier de l’évêque de Limoges ;

 

Henri-Hippolyte Ermès, de Paris, vicaire à Saint-André des Arts ;

 

Armand de Foucauld de Pontbriand, de Celles, au diocèse de Périgueux, vicaire général d’Arles, abbé commendataire de Solignac ;

 

Jacques Friteyre-Durvé, de Marsac, au diocèse de Clermont, ancien jésuite, chanoine de Saint-Paul d’Estrées, missionnaire à Paris ;

 

Claude-François Gagnères des Granges, de Chambéry, ancien jésuite, pensionnaire de la maison Saint-François de Sales, à Issy ;

 

Jacques-Gabriel Gallais, de Longué, au diocèse d’Angers, sulpicien, supérieur du séminaire des Robertins, à Vaugirard ;

 

Pierre Gauguin, d’Esvres, au diocèse de Tours, sulpicien, au séminaire d’Issy ;

 

Louis-Laurent Gaultier, de Bazouges-la-Pérouse, au diocèse de Rennes, ancien jésuite, pensionnaire de la maison Saint-François de Sales, à Issy ;

 

Georges Girault, de Rouen, du Tiers-Ordre régulier de Saint-François (Père Séverin), confesseur des franciscaines de Sainte-Élisabeth, résidant au couvent de Nazareth à Paris ;

 

Jean Goizet, de Niort, au diocèse de Poitiers, curé de Notre-Dame de Niort ;

 

André Grasset de Saint-Sauveur de Montréal (Canada), chanoine de Sens ;

 

Pierre-Michel Guérin, de La Rochelle, sulpicien, directeur au séminaire de Nantes ;

 

Jean-Antoine Guilleminet, de Bédarieux, au diocèse de Béziers, au service de la paroisse Saint-Roch, à Paris ;

 

François-Louis Hébert, de Crouttes, au diocèse de Bayeux, eudiste, coadjuteur du supérieur général des eudistes et confesseur du roi Louis XVI ;

 

Jacques-Étiene-Philippe Hourier, de Mailly-Maillet, au diocèse d’Amiens, sulpicien, directeur au séminaire de Laon, à Paris ;

 

Jean-Baptiste Janin, de Sourdeval-la-Barre, au diocèse de Coutances, aumônier de l’hôpital de la Salpétrière, à Paris ;

 

Jean Lacan, du diocèse de Rodez, aumônier de l’hôpital de la Pitié, à Paris ;

 

Pierre Landry, de Niort, au diocèse de Poitiers, vicaire à Notre-Dame de Niort ;

 

Claude-Antoine-Raoul de La Porte, de Brest, au diocèse de Léon, ancien jésuite, curé de Saint-Louis de Brest ;

 

Robert Le Bis, de Saint-Amand, au diocèse de Coutances, curé de Saint-Denis de Bris-en-Josas, au diocèse de Paris ;

 

Mathurin-Nicolas Le Bous de Villeneuve de La Ville-Crohain, de Rennes, confesseur des bénédictines de la rue de Bellechasse, à Paris ;

 

Olivier Lefebvre, de Grentheville, au diocèse de Bayeux, chapelain des Dames de la Miséricorde, à Paris, membre de la Société du Coeur de Jésus ;

 

Urbain Lefèvre, de Tours, ancien membre de la Société des Missions étrangères de Paris, retiré à Athis-Mons ;

 

François Lefranc, de Vire, au diocèse de Bayeux, eudiste, professeur au Collège de Lisieux, à Paris ;

 

Charles-François Le Gué, de Rennes, ancien jésuite, résidant à Paris ;

 

Jacques-Joseph Le Jardinier Delandes, de Laigle, au diocèse de Séez, curé de Saint-Nicolas de La Feuillie, au diocèse de Coutances ;

 

Jacques-Jean Lemounier, de Mortagne, au diocèse de Séez, vicaire à Notre-Dame de Mortagne ;

 

Vincent-Joseph Le Rousseau de Rosencoat, de Châteauneuf, au diocèse de Cornouaille, ancien jésuite, confesseur des religieuses de la Visitation de la rue du Bac, à Paris ;

 

François-César Londiveau, de Saint-Calais, au diocèse de Mans, vicaire à Saint-Martin d’Évaillé, au même diocèse ;

 

Louis Longuet, de Saint-Germain-Langot, au diocèse de Bayeux, chanoine de Saint-Martin de Tours ;

 

Jacques-François de Lubersac Saint-Germain, de Chalais, au diocèse de Limoges, aumônier de Madame Victoire, tante du roi Louix XVI ;

 

Marie-Auguste Luzeau de la Mulonnière, de Sucé, au diocèse de Nantes, sulpicien, ancien directeur au séminaire d’Angers, retiré au séminaire de Saint-Sulpice, à Paris ;

 

Gaspard-Claude Maignien, d’Amance, au diocèse de Besançon, curé de Villeneuve-les-Sablons, au diocèse de Rouen ;

 

Jean-Philippe Marchand, de Marçay, au diocèse de Saintes, vicaire à Notre-Dame de Niort, au diocèse de Poitiers ;

 

René-Julien Massey, de Rennes, bénédictin de Saint-Maur, procureur du monastère Saint-Florent de Saumur ;

 

Louis Mauduit, de Chevillon, au diocèse d’Orléans, vicaire général de Sens ;

 

François-Louis Méallet de Fargues, de Vitrac, au diocèse de Saint-Flour, vicaire général de Clermont ;

 

Jacques-Alexandre Menuret, de Montélimar, au diocèse de Valence, supérieur de la maison de retraite Saint-François de Sales, à Issy ;

 

Jean-Jacques Morel, de Prez-sous-Noréaz, du canton de Fribourg en Suisse, capucin (frère Apollinaire), vicaire des Allemands à la paroisse Saint-Sulpice, à Paris ;

 

Jean-Baptiste Nativelle, de Guilberville, au diocèse de Bayeux, vicaire à Saint-Martin de Longjumeau, au diocèse de Paris ;

 

René Nativelle, frère aîné du précédent, vicaire à Saint-Denis d’Argenteuil, au diocèse de Paris ;

 

Antoine-Matthias-Augustin Nogier, du Puy, chapelain des Ursulines de la rue Saint-Jacques, à Paris ;

 

Joseph-Thomas Pazery de Thorame, d’Aix, chanoine de Blois ;

 

Jules-Honoré-Cyprien Pazery de Thorame, frère cadet du précédent, chanoine et vicaire général de Toulon ;

 

Pierre-François Pazery de Thorame, oncle des deux précédents, vicaire général d’Arles ;

 

Pierre Ploquin, de Villandry, au diocèse de Tours, vicaire à Druye, dans le même diocèse ;

 

Jean-Baptiste-Michel Pontus, de Néville, au diocèse de Coutances, sulpicien, vicaire à la paroisse Saint-Sulpice, à Paris ;

 

René-Nicolas Poret, du Mesnil-Touffray, au diocèse de Bayeux, curé de Saint-Martin de Boitron, au diocèse de Séez ;

 

Julien Poulain-Delaunay, de Ver-sur-mer, au diocèse de Bayeux, assistant du curé de Saint-Gilles de Caen ;

 

Pierre-Nicolas Psalmon, de Rouen, sulpicien, vicaire général de Troyes pour les prêtres de ce diocèse vivant à Paris, et doyen de Saint-Pierre de Varen ;

 

Jean-Robert Queneau, d’Angers, curé de Saint-Doucelin d’Allones, au même diocèse ;

 

Claude Rousseau, de Paris, sulpicien, directeur au séminaire de Laon, à Paris ;

 

François-Urbain Saline de Niart, de Neuf-Brissach, au diocèse de Strasbourg, chanoine de Saint-Lizier de Couserans ;

 

Jean-Henri-Louis Samson, d’Avranches, vicaire à Saint-Gilles de Caen, au diocèse de Bayeux ;

 

Jean-Antoine Savine, d’Embrun, sulpicien, supérieur des Clercs de Saint-Sulpice, à Paris ;

 

Jean-Antoine-Barnabé Seguin, de Carpentras, vicaire et supérieur des clercs à Saint-André des Arts, à Paris ;

 

Jean-Baptiste Tessien, de Fontaine-les-Ribouts, au diocèse de Chartres, sulpicien, prédicateur à Paris ;

 

Loup Thomas, dit Bonnotte, d’Entrains-sur-Nohain, au diocèse d’Auxerre, ancien jésuite, confesseur des Ursulines à Paris ;

 

François Vareilhe-Duteil, de Felletin, au diocèse de Limoges, ancien jésuite, pensionnaire à la maison Saint-François de Sales, à Issy ;

 

Pierre-Louis-Joseph Verrier, de Douai, au diocèse de Cambrai, retiré à la maison Saint-François de Sales, à Issy.

 

 Diacres :

 

Louis-Alexis-Matthias Boubert, d’Amiens, économe des Clercs de Saint-Sulpice, à Paris ;

 

Antoine-François-Dieudonné de Ravinel, de Bayon, au diocèse de Nancy, séminariste à Saint-Sulpice, à Paris ;

 

Jacques-Augustin-Robert de Lézardières, de Challans, au diocèse de Luçon, séminariste à Saint-Sulpice, à Paris.

 

Religieux : Guillaume-Louis-Nicolas Leclercq, de Boulogne-sur-mer, frère des Écoles chrétiennes (frère Salomon), secrétaire général de l’Institut, à Paris.

 

Clerc : Auguste-Denis Nézol, de Paris, professeur à la Maison Dubourg, à Issy.

 

Laïc : Charles-Régis Mathieu de la Calmette, comte de Valfons, de Nîmes, ancien officier, retiré à Paris chez le bienheureux Jean-Antoine Guilleminet.

 

 

liens :

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1784/Bienheureux-Martyrs-des-Carmes.html

 

http://www.bxmartyrsde1792.com/listealphabetique.html

 

http://www.bxmartyrsde1792.com/ 

 

 

SAINT JOSEPH DES CARMES

EGLISE SAINT JOSEPH DES CARMES

70 rue de Vaugirard, Paris VIe

photo : Picasa Albums Web - Saint Yves

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 05:00

Parmi les monuments qu'on remarquait à Paris à l'époque de la Révolution, il y en eut trois qui jouèrent un grand rôle. Ce furent le Temple, la prison de l'Abbaye et le couvent des Carmes de la rue de Vaugirard. Les deux premiers ont entièrement disparu, et quand on veut étudier l'histoire, il faut en quelque sorte reconstruire par la pensée chacune de leurs parties. Le couvent des Carmes, au contraire, existe encore, à peu de chose près, dans le même état où il se trouvait en 1792, et rien n'est plus curieux que de parcourir ces vieux bâtiments qui eurent à subir tant de phases diverses et qui se virent, tour à tour, monastère, caserne, bal public et prison. A chaque pas que l'on fait, le sol et les murailles révèlent un passé qui fut tragique entre tous ; l'église, le jardin et l'oratoire connu aujourd'hui sous le nom de CHAPELLE DES MARTYRS font revivre à nos yeux les épouvantables scènes du massacre qui eut lieu le 2 septembre, et où plus de cent ecclésiastiques perdirent la vie en moins d'une heure. Ici, on retrouve la place où la première victime est tombée ; là, on franchit l'allée qui vit périr l'archevêque d'Arles ; plus loin, on gravit les quelques marches au bas desquelles la plupart des prêtres furent massacrés ; partout l'ombre de la mort se dresse devant vous.

  

Ici, pas une pierre n'a changé de place. Quand on pénètre dans ce sombre monastère de la rue de Vaugirard que hantent de si terribles fantômes, on retrouve le décor de la tuerie intact et saisissant. Voici la petite porte où se faisait l'appel des victimes, voici le couloir par lequel on les poussait à la mort ; sur ces dalles ont trébuché leurs pas. Là, c'est le perron du massacre ; parmi les branches d'une plante grimpante, cette simple inscription : HIC CECIDERUNT (ils tombèrent ici) ; à cette étroite fenêtre apparaît tout à coup, derrière la grille, la face pâle de Maillard criant à ses hommes : "Attendez ! ne les tuez pas si vite, on va les juger !" Et voilà le sombre corridor où eut lieu ce simulacre de jugement.

 

Dans le grand jardin, actuellement réduit, où l'on fit la chasse aux soutanes, se trouvait, au fond de l'enclos, une bâtisse fort simple qui servait de chapelle ; beaucoup moururent là, au pied d'une statue de la Vierge qui a été conservée : c'est là qu'après l'événement on réunit les corps ramassés dans les allées.

 

DOM H. LECLERCQ LES MARTYRS TOME XI  

 

Crypte des Martyrs

La Crypte des Martyrs à Saint Joseph des Carmes

 

 

On eût pris le lieu qui les renfermait pour une véritable catacombe des anciens confesseurs. Qu'on se représente une église d'une grandeur très médiocre, et dans tout son contour, sur le pavé de la nef même, sur celui des chapelles, jusque sur le marchepied des autels, des matelas serrés les uns contre les autres. C'était là qu'ils dormaient plus tranquillement que leurs persécuteurs ne le firent jamais sur le duvet ; et lorsque la pensée que peut-être leurs bourreaux arriveraient dans la nuit même se présentait à eux, leur sommeil en était plus doux et plus paisible ; il leur semblait déjà se reposer, se réveiller dans le sein de leur Dieu et de ses bienheureux. Quand l'aurore venait leur annoncer un nouveau jour, le coeur élevé vers le ciel, ils fléchissaient ensemble les genoux ; ils adoraient ce Dieu qui les avait choisis pour lui rendre témoignage ; ils le remerciaient de la force céleste dont il les animait ; la seule grâce qu'ils demandaient encore était de confesser son nom jusqu'à la fin. On ne leur laissait pas la consolation de célébrer les saints mystères ; leur piété y suppléait chaque jour en répétant les prières de la messe, en s'unissant à la même heure à celle que célébrait à Rome le premier des Pontifes.

 

Quand l'heure des repas arrivait, c'était un étrange contraste que celui des farouches soldats : les uns occupés à visiter les mets qu'on apportait, fouillant avec leur sabre et le pain et la viande, et jusque dans le bouillon des malades, pour s'assurer qu'il n'y avait ni lettres ni instrument de mort ; les autres rôdant avec leurs piques autour des tables ; et nos saints confesseurs riant des précautions que l'on prenait tour les tenir sans armes dans la captivité qui faisait leur gloire et leur bonheur.

 

Le médecin civique s'était vu obligé de demander qu'il leur fût permis de se promener dans le jardin pour éviter la maladie contagieuse que pouvaient occasionner tant d'hommes renfermés nuit et jour avec leurs gardes dans un espace si étroit. La promenade fut d'une heure par jour le matin et autant le soir ; tantôt il fut permis de la prendre tous ensemble, tantôt on n'en laissait sortir que la moitié, suivant le caprice des gardes. Ces promenades étaient encore saintes ; les uns, et en grand nombre, aimaient à retrouver dans le fond du jardin une espèce d'oratoire ou de salle abritée dans laquelle se trouvait l'image de la Vierge.

 

ABBÉ BARRUEL Histoire du Clergé pendant la Révolution Française cité par DOM H. LECLERCQ in LES MARTYRS (TOME XI) 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 07:00

the centennial of her birth

Thursday, Aug. 26, 2010. (AP Photo/Bikas Das)

Le jeudi 26 août 2010, une messe célébrant le centenaire de la naissance de la fondatrice des missionnaires de la Charité s'est tenue dans la chapelle située au premier étage de la Mother House à Calcutta (Kolkata).

Nuns belonging to the order of the Missionaries of Charity

Nuns belonging to the order of the Missionaries of Charity take part in the mass service to celebrate the 100th birth anniversary of Mother Teresa at her tomb in the Missionaries of Charity house in Kolkata, India Thursday, Aug. 26, 2010. (AP Photo/Deshakalyan Chowdhury)

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Dans son homélie, Mgr Toppo a insisté sur le message que la religieuse a laissé au monde : "être l'instrument de l'amour de Dieu". Il a également lu un message du pape Benoît XVI dans lequel ce dernier faisait part de "sa confiance dans le fait que cette année sera pour l'Eglise et pour le monde, une occasion de rendre grâces à Dieu pour le don inestimable que Mère Teresa a été au cours de sa vie et continue d'être à travers le travail plein d'amour et inlassable des Missionnaires de la Charité qui sont ses enfants spirituels."

An Indian woman pays tribute at the tomb

An Indian woman pays tribute at the tomb of Mother Teresa on her 100th birth anniversary celebrated at the Missionaries of Charity in Kolkata on August 26, 2010.  Mother Teresa began her missionary work with the poor in Kolkata in 1948 and the teeming east Indian metropolis remained her base until her death in September 1997. (AFP PHOTO/Deshakalyan CHOWDHURY)

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Si l'Inde aujourd'hui considère Mère Teresa comme une part de son héritage et l'une des figures avec Gandhi, qui peut transcender les religions et les cultures, il n'en a pas toujours été ainsi. A ses débuts, la religieuse en sari blanc bordé de bleu s'était heurtée à de fortes oppositions, en particulier de la part des hindous traditionalistes, pour lesquels les soins qu'elle donnait aux mourants, aux dalit (intouchables) et à des personnes considérées comme impures, représentaient une offense aux lois religieuses. Ils sont cependant aujourd'hui nombreux à l'avoir intégrée dans leur panthéon et il n'est pas rare de voir, surtout à Calcutta, l'image de Mère Teresa enguirlandée de fleurs, aux côtés de celles de Vishnou ou de Kali la Noire, la déesse protectrice de la ville. Les musulmans bengalis ont quant à eux pour habitude de désigner la Mother sous le nom de Zinda Pir "sainte vivante" en ourdou.

prays by the tomb of Teresa

A Catholic nun from the Missionaries of Charity, the global order of nuns founded by Mother Teresa, prays by the tomb of Teresa ahead of her 100th birth anniversary in Kolkata August 25, 2010. Teresa, a Nobel Peace Prize winner who died in 1997 was beatified by Pope John Paul II in 2003 at the Vatican. Teresa's birth centenary will be marked on Thursday. (REUTERS/Rupak De Chowdhuri)

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Mère Teresa, née Ganxhe Bojaxhiu, entra chez les soeurs de Lorette à 18 ans, et fut envoyée en Inde en 1929 où elle prit le nom de Sœur Teresa. Elle travailla tout d'abord dans un dispensaire avant d'enseigner au prestigieux Collège St Mary de Calcutta. Le 10 septembre 1946, elle reçoit "l'appel dans l'appel", fêté par les M.C comme Inspiration Day, où Dieu lui demande de se consacrer totalement à lui dans le service des "plus pauvres d'entre les pauvres". En 1948, après avoir obtenu l'autorisation de quitter son ordre, elle rejoint les déshérités de Calcutta, suivie par quelques anciennes élèves. Sa congrégation est approuvée en 1950 et dès 1952, elle fonde le mouroir de Nirmal Hriday, Maison du Cœur Pur, dans le quartier de Kalighat. La religieuse dont l'ordre ne cesse de croître, crée de nouveaux centres d'accueil : pour les enfants des rues et les orphelins, les lépreux, les sidéens et tout ceux dans lesquels elle voit le Christ lui demandant 'd'étancher sa soif d'amour'.

 

La vocation particulière de Mère Teresa s'appuie sur l'Evangile selon Saint Matthieu, XXV : "J'avais faim et vous m'avez nourri ; j'avais soif et vous m'avez désaltéré ; j'étais sans abri et vous m'avez logé ; j'étais nu et vous m'avez vêtu ; j'étais malade et vous m'avez soigné ; j'étais prisonnier et vous m'avez visité."

Missionaries of Charity in Kolkata on August 24

Nuns belonging to the order of the Missionaries of Charity leave after a prayer beside the Mother's tomb at Missionaries of Charity in Kolkata on August 24, 2010. Memorial events are scheduled to be organised by the Missionaries of Charity and other organisations to mark the 100th birth anniversary of Mother Teresa which falls on August 26. (AFP PHOTO/Deshakalyan CHOWDHURY) 

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En 1979, elle reçoit le prix Nobel de la Paix. Les fondations se multiplient dans toute l'Inde puis dans de nombreux pays, tandis que naissent les différentes branches issues de l'arbre des Missionnaires de la Charité. Lorsque Mère Teresa meurt le 5 septembre 1997 à l'âge de 87 ans, le gouvernement indien organise des funérailles nationales. La religieuse est béatifiée en 2003 par le pape Jean-Paul II, soit six ans après sa mort, un record dans l'histoire des béatifications au sein de l'Eglise catholique.

An Indian Catholic prays

An Indian Catholic prays during a special mass commemorating the birth centenary of Mother Teresa, shown in a portrait, at the Cathedral Immaculate Heart of Mary and Mother Teresa, the first cathedral dedicated to Mother Teresa, in Baruipur, outskirts of Calcutta, India, Monday, Aug. 23, 2010. (AP Photo/Bikas Das)

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La famille spirituelle fondée par Mère Teresa comprend Les Sœurs Missionnaires de la Charité (actives, fondée en 1950, aujourd'hui plus de 4 800 membres), Les Frères Missionnaires de la Charité (actifs, fondés en 1963), les Missionnaires de la Charité contemplatives (ou Sœurs du Verbe, fondées en 1976), Les Frères Missionnaires de la Charité contemplatifs (fondés en 1979), Les Pères Missionnaires de la Charité ainsi que le mouvement pour les Prêtres Corpus Christi (fondés tous deux en 1984), les laïcs Missionnaires de la Charité (fondés en 1987), les Coopérateurs de Mère Teresa (1969) et les Coopérateurs souffrants (fondés avec Jacqueline de Decker dans les années 1950).

her 100th birth anniversary

A Missionaries of Charity nun holds a portrait of Mother Teresa on her 100th birth anniversary at the mission's mother house in Kolkata on August 26, 2010. (AFP PHOTO/Deshakalyan CHOWDHURY)

 

 

infos : http://eglasie.mepasie.org/ & http://zenit.org/article-25221?l=french

photos : http://www.daylife.com/

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 05:00

Les prêtres dans l’Église ressemblent aux vaches et le peuple chrétien représente en figure les veaux.

 

De même que les vaches courent de tous côtés par les champs et les prés, font le tour des vignobles et des olivettes pour brouter herbes et feuillages et en préparer le lait qui nourrira leurs veaux, de même les prêtres, en lisant assidûment la Parole de Dieu, doivent cueillir les fleurs sur les divers monts des Écritures Saintes, pour pouvoir en extraire un lait spirituel et le servir à leurs fils, afin d’avoir le droit de dire avec l’Apôtre Paul : "C’est du lait que je vous ai donné à boire et non une nourriture solide" (1 Co 3, 2).

 

Il n’est pas inconvenant, frères très chers, d’assimiler les prêtres à des vaches ; en effet, comme une vache a deux mamelles, avec lesquelles elle nourrit son veau, de même les prêtres aussi de leurs deux mamelles, à savoir l’Ancien et le Nouveau Testament, doivent nourrir le peuple chrétien. Cependant, réfléchissez bien, mes frères, et voyez que les vaches charnelles non seulement viennent d’elles-mêmes à leurs veaux, mais aussi que leurs veaux courent à leur rencontre et frappent souvent les mamelles de leur mère avec leur tête, de telle sorte que, quelquefois, s’ils sont assez grands, on dirait qu’ils soulèvent de terre le corps de leur mère. Cependant les vaches acceptent de bon cœur la violence qui leur est faite, car elles désirent voir les progrès de leurs veaux.

 

 Cela aussi, les bons prêtres doivent le souhaiter et le désirer avec foi : que leurs fils, pour le salut de leur âme, les harcèlent de questions continuelles ; de la sorte, tandis qu’est accordée la grâce divine aux fils qui frappent, une récompense éternelle est préparée aux prêtres qui révèlent les secrets des saintes Écritures.

 

 Comme les veaux ont coutume de harceler avec une grande impétuosité les mamelles de leur mère, afin de pouvoir extraire de l’intérieur de son corps la nourriture qui leur est nécessaire, de même aussi le peuple chrétien doit sans cesse provoquer ses prêtres, qui sont comme les mamelles de la sainte Église, par de très pieuses questions, afin de pouvoir se procurer la nourriture du salut et de pourvoir son âme des aliments nécessaires.

 

 

Césaire d'Arles

Les Editions du Cerf

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